Le 5 mars dernier, lors de son allocution sur l’évolution de la situation géostratégique mondiale, Emmanuel Macron a insisté sur le rôle central de l’information dans les rapports de force internationaux. « Les données sont devenues une ressource aussi stratégique que l’énergie ou les matières premières », a-t-il déclaré, alertant notamment sur la montée des manipulations informationnelles. Dans ce contexte, garantir un contrôle total sur les infrastructures numériques et les flux d’informations devient un impératif pour les entreprises, les administrations et les éditeurs de solutions de veille. La question est d’autant plus pressante que la volumétrie des données ne cesse de croître et que leur exploitation stratégique est essentielle à la prise de décision.
La donnée, un actif stratégique devenu incontournable
La transformation numérique et le développement exponentiel des volumes de données ont profondément et structurellement modifié les modèles économiques et sécuritaires. Entre 2020 et 2024, la production de data mondiale a été multipliée par deux. Cette croissance sans précédent s’accompagne d’une complexification des défis : multiplication des sources, variabilité de la qualité des informations et, de plus en plus, nécessité de protéger les données sensibles contre les ingérences extérieures, qui peuvent prendre la forme de fake news.
Dans le secteur de la veille stratégique, ces enjeux sont exacerbés. Les données collectées se révèlent très larges, et ne se limitent pas à des informations publiques. Elles incluent par exemple des analyses de marchés, la recherche des signaux faibles économiques, des tendances technologiques ou encore des insights concurrentiels. La qualité de leur traitement conditionne la pertinence des décisions stratégiques prises par les entreprises et les institutions publiques.
Il faut avoir conscience du fait que l’enjeu dépasse la simple volumétrie. La donnée est désormais un actif stratégique qualitatif que les entreprises doivent sécuriser et valoriser. Face à l’infobésité et aux risques désormais permanents de désinformation, les éditeurs de solutions de veille ont pour mission de structurer, filtrer et analyser l’information en s’appuyant sur des technologies avancées – dont l’intelligence artificielle générative fait partie. Cependant, pour que ces technologies bénéficient aux organisations européennes sans compromettre leur sécurité, un cadre strict de souveraineté numérique doit être mis en place.
Sécuriser les infrastructures de veille : une nécessité
Dans le contexte actuel, il est désormais préférable que les éditeurs de solutions de veille stratégique, qui manipulent des flux massifs d’informations sensibles, hébergent leurs infrastructures sur le sol européen. Cette exigence repose sur plusieurs impératifs : garantir la conformité avec le Règlement Général de Protection des Données (RGPD), limiter les risques d’ingérence étrangère et assurer la résilience face aux cyberattaques.
Or, la dépendance aux acteurs extra-européens dans le domaine du cloud et des services numériques présente certains risques. Les entreprises utilisant des infrastructures hébergées aux États-Unis sont, par exemple, soumises au Cloud Act, qui permet aux autorités américaines d’accéder à certaines données hébergées par des fournisseurs basés aux États-Unis, même si ces données concernent des entreprises européennes. Dans un monde où la donnée est une ressource aussi précieuse que l’énergie, cette dépendance est susceptible d’affaiblir la souveraineté des organisations européennes.
Face à ce constat, plusieurs initiatives émergent. L’hébergement des données au sein d’infrastructures souveraines permet de garantir un meilleur contrôle sur les informations critiques. Par ailleurs, la mise en place de data centers redondants en Europe, couplée à des solutions avancées de chiffrement et d’accès restreint, renforce la résilience des systèmes de veille.
À l’heure où les fake news sont sur le point de se transformer en armes de guerre psychologique, la maîtrise des données n’est plus une simple question technique, mais bien un enjeu de souveraineté nationale et économique. Les éditeurs de solutions de veille stratégique ont ici un rôle crucial à jouer. Ils doivent non seulement offrir des plateformes analytiques performantes, mais aussi s’assurer que ces outils respectent des critères stricts de cybersécurité et d’autonomie stratégique. À l’ère de l’IA générative et des flux informationnels massifs, c’est en maîtrisant nos infrastructures et en sécurisant nos données que nous pourrons affronter les défis qui se présentent à nous.
La donnée, un actif stratégique devenu incontournable
La transformation numérique et le développement exponentiel des volumes de données ont profondément et structurellement modifié les modèles économiques et sécuritaires. Entre 2020 et 2024, la production de data mondiale a été multipliée par deux. Cette croissance sans précédent s’accompagne d’une complexification des défis : multiplication des sources, variabilité de la qualité des informations et, de plus en plus, nécessité de protéger les données sensibles contre les ingérences extérieures, qui peuvent prendre la forme de fake news.
Dans le secteur de la veille stratégique, ces enjeux sont exacerbés. Les données collectées se révèlent très larges, et ne se limitent pas à des informations publiques. Elles incluent par exemple des analyses de marchés, la recherche des signaux faibles économiques, des tendances technologiques ou encore des insights concurrentiels. La qualité de leur traitement conditionne la pertinence des décisions stratégiques prises par les entreprises et les institutions publiques.
Il faut avoir conscience du fait que l’enjeu dépasse la simple volumétrie. La donnée est désormais un actif stratégique qualitatif que les entreprises doivent sécuriser et valoriser. Face à l’infobésité et aux risques désormais permanents de désinformation, les éditeurs de solutions de veille ont pour mission de structurer, filtrer et analyser l’information en s’appuyant sur des technologies avancées – dont l’intelligence artificielle générative fait partie. Cependant, pour que ces technologies bénéficient aux organisations européennes sans compromettre leur sécurité, un cadre strict de souveraineté numérique doit être mis en place.
Sécuriser les infrastructures de veille : une nécessité
Dans le contexte actuel, il est désormais préférable que les éditeurs de solutions de veille stratégique, qui manipulent des flux massifs d’informations sensibles, hébergent leurs infrastructures sur le sol européen. Cette exigence repose sur plusieurs impératifs : garantir la conformité avec le Règlement Général de Protection des Données (RGPD), limiter les risques d’ingérence étrangère et assurer la résilience face aux cyberattaques.
Or, la dépendance aux acteurs extra-européens dans le domaine du cloud et des services numériques présente certains risques. Les entreprises utilisant des infrastructures hébergées aux États-Unis sont, par exemple, soumises au Cloud Act, qui permet aux autorités américaines d’accéder à certaines données hébergées par des fournisseurs basés aux États-Unis, même si ces données concernent des entreprises européennes. Dans un monde où la donnée est une ressource aussi précieuse que l’énergie, cette dépendance est susceptible d’affaiblir la souveraineté des organisations européennes.
Face à ce constat, plusieurs initiatives émergent. L’hébergement des données au sein d’infrastructures souveraines permet de garantir un meilleur contrôle sur les informations critiques. Par ailleurs, la mise en place de data centers redondants en Europe, couplée à des solutions avancées de chiffrement et d’accès restreint, renforce la résilience des systèmes de veille.
À l’heure où les fake news sont sur le point de se transformer en armes de guerre psychologique, la maîtrise des données n’est plus une simple question technique, mais bien un enjeu de souveraineté nationale et économique. Les éditeurs de solutions de veille stratégique ont ici un rôle crucial à jouer. Ils doivent non seulement offrir des plateformes analytiques performantes, mais aussi s’assurer que ces outils respectent des critères stricts de cybersécurité et d’autonomie stratégique. À l’ère de l’IA générative et des flux informationnels massifs, c’est en maîtrisant nos infrastructures et en sécurisant nos données que nous pourrons affronter les défis qui se présentent à nous.