Sandro SAITTA, Président de la Swiss Association for Analytics
Parlez-nous de votre groupe. Il est informel, comment s'est-il constitué ? A quels besoins vous a-t-il semblé nécessaire de répondre en le créant ?
La Swiss Association for Analytics http://www.swiss-analytics.ch est une organisation à but non lucratif. Nous l’avons fondée en 2012 et sommes actuellement 5 passionnés dans le comité d’organisation. L’idée remonte à décembre 2011, lorsqu’un groupe d’analytics belge http://www.baqmar.eu/ m’invitait pour venir présenter un exposé sur le sujet de la publicité ciblée. Sur place, je découvrais un excellent évènement. A ma grande surprise, il n’était pas organisé par une grande entreprise, mais une équipe de passionnés. De retour dans l’avion, je me suis dit qu’il n’existait pas encore d’association pour promouvoir le data mining en Suisse. Il y avait des évènements sur la Business Intelligence, des séminaires de grands éditeurs de logiciels et des conférences académiques. Cependant, il n’y avait aucun évènement sur le data mining dans l’industrie. J’ai alors contacté plusieurs connaissances, et nous nous sommes lancés dans l’aventure! Le principal besoin, auquel nous essayons de répondre, est la mise en place d’une communauté qui puisse échanger sur le sujet du data-driven decision making (data mining, business analytics, data science, web analytics, etc.)
Vous avez choisi de vous héberger sur LinkedIn. C'est une plateforme intéressante, mais vous n'avez pas le contrôle total ? N'est-ce pas un risque pour le développement futur du groupe ?
Très bonne remarque. Au début, nous avions hésité entre un site web, un blog ou LinkedIn. Après réflexion, LinkedIn était clairement la solution la plus simple et celle qui demande le moins de maintenance. Après deux ans, nous voyons bien les limites de LinkedIn. La principale étant la gestion d’évènements et de contenu. C’est pour cela que nous préparons actuellement notre site web. Il contiendra les présentations et photos des derniers séminaires, des liens vers notre magazine en PDF, etc.
La Swiss Association for Analytics http://www.swiss-analytics.ch est une organisation à but non lucratif. Nous l’avons fondée en 2012 et sommes actuellement 5 passionnés dans le comité d’organisation. L’idée remonte à décembre 2011, lorsqu’un groupe d’analytics belge http://www.baqmar.eu/ m’invitait pour venir présenter un exposé sur le sujet de la publicité ciblée. Sur place, je découvrais un excellent évènement. A ma grande surprise, il n’était pas organisé par une grande entreprise, mais une équipe de passionnés. De retour dans l’avion, je me suis dit qu’il n’existait pas encore d’association pour promouvoir le data mining en Suisse. Il y avait des évènements sur la Business Intelligence, des séminaires de grands éditeurs de logiciels et des conférences académiques. Cependant, il n’y avait aucun évènement sur le data mining dans l’industrie. J’ai alors contacté plusieurs connaissances, et nous nous sommes lancés dans l’aventure! Le principal besoin, auquel nous essayons de répondre, est la mise en place d’une communauté qui puisse échanger sur le sujet du data-driven decision making (data mining, business analytics, data science, web analytics, etc.)
Vous avez choisi de vous héberger sur LinkedIn. C'est une plateforme intéressante, mais vous n'avez pas le contrôle total ? N'est-ce pas un risque pour le développement futur du groupe ?
Très bonne remarque. Au début, nous avions hésité entre un site web, un blog ou LinkedIn. Après réflexion, LinkedIn était clairement la solution la plus simple et celle qui demande le moins de maintenance. Après deux ans, nous voyons bien les limites de LinkedIn. La principale étant la gestion d’évènements et de contenu. C’est pour cela que nous préparons actuellement notre site web. Il contiendra les présentations et photos des derniers séminaires, des liens vers notre magazine en PDF, etc.
http://www.swiss-analytics.ch
Quels services apportez-vous ou envisagez-vous d'apporter à vos membres en complément du groupe LinkedIn ?
LinkedIn nous permet de tenir nos membres au courant des évènements qui ont lieu en Suisse, des offres d’emploi dans le domaine ou encore des articles sur des technologies clés.
En compléments de LinkedIn, nous amenons deux choses. Premièrement, nous organisons des évènements, pour l’instant en Suisse Romande. Ils ont lieu tous les 3-4 mois. Le prochain aura lieu le 19 juin http://event.swiss-analytics.ch. Nous avons des intervenants et participants très variés avec des entreprises comme Google, Nestlé, Swisscom, Yahoo! et aussi des PME.
Deuxièmement, nous avons lancé un magazine. Il est disponible sur http://mag.swiss-analytics.ch en version PDF. Il a aussi été imprimé en 700 exemplaires et sera distribué durant différents évènements sur l’analytics en Suisse. Le premier numéro contient plusieurs articles sur des domaines comme la recommandation en ligne, le forecasting, le Big Data et la visualisation de données.
Dans le futur, nous envisageons par exemple de collaborer avec d’autres associations suisses pour organiser des séminaires de plus grande envergure ainsi que de donner des cours de data mining.
Vous publiez un magazine en format PDF, avec des contenus très intéressants. Mais n'auriez-vous pas intérêt à publier ces articles sur une autre plateforme, qui vous apporterait un lectorat plus important ? D'autant que vos articles sont en anglais donc intéressants pour de très nombreux pays.
Le premier numéro du Swiss Analytics Magazine a été publié au format PDF (le plus simple pour synchroniser une publication online et imprimée). Cela dit, nous sommes toujours ouverts à de nouvelles idées et de nouveaux moyens de communications. Si vous ou vos lecteurs ont des suggestions, elles sont les bienvenues. Notre magazine est en effet publié en anglais et lu aussi à l’extérieur de la Suisse. Notre lectorat est important grâce aux réseaux sociaux comme Twitter et LinkedIn. Des sites spécialisés, comme www.KDnuggets.com, ont aussi fait une promotion internationale de notre magazine.
Une petite question pour nos lecteurs francophones, et ils sont nombreux en Suisse Romande. Pourquoi avoir fait le choix de l'anglais, plutôt que de publier en français (ce qui pourrait intéresser des lecteurs en France), en Allemand (ce qui pourrait intéresser des lecteurs en Allemagne et en Autriche), et en Italien ? Présent au Québec, Decideo est sensible à cette question de la langue, et vous semblez avoir en Suisse une vision très différente de celle du Québec, qui cherche à défendre sa langue officielle, le français.
Encore une excellente question. Je suis content que vous releviez ce point, car nous avons eu la même question de la part de certains de nos membres. Le choix de l’anglais a été clé pour nous. Ce problème n’est peut-être pas présent en France ou au Québec, mais en Suisse, il y a trois langues principales. Je ne compte plus le nombre d’évènements qui ont eu lieu à Bern ou Zurich et auxquels je n’ai pas assisté car ils étaient en allemand. Je trouve cela très dommage de diviser un pays déjà si petit. Les professionnels de l’analytics ne sont déjà pas très nombreux en général, alors nous évitons de les diviser par langue. Il était donc inconcevable pour moi, d’animer des évènements en français, et ainsi d’exclure les Suisses allemand ou les Tessinois. Nous avons choisi l’anglais pour permettre à toute personne, Suisse ou étranger de passage, de pouvoir suivre nos présentations et interagir avec les intervenants.
Le métier de statisticien n'est plus à la mode. On les imagine seuls au fond d'un bureau triste, à manipuler des données fastidieuses. Pourtant l'aide à la décision ne serait rien sans les mathématiques et les statistiques. Que devraient faire les professionnels pour redorer le blason de leur profession ? N'est-ce pas le monde universitaire de la statistique qui n'a pas su évoluer et rendre son métier plus "sexy" ?
Je pense que le terme « statisticien » n’est peut-être plus à la mode. Cela dit, le « métier » de statisticien est encore plus important que par le passé. De nos jours, on parle beaucoup de « data scientist ». Pour moi, le terme n’est pas très important. Ce qui est important, c’est la combinaison des compétences IT (base de données, programmation, etc.), statistiques/machine learning et communication. Les statisticiens n’ont pas besoin de redorer leur blason. Si ce n’est pas déjà le cas, ils doivent apprendre à connaître SQL, MapReduce ou encore les SVM. Je pense que les statisticiens sont les plus à même de prendre les postes clés dans les entreprises. Il est en effet plus facile d’apprendre du SQL si on sait déjà faire du R. Par contre, un développeur SQL prendra, à mon avis, plus de temps à apprendre et comprendre les notions clés de la statistique. Mais cela n’est que le début. Le plus crucial est de savoir transformer un modèle statistique en un projet rentable pour l’entreprise.
LinkedIn nous permet de tenir nos membres au courant des évènements qui ont lieu en Suisse, des offres d’emploi dans le domaine ou encore des articles sur des technologies clés.
En compléments de LinkedIn, nous amenons deux choses. Premièrement, nous organisons des évènements, pour l’instant en Suisse Romande. Ils ont lieu tous les 3-4 mois. Le prochain aura lieu le 19 juin http://event.swiss-analytics.ch. Nous avons des intervenants et participants très variés avec des entreprises comme Google, Nestlé, Swisscom, Yahoo! et aussi des PME.
Deuxièmement, nous avons lancé un magazine. Il est disponible sur http://mag.swiss-analytics.ch en version PDF. Il a aussi été imprimé en 700 exemplaires et sera distribué durant différents évènements sur l’analytics en Suisse. Le premier numéro contient plusieurs articles sur des domaines comme la recommandation en ligne, le forecasting, le Big Data et la visualisation de données.
Dans le futur, nous envisageons par exemple de collaborer avec d’autres associations suisses pour organiser des séminaires de plus grande envergure ainsi que de donner des cours de data mining.
Vous publiez un magazine en format PDF, avec des contenus très intéressants. Mais n'auriez-vous pas intérêt à publier ces articles sur une autre plateforme, qui vous apporterait un lectorat plus important ? D'autant que vos articles sont en anglais donc intéressants pour de très nombreux pays.
Le premier numéro du Swiss Analytics Magazine a été publié au format PDF (le plus simple pour synchroniser une publication online et imprimée). Cela dit, nous sommes toujours ouverts à de nouvelles idées et de nouveaux moyens de communications. Si vous ou vos lecteurs ont des suggestions, elles sont les bienvenues. Notre magazine est en effet publié en anglais et lu aussi à l’extérieur de la Suisse. Notre lectorat est important grâce aux réseaux sociaux comme Twitter et LinkedIn. Des sites spécialisés, comme www.KDnuggets.com, ont aussi fait une promotion internationale de notre magazine.
Une petite question pour nos lecteurs francophones, et ils sont nombreux en Suisse Romande. Pourquoi avoir fait le choix de l'anglais, plutôt que de publier en français (ce qui pourrait intéresser des lecteurs en France), en Allemand (ce qui pourrait intéresser des lecteurs en Allemagne et en Autriche), et en Italien ? Présent au Québec, Decideo est sensible à cette question de la langue, et vous semblez avoir en Suisse une vision très différente de celle du Québec, qui cherche à défendre sa langue officielle, le français.
Encore une excellente question. Je suis content que vous releviez ce point, car nous avons eu la même question de la part de certains de nos membres. Le choix de l’anglais a été clé pour nous. Ce problème n’est peut-être pas présent en France ou au Québec, mais en Suisse, il y a trois langues principales. Je ne compte plus le nombre d’évènements qui ont eu lieu à Bern ou Zurich et auxquels je n’ai pas assisté car ils étaient en allemand. Je trouve cela très dommage de diviser un pays déjà si petit. Les professionnels de l’analytics ne sont déjà pas très nombreux en général, alors nous évitons de les diviser par langue. Il était donc inconcevable pour moi, d’animer des évènements en français, et ainsi d’exclure les Suisses allemand ou les Tessinois. Nous avons choisi l’anglais pour permettre à toute personne, Suisse ou étranger de passage, de pouvoir suivre nos présentations et interagir avec les intervenants.
Le métier de statisticien n'est plus à la mode. On les imagine seuls au fond d'un bureau triste, à manipuler des données fastidieuses. Pourtant l'aide à la décision ne serait rien sans les mathématiques et les statistiques. Que devraient faire les professionnels pour redorer le blason de leur profession ? N'est-ce pas le monde universitaire de la statistique qui n'a pas su évoluer et rendre son métier plus "sexy" ?
Je pense que le terme « statisticien » n’est peut-être plus à la mode. Cela dit, le « métier » de statisticien est encore plus important que par le passé. De nos jours, on parle beaucoup de « data scientist ». Pour moi, le terme n’est pas très important. Ce qui est important, c’est la combinaison des compétences IT (base de données, programmation, etc.), statistiques/machine learning et communication. Les statisticiens n’ont pas besoin de redorer leur blason. Si ce n’est pas déjà le cas, ils doivent apprendre à connaître SQL, MapReduce ou encore les SVM. Je pense que les statisticiens sont les plus à même de prendre les postes clés dans les entreprises. Il est en effet plus facile d’apprendre du SQL si on sait déjà faire du R. Par contre, un développeur SQL prendra, à mon avis, plus de temps à apprendre et comprendre les notions clés de la statistique. Mais cela n’est que le début. Le plus crucial est de savoir transformer un modèle statistique en un projet rentable pour l’entreprise.
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