Difficile de désigner un coupable dans cette affaire… Mais une analyse, rapide et simpliste j’en conviens, tend à envisager deux hypothèses.
Mi-juin, Airbus révélait que des problèmes de production dans la chaîne complexe de sous-traitants/assembliers chargée de l’A380, seraient à l’origine d’un retard important dans la livraison des premiers appareils, et que seuls quelques exemplaires pourraient l’être en 2007.
Parallèlement, on apprenait que Noël Forgeard, co-président français du groupe EADS, maison mère de Airbus, avait exercé en mars des stock-options lui permettant de réaliser pour lui et ses proches une confortable plus-value, à laquelle il avait d’ailleurs parfaitement droit.
Ce dont on accuse aujourd’hui le coprésident d’EADS, c’est d’avoir profité d’informations privilégiées pour vendre ses stock-options au bon moment, avant que l’annonce des retards de livraison n’entraine une chute importante du cours de l’action du groupe.
Ce dont Noël Forgeard se défend, expliquant qu’à la période où ces transactions financières ont été réalisées, il n’était absolument pas au courant des retards potentiels de livraison.
Il n’est bien entendu pas question ici de juger qui que ce soit, ni de déterminer qui a raison dans cette affaire, mais de regarder ces événements par la lorgnette du système d’information.
On peut se risquer à deux hypothèses :
- Le système décisionnel a parfaitement fonctionné, l’information sur les retards de production a suivi le cheminement que nous connaissons bien (production – alimentation – stockage – restitution) et les tableaux de bord de la direction générale ont bien été alimentés par ces informations. Le comité de direction, et son co-président, étaient donc parfaitement au courant. Ils auraient alors choisi de privilégier leurs finances personnelles…
- Noël Forgeard dit vrai, et en mars, il n’était absolument pas informé des retards de production qui allaient trois mois plus tard être annoncés publiquement, et se solder par un planning de production largement amputé pour 2007. Il est alors étonnant, et même inquiétant que les systèmes d’information du groupe EADS n’aient pas remonté au travers des tableaux de bord décisionnels, un décalage aussi important. EADS ne s’est-il pas doté d’un EIS ou d’un outil approchant pour piloter son activité ?
Autre hypothèse bien entendu, mais que nous ne pourrons sans doute jamais vérifier ; l’ensemble du processus décisionnel fonctionne correctement, mais un « grain de sable » humain a cherché à dissimuler les problèmes. Les systèmes d’audit et de contrôle interne sont alors à blâmer.
Amusant : une petite recherche dans Google, et vous verrez que EADS et Airbus sont cités comme référence par de nombreux grands éditeurs de solutions décisionnelles dans le domaine de la finance… Un tel investissement serait-il resté dans les placards ?
Mi-juin, Airbus révélait que des problèmes de production dans la chaîne complexe de sous-traitants/assembliers chargée de l’A380, seraient à l’origine d’un retard important dans la livraison des premiers appareils, et que seuls quelques exemplaires pourraient l’être en 2007.
Parallèlement, on apprenait que Noël Forgeard, co-président français du groupe EADS, maison mère de Airbus, avait exercé en mars des stock-options lui permettant de réaliser pour lui et ses proches une confortable plus-value, à laquelle il avait d’ailleurs parfaitement droit.
Ce dont on accuse aujourd’hui le coprésident d’EADS, c’est d’avoir profité d’informations privilégiées pour vendre ses stock-options au bon moment, avant que l’annonce des retards de livraison n’entraine une chute importante du cours de l’action du groupe.
Ce dont Noël Forgeard se défend, expliquant qu’à la période où ces transactions financières ont été réalisées, il n’était absolument pas au courant des retards potentiels de livraison.
Il n’est bien entendu pas question ici de juger qui que ce soit, ni de déterminer qui a raison dans cette affaire, mais de regarder ces événements par la lorgnette du système d’information.
On peut se risquer à deux hypothèses :
- Le système décisionnel a parfaitement fonctionné, l’information sur les retards de production a suivi le cheminement que nous connaissons bien (production – alimentation – stockage – restitution) et les tableaux de bord de la direction générale ont bien été alimentés par ces informations. Le comité de direction, et son co-président, étaient donc parfaitement au courant. Ils auraient alors choisi de privilégier leurs finances personnelles…
- Noël Forgeard dit vrai, et en mars, il n’était absolument pas informé des retards de production qui allaient trois mois plus tard être annoncés publiquement, et se solder par un planning de production largement amputé pour 2007. Il est alors étonnant, et même inquiétant que les systèmes d’information du groupe EADS n’aient pas remonté au travers des tableaux de bord décisionnels, un décalage aussi important. EADS ne s’est-il pas doté d’un EIS ou d’un outil approchant pour piloter son activité ?
Autre hypothèse bien entendu, mais que nous ne pourrons sans doute jamais vérifier ; l’ensemble du processus décisionnel fonctionne correctement, mais un « grain de sable » humain a cherché à dissimuler les problèmes. Les systèmes d’audit et de contrôle interne sont alors à blâmer.
Amusant : une petite recherche dans Google, et vous verrez que EADS et Airbus sont cités comme référence par de nombreux grands éditeurs de solutions décisionnelles dans le domaine de la finance… Un tel investissement serait-il resté dans les placards ?