Selon IDC, le marché de l’analytique serait de 51 milliards de dollars en 2016. La mise sur le marché d’actions de Tableau Software, fait un peu rapidement dire à certains que l’éditeur validera, ou pas, ces prévisions.
Restons modestes, Tableau Software a réalisé en 2012 un chiffre d’affaires de 127 millions de dollars, le double de celui de l’année précédente. Point important, et sans doute une des raisons du succès prévisible de cette cotation, Tableau Software est profitable, contrairement à de nombreuses sociétés technologiques. Avec 2,7 millions de dollars de profit en 2010, 3,4 millions de dollars en 2011, mais seulement 1,6 millions de dollars en 2012, l’éditeur paie sa croissance et celle de ses équipes qu’il a fallu étoffer et organiser. En 2011, Tableau Software était une société d’artisans, en 2012 elle a connu une croissance considérable de ses effectifs. Il a fallu mettre en place des processus, intégrer des compétences hétérogènes, etc.
En valorisant l’entreprise à 150 millions de dollars, Christian Chabot et ses associés ont fait un choix conservateur. Les investisseurs, qui ont mis 15 millions de dollars lors des deux tours de table verront certainement leur investissement très bien valorisé.
Bien sur, toute introduction en bourse est un pari ; et surtout le moment où les dirigeants perdent un peu de leur pouvoir, le confiant moyennant finance, aux actionnaires. La stratégie change généralement à cette occasion : surveiller le cours et agir en fonction de ses mouvements conditionne parfois les décisions des dirigeants.
Mais c’est aussi pour l’éditeur le moyen de récupérer de l’argent, qu’il utilisera pour le développement de ses prochains produits, et pour le renforcement de ses équipes marketing et ventes.
Pour Fredrik Tunvall, « infrastructure management analyst » chez Ovum, « pour maintenir une croissance durable sur le long terme, la société va devoir avancer le développement de nouveaux produits, ainsi que celui de fonctionnalités avancées d’analyse ; mais également devenir un fournisseur de solutions d’architecture de gestion de données (intégration de données, gestion de la qualité des données, gestion des référentiels), afin de proposer à ses clients une solution globale d’analyse Big Data ».
Une analyse que je ne partage pas. A mon sens, c’est dans ses forces et ses différenciateurs que Tableau Software doit chercher des relais de croissance ; Ses outils de visualisation graphique restent aujourd’hui supérieurs et beaucoup plus simples à utiliser que ceux de la plupart de ses compétiteurs. Pourquoi aller concurrencer les fournisseurs de plates-formes sur ce qui est leur métier depuis des années ? Tableau devrait au contraire poursuivre le développement de ses outils frontaux, développer des solutions mobiles innovantes, proposer enfin une version sur Mac qui serait un différenciateur important, innover en matière de Data Storytelling afin d’aider ses clients à raconter l’histoire de leurs données… en résumé, creuser l’écart sur le poste client (au sens large) où la concurrence est faible, plutôt que de remonter dans l’infrastructure concurrencer des fournisseurs établis.
Restons modestes, Tableau Software a réalisé en 2012 un chiffre d’affaires de 127 millions de dollars, le double de celui de l’année précédente. Point important, et sans doute une des raisons du succès prévisible de cette cotation, Tableau Software est profitable, contrairement à de nombreuses sociétés technologiques. Avec 2,7 millions de dollars de profit en 2010, 3,4 millions de dollars en 2011, mais seulement 1,6 millions de dollars en 2012, l’éditeur paie sa croissance et celle de ses équipes qu’il a fallu étoffer et organiser. En 2011, Tableau Software était une société d’artisans, en 2012 elle a connu une croissance considérable de ses effectifs. Il a fallu mettre en place des processus, intégrer des compétences hétérogènes, etc.
En valorisant l’entreprise à 150 millions de dollars, Christian Chabot et ses associés ont fait un choix conservateur. Les investisseurs, qui ont mis 15 millions de dollars lors des deux tours de table verront certainement leur investissement très bien valorisé.
Bien sur, toute introduction en bourse est un pari ; et surtout le moment où les dirigeants perdent un peu de leur pouvoir, le confiant moyennant finance, aux actionnaires. La stratégie change généralement à cette occasion : surveiller le cours et agir en fonction de ses mouvements conditionne parfois les décisions des dirigeants.
Mais c’est aussi pour l’éditeur le moyen de récupérer de l’argent, qu’il utilisera pour le développement de ses prochains produits, et pour le renforcement de ses équipes marketing et ventes.
Pour Fredrik Tunvall, « infrastructure management analyst » chez Ovum, « pour maintenir une croissance durable sur le long terme, la société va devoir avancer le développement de nouveaux produits, ainsi que celui de fonctionnalités avancées d’analyse ; mais également devenir un fournisseur de solutions d’architecture de gestion de données (intégration de données, gestion de la qualité des données, gestion des référentiels), afin de proposer à ses clients une solution globale d’analyse Big Data ».
Une analyse que je ne partage pas. A mon sens, c’est dans ses forces et ses différenciateurs que Tableau Software doit chercher des relais de croissance ; Ses outils de visualisation graphique restent aujourd’hui supérieurs et beaucoup plus simples à utiliser que ceux de la plupart de ses compétiteurs. Pourquoi aller concurrencer les fournisseurs de plates-formes sur ce qui est leur métier depuis des années ? Tableau devrait au contraire poursuivre le développement de ses outils frontaux, développer des solutions mobiles innovantes, proposer enfin une version sur Mac qui serait un différenciateur important, innover en matière de Data Storytelling afin d’aider ses clients à raconter l’histoire de leurs données… en résumé, creuser l’écart sur le poste client (au sens large) où la concurrence est faible, plutôt que de remonter dans l’infrastructure concurrencer des fournisseurs établis.
Autres articles
-
Salesforce dévoile une mise à jour de Tableau Einstein pour intégrer les agents IA autonomes sur sa plateforme analytique
-
Avec une capacité de traitement de 100 milliards d’interactions par jour, Salesforce Genie Customer Data Cloud et Tableau accélèrent la prise de décision en entreprise
-
Salesforce annonce la nomination de Jean-David Benassouli au poste de Vice-Président Analytics, à la tête de Tableau en France
-
Pour 87% des décideurs, la donnée est une source d'innovation et de croissance mais plus d'un tiers (34%) estime que leur entreprise passe à côté d'opportunités
-
Les horizons multiples qu'ouvre l'Intelligence Artificielle en 2018