Le terme est toujours aussi pompeux, mais l’enjeu est clair : tenter de deviner ce qui va plaire à l’utilisateur (ou ce dont il a besoin) pour que les systèmes (logiciels, ordinateurs, téléphones) lui proposent les meilleurs choix. Les recherches avancent vite dans ce domaine; les meilleurs scientifiques sont embauchés à prix d’or par les grandes plateformes. Mais ces dernières rachètent également de jeunes entreprises, pour récupérer des technologies opérationnelles et les compétences qui les ont créées.
Apple se renforce dans le machine learning en achetant Turi
Le nouvel Apple Store du World Trade Center de New-York
Apple, bien que très discrète sur ses acquisitions, procède régulièrement à des achats ciblés de sociétés technologiques. Ce fut le cas avec le rachat de Siri, ensuite intégré à iOS, et de AuthenTec, la technologie derrière TouchID. Il y a quelques jours, Apple aurait dépensé 200 millions de dollars pour acquérir Turi, une société américaine spécialisée dans l’intelligence artificielle et l’apprentissage machine.
Turi ne propose pas de solutions prêtes à l’emploi, mais un cadre de développement, qui va permettre aux développeurs d’accélérer le déploiement de fonctionnalités d’intelligence artificielle sur les plateformes iOS et Mac OS. Pour 200 millions de dollars, une goutte d’eau pour Apple, l’entreprise s’offre un superbe environnement de développement. Contrairement à Apple, Turi était largement tournée vers la communauté des développeurs et des chercheurs. En réalisant cette acquisition, Apple pourrait aussi chercher à redorer son blason vis à vis du monde académique, à condition qu’elle fasse évoluer ses pratiques, et renonce au secret absolu. Pas facile, et pas certain, car ce secret fait partie de l’ADN de Apple depuis sa création.
Autre question qui reste en suspens : Turi garderait son indépendance, son implantation à Seattle, et ses clients… mais pour combien de temps ?
Turi fait donc partie de la longue liste des acquisitions de Apple dont nous n’entendrons peut-être plus jamais parler; ces technologies étant intégrées dans les produits : Emotient dans le domaine de la reconnaissance faciale; VocalIQ dans le domaine du traitement de la parole; ou encore Perceptio. Si demain votre iPhone sait reconnaître une photo de choucroute d’une photo de sushi, ce sera sans doute grâce à une de ces technologies.
Turi ne propose pas de solutions prêtes à l’emploi, mais un cadre de développement, qui va permettre aux développeurs d’accélérer le déploiement de fonctionnalités d’intelligence artificielle sur les plateformes iOS et Mac OS. Pour 200 millions de dollars, une goutte d’eau pour Apple, l’entreprise s’offre un superbe environnement de développement. Contrairement à Apple, Turi était largement tournée vers la communauté des développeurs et des chercheurs. En réalisant cette acquisition, Apple pourrait aussi chercher à redorer son blason vis à vis du monde académique, à condition qu’elle fasse évoluer ses pratiques, et renonce au secret absolu. Pas facile, et pas certain, car ce secret fait partie de l’ADN de Apple depuis sa création.
Autre question qui reste en suspens : Turi garderait son indépendance, son implantation à Seattle, et ses clients… mais pour combien de temps ?
Turi fait donc partie de la longue liste des acquisitions de Apple dont nous n’entendrons peut-être plus jamais parler; ces technologies étant intégrées dans les produits : Emotient dans le domaine de la reconnaissance faciale; VocalIQ dans le domaine du traitement de la parole; ou encore Perceptio. Si demain votre iPhone sait reconnaître une photo de choucroute d’une photo de sushi, ce sera sans doute grâce à une de ces technologies.
Silk rejoint la très secrète Palantir
Navy Seals à l'entrainement
C’est par un simple email que Silk a annoncé mercredi matin à ses contacts, son acquisition par Palantir. Ou plutôt l’acquisition de l’équipe, car Silk indique clairement que ses produits ne bénéficieront plus de nouveaux développements. La plateforme Silk.co continuera d’exister, mais ne sera plus mise à jour, et aucun support technique ne sera proposé.
L’objectif pour Silk était de rejoindre une entreprise qui lui permettra d’analyser plus de données, et de créer plus de valeur. Palantir n’est pas une entreprise inconnue des lecteurs de Decideo. Valorisée dans la plus grande confidentialité 20 milliards de dollars il y a un an, Palantir propose ses outils et ses services d’analyse de données aux gouvernements et à leurs agences. Refusant de s’introduire en bourse pour ne pas avoir à dévoiler les noms de certains de ses clients, Palantir sera certainement un terrain de jeu intéressant pour l’équipe de Silk. Silk proposait une plateforme combinée de visualisation graphique et de mise en récit des données (data storytelling), même si cette dernière fonction était encore embryonnaire. Nul doute que Salar al Khafaji et son équipe trouveront dans les données de la CIA ou du FBI, de belles sources de visualisation graphique. Et cela pourrait ne pas plaire à certains de leurs contacts ou clients actuels. Silk précise d’ailleurs dans son courrier d’annonce qu’une solution d’export de données a été mise en place sur la plateforme Silk.co.
L’objectif pour Silk était de rejoindre une entreprise qui lui permettra d’analyser plus de données, et de créer plus de valeur. Palantir n’est pas une entreprise inconnue des lecteurs de Decideo. Valorisée dans la plus grande confidentialité 20 milliards de dollars il y a un an, Palantir propose ses outils et ses services d’analyse de données aux gouvernements et à leurs agences. Refusant de s’introduire en bourse pour ne pas avoir à dévoiler les noms de certains de ses clients, Palantir sera certainement un terrain de jeu intéressant pour l’équipe de Silk. Silk proposait une plateforme combinée de visualisation graphique et de mise en récit des données (data storytelling), même si cette dernière fonction était encore embryonnaire. Nul doute que Salar al Khafaji et son équipe trouveront dans les données de la CIA ou du FBI, de belles sources de visualisation graphique. Et cela pourrait ne pas plaire à certains de leurs contacts ou clients actuels. Silk précise d’ailleurs dans son courrier d’annonce qu’une solution d’export de données a été mise en place sur la plateforme Silk.co.
Chez Intel, on va mettre l’IA au service des objets connectés
L'équipe de Nervana chez Intel
Plus d’objets, plus de données, et donc de nouveaux besoins d’analyse automatique. Au coeur du développement de l’internet des objets, on trouve les plateformes comme Intel, Cisco, Samsung, Dell, IBM, etc. Mais ce n’est pas dans le stockage brut des données en provenance de ces objets qu’elles créeront de la valeur. Il va falloir aider les entreprises à les analyser. Et la quantité de données collectées imposera l’utilisation d’automatismes. L’intelligence artificielle, et ses déclinaisons modernes de l’apprentissage machine (machine learning), et de l’apprentissage profond (deep learning) y participeront.
Pour gagner deux ans, Intel a racheté cette semaine la startup Nervana, pour une somme non dévoilée, mais qui se situerait autour de 350 millions de dollars. Intel renforce ainsi ses compétences en IA, après le rachat de Saffron l’an dernier.
Pour le fabricant de microprocesseurs, l’objectif est d’intégrer des fonctionnalités d’intelligence artificielle directement dans les composants qu’il produit.
Encore une fois, Nervana annonce rester dans son siège de San Diego, afin de préserver ce qui fait la valeur de cette société, les têtes pensantes de son équipe. Naveen Rao, CEO de Nervana, entend poursuivre l’ensemble de ses développements en cours, y compris la partie hardware. En tous cas, de 0 à 350 millions de dollars en deux ans et demi dans un domaine aussi pointu que le deep learning, est une belle performance. Performance qu’ils pourront poursuivre en bénéficiant des moyens importants de la division centre de données de Intel.
Pour gagner deux ans, Intel a racheté cette semaine la startup Nervana, pour une somme non dévoilée, mais qui se situerait autour de 350 millions de dollars. Intel renforce ainsi ses compétences en IA, après le rachat de Saffron l’an dernier.
Pour le fabricant de microprocesseurs, l’objectif est d’intégrer des fonctionnalités d’intelligence artificielle directement dans les composants qu’il produit.
Encore une fois, Nervana annonce rester dans son siège de San Diego, afin de préserver ce qui fait la valeur de cette société, les têtes pensantes de son équipe. Naveen Rao, CEO de Nervana, entend poursuivre l’ensemble de ses développements en cours, y compris la partie hardware. En tous cas, de 0 à 350 millions de dollars en deux ans et demi dans un domaine aussi pointu que le deep learning, est une belle performance. Performance qu’ils pourront poursuivre en bénéficiant des moyens importants de la division centre de données de Intel.
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