« S’engager dans l’Open Insuring constitue un véritable projet d’entreprise, qui impacte toutes les dimensions du modèle de l’assureur. Ce dernier va devoir tirer profit de ses forces (confiance des clients, image de marque, sécurité, réseau de distribution, etc.) et développer son écosystème de partenaires pour répondre à des enjeux clients (les accompagner dans les moments clés de leur vie, s’adapter aux nouveaux usages, proposer de nouveaux services non assurantiels, etc.) et/ou internes (optimiser la connaissance client par la collecte de données, capter de nouvelles poches de revenus, gagner en excellence opérationnelle, etc.). Rien ne doit être laissé au hasard, car c’est l’avenir même de son activité qui est questionné par cette évolution majeure du secteur », explique Julien Maldonato, Associé Conseil Innovation chez Deloitte.
Vers un nouvel assureur ouvert et augmenté
Cela semble inéluctable : comme pour les banques, la création de valeur dans le secteur assurantiel sera, demain, multidimensionnelle et passera par une logique d’écosystème. Dans un avenir proche, en tant qu’institutions ouvertes (open), les assureurs devront non seulement proposer des solutions et outils digitaux, mais aussi partager leurs informations avec un écosystème de partenaires, dont leurs nouveaux concurrents (FinTechs, InsurTechs, Megatechs, etc.). Charge donc à eux de se questionner sur leur place au sein de ce nouvel environnement.
Cette évolution du secteur ouvre de réelles opportunités aux assureurs qui sauront s’organiser pour en profiter. L’augmentation du nombre de startups technologiques doit leur permettre de proposer de nouveaux services. Il leur faut également faire parler leur expérience, leur gestion du risque et la confiance établie avec leurs clients, tout en développant un business model agile et flexible dans le cadre du déploiement de leurs partenariats et solutions. Une équation complexe, qui nécessite de se positionner et d’adopter une stratégie claire.
Les Français favorables à un écosystème assurantiel plus ouvert. Près de 8 Français sur 10 (76%) se déclarent sensibles aux innovations dans l’assurance, secteur qu’ils perçoivent comme en pleine évolution. 22% tendent déjà à diversifier leurs assurances pour ne plus avoir tous leurs services et contrats chez un même prestataire. Toutefois, même si elles sont jugées innovantes par 81% des Français, les InsurTechs peinent encore à convaincre, les citoyens continuant de se fier à leur assureur traditionnel (78%). La méfiance qu’ils éprouvent quant à la protection de leurs données personnelles (60%) joue sans doute un rôle majeur dans cette décision.
3 stratégies possibles pour profiter de l’Open Insuring
Au vu de cette évolution, Deloitte a identifié 3 stratégies envisageables pour faire face à l’Open Insuring :
Se positionner comme un producteur
Dans ce cas de figure, l’assureur abandonne le contrôle de l’interface clients et se différencie en utilisant les forces de ses produits pour donner accès à ces derniers via des plates-formes tierces. Le client se voit ainsi proposer des produits d’assurance correspondant aux moments clés de sa vie (achat d’une voiture, financement d’un nouveau logement, etc.) pour un parcours utilisateur sans couture.
Devenir un fournisseur de services et solutions
Dans cette hypothèse, l’assureur ne fournit plus ni l’interface utilisateur, ni les produits assurantiels. Dès lors, il tire ses revenus de la fourniture de services d’infrastructures assurantielles (évaluation du risque, gestion des sinistres, etc.) et de fonctions telles que les contrôles KYC (identification et connaissance de la clientèle) et LCB-FT (lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme), par exemple.
Rester l’interface principale du client
En adoptant cette stratégie, l’assureur reste le principal point d’interaction avec les clients. Il met à leur disposition des produits, assurantiels ou non, construits par lui-même ou par un réseau de partenaires (assureurs concurrents, nouveaux acteurs, megatechs, etc.). Il tire alors des revenus générés par les frais provenant des tiers passant par l’interface.
« Les assureurs ont tout à gagner à adopter une stratégie d’Open Insuring. Pour choisir celle qui sera le plus adaptée à leur modèle et vision, ils doivent commencer par se poser les bonnes questions. Puis, il leur faudra détecter les opportunités, les étudier et réaliser des PoC, ainsi qu’une évolution de leurs systèmes d’information, de transformation organisationnelle et d’accompagnement au changement », conclut Julien Maldonato, Associé Conseil Innovation chez Deloitte.
Vers un nouvel assureur ouvert et augmenté
Cela semble inéluctable : comme pour les banques, la création de valeur dans le secteur assurantiel sera, demain, multidimensionnelle et passera par une logique d’écosystème. Dans un avenir proche, en tant qu’institutions ouvertes (open), les assureurs devront non seulement proposer des solutions et outils digitaux, mais aussi partager leurs informations avec un écosystème de partenaires, dont leurs nouveaux concurrents (FinTechs, InsurTechs, Megatechs, etc.). Charge donc à eux de se questionner sur leur place au sein de ce nouvel environnement.
Cette évolution du secteur ouvre de réelles opportunités aux assureurs qui sauront s’organiser pour en profiter. L’augmentation du nombre de startups technologiques doit leur permettre de proposer de nouveaux services. Il leur faut également faire parler leur expérience, leur gestion du risque et la confiance établie avec leurs clients, tout en développant un business model agile et flexible dans le cadre du déploiement de leurs partenariats et solutions. Une équation complexe, qui nécessite de se positionner et d’adopter une stratégie claire.
Les Français favorables à un écosystème assurantiel plus ouvert. Près de 8 Français sur 10 (76%) se déclarent sensibles aux innovations dans l’assurance, secteur qu’ils perçoivent comme en pleine évolution. 22% tendent déjà à diversifier leurs assurances pour ne plus avoir tous leurs services et contrats chez un même prestataire. Toutefois, même si elles sont jugées innovantes par 81% des Français, les InsurTechs peinent encore à convaincre, les citoyens continuant de se fier à leur assureur traditionnel (78%). La méfiance qu’ils éprouvent quant à la protection de leurs données personnelles (60%) joue sans doute un rôle majeur dans cette décision.
3 stratégies possibles pour profiter de l’Open Insuring
Au vu de cette évolution, Deloitte a identifié 3 stratégies envisageables pour faire face à l’Open Insuring :
Se positionner comme un producteur
Dans ce cas de figure, l’assureur abandonne le contrôle de l’interface clients et se différencie en utilisant les forces de ses produits pour donner accès à ces derniers via des plates-formes tierces. Le client se voit ainsi proposer des produits d’assurance correspondant aux moments clés de sa vie (achat d’une voiture, financement d’un nouveau logement, etc.) pour un parcours utilisateur sans couture.
Devenir un fournisseur de services et solutions
Dans cette hypothèse, l’assureur ne fournit plus ni l’interface utilisateur, ni les produits assurantiels. Dès lors, il tire ses revenus de la fourniture de services d’infrastructures assurantielles (évaluation du risque, gestion des sinistres, etc.) et de fonctions telles que les contrôles KYC (identification et connaissance de la clientèle) et LCB-FT (lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme), par exemple.
Rester l’interface principale du client
En adoptant cette stratégie, l’assureur reste le principal point d’interaction avec les clients. Il met à leur disposition des produits, assurantiels ou non, construits par lui-même ou par un réseau de partenaires (assureurs concurrents, nouveaux acteurs, megatechs, etc.). Il tire alors des revenus générés par les frais provenant des tiers passant par l’interface.
« Les assureurs ont tout à gagner à adopter une stratégie d’Open Insuring. Pour choisir celle qui sera le plus adaptée à leur modèle et vision, ils doivent commencer par se poser les bonnes questions. Puis, il leur faudra détecter les opportunités, les étudier et réaliser des PoC, ainsi qu’une évolution de leurs systèmes d’information, de transformation organisationnelle et d’accompagnement au changement », conclut Julien Maldonato, Associé Conseil Innovation chez Deloitte.
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