Se transformer rapidement pour ne pas être distancié
Les bénéfices de l’IA ne sont plus à démontrer. Le ROI médian des investissements dans l’IA est de 17%. Deux tiers des répondants perçoivent l’IA comme indispensable à la réussite de leur entreprise aujourd’hui. Ce chiffre passe à 81% à horizon 2 ans, et 47% des répondants ont prévu d’augmenter leurs budgets IA de plus de 10% au cours de la prochaine année fiscale.
Les répondants estiment en moyenne à près de 5 années le temps nécessaire pour que leur marché soit transformé par l’IA. Bien qu’en hausse de 6 mois depuis notre première enquête, ce temps demeure très faible au regard du temps nécessaire pour mener la transformation des entreprises et créer un avantage concurrentiel.
Pour accélérer l’industrialisation de l’IA et investir sur la transformation de leur organisation, les répondants recourent significativement à l’externalisation et aux partenariats. 57% des répondants français utilisent déjà les fonctionnalités IA de logiciels d’entreprise tels que Salesforce Einstein ou S4 Hana (40% prévoient de le faire), et 51% codéveloppent leurs solutions avec des sociétés de service. La tendance au co-développement n’en est qu’à ses prémices, puisque 91% des répondants au niveau global prévoient d’y avoir recours ou y ont déjà recours.
Fédérer en optimisant les opérations internes par l’IA
Si l’amélioration des produits / services est identifiée comme le premier bénéfice de l’IA (43% des répondants), l’optimisation des opérations internes monte en puissance par rapport à la précédente édition (41% des répondants, en hausse de 5 points).
L’importance accordée aux autres bénéfices de l’IA varie fortement en fonction des secteurs, mais surtout des pays. Cette hétérogénéité complexifie la mise en place de stratégies d’investissements globales pour des groupes où la prise en compte des enjeux locaux est clé. Malgré tout, 60% à 80% des répondants, en fonction des secteurs d’activité, ont développé une stratégie groupe détaillée sur l’IA ou des guidelines à destination des entités.
L’optimisation des opérations internes par l’IA est un levier puissant pour fédérer les investissements au sein des groupes, compte tenu de la priorité donnée systématiquement à ce levier, et des synergies réalisables : partage de données pour mieux éduquer les algorithmes, mutualisation des développements de solutions, partage de retours d’expérience sur l’adoption, rotation des experts entre géographies.
Anticiper les risques liés à l’IA, en particulier la Cybersécurité
Si l’intégration de l’IA dans les processus métiers et la mise en qualité des données sont les deux premiers challenges identifiés, deux risques doivent être adressés : les vulnérabilités cyber induites par l’IA (49% des répondants) et la prise de décisions stratégiques biaisée par l’IA (44% des répondants).
L’intégration proactive des problématiques de cyber sécurité dans le cadre des projets d’Intelligence Artificielle devient la norme, quels que soient les secteurs d’activité. Deux secteurs ressortent en tête : les Services financiers et assurances(49% des répondants), ainsi que les Produits et services industriels (47% des répondants).
A noter que 40% des répondants dans les Services financiers et Assurances déclarent avoir subi une cyber-vulnérabilité liée à un projet d’IA durant les deux dernières années.
Parier sur les AI Factories et former les talents à tous les niveaux
A l’heure de l’industrialisation de l’IA, les entreprises de notre panel ont gagné en maturité. Elles établissent une distinction croissante entre les chercheurs en IA et les data scientists, plus orientés métiers et « story telling ». La forte demande en développeurs est par ailleurs révélatrice d’un besoin de concrétisation des projets d’IA au-delà des POCs.
Les pays les plus matures (tels que l’Allemagne) investissent sur la formation pour préparer leur organisation et minimiser les impacts sociaux à venir. Ces programmes adressent de plus en plus les dirigeants qui apparaissent dans le classement des compétences clés à développer dans le domaine de l’IA.
Souvent adossées aux programmes de formations, les AI Factories deviennent la norme dans l’ensemble des secteurs d’activité (30% à 40% des répondants, en fonction des secteurs d’activité). Ces centres d’excellence permettent de développer des communautés de talents disséminés dans les organisations, de mutualiser les investissements et de favoriser le partage d’assets et de données.
Des initiatives nationales pour booster la maturité des entreprises
L’étude Deloitte met en exergue un niveau de maturité globale des entreprises encore relativement faible en matière d’IA malgré la restriction du panel à des entreprises déjà impliquées sur l’IA. Seuls 21% des répondants classent leur entreprise dans la catégorie des « Expérimentés ». Il reste donc des places à prendre, à condition de relever le défi de l’industrialisation et de la transformation.
En France, l’avancée vers une transformation orchestrée par l’IA progresse, mais à petits pas. 51% des répondants se classent dans la catégorie des « débutants » (la plus forte proportion entre les 7 pays de notre panel). 45% déclarent entreprendre des projets modestes dédiés à des fonctions métiers spécifiques. Par ailleurs, pour 43% des répondants, le déploiement de projets d’IA doit simplement leur permettre de rester au niveau ou de rattraper la concurrence.
Des dizaines d’initiatives (investissements, incitations fiscales, développement des talents, gestion des risques…) voient le jour partout dans le monde pour accélérer la transformation de la société et des entreprises grâce à l’IA. Si le gouvernement français fait montre d’un dynamisme remarqué à l’international, il revient aux groupes français d’afficher leur ambition de leadership sur l’IA et de favoriser les synergies au niveau européen pour tirer les bénéfices de cette révolution.
« Les entreprises ont gagné en maturité et pris conscience des bénéfices potentiels de l’IA sur leur compétitivité et sur leur organisation. Notre étude démontre le besoin impérieux de développer de nouvelles compétences à tous les niveaux, y compris celui des dirigeants, tout en intégrant l’IA au cœur des plans stratégiques et des programmes de transformation. Si le défi est de taille en France compte tenu des enjeux humains, nos entreprises peuvent compter sur un écosystème florissant et sur les perspectives de collaboration avec nos voisins européens, en particulier l’Allemagne », souligne Mathieu Colas, Associé Conseil chez Deloitte.
Méthodologie : au cours du 3e trimestre 2018, Deloitte a interrogé 1 900 dirigeants dans des entreprises impliquées sur le prototypage ou le déploiement de solutions d'IA, dans sept pays : l'Allemagne, l'Australie, le Canada, la Chine, les États-Unis, la France, le Royaume-Uni. Cette enquête a été complétée par une table ronde ainsi que par des entretiens auprès d’experts.
Les bénéfices de l’IA ne sont plus à démontrer. Le ROI médian des investissements dans l’IA est de 17%. Deux tiers des répondants perçoivent l’IA comme indispensable à la réussite de leur entreprise aujourd’hui. Ce chiffre passe à 81% à horizon 2 ans, et 47% des répondants ont prévu d’augmenter leurs budgets IA de plus de 10% au cours de la prochaine année fiscale.
Les répondants estiment en moyenne à près de 5 années le temps nécessaire pour que leur marché soit transformé par l’IA. Bien qu’en hausse de 6 mois depuis notre première enquête, ce temps demeure très faible au regard du temps nécessaire pour mener la transformation des entreprises et créer un avantage concurrentiel.
Pour accélérer l’industrialisation de l’IA et investir sur la transformation de leur organisation, les répondants recourent significativement à l’externalisation et aux partenariats. 57% des répondants français utilisent déjà les fonctionnalités IA de logiciels d’entreprise tels que Salesforce Einstein ou S4 Hana (40% prévoient de le faire), et 51% codéveloppent leurs solutions avec des sociétés de service. La tendance au co-développement n’en est qu’à ses prémices, puisque 91% des répondants au niveau global prévoient d’y avoir recours ou y ont déjà recours.
Fédérer en optimisant les opérations internes par l’IA
Si l’amélioration des produits / services est identifiée comme le premier bénéfice de l’IA (43% des répondants), l’optimisation des opérations internes monte en puissance par rapport à la précédente édition (41% des répondants, en hausse de 5 points).
L’importance accordée aux autres bénéfices de l’IA varie fortement en fonction des secteurs, mais surtout des pays. Cette hétérogénéité complexifie la mise en place de stratégies d’investissements globales pour des groupes où la prise en compte des enjeux locaux est clé. Malgré tout, 60% à 80% des répondants, en fonction des secteurs d’activité, ont développé une stratégie groupe détaillée sur l’IA ou des guidelines à destination des entités.
L’optimisation des opérations internes par l’IA est un levier puissant pour fédérer les investissements au sein des groupes, compte tenu de la priorité donnée systématiquement à ce levier, et des synergies réalisables : partage de données pour mieux éduquer les algorithmes, mutualisation des développements de solutions, partage de retours d’expérience sur l’adoption, rotation des experts entre géographies.
Anticiper les risques liés à l’IA, en particulier la Cybersécurité
Si l’intégration de l’IA dans les processus métiers et la mise en qualité des données sont les deux premiers challenges identifiés, deux risques doivent être adressés : les vulnérabilités cyber induites par l’IA (49% des répondants) et la prise de décisions stratégiques biaisée par l’IA (44% des répondants).
L’intégration proactive des problématiques de cyber sécurité dans le cadre des projets d’Intelligence Artificielle devient la norme, quels que soient les secteurs d’activité. Deux secteurs ressortent en tête : les Services financiers et assurances(49% des répondants), ainsi que les Produits et services industriels (47% des répondants).
A noter que 40% des répondants dans les Services financiers et Assurances déclarent avoir subi une cyber-vulnérabilité liée à un projet d’IA durant les deux dernières années.
Parier sur les AI Factories et former les talents à tous les niveaux
A l’heure de l’industrialisation de l’IA, les entreprises de notre panel ont gagné en maturité. Elles établissent une distinction croissante entre les chercheurs en IA et les data scientists, plus orientés métiers et « story telling ». La forte demande en développeurs est par ailleurs révélatrice d’un besoin de concrétisation des projets d’IA au-delà des POCs.
Les pays les plus matures (tels que l’Allemagne) investissent sur la formation pour préparer leur organisation et minimiser les impacts sociaux à venir. Ces programmes adressent de plus en plus les dirigeants qui apparaissent dans le classement des compétences clés à développer dans le domaine de l’IA.
Souvent adossées aux programmes de formations, les AI Factories deviennent la norme dans l’ensemble des secteurs d’activité (30% à 40% des répondants, en fonction des secteurs d’activité). Ces centres d’excellence permettent de développer des communautés de talents disséminés dans les organisations, de mutualiser les investissements et de favoriser le partage d’assets et de données.
Des initiatives nationales pour booster la maturité des entreprises
L’étude Deloitte met en exergue un niveau de maturité globale des entreprises encore relativement faible en matière d’IA malgré la restriction du panel à des entreprises déjà impliquées sur l’IA. Seuls 21% des répondants classent leur entreprise dans la catégorie des « Expérimentés ». Il reste donc des places à prendre, à condition de relever le défi de l’industrialisation et de la transformation.
En France, l’avancée vers une transformation orchestrée par l’IA progresse, mais à petits pas. 51% des répondants se classent dans la catégorie des « débutants » (la plus forte proportion entre les 7 pays de notre panel). 45% déclarent entreprendre des projets modestes dédiés à des fonctions métiers spécifiques. Par ailleurs, pour 43% des répondants, le déploiement de projets d’IA doit simplement leur permettre de rester au niveau ou de rattraper la concurrence.
Des dizaines d’initiatives (investissements, incitations fiscales, développement des talents, gestion des risques…) voient le jour partout dans le monde pour accélérer la transformation de la société et des entreprises grâce à l’IA. Si le gouvernement français fait montre d’un dynamisme remarqué à l’international, il revient aux groupes français d’afficher leur ambition de leadership sur l’IA et de favoriser les synergies au niveau européen pour tirer les bénéfices de cette révolution.
« Les entreprises ont gagné en maturité et pris conscience des bénéfices potentiels de l’IA sur leur compétitivité et sur leur organisation. Notre étude démontre le besoin impérieux de développer de nouvelles compétences à tous les niveaux, y compris celui des dirigeants, tout en intégrant l’IA au cœur des plans stratégiques et des programmes de transformation. Si le défi est de taille en France compte tenu des enjeux humains, nos entreprises peuvent compter sur un écosystème florissant et sur les perspectives de collaboration avec nos voisins européens, en particulier l’Allemagne », souligne Mathieu Colas, Associé Conseil chez Deloitte.
Méthodologie : au cours du 3e trimestre 2018, Deloitte a interrogé 1 900 dirigeants dans des entreprises impliquées sur le prototypage ou le déploiement de solutions d'IA, dans sept pays : l'Allemagne, l'Australie, le Canada, la Chine, les États-Unis, la France, le Royaume-Uni. Cette enquête a été complétée par une table ronde ainsi que par des entretiens auprès d’experts.
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