La complexité et le rythme des affaires dans le monde d’aujourd’hui exigent que nous ayons un accès simple, rapide et profond à notre capital informationnel. Régulièrement, nous devons faire face à des questions inattendues et les réponses ne peuvent être construites qu’en combinant des données en provenance de plusieurs sources internes ou externes à l’entreprise pour comprendre la situation et déclencher des actions appropriées. Face à l’avenir, nous pouvons adopter plusieurs attitudes : être passif, réactif, préactif (se préparer aux changements attendus) ou proactif (provoquer les changements souhaités).
Dans ce contexte, l’augmentation de l’efficacité ne viendra pas de systèmes décisionnels plus rapides, la technologie est nécessaire, mais pas suffisante. Le vrai saut dans l’efficacité ne peut venir que de cerveaux plus créatifs exploitant au mieux un capital informationnel consistant. La technologie n’est pas la principale source d’innovation, c’est seulement la plus connue, c’est surtout un fabuleux moyen de rationaliser les activités. Pour assurer un développement durable du chiffre d’affaires et de la productivité, il faut permettre aux collaborateurs des entreprises et en premier lieu à leurs analystes et stratèges, d’utiliser au mieux leur savoir en donnant de bonnes données à travailler à leurs neurones.
C’est par une bonne maîtrise de l’information qu’une entreprise peut être plus près de ses clients, fournisseurs, partenaires, collaborateurs et actionnaires. La clé de l’excellence n’existe pas, elle doit être remodelée en permanence au gré de l’évolution de l’environnement. Dans ce jeu les systèmes décisionnels sont essentiels pour éclairer le passé, le présent, pour simuler le futur et le piège est de se trouver face à des zones d’ombre. De nombreuses entreprises ont des systèmes hyper performants pour explorer à la vitesse de l’éclair un petit jeu de données agrégées et sont atteintes d’Alzeihmer dès qu’elles veulent retrouver certains détails. Le hasard ne favorise que les esprits bien préparés et le marché récompense l’agilité, alors les meilleures entreprises ont compris qu’il faut qu’elles gèrent leur passé et leur futur, car à la lumière du passé le présent s’éclaire et tout le monde sait que l’avenir vient de loin.
Pour parfaitement exploiter ses informations, une entreprise doit d’abord commencer par bien les entreposer de façon à correctement les capitaliser, pour que les différents utilisateurs puissent en tirer toute la valeur. Outre le fait que les utilisateurs doivent être compétents, d’un point vue métier et analyse de données, il convient qu’ils puissent orienter leur travail grâce à une claire vision de la stratégie de leur entreprise, avec le soutien de leur direction respective et en bénéficiant d’une culture d’entreprise ouverte aux approches factuelles et créatives. Il ne faut pas s’illusionner pour la plupart des entreprises il y a un long chemin à parcourir avant qu’elles puissent tirer de réels avantages de leur capital informationnel.
Continuellement générer les mêmes rapports ne permettra jamais de faire des analyses génératrices d’innovations. Il faut développer des approches, des réflexions nouvelles pour sortir des cadres convenus et se donner des chances de trouver des alternatives créatives. Il convient de poser des questions nouvelles, inusuelles, pénétrantes dont les réponses ne sont pas connues d’avance et peuvent être inattendues. Dans cette optique peu importe que les utilisateurs soient particulièrement pertinents s’ils butent sur des données inadéquates, c'est-à-dire fragmentées, dispersées ou agrégées avec de grandes difficultés, voire l’impossibilité de se constituer une base d’analyse valable. L’expérience montre que 80 pour cent du retour sur investissement des projets d’entrepôt de données provient de requêtes qui portent sur des données détaillées, dans une approche itérative où de questions en réponses qui suggèrent de nouvelles questions des opportunités sont mises à jour.
Les entreprises leaders obtiennent leur position sur le marché parce qu’elles se sont construites autour de systèmes d’informations opérationnels et décisionnels plus que solides qui leur facilitent l’élaboration de leur stratégie, une vision claire de leurs activités et qui permet à leurs collaborateurs formés et motivés d’aller au bout de leurs réflexions.
Rédigé par Michel Bruley le Vendredi 14 Août 2015 à 10:35
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