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De tout temps les journalistes ont collecté, exploité, diffusé des données numériques, mais le data journalisme amène de nouvelles pratiques, comme la constitution de base de données structurées afin de facilité la réutilisation et les comparaisons ultérieures, comme le libre accès aux données au plus grand nombre, alors que le journaliste classique protège habituellement ses sources. Le data journaliste est un vrai journaliste, il ne se contente pas de faire des infographies qui consistent uniquement à présenter des chiffres, le data journaliste présente, analyse et commente ses données.
Même s’il utilise abondamment des données numériques détaillées et les moyens nécessaires pour les exploiter (serveur, base de données, outils d’interrogation …), le data journalisme suit le même processus que le journaliste classique. Il délimite son sujet, il définit les données qui lui sont nécessaires, il identifie quelles données existent et qui les détient, il fait les démarches pour les obtenir, il accède à des données plus ou moins adéquates, il exploite ses données (problèmes de formats, de nettoyage, de données manquantes …), il met en lumière des éléments intéressants (tendances, corrélations …), il trouve des angles d’analyse auxquels il n’avait pas pensé, il élargit son sujet et itère le processus, souvent de nombreuses fois et finit par élaborer les informations de sa(ses) future(s) publication(s).
Le data journaliste est donc simplement un journaliste qui utilise des moyens différents et qui accède à des données détaillées et ne se contente pas des informations élaborées par les officiels pour rendre compte de leurs actions ou justifier leur décision en fonction d’une situation qu’ils décrivent avec leurs données spécifiquement sélectionnées. Étant donné que le monde s’est fait nombre, le data journaliste a un bel avenir devant lui. Pour aller plus loin, vous pouvez consulter le site dédié suivant : http://datadrivenjournalism.net/
Cependant le data journaliste a le profil type du mouton à cinq pattes, car au-delà de ses compétences journalistiques, statistiques, informatiques, on ne peut imaginer mener des analyses sur des données publiques brutes, par exemple, sans une connaissance approfondie du domaine concerné (vocabulaire, système d’information ayant produit les données …). Le data journalisme est donc probablement plutôt le travail d’une équipe intégrant différents spécialistes.
Qu’il soit seul ou en équipe le data journaliste ne sélectionne pas son sujet par hasard, n’analyse pas les données sans arrière-pensée, voit comme tout le monde, principalement ce qu’il veut voir, interprète les éléments qu’il a élaborés selon son schéma de pensée habituel et rédige un texte avec les mots politiquement corrects qu’il utilise fréquemment. Cependant si le data journalisme n’est pas fondamentalement de nature à nous faire progresser en matière d’objectivité, il permet et permettra sans doute, compte tenu des jeux de pouvoir et de contre-pouvoir d’améliorer notre connaissance, même imparfaite, de certains sujets de société.
Pour aller plus loin vous pouvez consulter mes articles sur l’avenir des spécialistes de l’analyse de données, leur rôle pour contrer la désinformation, les problèmes liés au monde du big data, de la post-vérité et du politiquement correct : http://www.decideo.fr/bruley/docs/Pourallerplusloindatajx.docx
Même s’il utilise abondamment des données numériques détaillées et les moyens nécessaires pour les exploiter (serveur, base de données, outils d’interrogation …), le data journalisme suit le même processus que le journaliste classique. Il délimite son sujet, il définit les données qui lui sont nécessaires, il identifie quelles données existent et qui les détient, il fait les démarches pour les obtenir, il accède à des données plus ou moins adéquates, il exploite ses données (problèmes de formats, de nettoyage, de données manquantes …), il met en lumière des éléments intéressants (tendances, corrélations …), il trouve des angles d’analyse auxquels il n’avait pas pensé, il élargit son sujet et itère le processus, souvent de nombreuses fois et finit par élaborer les informations de sa(ses) future(s) publication(s).
Le data journaliste est donc simplement un journaliste qui utilise des moyens différents et qui accède à des données détaillées et ne se contente pas des informations élaborées par les officiels pour rendre compte de leurs actions ou justifier leur décision en fonction d’une situation qu’ils décrivent avec leurs données spécifiquement sélectionnées. Étant donné que le monde s’est fait nombre, le data journaliste a un bel avenir devant lui. Pour aller plus loin, vous pouvez consulter le site dédié suivant : http://datadrivenjournalism.net/
Cependant le data journaliste a le profil type du mouton à cinq pattes, car au-delà de ses compétences journalistiques, statistiques, informatiques, on ne peut imaginer mener des analyses sur des données publiques brutes, par exemple, sans une connaissance approfondie du domaine concerné (vocabulaire, système d’information ayant produit les données …). Le data journalisme est donc probablement plutôt le travail d’une équipe intégrant différents spécialistes.
Qu’il soit seul ou en équipe le data journaliste ne sélectionne pas son sujet par hasard, n’analyse pas les données sans arrière-pensée, voit comme tout le monde, principalement ce qu’il veut voir, interprète les éléments qu’il a élaborés selon son schéma de pensée habituel et rédige un texte avec les mots politiquement corrects qu’il utilise fréquemment. Cependant si le data journalisme n’est pas fondamentalement de nature à nous faire progresser en matière d’objectivité, il permet et permettra sans doute, compte tenu des jeux de pouvoir et de contre-pouvoir d’améliorer notre connaissance, même imparfaite, de certains sujets de société.
Pour aller plus loin vous pouvez consulter mes articles sur l’avenir des spécialistes de l’analyse de données, leur rôle pour contrer la désinformation, les problèmes liés au monde du big data, de la post-vérité et du politiquement correct : http://www.decideo.fr/bruley/docs/Pourallerplusloindatajx.docx