En matière de décisionnel, l'organisation semble en mouvement, même si le "momentum" ne parait pas très bien réglé. A l'occasion de la conférence HP Software Universe qui s'est tenue la semaine dernière à Vienne, HP Software a rappelé sa nouvelle organisation, autour de quatre entités (Business Technology Optimization, Information Management, Business Intelligence et Communication & Media Solutions. Chacune de ces entités, sous la responsabilité d'un patron, regroupe l'ensemble des ressources internes permettant de proposer des solutions globales aux clients. En ce qui concerne l'entité Business Intelligence qui nous intéresse ici, l'organisation est plus que récente. La patronne de l'entité, Kristina Robinson, n'a été nommée qu'il y a quelques semaines et n'a pas encore de stratégie claire à communiquer. Nul doute qu'elle connaît cependant bien le sujet, après six années passées chez Teradata...
L'ensemble de l'organisation est encore en phase de rodage, la majorité des personnes rencontrées sont des embauches récentes, et malgré leur envie de communiquer à l'occasion de cet événement... ils n'ont finalement pas grand chose à dire de concret. Les stratégies des uns et des autres semblent même parfois opposées...
Pour Thomas Hogan, Directeur Général de HP Software, interrogé sur l'absence de HP des opérations de consolidation de l'année 2007, le futur devrait se dessiner autour de Neoview. "Je crois que Neoview représente la prochaine génération des outils de gestion d'entrepôts de données. Nous avons acquis des compétences pour la mise en place de ces solutions et les avons réunies au 1er novembre au sein de notre nouvelle entité Business Intelligence afin de proposer à nos clients une offre globale. Mais nous allons continuer à évaluer les solutions internes et externes complémentaires", explique-t-il. Une "évaluation" reprise par Kristina Robinson, directrice générale de l'entité BI, qui précise que d'ici soixante à quatre-vingt dix jours, il pourrait se passer quelque chose... Une certitude cependant, HP apparaît quelque peu isolé par sa stratégie comparée à celle des autres grands acteurs de l'informatique (IBM, SAP, Oracle). Ces trois "grands" ont choisi d'acheter, et ont mis le prix, pour proposer une offre logicielle décisionnelle complète, de l'alimentation à la restitution et l'analyse. HP se retrouve aujourd'hui dans la position de IBM en octobre 2007, avant le rachat de Cognos, et qui criait alors haut et fort que le décisionnel relevait du domaine applicatif et qu'il préférait le laisser à ses partenaires... pour racheter Cognos quelques semaines plus tard !
HP nous sert aujourd'hui le même discours. Présent et incontestablement fort par son offre matérielle, disposant de ressources compétentes et nombreuses avec le rachat de EDS, HP est plutôt dégarni en matière de logiciel. Son offre Neoview, tout aussi performante soit-elle, ne couvre pas, loin s'en faut, l'ensemble de la chaîne logicielle d'un système décisionnel. "Le plus important pour HP est d'avoir des différences", tente de justifier Kristina Robinson. "Nous préférons être pragmatique", précise-t-elle en pointant du doigt le prix payé, et la rentabilité discutable des acquisitions de Hyperion, Business Objects et Cognos. Elle se félicite par ailleurs de l'énergie de la nouvelle entité qu'elle dirige. "Les gens demandaient à travailler ensemble. Nous avons ainsi bâti une petite entreprise dédiée à la Business Intelligence, avec les fonctions de recherche et développement, de ventes, de gestion des partenariats..."
L'ensemble de l'organisation est encore en phase de rodage, la majorité des personnes rencontrées sont des embauches récentes, et malgré leur envie de communiquer à l'occasion de cet événement... ils n'ont finalement pas grand chose à dire de concret. Les stratégies des uns et des autres semblent même parfois opposées...
Pour Thomas Hogan, Directeur Général de HP Software, interrogé sur l'absence de HP des opérations de consolidation de l'année 2007, le futur devrait se dessiner autour de Neoview. "Je crois que Neoview représente la prochaine génération des outils de gestion d'entrepôts de données. Nous avons acquis des compétences pour la mise en place de ces solutions et les avons réunies au 1er novembre au sein de notre nouvelle entité Business Intelligence afin de proposer à nos clients une offre globale. Mais nous allons continuer à évaluer les solutions internes et externes complémentaires", explique-t-il. Une "évaluation" reprise par Kristina Robinson, directrice générale de l'entité BI, qui précise que d'ici soixante à quatre-vingt dix jours, il pourrait se passer quelque chose... Une certitude cependant, HP apparaît quelque peu isolé par sa stratégie comparée à celle des autres grands acteurs de l'informatique (IBM, SAP, Oracle). Ces trois "grands" ont choisi d'acheter, et ont mis le prix, pour proposer une offre logicielle décisionnelle complète, de l'alimentation à la restitution et l'analyse. HP se retrouve aujourd'hui dans la position de IBM en octobre 2007, avant le rachat de Cognos, et qui criait alors haut et fort que le décisionnel relevait du domaine applicatif et qu'il préférait le laisser à ses partenaires... pour racheter Cognos quelques semaines plus tard !
HP nous sert aujourd'hui le même discours. Présent et incontestablement fort par son offre matérielle, disposant de ressources compétentes et nombreuses avec le rachat de EDS, HP est plutôt dégarni en matière de logiciel. Son offre Neoview, tout aussi performante soit-elle, ne couvre pas, loin s'en faut, l'ensemble de la chaîne logicielle d'un système décisionnel. "Le plus important pour HP est d'avoir des différences", tente de justifier Kristina Robinson. "Nous préférons être pragmatique", précise-t-elle en pointant du doigt le prix payé, et la rentabilité discutable des acquisitions de Hyperion, Business Objects et Cognos. Elle se félicite par ailleurs de l'énergie de la nouvelle entité qu'elle dirige. "Les gens demandaient à travailler ensemble. Nous avons ainsi bâti une petite entreprise dédiée à la Business Intelligence, avec les fonctions de recherche et développement, de ventes, de gestion des partenariats..."
En creusant peu à peu le sujet, une différence majeure apparaît entre HP et ses concurrents. La première décennie de progression des offres décisionnelles dans les entreprises a été concrétisée par l'expression "build, not buy", sous-entendant qu'un système décisionnel d'entreprise ne pouvait être acheté clef en main et devait se construire à partir de briques, liées entre elles par des prestations de service. La deuxième décennie à la fin de laquelle nous sommes, a vu apparaître des offres "prêtes à l'emploi", certaines dédiées à des secteurs d'activité (banque, télécommunications, distribution...), d'autres à des métiers (finance, marketing, analyse des ventes...). On peut aujourd'hui "acheter" chez certains fournisseurs une solution décisionnelle. L'intégration des fonctions d'aide à la décision au sein des applications d'entreprises comme le proposent Oracle et SAP va en ce sens. Pour HP, c'est une erreur, il n'est toujours pas possible d'acheter une infrastructure décisionnelle d'entreprise et elle doit être construite. D'ailleurs, Kristina Robinson met en avant les problèmes rencontrés par certains clients. "Après vingt ans de business intelligence, les utilisateurs n'obtiennent toujours pas les résultats qu'ils espéraient. Beaucoup d'entrepôts de données dits "d'entreprise" ne représentent en réalité pas la totalité des données de cette entreprise". Le marché du Data Warehouse 2.0 semble donc plein d'avenir et HP se voit parfaitement comme guide de cette tendance.
Mais lorsque l'on descend au niveau inférieur de l'organisation, EMEA (Europe, Moyen-Orient et Afrique) et même français, la stratégie n'est pas encore déclinée et les incohérences subsistent. Pour Oscar Gallego, directeur de l'entité BIS pour la région EMEA, la crise est une opportunité. "Les clients demandent à faire mieux, pas moins", explique-t-il. Pour cela il compte s'appuyer sur des ressources "pan-européennes". Cela signifie pour être concret que les consultants ne sont pas rattachés à un pays et que le client peut voir travailler sur son projet des ressources provenant de l'ensemble des pays de la zone. Une organisation qui permet au fournisseur de mieux rentabiliser ses experts, même si des surcoûts de coordination sont inévitables... et certainement supportés par le client. Des ressources qui semblent suffisantes à Oscar Gallego qui n'envisage pas d'acquisition dans le domaine du service. Pourtant en France, les ressources dédiées au décisionnel se comptent sur les doigts d'une main... au maximum. Oscar Gallego préfère envisager un recours éventuel à la sous-traitance pour absorber les pics d'activité.
Mais HP et EDS dans la BI, ce sont aussi des ressources off-shore. En Pologne et en Inde, plusieurs centaines d'ingénieurs spécialisés sont prêts à prendre en charge des projets clients. Cela devrait cependant pas constituer le coeur de l'offre. "Les DSI ne demandent pas de réduction des coûts des projets BI, il n'est pas nécessaire de proposer de l'off-shore sur ce type de projets", explique Oscar Gallego. Une position avec laquelle Michael Mc Manus-Schouchana en charge de la France n'est pas en parfait accord. "Nous positionner en off-shore nous permettrait de répondre à plusieurs attentes des DSI, celle d'une réduction des coûts liée à la crise, mais aussi celle d'industrialisation des systèmes décisionnels", explique-t-il.
Point d'accord, tant au niveau local que régional, HP doit avoir comme priorité de se faire connaître sur le créneau de l'informatique décisionnelle d'entreprise. "C'est un re-démarrage commercial, Neoview est une technologie orpheline qui a été lancée sans accompagnement". D'ailleurs, si Neoview annonce une quinzaine de références au niveau mondial, il n'y en a toujours aucune en France... deux ans après le lancement. "Nous ciblons quatre à cinq grands comptes déjà équipés d'entrepôts de données", explique Michael Mc Manus-Schouchana, "en suivant trois axes : la consolidation de data marts auprès de clients SAP, la Business Intelligence en frontal pour des clients Teradata et une offre dédiée à la gestion des risques dans le domaine bancaire avec notre partenaire Quadrant". Les objectifs restent en tous cas modestes : deux pré-projets avancés en 2009 dans l'hexagone... Le marché français ne semble d'ailleurs pas la priorité des dirigeants européens qui citent spontanément les cibles du moyen orient, de la Pologne, de la Tchéquie et de la Russie, mais semblent plus conservateurs sur le potentiel de développement de HP dans les "anciens pays".
Mais HP et EDS dans la BI, ce sont aussi des ressources off-shore. En Pologne et en Inde, plusieurs centaines d'ingénieurs spécialisés sont prêts à prendre en charge des projets clients. Cela devrait cependant pas constituer le coeur de l'offre. "Les DSI ne demandent pas de réduction des coûts des projets BI, il n'est pas nécessaire de proposer de l'off-shore sur ce type de projets", explique Oscar Gallego. Une position avec laquelle Michael Mc Manus-Schouchana en charge de la France n'est pas en parfait accord. "Nous positionner en off-shore nous permettrait de répondre à plusieurs attentes des DSI, celle d'une réduction des coûts liée à la crise, mais aussi celle d'industrialisation des systèmes décisionnels", explique-t-il.
Point d'accord, tant au niveau local que régional, HP doit avoir comme priorité de se faire connaître sur le créneau de l'informatique décisionnelle d'entreprise. "C'est un re-démarrage commercial, Neoview est une technologie orpheline qui a été lancée sans accompagnement". D'ailleurs, si Neoview annonce une quinzaine de références au niveau mondial, il n'y en a toujours aucune en France... deux ans après le lancement. "Nous ciblons quatre à cinq grands comptes déjà équipés d'entrepôts de données", explique Michael Mc Manus-Schouchana, "en suivant trois axes : la consolidation de data marts auprès de clients SAP, la Business Intelligence en frontal pour des clients Teradata et une offre dédiée à la gestion des risques dans le domaine bancaire avec notre partenaire Quadrant". Les objectifs restent en tous cas modestes : deux pré-projets avancés en 2009 dans l'hexagone... Le marché français ne semble d'ailleurs pas la priorité des dirigeants européens qui citent spontanément les cibles du moyen orient, de la Pologne, de la Tchéquie et de la Russie, mais semblent plus conservateurs sur le potentiel de développement de HP dans les "anciens pays".
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