Decideo : C'est intéressant, mais j'ai du mal à imaginer une vie qui ne serait composée que de chiffres. Est-ce le futur ?
Stephen BROBST : Mais c'est ma vie aujourd'hui ! Je ne peux pas imaginer vivre sans chiffres !
Decideo : Mais Stephen vous n'êtes pas quelqu'un de "normal" :-) Est-ce que cette manière de voir les choses au travers de décisions sans cesse pesées, basées sur des chiffres et analysées, correspond à la vie de tout à chacun ? N'est-ce pas un mode de fonctionnement réservé à une petite catégorie de population ? Est-ce que cela signifie que la "Business" Intelligence est en train de se transformer en "Personal" Intelligence ?
Stephen BROBST : Très intéressant. Je crois que cela fait partie d'une évolution culturelle. La "DIY culture", la culture "Do It Yourself", faites-le vous-même. C'est une question que notre génération peut se poser, mais pas la suivante. Ma soeur, qui a vingt ans de moins que moi, ne connait que Internet. Pour elle, c'est un réflexe normal d'accéder à des données, prendre des décisions, tout cela basé sur des informations factuelles, trouvées sur Internet. De notre temps, nous n'avions pas toujours accès à une information avant de prendre une décision. Aujourd'hui pour elle, si elle n'a pas d'informations, elle va sur Google, lance une recherche et trouve ce dont elle a besoin. Ce n'est plus jamais nécessaire de devoir prendre une décision en étant en manque d'informations. Selon elle ce serait stupide. Pourquoi ferais-je cela ? C'est nouveau, mais uniquement pour notre génération, pas pour les gens de 25 ans aujourd'hui, c'est naturel pour eux.
Autre exemple, si vous devez conduire votre mère à l'hôpital, comment allez-vous choisir dans quel hôpital l'emmener ? Ma soeur a été confrontée à cette question. Elle a été chercher sur Internet, quel hôpital a les meilleurs résultats pour telle pathologie, depuis combien de temps ils la traitent, quels sont les spécialistes du sujet qui travaillent dans cet hôpital, etc. Ce sont des données, et des données bien réelles, qui nous sont très utiles. Et ces données sont même rendues publiques de manière obligatoire aujourd'hui aux États-Unis.
Decideo : Est-ce que cette vision analytique s'oppose à une autre, qui s'est développée avec le "web 2.0", celle de la recommandation. Si je dois choisir un hôpital, je peux m'appuyer sur une analyse des données, mais je peux aussi choisir de faire confiance à mes connaissances et leur demander ce qu'ils pensent de tel ou tel hôpital s'ils ont été amenés à y séjourner. Est-ce que la recommandation et l'analyse ne sont pas deux techniques opposées de prise de décision ?
Stephen BROBST : Oui, la recommandation existe, mais elle est moins efficace que l'analyse. Vous avez de moins bons résultats. C'est mieux d'utiliser la recommandation que de ne rien faire, mais c'est moins efficace que d'analyser des données réelles. SI vous n'avez pas de données disponibles, oui, demandez à cinq amis ce qu'ils en pensent. Mais sinon, utilisez et analysez des données réelles.
Decideo : Les données et les chiffres sont plus efficaces que les humains ? C'est ce que vous nous dites ?
Stephen BROBST : Oui ! Repensez aux temps anciens, où lorsque vous demandiez un prêt à votre banquier pour acheter votre maison. Votre chargé de compte discutait avec vous, et s'il pensait que vous étiez quelqu'un de sympathique, il vous accordait votre prêt. Aujourd'hui les choses sont différentes. Votre banquier utilise des applications analytiques pour calculer quel est le risque associé à chaque emprunteur. Les décisions sont totalement guidées par l'analyse des données. Toutes les études montrent que si l'on compare les deux méthodes, celle de l'analyse des données est la plus efficace.
Regardez comment Procter & Gamble, aux États-Unis mais aussi en Allemagne, recrute ses salariés. Bien sur, ils vérifient les références des candidats, mais vous allez aussi passer un examen. Et la manière dont vous répondrez à cet examen sera un excellent indicateur de votre réussite dans le poste pour lequel vous postulez. C'est un marché énorme qui s'ouvre et c'est pour cela que je parle d'une évolution de la "business intelligence" en "consumer intelligence". La meilleure technologie pour le consommateur est celle qui est invisible. Quand vous décrochez votre téléphone, vous ne vous posez pas la question de la technologie qui est dans le téléphone. Vous décrochez et cela fonctionne. C'est la même chose en matière d'analyse de données. Un utilisateur dans un groupe bancaire me disait récemment qu'il ne savait même pas qu'ils utilisaient un système Teradata.
Stephen BROBST : Mais c'est ma vie aujourd'hui ! Je ne peux pas imaginer vivre sans chiffres !
Decideo : Mais Stephen vous n'êtes pas quelqu'un de "normal" :-) Est-ce que cette manière de voir les choses au travers de décisions sans cesse pesées, basées sur des chiffres et analysées, correspond à la vie de tout à chacun ? N'est-ce pas un mode de fonctionnement réservé à une petite catégorie de population ? Est-ce que cela signifie que la "Business" Intelligence est en train de se transformer en "Personal" Intelligence ?
Stephen BROBST : Très intéressant. Je crois que cela fait partie d'une évolution culturelle. La "DIY culture", la culture "Do It Yourself", faites-le vous-même. C'est une question que notre génération peut se poser, mais pas la suivante. Ma soeur, qui a vingt ans de moins que moi, ne connait que Internet. Pour elle, c'est un réflexe normal d'accéder à des données, prendre des décisions, tout cela basé sur des informations factuelles, trouvées sur Internet. De notre temps, nous n'avions pas toujours accès à une information avant de prendre une décision. Aujourd'hui pour elle, si elle n'a pas d'informations, elle va sur Google, lance une recherche et trouve ce dont elle a besoin. Ce n'est plus jamais nécessaire de devoir prendre une décision en étant en manque d'informations. Selon elle ce serait stupide. Pourquoi ferais-je cela ? C'est nouveau, mais uniquement pour notre génération, pas pour les gens de 25 ans aujourd'hui, c'est naturel pour eux.
Autre exemple, si vous devez conduire votre mère à l'hôpital, comment allez-vous choisir dans quel hôpital l'emmener ? Ma soeur a été confrontée à cette question. Elle a été chercher sur Internet, quel hôpital a les meilleurs résultats pour telle pathologie, depuis combien de temps ils la traitent, quels sont les spécialistes du sujet qui travaillent dans cet hôpital, etc. Ce sont des données, et des données bien réelles, qui nous sont très utiles. Et ces données sont même rendues publiques de manière obligatoire aujourd'hui aux États-Unis.
Decideo : Est-ce que cette vision analytique s'oppose à une autre, qui s'est développée avec le "web 2.0", celle de la recommandation. Si je dois choisir un hôpital, je peux m'appuyer sur une analyse des données, mais je peux aussi choisir de faire confiance à mes connaissances et leur demander ce qu'ils pensent de tel ou tel hôpital s'ils ont été amenés à y séjourner. Est-ce que la recommandation et l'analyse ne sont pas deux techniques opposées de prise de décision ?
Stephen BROBST : Oui, la recommandation existe, mais elle est moins efficace que l'analyse. Vous avez de moins bons résultats. C'est mieux d'utiliser la recommandation que de ne rien faire, mais c'est moins efficace que d'analyser des données réelles. SI vous n'avez pas de données disponibles, oui, demandez à cinq amis ce qu'ils en pensent. Mais sinon, utilisez et analysez des données réelles.
Decideo : Les données et les chiffres sont plus efficaces que les humains ? C'est ce que vous nous dites ?
Stephen BROBST : Oui ! Repensez aux temps anciens, où lorsque vous demandiez un prêt à votre banquier pour acheter votre maison. Votre chargé de compte discutait avec vous, et s'il pensait que vous étiez quelqu'un de sympathique, il vous accordait votre prêt. Aujourd'hui les choses sont différentes. Votre banquier utilise des applications analytiques pour calculer quel est le risque associé à chaque emprunteur. Les décisions sont totalement guidées par l'analyse des données. Toutes les études montrent que si l'on compare les deux méthodes, celle de l'analyse des données est la plus efficace.
Regardez comment Procter & Gamble, aux États-Unis mais aussi en Allemagne, recrute ses salariés. Bien sur, ils vérifient les références des candidats, mais vous allez aussi passer un examen. Et la manière dont vous répondrez à cet examen sera un excellent indicateur de votre réussite dans le poste pour lequel vous postulez. C'est un marché énorme qui s'ouvre et c'est pour cela que je parle d'une évolution de la "business intelligence" en "consumer intelligence". La meilleure technologie pour le consommateur est celle qui est invisible. Quand vous décrochez votre téléphone, vous ne vous posez pas la question de la technologie qui est dans le téléphone. Vous décrochez et cela fonctionne. C'est la même chose en matière d'analyse de données. Un utilisateur dans un groupe bancaire me disait récemment qu'il ne savait même pas qu'ils utilisaient un système Teradata.
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