Reportive rejoint le giron de Cegedim et conforte ainsi sa position de leader dans l’analyse des données pharmaceutiques. Mais un peu d’histoire s’impose...
Artech a vu sa notoriété s’accroître de manière importante au début des années 2000. Fondée par Jean-Luc Walter en 1992, l’entreprise se distingue sur trois marchés : l’automobile, les laboratoires pharmaceutiques et la banque. Pour ces trois marchés, Artech propose des solutions d’analyse des ventes avec un positionnement original : séduire l’utilisateur plutôt que le directeur informatique. Des solutions simples à mettre en oeuvre, ergonomiques et plutôt réussies techniquement. Dans un marché du décisionnel très orienté vers la technique, Artech joue la carte de la différence.
Les objectifs de l’entreprise sont ambitieux, et les investisseurs semblent prêts à suivre. Créée en 1992, l’entreprise commercialise son logiciel à partir de 1999 et en 2001 parvient à lever 150 millions de francs auprès des investisseurs dont Part’Com et Wellington, une levée de fonds qualifiée de ‘’record’‘ par Les Echos. L’objectif est de passer à la vitesse supérieure et de viser l’international. Des recrutements importants sont décidés, mais l’entreprise a du mal à prendre de la hauteur. Après plusieurs épisodes d’évolution du management et de tiraillements internes, les investisseurs doivent à nouveau fournir de l’argent frais pour 5,4 millions d’euros fin 2003. Le Crédit Lyonnais Private Equity arrive alors au tour de table.
Début 2006, comme nous l’indiquions alors dans Decideo, une page se tourne, le fondateur est remercié et Hubert Catanese arrive à la tête de l’entreprise qui doit prendre une position réellement internationale. Mais déjà les investisseurs pensent à une porte de sortie permettant de limiter leurs pertes.
Même si le montant de la transaction conclue par Cegedim n’a pas été révélé, les investisseurs n’ont certainement pas récupérer leur mise initiale. Artech entre temps est devenue Reportive et la société réalise un chiffre d’affaires annuel de 2,1 millions d’euros, en employant 19 personnes. Une transaction que manifestement personne n’était pressé de révéler puisqu’elle a été signée le 4 juillet dernier et que Cegedim l’a officiellement annoncée hier seulement.
Des questions restent en suspens en raison du profil de l’acquéreur. Comme le confirme Hubert Catanese, Reportive s’attachera ‘’à devenir l’outil de référence de BI de Cegedim tout en se développant sur d’autres marchés que ceux du groupe’‘... un développement que les investisseurs ont tout de même attendu en vain une dizaine d’années... Reportive devra certainement dans un premier temps se focaliser sur les clients de Cegedim et le domaine pharmaceutique. Le communiqué confirme d’ailleurs que Reportive ‘’remplacera d’ici la fin de l’année, au sein de Cegedim Strategic Data, la solition de BI existante’‘.
Les clients des autres domaines d’activité dont l’automobile, la banque et les technologies pourraient être inquiétés par ce rapprochement avec le marché de la santé et y percevoir un signe négatif pour la prise en compte future de leurs attentes. Le silence de Reportive sur sa stratégie ne fait que renforcer leur inquiétude.
Artech a vu sa notoriété s’accroître de manière importante au début des années 2000. Fondée par Jean-Luc Walter en 1992, l’entreprise se distingue sur trois marchés : l’automobile, les laboratoires pharmaceutiques et la banque. Pour ces trois marchés, Artech propose des solutions d’analyse des ventes avec un positionnement original : séduire l’utilisateur plutôt que le directeur informatique. Des solutions simples à mettre en oeuvre, ergonomiques et plutôt réussies techniquement. Dans un marché du décisionnel très orienté vers la technique, Artech joue la carte de la différence.
Les objectifs de l’entreprise sont ambitieux, et les investisseurs semblent prêts à suivre. Créée en 1992, l’entreprise commercialise son logiciel à partir de 1999 et en 2001 parvient à lever 150 millions de francs auprès des investisseurs dont Part’Com et Wellington, une levée de fonds qualifiée de ‘’record’‘ par Les Echos. L’objectif est de passer à la vitesse supérieure et de viser l’international. Des recrutements importants sont décidés, mais l’entreprise a du mal à prendre de la hauteur. Après plusieurs épisodes d’évolution du management et de tiraillements internes, les investisseurs doivent à nouveau fournir de l’argent frais pour 5,4 millions d’euros fin 2003. Le Crédit Lyonnais Private Equity arrive alors au tour de table.
Début 2006, comme nous l’indiquions alors dans Decideo, une page se tourne, le fondateur est remercié et Hubert Catanese arrive à la tête de l’entreprise qui doit prendre une position réellement internationale. Mais déjà les investisseurs pensent à une porte de sortie permettant de limiter leurs pertes.
Même si le montant de la transaction conclue par Cegedim n’a pas été révélé, les investisseurs n’ont certainement pas récupérer leur mise initiale. Artech entre temps est devenue Reportive et la société réalise un chiffre d’affaires annuel de 2,1 millions d’euros, en employant 19 personnes. Une transaction que manifestement personne n’était pressé de révéler puisqu’elle a été signée le 4 juillet dernier et que Cegedim l’a officiellement annoncée hier seulement.
Des questions restent en suspens en raison du profil de l’acquéreur. Comme le confirme Hubert Catanese, Reportive s’attachera ‘’à devenir l’outil de référence de BI de Cegedim tout en se développant sur d’autres marchés que ceux du groupe’‘... un développement que les investisseurs ont tout de même attendu en vain une dizaine d’années... Reportive devra certainement dans un premier temps se focaliser sur les clients de Cegedim et le domaine pharmaceutique. Le communiqué confirme d’ailleurs que Reportive ‘’remplacera d’ici la fin de l’année, au sein de Cegedim Strategic Data, la solition de BI existante’‘.
Les clients des autres domaines d’activité dont l’automobile, la banque et les technologies pourraient être inquiétés par ce rapprochement avec le marché de la santé et y percevoir un signe négatif pour la prise en compte future de leurs attentes. Le silence de Reportive sur sa stratégie ne fait que renforcer leur inquiétude.
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