Depuis quelques années les entreprises qui ont mis la focalisation client au cœur de leur stratégie, ont cherché à mobiliser toutes les équipes internes sur cet objectif et par facilité ont mis en place des outils informatiques standards du marché, les utilisateurs et les organisations n’ayant qu’à s’adapter. Cherchez l’erreur ! Sous prétextes que pour les domaines clés de la gestion administrative des opérations, le marché offre aujourd’hui dans certains secteurs des solutions de qualité, certains se sont précipités à mettre en place des progiciels intégrés pour couvrir le domaine plus ou moins bien défini du CRM. Ainsi ils ont obéré une grande partie des résultats qu’ils pouvaient espérer d’une telle approche : croissance du CA et de la marge, fidélisation ou efficacité du marketing & des ventes par exemple.
Les besoins des entreprises dans ce domaine du CRM sont très divers et spécifiques notamment au secteur, à la taille, à la situation sur le marché, à l’organisation, à la culture. Les entreprises, confrontées à des contextes de nature différente, ne peuvent pas suivre une méthode unique de mise en œuvre d’une stratégie de focalisation client. Elles ne peuvent pas être satisfaites par les mêmes solutions technologiques. Cela soulève directement la question de la pertinence des solutions CRM intégrées. Concrètement il y a lieu de s’interroger sur l'argumentaire qui consiste à vouloir faire croire que la large expérience d’un éditeur, devrait permettre aux nouvelles entreprises clientes de s'adapter de façon satisfaisante à des solutions intégrées. Il s’agit donc de se demander si c'est à l'entreprise de s'adapter au système de l’éditeur, ou l'inverse.
Par exemple pour évoquer les différences sectorielles, les besoins de la Banque, de la Grande Distribution et des Télécommunications n’ont rien de communs. Les banquiers ont depuis longtemps beaucoup d’information sur leurs clients, peu de choses à leur vendre et besoin de mettre au centre de leur approche une intégration des canaux d’interaction. La grande distribution a des dizaines de milliers de produits à vendre, en est à découvrir individuellement les porteurs de carte de fidélité et à essayer de segmenter les approches qui jusque-là étaient indifférenciées. Enfin les opérateurs de télécommunication sont surtout accaparés par la rationalisation de la commercialisation, de la communication d’une offre qui se diversifie quotidiennement avec une concurrence qui comporte de nouveaux entrants. Dans ce contexte certains voudraient faire croire qu’ils ont la solution universelle pour couvrir un domaine qui historiquement a toujours été à la traîne en matière d’automatisation du système d’information.
D’autre part il ne faut surtout pas négliger la dimension ressources humaines dans le succès de la mise en œuvre de nouvelles approches et de nouveaux outils. D’une façon générale la mise en place d’une nouvelle solution génère différentes réactions. Vous avez les preneurs (pionnier, locomotive, prosélyte, putschiste, plus royaliste que le roi), les qui demandent à voir (suiveur, négociateur, sceptique) et les résistants (vacciné, paniqué, anti, pas payer pour, je m’en fous). Plus les habitudes sont changées plus il faut investir pour faire en sorte que les futurs acteurs utilisent le nouveau système. Or dans ce domaine du CRM les acteurs sont issus de structures très différentes (vente, télévente, marketing opérationnel, support client, analyste métier) auxquelles correspondent des profils, des valeurs et des conditions de travail spécifiques. Dans ce contexte, partager des informations, coordonner les actions dans les processus sont des objectifs porteur de valeur, alors que vouloir absolument utiliser le même outil n’est d’aucun intérêt et ne peut être que source de problèmes.
Le tout intégré est né des coûts & des délais de développement de solutions sur mesure, et de la difficulté qui existait il y a quelques années pour intégrer des logiciels ou des progiciels entre eux. Le tout intégré a relativement bien réussi à couvrir les principales fonctions administratives dans certains secteurs, mais en général ne répond pas à l’ensemble des besoins où il est installé, et doit cohabiter avec d’autres logiciels qui la plupart du temps gèrent le cœur des activités de l’entreprise concernée. Le tout intégré de toute façon n’a jamais prétendu offrir la meilleure solution pour chaque fonction. Vouloir répéter cette approche dans le domaine du CRM semble inadapté, notamment car les pratiques dans les différentes fonctions concernées en particulier au niveau de la vente et du marketing sont particulièrement diverses d’une entreprise à une autre, et parce qu’ici il ne s’agit pas de tâches administratives sans grands impacts sur la compétitivité. Le tout intégré même habillement rebaptisé « suite logiciel », reste coûteux, lourd à déployer & à maintenir.
Le mieux pour les grandes entreprises est d’avoir recours à des approches Best of Breed et aux architectures orientées services (SOA), aux moyens actuels d’intégration (EAI, Bus de Services et Services Web). Le sens de l’histoire est d’aller vers des solutions plus souples, plus adaptées pour chaque acteur des processus, plus capables de s’intégrer dans un environnement qui restera hétérogène malgré tous les efforts.
Les besoins des entreprises dans ce domaine du CRM sont très divers et spécifiques notamment au secteur, à la taille, à la situation sur le marché, à l’organisation, à la culture. Les entreprises, confrontées à des contextes de nature différente, ne peuvent pas suivre une méthode unique de mise en œuvre d’une stratégie de focalisation client. Elles ne peuvent pas être satisfaites par les mêmes solutions technologiques. Cela soulève directement la question de la pertinence des solutions CRM intégrées. Concrètement il y a lieu de s’interroger sur l'argumentaire qui consiste à vouloir faire croire que la large expérience d’un éditeur, devrait permettre aux nouvelles entreprises clientes de s'adapter de façon satisfaisante à des solutions intégrées. Il s’agit donc de se demander si c'est à l'entreprise de s'adapter au système de l’éditeur, ou l'inverse.
Par exemple pour évoquer les différences sectorielles, les besoins de la Banque, de la Grande Distribution et des Télécommunications n’ont rien de communs. Les banquiers ont depuis longtemps beaucoup d’information sur leurs clients, peu de choses à leur vendre et besoin de mettre au centre de leur approche une intégration des canaux d’interaction. La grande distribution a des dizaines de milliers de produits à vendre, en est à découvrir individuellement les porteurs de carte de fidélité et à essayer de segmenter les approches qui jusque-là étaient indifférenciées. Enfin les opérateurs de télécommunication sont surtout accaparés par la rationalisation de la commercialisation, de la communication d’une offre qui se diversifie quotidiennement avec une concurrence qui comporte de nouveaux entrants. Dans ce contexte certains voudraient faire croire qu’ils ont la solution universelle pour couvrir un domaine qui historiquement a toujours été à la traîne en matière d’automatisation du système d’information.
D’autre part il ne faut surtout pas négliger la dimension ressources humaines dans le succès de la mise en œuvre de nouvelles approches et de nouveaux outils. D’une façon générale la mise en place d’une nouvelle solution génère différentes réactions. Vous avez les preneurs (pionnier, locomotive, prosélyte, putschiste, plus royaliste que le roi), les qui demandent à voir (suiveur, négociateur, sceptique) et les résistants (vacciné, paniqué, anti, pas payer pour, je m’en fous). Plus les habitudes sont changées plus il faut investir pour faire en sorte que les futurs acteurs utilisent le nouveau système. Or dans ce domaine du CRM les acteurs sont issus de structures très différentes (vente, télévente, marketing opérationnel, support client, analyste métier) auxquelles correspondent des profils, des valeurs et des conditions de travail spécifiques. Dans ce contexte, partager des informations, coordonner les actions dans les processus sont des objectifs porteur de valeur, alors que vouloir absolument utiliser le même outil n’est d’aucun intérêt et ne peut être que source de problèmes.
Le tout intégré est né des coûts & des délais de développement de solutions sur mesure, et de la difficulté qui existait il y a quelques années pour intégrer des logiciels ou des progiciels entre eux. Le tout intégré a relativement bien réussi à couvrir les principales fonctions administratives dans certains secteurs, mais en général ne répond pas à l’ensemble des besoins où il est installé, et doit cohabiter avec d’autres logiciels qui la plupart du temps gèrent le cœur des activités de l’entreprise concernée. Le tout intégré de toute façon n’a jamais prétendu offrir la meilleure solution pour chaque fonction. Vouloir répéter cette approche dans le domaine du CRM semble inadapté, notamment car les pratiques dans les différentes fonctions concernées en particulier au niveau de la vente et du marketing sont particulièrement diverses d’une entreprise à une autre, et parce qu’ici il ne s’agit pas de tâches administratives sans grands impacts sur la compétitivité. Le tout intégré même habillement rebaptisé « suite logiciel », reste coûteux, lourd à déployer & à maintenir.
Le mieux pour les grandes entreprises est d’avoir recours à des approches Best of Breed et aux architectures orientées services (SOA), aux moyens actuels d’intégration (EAI, Bus de Services et Services Web). Le sens de l’histoire est d’aller vers des solutions plus souples, plus adaptées pour chaque acteur des processus, plus capables de s’intégrer dans un environnement qui restera hétérogène malgré tous les efforts.
Rédigé par Michel Bruley le Lundi 16 Septembre 2013 à 10:47
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