Le système d’information décisionnel est un sujet très important pour les directions générales car c’est un moyen incontournable pour gérer la performance de l’entreprise, de la définition de la stratégie au pilotage opérationnel des activités. Si la contribution des systèmes décisionnels à la création de valeur ne fait pas débat et est largement reconnue, le management de ces systèmes n’est la plupart du temps pas considéré comme optimum, leur contribution étant généralement reconnue comme inférieur aux attentes, les DSI n’en assumant pas une maîtrise technique totalement satisfaisante et les directions métiers ne s’impliquant pas suffisamment.
Dans les entreprises le décisionnel est encore souvent un domaine moins mature du système d’information, du fait d’une offre technologique globalement récente qui a continué à fortement évoluer ces dernières années, et aussi car les DSI ne l’ont pendant longtemps pas mis en tête de leurs priorités. Pour que les systèmes décisionnels créent de la valeur et constituent une source d’avantage concurrentiel, il est nécessaire d’assurer leur adéquation avec les besoins métiers et pour cela il convient de définir un système d’information décisionnel cible, des priorités, des étapes et mettre en place les moyens adéquats.
Que l’on parle d’urbanisation ou de schéma directeur, peu importe le vocabulaire, la planification et la création d’un système décisionnel doit intégrer les mêmes contraintes que pour la réalisation des autres grands composants du système d’information. Concrètement il s’agit de se préoccuper sérieusement de certains sujets clés, par exemple de la gouvernance, des méthodes de développement, du choix des solutions technologiques et de créer des conditions favorables au ROI. Cependant la mise en place de systèmes décisionnels présentent des caractéristiques spécifiques qu’il convient de ne pas sous estimer, notamment pour l’élément fondamental de ces moyens à savoir la gestion de données historiques, en particulier en matière de modèle de données, de données de référence, de qualité de données et de protection des données.
Pour aller plus loin sur ce sujet vous pouvez utilement consulter mes compilations d’articles ci-dessous sur la gestion des données, le développement de système, les solutions technologiques et la gouvernance
Modélisation des entrepôts de données
Données de référence
Qualité des données dans le système d’information décisionnel
Protection de la vie privée
Nouvelles données gérées par les systèmes décisionnels
Propos sur le développement d’un système d’information décisionnel
Solutions technologiques spécifiques pour système d’information décisionnel
Gouvernance des investissements informatiques
Gouvernance du système d’information décisionnel
Rédigé par Michel Bruley le Lundi 3 Janvier 2011 à 09:21
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Au de là des directions générales toutes les fonctions de l’entreprise peuvent bénéficier des bienfaits des systèmes décisionnels. Dans toutes les entreprises c’est la fonction finance qui a le plus tôt cherché à utiliser ce type de moyen. En conséquence pendant longtemps les analyses ont plus été faites dans l’optique d’augmenter la productivité que dans celle d’augmenter les ventes, et elles ont débouché sur des actions centrées sur la vie à l’intérieur de l’entreprise avec des réduction des coûts, des réorganisations des processus, des restructuration ou des délocalisations par exemple. Cependant les systèmes décisionnels ont aussi été ponctuellement utilisés pour piloter les investissements marketing, améliorer le mix produit, pénétrer de nouveaux marchés ou développer de nouveaux produits.
En fonction des entreprises la généralisation de l’emploi de moyens d’aide à la décision a été plus ou moins rapide, mais aujourd’hui dans les grandes entreprises toutes les fonctions ont des systèmes, même si en général il reste encore beaucoup à faire.
Globalement j’ai beaucoup écrit sur les apports du décisionnel à la fonction marketing (cf. le chapitre spécifique) mais j’ai aussi traité de l’apport d’un entrepôt de données à certaines des autres fonctions comme les compilations de textes ci-dessous le montre.
Entrepôt de données d’entreprise pour la gestion financière
Entrepôt de données et gestion des risques
Système d’information décisionnel et prévisions
SID et fonctions achat, qualité, garantie, maintenance et MRO
Système d’information décisionnel et logistique
Ressources humaines et système d’information décisionnel
Analyse de données et optimisation des prix
En fonction des entreprises la généralisation de l’emploi de moyens d’aide à la décision a été plus ou moins rapide, mais aujourd’hui dans les grandes entreprises toutes les fonctions ont des systèmes, même si en général il reste encore beaucoup à faire.
Globalement j’ai beaucoup écrit sur les apports du décisionnel à la fonction marketing (cf. le chapitre spécifique) mais j’ai aussi traité de l’apport d’un entrepôt de données à certaines des autres fonctions comme les compilations de textes ci-dessous le montre.
Entrepôt de données d’entreprise pour la gestion financière
Entrepôt de données et gestion des risques
Système d’information décisionnel et prévisions
SID et fonctions achat, qualité, garantie, maintenance et MRO
Système d’information décisionnel et logistique
Ressources humaines et système d’information décisionnel
Analyse de données et optimisation des prix
Le marketing lors de ces quinze dernières années a beaucoup évolué. Il a en particulier été très conditionné par les possibilités offertes par l’informatique de s’adresser directement à chaque client individuellement, qui ont permis le développement du fameux 1:1 marketing. D’un point de vue système d’information au cœur du 1:1 marketing se trouve donc une base de données permettant d’identifier les clients ou prospects, ou mieux encore un entrepôt de données pour gérer les préférences des clients, l’historique des contacts et des transactions. Dans ce cadre la démarche consiste à différencier les clients en fonction de leurs besoins et de leur valeur, d’interagir avec eux et de personnaliser le produit ou service.
Grâce à de meilleurs systèmes d’information, les entreprises s’ouvrent un monde d’opportunités. La route cependant est longue, il faut commencer par collecter des données sur chaque client, réaliser des analyses, des segmentations, fixer des stratégies en fonction des enjeux, adapter les communications, guider les expériences des clients et coordonner les actions à travers de multiples canaux. Dans cette approche la première difficulté est d’amener l’ensemble des intervenants de l’entreprise à se focaliser sur des objectifs de satisfaction du client, et pour cela de partager les informations et de se coordonner. La difficulté accessoire est de maîtriser toutes les nouvelles technologies nécessaires.
Dans ce contexte et en parallèle le comportement du client évolue, il devient plus exigeant moins fidèle, disposant d’un accès plus facile aux informations sur le marché, de choix illimités, il se met à réclamer une réponse précise à ses besoins et une qualité hors pair. Dans l’entreprise les activités des directions marketing se retrouvent plus directement sous le regard des directions générales, et comme pour toutes les autres fonctions font l’objet d’évaluations systématiques de leur rentabilité. Enfin les entreprises positionnées mondialement mettent systématiquement en place des stratégies globales laissant généralement peu de place aux variations locales.
Aujourd’hui de nouvelles perspectives s’esquissent avec le développement du monde internet. Au-delà des sites, des portails, des webzines, des blogs, se développent des plateformes d’échanges, des communautés et de nombreux réseaux de toute nature. Facebook, Linkedin et Twitter par exemple vont être à l’origine d’une nouvelle étape, qui va permettre de dépasser les approches du 1:1 Marketing, qui correspondra mieux aux comportements de la génération qui aura toujours vécu dans un monde numérique, instantané et planétaire.
Pour aller plus loin sur ce thème « système d’information décisionnel et fonction marketing », vous pouvez utilement consulter mes compilations d’articles ci-dessous :
Quelques propos sur le marketing
Importance de la connaissance client
Approche analytique des clients
Information et communication client
Fidélisation et expérience client
Marketing opérationnel, relationnel et multi canal
Solutions CRM
Dans l’entreprise le système d’information (SI) a pour objectif de faciliter l’établissement et la mise en œuvre de la stratégie, en particulier de concrètement supporter la réalisation des activités. Il est construit à partir des exigences des métiers, des processus définis par l’entreprise, et il est constitué de l’ensemble des moyens (humains, logiciels, matériels) utilisés pour collecter, stocker, traiter et communiquer les informations.
Il est d’usage de distinguer trois types différents de SI, les systèmes supportant la conception des produits (calcul numérique, CAO, ...), les systèmes industriels (conduite de machines, contrôle de process, ...) et les systèmes de gestion. Ces derniers couvrent toutes les activités de gestion du fonctionnement de l’entreprise (marketing, vente, achat, production, logistique, finance, ressources humaines, R&D). Pour des raisons techniques, qui existent toujours en partie aujourd’hui, les systèmes d’information de gestion ont été historiquement structurés en deux sous systèmes : l’un dit opérationnel qui prend en charge la réalisation des opérations au jour le jour et l’autre dit décisionnel qui fournit des informations pour définir la stratégie, piloter les opérations et analyser les résultats.
Un système décisionnel est donc avant tout un moyen qui a pour but de faciliter la définition et la mise en œuvre de stratégies gagnantes. Mais il ne s’agit pas de définir une stratégie une fois pout toute, mais d’être à même de continuellement s’adapter à son environnement, et de le faire plus vite que ses concurrents. Pour cela il convient de bien comprendre son environnement, d’ajuster ses interactions avec lui en faisant les meilleurs choix de cibles et d’actions. Concrètement le chemin à suivre peut être caractérisé par les quatre objectifs suivants : comprendre son environnement, se focaliser sur des cibles, aligner son organisation et mettre en œuvre les plans d’actions nécessaires.
Un système décisionnel va en particulier aider au pilotage des plans d’actions (prévision, planification, suivi), à l’apprentissage (acquisition de savoir faire, de connaissances, de compétences) et à la réalisation d’innovations incrémentales (adaptation du modèle d’affaires : produits/services, organisation, etc. …). Les systèmes décisionnels traditionnels permettent de faire l’analyse des activités déjà réalisées et d’en tirer des enseignements pour les activités futures, pour cela ils utilisent des données plus ou moins récentes (au mieux mises à jour quotidiennement). Les systèmes décisionnels plus avancés gèrent des données plus fraîches (certaines sont mises à jour en quasi temps réel), automatisent des décisions et supportent en temps réel des opérations (centre d’appels, web par exemple).
Pour aller plus loin sur l’usage des systèmes décisionnels, vous pouvez utilement consulter mes compilations d’articles et la présentation ci-dessous :
Du pilotage stratégique à l’intelligence économique
Approches analytiques de pointe, data mining ou fouille de données
Propos sur l’analyse
Présentation : apprentissage stratégique
L’informatisation des entreprises a d’abord commencé par les fonctions générant beaucoup d’écritures ou de calculs (comptabilité, paie, stocks, facturation, ...), centrant les applications mises en place sur le support à la production des activités courantes et non sur leur pilotage. Toutes ces applications permettaient la saisie de données, leur traitement et la production en sortie de résultats prenant dans un premier temps la forme de documents opérationnels.
Ces systèmes de production regorgeaient d’informations, et très rapidement les entreprises ont cherché à exploiter ces dernières pour qu’elles servent de base à des analyses, à des prises de décision. Cependant si les systèmes de production étaient optimisés pour gérer des transactions ou des opérations élémentaires et peu consommatrices de ressources, ils n’étaient pas adaptés pour bien répondre aux volumes et à la complexité des traitements des activités d’analyse. En effet la gestion opérationnelle nécessite de traiter rapidement de très nombreuses requêtes simples, son cadre de travail est principalement celui d’une opération, alors que les applications d’aide à la décision n’ont pas les mêmes contraintes de temps de réponses et s’intéressent à des ensembles d’opérations sur des périodes de temps importantes.
La cohabitation d’applications de production et d’aide à la décision sur un même serveur informatique est très conflictuelle. Fortes consommatrices de ressources, les applications analytiques peuvent extrêmement dégrader les temps de réponse de toutes les applications avec lesquelles elles partagent un serveur, jusqu’à très fortement perturber les activités courantes. Cette situation inacceptable pour les équipes opérationnelles a conduit à mettre en œuvre des moyens séparés spécifiques pour répondre aux besoins d’analyse et d’aide à la décision. Ainsi sont apparus les premiers Infocentres (1980).
Les premiers infocentres se sont contentés de gérés une copie des données des applications de production dans des environnements séparés dédiés à l’analyse. Le plus souvent ils n’intégraient pas les données de plusieurs applications, et seules les applications les plus importantes voyaient leurs données régulièrement dupliquées dans un infocentre. Le rythme d’alimentation était habituellement mensuel, l’utilisation de ces systèmes n’étant pas aisées, des équipes d’assistance ont été alors souvent mise en place. Mais malgré leur rusticité ou leur coût, ces systèmes ont beaucoup apportés au management des activités, et les entreprises n’ont dés lors pas cessé de chercher à les multiplier.
De nombreux moyens d’analyse ont été développés au fil du temps en utilisant toutes les avancées technologiques qui ont vu le jour dans le monde de l’informatique (base de données, ordinateur multiprocesseurs, PC, réseaux locaux, internet, logiciels d’interrogation, de fouille de données, etc.). Mais au-delà de la technique, ce qui a guidé le développement des systèmes d’analyse, c’est l’envie des utilisateurs de mieux comprendre ce que l’entreprise a vécu, pour mieux gérer le futur. Dans cet esprit ils n’ont eu de cesse que d’obtenir une vue la plus globale et la plus exhaustive possible du passé pour mieux anticiper, préparer et conduire les actions à venir.
Concrètement cela a conduit les responsables à fonder leurs systèmes décisionnels sur des données historiques détaillées, de façon à obtenir une vision transverse de l’entreprise à travers toutes les fonctions ou départements, et de permettre dans les phases d’analyse de revenir aux événements opérationnels de base. Ils ont aussi cherché à aller au-delà des tableaux de bord et du reporting, et les plus en pointe ont développé des applications analytiques permettant de répondre aux cinq questions suivantes : « Que s’est-il passé ? », « Pourquoi cela s’est-il passé ? », « Que va-t-il se passer ? », « Que se passe-t-il en ce moment ? », « Que voudrais-je qu’il se passe ? ».
Les analyses correspondant aux questions ci-dessus sont le plus souvent effectuées avec des données relatives à des événements plus ou moins récents. Notamment toutes les questions relevant de l’étude et la définition d’une stratégie peuvent être traitées avec des données historiques annuelles. Pour certains suivis les rythmes budgétaires sont adéquats, mais pour des suivis plus opérationnels des rythmes quotidiens sont nécessaires. Enfin pour certaines opérations, de nombreuses entreprises se sont mises à intégrer de plus en plus rapidement des données dans leur système décisionnel, afin qu’il puisse offrir une aide à la décision et des canevas d’actions aux opérationnels. C’est le cas pour le support d’actions de télévente, de traque de fraude ou de personnalisation de site web, par exemple.
Aujourd’hui on ne fait plus d’infocentre, mais on met en place des infrastructure décisionnelle disponible 24h sur 24, 7 jours sur 7, 52 semaines par an, gérant des gisements de données historiques détaillées, avec des mises à jour en quasi temps réel pour certaines données. Ces gisements alimentent une grande variété d’applications décisionnelles de gestion (indicateurs, tableaux de bord), d’aide aux décisions opérationnelles, de fouille de données ou de pilotage, de façon à rendre les entreprises activement intelligentes.
Pour aller plus loin vous pouvez utilement consulter mes compilations d’articles ci-dessous :
Gérer des données historiques détaillées : une solution ou une pollution
Sortir de l’impasse des systèmes décisionnels hétérogènes par la consolidation
Boulimie des éditeurs de progiciel de gestion intégré
Activer l’intelligence de l’entreprise
Beaucoup d’entreprises se laissent submerger par les données internes et externes qu’elles utilisent et qu’elles ont générées pour la plupart. Elles ne savent pas comment créer une infrastructure analytique adéquate pour convertir des données en information, des informations en opportunités et des opportunités en actions. Pourtant le domaine du décisionnel est mature et un grand nombre de spécialistes savent très bien ce qu’il faut faire pour aligner les collaborateurs, les processus et les moyens informatiques avec la stratégie, pour construire une plate-forme matérielle et logicielle rentable, évolutive, pouvant répondre aux besoins présents et futurs, pour identifier et concevoir des applications adaptées au secteur d’activité, pour tirer profit de la croissance explosive des données dans l’entreprise, pour proposer une solution globale adaptée à un budget donné, pour mettre en place une prise en charge technique permanente, enfin pour assurer que leur solution satisfait les attentes en matière de ROI.
Par exemple pour développer de bons outils d’aide à la décision il convient de bien maîtriser toute la chaîne de valeur du projet, depuis la définition des enjeux pour l’entreprise jusqu'à la traduction opérationnelle sur le terrain de la mise en œuvre des solutions, et la réalisation du retour sur investissement. Les facteurs clés de succès d’une telle démarche sont surtout la pluri-compétence des équipes, en termes de connaissance des métiers ou des technologies associées, et la capacité à gérer un projet, en respectant le périmètre, le budget ou les contraintes de délais. Il s’agit en particulier de maîtriser les risques, d'obtenir rapidement des résultats les métiers, de fonder son système sur des solutions techniques permettant une expansion, de limiter l'investissement initial et enfin de chercher à maximiser le ROI.
Au-delà des aspects techniques il convient aussi de savoir conduire les changements induits par l’introduction de nouveaux moyens d’aide à la décision. Pour cela il faut comprendre les transformations induites et les enjeux associés, anticiper les impacts, les moteurs, les freins, les leviers et compléter les traditionnels plan d’administration du changement par des actions dynamiques d’implication et d’incitation.
Comme toujours en matière de nouvelles technologies, les entreprises qui débutent n’ont pas intérêt à trop déléguer à des tiers les études et la réalisation d’un nouveau système, mais elles doivent s’impliquer fortement et pour beaucoup faire avec leurs propres équipes, quitte à les renforcer et en particulier à intégrer des conseillers dans le groupe de pilotage. Ceci est vrai pour la réalisation d’un grand projet comme pour l’introduction de nouveautés en matière d’architecture comme la SOA, ou en matière de méthodes comme les approches RAD par exemple.
Pour aller plus loin sur ce sujet vous pouvez utilement consulter mes autres articles ci-dessous :
Entrepôt de données & SOA
Entrepôt de données & développement rapide d’application (RAD)
Au-delà de la flexibilité, l'agilité apportée par un bac à sable
L’emploi de systèmes décisionnels ne cesse de se développer ces dernières années. Non seulement ils sont mis en œuvre par toute les fonctions de l’entreprise, mais au-delà de leur vocation à supporter les décisions stratégiques, depuis quelques temps ils sont aussi utilisés pour supporter des décisions opérationnelles. Aujourd’hui alors que la plupart des systèmes décisionnels traitent des données correspondant aux objets traditionnels de gestion de l’entreprise du type, commande, facture, ordre de fabrication, bon livraison, etc., certains prennent déjà en compte de nouvelles données comme par exemple des données IP, des données GPS et des données RFID.
Données IP
Une directive européenne récente a imposée de nouvelles exigences en matière de rétention des données de communication. La directive stipule que les opérateurs doivent conserver toutes les donnés liées aux communications électroniques qu’ils génèrent ou traitent, et être en mesure de les mettre à disposition des organismes définis dans le cadre d’enquêtes et d’investigations concernant des crimes graves. Il s’agit en particulier de pouvoir retrouver les appels passés sur et vers des téléphones fixes ou mobiles, SMS, MMS, WAP, les appels VoIP, les courriels, les messageries instantanées, les connexions internet. Ces données capturées et archivées par les opérateurs doivent pouvoir servir de fil d’Ariane et être exploitées pour identifier des activités illégales.
Ces données sont à conserver de six à vingt quatre mois ce qui représente des téraoctets de données à gérer. Concrètement il s’agit de mettre en place un entrepôt de données capables de capturer et restituer les données sans délai pour analyse. Au-delà des volumes, tout ceci pose des défis techniques tant en termes de qualité des données, de sécurité, de célérité des processus, de traçabilité, de confidentialité et de complexité des analyses à réaliser qui doivent permettre de relier des données de télécommunications commutées à des communications sur IP du même abonné, de la même adresse ou du même destinataire.
Données GPS
Par exemple un assureur britannique a lancé une police d'assurance automobile « Pay As You Drive » basée sur l'utilisation du véhicule. A partir des données recueillies sur les comportements de conduite, cet assureur britannique propose une police qui facture le coût de l’assurance à partir de 1 penny seulement par mile (1,6 km).
Des systèmes GPS embarqués permettent à l’assureur de relever le comportement de chaque automobiliste. Les clients reçoivent des factures mensuelles basées sur l'utilisation de leur véhicule, notamment en fonction des plages horaires, du type de route et du kilométrage, ce qui constitue une innovation dans le domaine de l'assurance automobile. Les factures ressemblent donc à celles des opérateurs de téléphonie mobile, les primes d'assurance étant calculées et totalisées pour chaque déplacement. Cette approche transparente en matière d'assurance automobile permet aux clients de contrôler le coût de leur assurance d'une façon qui était jusqu’ici impossible.
Données RFID
La RFID apporte un nouveau standard d'identification des objets de gestion et automatise l'interface avec eux. Pour les produits par exemple on peut mettre en place une identification individuelle de chaque article, et enregistrer automatiquement tous les événements de leur vie de leur naissance à leur destruction. A noter que l'on peut mettre des puces RFID en bien d'autres endroits que sur des produits, sur des conditionnements (palettes, containers, ….), sur des cartes (paiement, fidélité, badge, …), etc. Les applications sont très nombreuses en particulier dans les domaines du paiement, du contrôle d'accès, de la sécurité et de la logistique, mais aussi pour toutes sortes d'opérations commerciales, industrielles ou relatives aux personnes.
Concrètement par exemple pour le secteur de l'industrie et en restant au niveau du produit, l’utilisation de la RFID est de nature a impacter fortement les domaines fonctionnels suivants : gestion des stocks, suivi des procédés de production, contrôle qualité, suivi des transports et de la logistique, carte d'identité produit, traçabilité du produit, dossier de la vie du produit & maintenance, lutte contre le vol et la contrefaçon, gestion des retours et des garanties, etc. En effet l'accélération de la saisie et de la circulation de l'information apportée par la RFID associée à un entrepôt de données actif permet de réinventer, d'optimiser les processus de gestion des produits et de réduire la charge de travail nécessaire.
Pour aller plus loin sur ce sujet vous pouvez utilement consulter mes articles ci-dessous :
Progiciel, entrepôt de données et RFID pour gérer les processus de demain
Des possibilités du Web Analytics
Compléter votre entrepôt de données d’entreprise avec des données géospatiales
Rapprocher les mondes de la technique et des affaires
Il n’y a pas de jugement possible, pas d’appréciation saine de la réalité sans repère. Si l’on veut avoir une réflexion stratégique par exemple, il est préférable de l’inscrire dans une période longue et de se fonder sur des références solides pour projeter les différents avenirs possibles. Les entreprises gèrent des volumes considérables de données opérationnelles, mais sans un système d’information décisionnel correctement agencé, les responsables ou les opérationnels n’auront pas facilement accès aux données nécessaires pour réagir rapidement notamment aux situations non prévues.
Si nous regardons les entreprises qui ont un système d’information décisionnel performant, nous pouvons constater le grand nombre de solutions technologiques spécifiques au domaine du décisionnel qu’elles emploient (matériels, bases de données, modèles, outils et applications). En effet de très nombreuses solutions propres au monde du décisionnel ont été développées en parallèle du monde opérationnel pour couvrir les besoins particuliers qui ne pouvaient pas être pris en charge par des solutions standards. Il est ici amusant de se rappeler, que pendant longtemps certains fournisseurs de matériels, de base de données ou d’ERP, ont cherché à faire croire que leurs solutions standards permettaient de mettre en place des entrepôts de données ou des applications BI de qualité, mais depuis ils ont renoncés et les plus grands ont même rachetés des sociétés spécialisées pour se constituer une offre à la hauteur de leurs ambitions. Le domaine du décisionnel requiert des solutions technologiques spécifiques et pas seulement pour faire de la fouille de données.
Il est certain qu’un système décisionnel ne peut pas être trouvé tout fait prêt à l’emploi sur l’étagère d’un fournisseur, il faut obligatoirement le construire, l’agencer en fonction des besoins particuliers de l’entreprise. Si l’on excepte quelques rares domaines particuliers d’analyse plus matures que les autres pouvant faire l’objet de data marts, il n’existe pas encore de « progiciel décisionnel d’entreprise ». En matière de construction d’un système décisionnel, même si globalement la démarche obéit aux règles générales de conduite des projets informatiques, il convient cependant de ne pas sous estimer l’importance des caractéristiques spécifiques au domaine du décisionnel, et donc de privilégier le recours à des personnes expérimentées. Par exemple déterminer les modalités de transformation de données en information pour répondre à certains besoins métier d’une entreprise, n’est absolument pas trivial et nécessite de l’expérience.
Enfin il convient aussi de noter que si certaines solutions spécifiques au décisionnel sont clairement reconnues et largement mises en œuvre c’est le cas de l’olap, des modèles en étoiles ou en flocon par exemple, d’autres restent très confidentielles, comme les serveurs spécialisés massivement parallèles qui ont été jusqu’à très récemment avec l’arrivée des appliances pratiquement ignorés, malgré leur domination dans les très grandes entreprises.
Pour aller plus loin sur ce sujet vous pouvez utilement consulter mes articles ci-dessous :
Mettre les appliances à leur juste place
De la virtualisation & des entrepôts de données
De la Sécurité du Système d’Information et des Entrepôts de Données
Protéger votre entreprise contre le coût des temps d’arrêt informatique
Pour toutes les sociétés, la qualité des données est une question importante. A mesure que de nouveaux domaines thématiques sont ajoutés dans un entrepôt de données, la valeur des informations se multiplie. Malheureusement, l’impact des erreurs se multiplie également. Le but d’une équipe de gestion de la qualité des données, est de développer des règles communes et une terminologie cohérente, qui seront utilisées par les diverses unités de l’entreprise. Un programme de gestion de la qualité des données permet de promouvoir l’instauration d’une information exploitable dans l’ensemble de l’entreprise, afin que celle-ci mette le cap sur la rentabilité.
Selon le Data Warehousing Institute, la médiocre qualité des données coûte chaque année des milliards d’euros aux entreprises. Dans une récente enquête, près de la moitié des personnes interrogées considère que les données de leur organisation sont «pires que ce qu’ils pouvaient imaginer». Dans ces conditions l’amélioration de la qualité des données, même à petite échelle, peut considérablement influencer la prise de décision dans les entreprises, favorisant ainsi une augmentation des bénéfices. Malheureusement, de nombreuses initiatives en matière de qualité des données ne voient jamais le jour, car la tâche est toujours perçue comme difficile. Ainsi la plupart des entreprises se focalisent principalement sur la rentabilisation à court terme de leur système d’information décisionnel, et n’investissent pas dans la qualité des données.
Cependant, une procédure simple consiste à pointer les principaux problèmes de qualité des données, à créer des règles pour isoler, réparer les erreurs et utiliser ensuite un tableau de bord, pour contrôler et évaluer les zones de qualité des données de manière constante. Un tableau de bord de la qualité des données bien conçu, aide les entreprises à mieux comprendre les problèmes de qualité des données, à évaluer les possibilités d'amélioration et à mesurer le progrès au fil du temps. Il est possible d’élaborer un tableau de bord de la qualité des données, et d'autres rapports de gestion des données en seulement trois semaines. Le tableau de bord peut être implémenté à l’aide d’un portail ou à l’aide de l'outil de reporting qu’utilise déjà l’entreprise.
Bien qu'un plan d'action de qualité des données soit impératif pour toutes les entreprises, cette approche est plus facile à mettre en œuvre dans les entreprises qui commencent à mettre en place leur entrepôt de données. En abordant très tôt les problèmes de qualité des données, les actions importantes nécessaires au succès sont plus faciles à organiser que lorsqu’il faut revenir sur des réalisations déjà mises en production. Il convient aussi dans le cadre du système d’information décisionnel, d’industrialiser le processus technique des contrôles et des rejets, et donc de mettre en place un outil générique pour les contrôles et les rapprochements.
Enfin, la qualité des données n’étant pas qu’une problématique technique, et comme elle touche avant tout les utilisateurs métiers de l’entreprise, il faut impérativement responsabiliser les propriétaires des sources et faciliter le processus de validation fonctionnelle des données. Pour cela il convient d’organiser une structure de gouvernance viable, en particulier de définir des gestionnaires de données.
Pour aller plus loin sur ce sujet vous pouvez utilement consulter mes articles ci-dessous :
Cap sur la qualité des données
Maîtriser la qualité des données : une tâche pour Sisyphe ?
Impact de la qualité des données sur les résultats des compagnies d’assurances
Les Directions générales voient habituellement assez bien les dépenses liées à l’informatique, mais beaucoup moins clairement les bénéfices apportés. Dans la majorité des entreprises, seuls les grands projets font l'objet d'une évaluation des bénéfices. Mais, même dans ce cas, seul un projet sur deux bénéficie d'un suivi ou d'une analyse de rentabilité.
En fait, les maîtrises d’ouvrages ont du mal à justifier leurs projets, alors que les directions générales attendent une implication forte des directions métier, celles-ci ne répondent pas vraiment à leur demande. C'est sans doute là que se situe le principal problème des directions informatiques, qui n'ont pas assez le soutien des directions métier, et qui peinent à démontrer la valeur ajoutée des dépenses informatiques, les 3/4 sont convaincues d´amener à leur organisation une valeur ajoutée supérieure aux dépenses engendrées, mais près de 90 % d´entre-elles avouent être dans l´incapacité de le démontrer à leur direction générale.
Il n’y a pas de fatalité, une gouvernance des investissements informatiques est possible et pour être effective, elle exige que les directions informatiques maîtrisent les engagements de dépenses, établissent la valeur des investissements et des résultats livrés par les projets informatiques. Ceci peut se faire à travers des processus d’alignement stratégique et de planification (schéma directeur, étude d’opportunité, urbanisation, plan d’évolution), d’une gestion de portefeuille de projets, d’une gestion budgétaire, d’une gestion des projets informatiques et de leur mise en place focalisée sur la prise en main par les utilisateurs et la réalisation des bénéfices.
Normalement la mise en place d’un nouvel applicatif doit permettre à une maîtrise d’ouvrage de faire évoluer ses résultats métier, mais pour cela il convient de comprendre la logique de production des résultats, de définir une stratégie de réalisation des bénéfices, afin de les piloter et de livrer les meilleurs résultats possibles (résultats recherchés, à éviter, indicateurs utilisés, photo avant / photo après). La conduite du changement doit être fondée sur une démarche proactive de production des résultats.
Chaque projet doit faire l’objet d’une évaluation selon quatre critères : alignement stratégique (clarté et précision de la contribution), contribution métier (crédibilité des résultats annoncés), risques et enfin valeur financière calculable (clarté et crédibilité du ROI).
Pour aller plus loin sur le thème du retour sur investissement, vous pouvez utilement consulter mes articles ci-dessous :
Faut-il et si oui, comment, se préoccuper du retour sur investissement des projets NTIC ?
Anticiper, formaliser, concrétiser le ROI des projets informatiques, une nouvelle quête du Graal
En fait, les maîtrises d’ouvrages ont du mal à justifier leurs projets, alors que les directions générales attendent une implication forte des directions métier, celles-ci ne répondent pas vraiment à leur demande. C'est sans doute là que se situe le principal problème des directions informatiques, qui n'ont pas assez le soutien des directions métier, et qui peinent à démontrer la valeur ajoutée des dépenses informatiques, les 3/4 sont convaincues d´amener à leur organisation une valeur ajoutée supérieure aux dépenses engendrées, mais près de 90 % d´entre-elles avouent être dans l´incapacité de le démontrer à leur direction générale.
Il n’y a pas de fatalité, une gouvernance des investissements informatiques est possible et pour être effective, elle exige que les directions informatiques maîtrisent les engagements de dépenses, établissent la valeur des investissements et des résultats livrés par les projets informatiques. Ceci peut se faire à travers des processus d’alignement stratégique et de planification (schéma directeur, étude d’opportunité, urbanisation, plan d’évolution), d’une gestion de portefeuille de projets, d’une gestion budgétaire, d’une gestion des projets informatiques et de leur mise en place focalisée sur la prise en main par les utilisateurs et la réalisation des bénéfices.
Normalement la mise en place d’un nouvel applicatif doit permettre à une maîtrise d’ouvrage de faire évoluer ses résultats métier, mais pour cela il convient de comprendre la logique de production des résultats, de définir une stratégie de réalisation des bénéfices, afin de les piloter et de livrer les meilleurs résultats possibles (résultats recherchés, à éviter, indicateurs utilisés, photo avant / photo après). La conduite du changement doit être fondée sur une démarche proactive de production des résultats.
Chaque projet doit faire l’objet d’une évaluation selon quatre critères : alignement stratégique (clarté et précision de la contribution), contribution métier (crédibilité des résultats annoncés), risques et enfin valeur financière calculable (clarté et crédibilité du ROI).
Pour aller plus loin sur le thème du retour sur investissement, vous pouvez utilement consulter mes articles ci-dessous :
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