Difficile de reprendre ici l'inventaire de l'ensemble des annonces et chiffres de cet événement. Contentons nous de quelques données factuelles, fournies par SAP. Il y avait selon l'éditeur 20 000 personnes à Orlando pour assister à SAPPHIRE, dont 1 000 hauts dirigeants d'entreprises. Il fallait faire son choix parmi 1 648 conférences en trois jours et vous pouviez assister à 500 démonstrations, en parcourant les stands des 257 exposants… tout cela en trois jours !
La conférence s'articulait autour de cinq thèmes : l'analytique, l'infonuagique, la base de données (et les autres technologies), la mobilité, et finalement l'optimisation des processus d'entreprise (seul thème dans lequel le métier original de SAP, l'ERP était directement abordé).
L'analyse de ces cinq thèmes conduit à une première interrogation. SAP était clairement une société orientée vers la compréhension et l'optimisation des besoins d'affaires de ses clients, au travers de son logiciel phare, l'ERP SAP R/3. Aujourd'hui il semble que SAP soit devenu une société technologique. Ses investissements (nuage, mobilité, base de données) semblent aller vers la technologie. Est-ce une extension recherchée pour ne pas se laisser dicter une partie du système d'information par ses concurrents (Oracle surtout et dans une moindre mesure Microsoft) ? Ou est-ce le constat que tout a déjà été fait dans le domaine de l'optimisation des processus d'entreprise et que seule la technologie révèle une marge de progression ?
Parmi les annonces consacrées à HANA, soulignons les trois qui semblent les plus significatives de la stratégie de SAP.
La conférence s'articulait autour de cinq thèmes : l'analytique, l'infonuagique, la base de données (et les autres technologies), la mobilité, et finalement l'optimisation des processus d'entreprise (seul thème dans lequel le métier original de SAP, l'ERP était directement abordé).
L'analyse de ces cinq thèmes conduit à une première interrogation. SAP était clairement une société orientée vers la compréhension et l'optimisation des besoins d'affaires de ses clients, au travers de son logiciel phare, l'ERP SAP R/3. Aujourd'hui il semble que SAP soit devenu une société technologique. Ses investissements (nuage, mobilité, base de données) semblent aller vers la technologie. Est-ce une extension recherchée pour ne pas se laisser dicter une partie du système d'information par ses concurrents (Oracle surtout et dans une moindre mesure Microsoft) ? Ou est-ce le constat que tout a déjà été fait dans le domaine de l'optimisation des processus d'entreprise et que seule la technologie révèle une marge de progression ?
Parmi les annonces consacrées à HANA, soulignons les trois qui semblent les plus significatives de la stratégie de SAP.
SAP HANA devient gratuit… pour convaincre les développeurs
Il a fallu attendre le dernier jour de la conférence, mais c'est à Vishal Sikka, père fondateur de HANA, qu'est revenu le droit de prononcer le mot magique "free". Quatre lettres qui visent à conquérir de nouveaux développeurs autour de la base de données révolutionnaire de l'éditeur. Et une offre intelligente, qui s'appuie sur le nuage de Amazon afin de permettre aux développeurs d'accéder à HANA sans investir dans une infrastructure matérielle qui coute plus de 50 000 dollars. Bien sur ils devront payer leurs ressources sur la plateforme Amazon, mais accèderont à HANA gratuitement.
Plusieurs profils de développeurs sont ciblés par cette annonce. Les grands spécialistes du monde SAP qui pourront ainsi faire migrer leurs compétences et proposer HANA à leurs clients historiques; les jeunes pousses qui voudraient utiliser HANA pour développer de nouvelles solutions à valeur ajoutée (c'est l'esprit du challenge initié par SAP dont nous avons déjà parlé dans Decideo); mais également les armées de développeurs ABAP, confortablement installés sur leur marché et qu'il faut un peu bousculer pour qu'ils passent à la nouvelle technologie. Pourquoi un développeur ABAP qui vit très confortablement de son expérience et ne manque certainement pas de missions, ferait-il l'effort de promouvoir une nouvelle technologie et d'investir dans son apprentissage, surtout si on lui demande de payer pour y accéder ? En rendant gratuit l'accès à HANA pour les développeurs, SAP espère bien en convaincre un grand nombre de l'adopter.
Plusieurs profils de développeurs sont ciblés par cette annonce. Les grands spécialistes du monde SAP qui pourront ainsi faire migrer leurs compétences et proposer HANA à leurs clients historiques; les jeunes pousses qui voudraient utiliser HANA pour développer de nouvelles solutions à valeur ajoutée (c'est l'esprit du challenge initié par SAP dont nous avons déjà parlé dans Decideo); mais également les armées de développeurs ABAP, confortablement installés sur leur marché et qu'il faut un peu bousculer pour qu'ils passent à la nouvelle technologie. Pourquoi un développeur ABAP qui vit très confortablement de son expérience et ne manque certainement pas de missions, ferait-il l'effort de promouvoir une nouvelle technologie et d'investir dans son apprentissage, surtout si on lui demande de payer pour y accéder ? En rendant gratuit l'accès à HANA pour les développeurs, SAP espère bien en convaincre un grand nombre de l'adopter.
Des applications prêtes à l'emploi pour HANA
Autre annonce de l'éditeur autour de HANA, des applications d'analyse prêtes à l'emploi, connectées sur la plateforme HANA. Il s'agit d'applications de reporting, d'analyse et de planification, dans les domaines suivants : ventes et opérations, prévisions de trésorerie, budget et consolidation, portefeuille de prospection, transactions bancaires, gestion de la chaine logistique… Cette dernière application, SAP Supplier InfoNet, est hébergée sur le nuage. Elle permet d'ajuster en temps réel les prévisions logistiques pour les constructeurs qui s'appuient sur des réseaux de sous-traitants à plusieurs niveaux.
SAP Visual Intelligence : SAP entre dans le monde de la visualisation de données
SAP a également profité de la conférence pour annoncer un nouvel outil de visualisation graphique de données, SAP Visual Intelligence. C'est la concrétisation de ce qui était connu sous le nom de code "Hilo" chez SAP. Visual Intelligence devrait pouvoir aller chercher des données dans HANA, les analyser, les combiner avec d'autres données externes, et les renvoyer dans HANA où elles pourront être partagées avec d'autres utilisateurs. SAP Visual Intelligence propose également une fonction d'enrichissement sémantique, qui aiderait l'utilisateurs à comparer des données en identifiant automatiquement des données similaires.
Dans son communiqué d'annonce, SAP parle, sans les citer, des outils similaires qui se sont positionnés sur le marché de l'analyse de données par les utilisateurs (QlikView, Tableau, Spotfire…). SAP entend réconcilier les utilisateurs et les informaticiens sur ce point et estime qu'ils ne doivent pas être opposés. L'éditeur sous-entend que ses concurrents préfèrent s'adresser aux utilisateurs et "deviendraient nerveux lorsque le département informatique est sollicité". "Nous sommes confiants dans le fait que les utilisateurs vont vraiment aimer notre solution. Vous pouvez la télécharger, l'installer et elle sera prête à l'emploi en cinq minutes", explique SAP. SAP Visual Intelligence est un outil autonome, qui s'installe sur le PC de l'utilisateur.
Et les utilisateurs pourraient soit analyser des données téléchargées de leurs applications, soit directement se connecter à HANA - c'est même obligatoire pour la première version. Mais SAP Visual Intelligence pourra également se connecter à IBM DB2 et Microsoft SQL Server, dans une prochaine mise à jour. Il fait partie de la famille SAP BusinessObjects Explorer, est disponible dès maintenant, mais uniquement en anglais pour cette première version. Alors que Explorer est destiné à la création de tableaux de bord, Visual Intelligence serait plutôt orienté vers les processus interactifs d'analyse.
Dans son communiqué d'annonce, SAP parle, sans les citer, des outils similaires qui se sont positionnés sur le marché de l'analyse de données par les utilisateurs (QlikView, Tableau, Spotfire…). SAP entend réconcilier les utilisateurs et les informaticiens sur ce point et estime qu'ils ne doivent pas être opposés. L'éditeur sous-entend que ses concurrents préfèrent s'adresser aux utilisateurs et "deviendraient nerveux lorsque le département informatique est sollicité". "Nous sommes confiants dans le fait que les utilisateurs vont vraiment aimer notre solution. Vous pouvez la télécharger, l'installer et elle sera prête à l'emploi en cinq minutes", explique SAP. SAP Visual Intelligence est un outil autonome, qui s'installe sur le PC de l'utilisateur.
Et les utilisateurs pourraient soit analyser des données téléchargées de leurs applications, soit directement se connecter à HANA - c'est même obligatoire pour la première version. Mais SAP Visual Intelligence pourra également se connecter à IBM DB2 et Microsoft SQL Server, dans une prochaine mise à jour. Il fait partie de la famille SAP BusinessObjects Explorer, est disponible dès maintenant, mais uniquement en anglais pour cette première version. Alors que Explorer est destiné à la création de tableaux de bord, Visual Intelligence serait plutôt orienté vers les processus interactifs d'analyse.
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