Elise Lucet, fidèle à sa méthode, a demandé à Maxime Lombardini de réagir à chaud sur des documents, des cas précis, et les résultats de l’enquête de son équipe. Comme souvent, le directeur général a dû se réfugier derrière des "pas de commentaires" embarassés.
Mais à regarder dans le détail une séquence de l'interview, les spécialistes de la visualisation graphique de données, ont pu constater que derrière une apparence d'investigation sans faute, Elise Lucet jouait elle-aussi un peu avec le sensationnel. Et Maxime Lombardini, s'il avait eu un œil “datavis” aguerri, aurait pu alors souligner le manque de fair-play de la journaliste. La séquence aurait d'ailleurs peut-être été coupée au montage.
De quoi s'agit-il ? D'un graphique présenté à l'écran par la journaliste, censé montrer l'évolution du nombre de salariés, dans le centre d'appel Mobipel, situé à Colombes, suite à de nombreux licenciements. Un mouvement de grève de trois heures, serait à l'origine de la décision de Free de réduire de moitié le nombre de salariés de ce centre. Elise Lucet nous explique que "les effectifs auraient diminué de moitié en deux ans et demi"; et que Free aurait licencié 248 personnes.
Seul problème, le graphique présenté montre une courbe décroissante, qui rejoint au bout à droite son axe des abscisses, censé être à 0. Mais si 248 personnes représentent environ la moitié des effectifs, la courbe devrait commencer en haut à gauche à 500 environ, et terminer à droite à environ la moitié de la page… pas tout en bas sur l'axe des X… Seule explication, le graphique a été "truqué", réduisant artificiellement l'axe des ordonnées, pour accentuer la pente et l'effet dramatique de la courbe.
Cela ne remet en rien en cause le sérieux du travail des équipes de Cash Investigation, et ne dédouane en rien le comportement éventuel des dirigeants de Free. Mais des journalistes sérieux, d'investigation, du service public, ne devraient jamais se laisser aller à ce type de mise en scène. Elle n'est pas nécessaire, et se révéler contre-productive, même si seuls quelques spectateurs se sont aperçus de la supercherie. Vous aussi, en entreprise, ne jouez jamais avec l'axe des Y, pour tenter d'accentuer un phénomène. La qualité de votre analyse de données vaut mieux que cela !
Mais à regarder dans le détail une séquence de l'interview, les spécialistes de la visualisation graphique de données, ont pu constater que derrière une apparence d'investigation sans faute, Elise Lucet jouait elle-aussi un peu avec le sensationnel. Et Maxime Lombardini, s'il avait eu un œil “datavis” aguerri, aurait pu alors souligner le manque de fair-play de la journaliste. La séquence aurait d'ailleurs peut-être été coupée au montage.
De quoi s'agit-il ? D'un graphique présenté à l'écran par la journaliste, censé montrer l'évolution du nombre de salariés, dans le centre d'appel Mobipel, situé à Colombes, suite à de nombreux licenciements. Un mouvement de grève de trois heures, serait à l'origine de la décision de Free de réduire de moitié le nombre de salariés de ce centre. Elise Lucet nous explique que "les effectifs auraient diminué de moitié en deux ans et demi"; et que Free aurait licencié 248 personnes.
Seul problème, le graphique présenté montre une courbe décroissante, qui rejoint au bout à droite son axe des abscisses, censé être à 0. Mais si 248 personnes représentent environ la moitié des effectifs, la courbe devrait commencer en haut à gauche à 500 environ, et terminer à droite à environ la moitié de la page… pas tout en bas sur l'axe des X… Seule explication, le graphique a été "truqué", réduisant artificiellement l'axe des ordonnées, pour accentuer la pente et l'effet dramatique de la courbe.
Cela ne remet en rien en cause le sérieux du travail des équipes de Cash Investigation, et ne dédouane en rien le comportement éventuel des dirigeants de Free. Mais des journalistes sérieux, d'investigation, du service public, ne devraient jamais se laisser aller à ce type de mise en scène. Elle n'est pas nécessaire, et se révéler contre-productive, même si seuls quelques spectateurs se sont aperçus de la supercherie. Vous aussi, en entreprise, ne jouez jamais avec l'axe des Y, pour tenter d'accentuer un phénomène. La qualité de votre analyse de données vaut mieux que cela !
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