Mathieu GODARD et Stéphanie BRAUD-CONTE, fondateurs de iLeven
Mais que vient donc faire la candidate à l’élection présidentielle dans cette histoire ? iLeven est le fruit de l’union, professionnelle, de Stéphanie Braud-Conte et de Mathieu Godard, deux anciens consultants de Plaut. Plaut, une société de conseil très proche du monde SAP, d’origine allemande, et dont la filiale française avait été rachetée en 2006 par la SSII canadienne CGI. Or Plaut avait à Paris ses bureaux installés Boulevard Saint-Germain, et c’est le QG de la candidate qui a repris ces locaux magnifiques médiatisés lors de ses interviews pour préparer la campagne présidentielle. Mais tout cela nous éloigne du sujet, celui de l’évolution du contrôle et de l’audit dans les entreprises.
iLeven souhaite développer en priorité ses compétences dans le domaine de la « gouvernance et la mesure de la performance des systèmes d’information ». Les spécialistes se sentiront immédiatement concernés au simple prononcé de termes tels que Cobit ou Itil, méthodes de référence dans le domaine concerné.
Pour se différencier des grands cabinets déjà présents sur ce marché, iLeven souhaite cibler les entreprises moyennes – il faut tout de même qu’elles aient un responsable informatique.
Jusque là, que du commun tout de même, une simple recherche du mot « Itil » sur Google vous confrontant à pas moins de 5 millions de pages… Autre domaine de compétence de nos deux associés, celle de l’audit. Et plus particulièrement celle de l’audit des systèmes d’information dans une optique « GRC » qui n’a rien à voir dans cette acception avec la gestion de la relation client, mais avec l’anglicisme « Governance, Risk Management et Compliance ». Des mots clefs qui raisonnent Enron, Worldcom… dans l’esprit des financiers de l’an 2000. Après la mise en place des fameuses lois Sarbanes-Oxley, c’est toute une démarche d’audit de la qualité et de la véracité des informations produites par les systèmes éponymes qui a vu le jour outre-atlantique. Alors que les auditeurs étaient hier proches des détectives, doivent-ils devenir aujourd’hui de simples auxiliaires de la justice informatique ? La masse de données générée chaque jour par le système d’information d’une grande entreprise est telle, que le contrôle continu semble une voie intéressante à explorer. Un contrôle continu directement dans les applications, dans les ERP, autant dire donc que iLeven va se retrouver de nouveau en contact direct avec de nombreux clients SAP.
Un contact qui pourrait bien être musclé, car les auditeurs semblent voir d’un mauvais œil se dessiner cette évolution de leur métier. Regarder un progiciel travailler et surveiller les flux à leur place, ne ferait pas partie de leurs aspirations ultimes. Pourtant ces progiciels existent déjà. Mathieu Godard porte d’ailleurs sur eux une opinion bien tranchée. « SAP propose une solution de GRC, mais ils ont clairement un problème de positionnement prix. Pour une petite société, la solution est facturée 65 K euros, alors que certains produits canadiens coutent vingt fois moins », explique-t-il. Du point de vue stratégique on peut d’ailleurs s’interroger sur l’opportunité de confier au même éditeur de progiciels l’enregistrement des transactions et leur surveillance… D’autres solutions se développent comme Approva que Mathieu Godard considère comme « très bien » et Enablon, une solution française intéressante mais qui serait limitée dans sa capacité à contrôler les flux en continu.
Derrière la notion d’audit se profile une autre thématique à la mode, celle de la gestion des processus, domaine sur lequel iLeven proposera également ses compétences. Les solutions de manquent pas comme Aris, CasWise, Lombardi… ou même dans le domaine de l’open source avec BonitaSoft, qui selon Mathieu Godard reste encore une solution en devenir, pour l’instant cantonnée à un simple outil de description des processus.
iLeven se positionne donc sur un marché porteur, au confluent du règlementaire, de la finance, du risque et de l’aide à la décision. Créée il y a deux mois, la société pense embaucher une petite dizaine de consultants d’ici la fin de cette année, essentiellement des consultants expérimentés disposant de 10 à 15 ans d’expérience. Objectif final, ne pas dépasser les quarante personnes. Mais objectif tout de même ambitieux surtout si la société souhaite conserver un taux de facturation de l’ordre de 1000 euros par jour, raisonnable tout en étant inférieur à celui pratiqué par certains cabinets « stars ».
iLeven souhaite développer en priorité ses compétences dans le domaine de la « gouvernance et la mesure de la performance des systèmes d’information ». Les spécialistes se sentiront immédiatement concernés au simple prononcé de termes tels que Cobit ou Itil, méthodes de référence dans le domaine concerné.
Pour se différencier des grands cabinets déjà présents sur ce marché, iLeven souhaite cibler les entreprises moyennes – il faut tout de même qu’elles aient un responsable informatique.
Jusque là, que du commun tout de même, une simple recherche du mot « Itil » sur Google vous confrontant à pas moins de 5 millions de pages… Autre domaine de compétence de nos deux associés, celle de l’audit. Et plus particulièrement celle de l’audit des systèmes d’information dans une optique « GRC » qui n’a rien à voir dans cette acception avec la gestion de la relation client, mais avec l’anglicisme « Governance, Risk Management et Compliance ». Des mots clefs qui raisonnent Enron, Worldcom… dans l’esprit des financiers de l’an 2000. Après la mise en place des fameuses lois Sarbanes-Oxley, c’est toute une démarche d’audit de la qualité et de la véracité des informations produites par les systèmes éponymes qui a vu le jour outre-atlantique. Alors que les auditeurs étaient hier proches des détectives, doivent-ils devenir aujourd’hui de simples auxiliaires de la justice informatique ? La masse de données générée chaque jour par le système d’information d’une grande entreprise est telle, que le contrôle continu semble une voie intéressante à explorer. Un contrôle continu directement dans les applications, dans les ERP, autant dire donc que iLeven va se retrouver de nouveau en contact direct avec de nombreux clients SAP.
Un contact qui pourrait bien être musclé, car les auditeurs semblent voir d’un mauvais œil se dessiner cette évolution de leur métier. Regarder un progiciel travailler et surveiller les flux à leur place, ne ferait pas partie de leurs aspirations ultimes. Pourtant ces progiciels existent déjà. Mathieu Godard porte d’ailleurs sur eux une opinion bien tranchée. « SAP propose une solution de GRC, mais ils ont clairement un problème de positionnement prix. Pour une petite société, la solution est facturée 65 K euros, alors que certains produits canadiens coutent vingt fois moins », explique-t-il. Du point de vue stratégique on peut d’ailleurs s’interroger sur l’opportunité de confier au même éditeur de progiciels l’enregistrement des transactions et leur surveillance… D’autres solutions se développent comme Approva que Mathieu Godard considère comme « très bien » et Enablon, une solution française intéressante mais qui serait limitée dans sa capacité à contrôler les flux en continu.
Derrière la notion d’audit se profile une autre thématique à la mode, celle de la gestion des processus, domaine sur lequel iLeven proposera également ses compétences. Les solutions de manquent pas comme Aris, CasWise, Lombardi… ou même dans le domaine de l’open source avec BonitaSoft, qui selon Mathieu Godard reste encore une solution en devenir, pour l’instant cantonnée à un simple outil de description des processus.
iLeven se positionne donc sur un marché porteur, au confluent du règlementaire, de la finance, du risque et de l’aide à la décision. Créée il y a deux mois, la société pense embaucher une petite dizaine de consultants d’ici la fin de cette année, essentiellement des consultants expérimentés disposant de 10 à 15 ans d’expérience. Objectif final, ne pas dépasser les quarante personnes. Mais objectif tout de même ambitieux surtout si la société souhaite conserver un taux de facturation de l’ordre de 1000 euros par jour, raisonnable tout en étant inférieur à celui pratiqué par certains cabinets « stars ».
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