Quel appareil pour embarquer demain l’intelligence artificielle au plus près de notre corps ?
Le succès d’Apple est dû au travail de milliers de personnes, mais deux d’entre elles ont fait de Apple ce qu’il est devenu, on aime ou on déteste. Steve Jobs bien sûr, son fondateur, mais également Jonathan Ive, qui a supervisé le design des produits pendant 27 ans. Ce qui fait la différence chez Apple, c’est justement cette combinaison du design de produits physiques, et d’une offre logicielle parfaitement intégrée.
Aujourd’hui, l’intelligence artificielle, ce sont des outils logiciels fantastiques, et qui continueront à se développer dans les prochaines années, mais utilisés à partir d’appareils physiques et d’interfaces utilisateurs datées, pour ne pas dire préhistoriques.
Ouvrir votre navigateur pour poser une question à ChatGPT au travers d’un clavier et d’un écran… quelle tristesse ! On peut bien sûr imaginer l’adaptation des montres connectées, des casques de réalité virtuelle, ou des assistants vocaux afin qu’ils servent d’interface à ces outils. Une IA dont on dit que son impact sera plus important sur notre société que la révolution industrielle.
Quel outil ? Quel objet ? Quelle interface ?
Le BlackBerry, puis l’iPhone, en leurs temps, ont inventé pour nous de nouveaux usages. Le déroulement continue des pages sans fin sur les réseaux sociaux a fondamentalement changé notre manière de naviguer.
L’IA va devoir nous apporter un support au moins aussi révolutionnaire. On parle beaucoup d’un assistant personnel, d’un dispositif nous permettant d’accéder en toutes situations, à cette IA à notre service. Un nouvel appareil qui ne serait ni un téléphone, ni un ordinateur, avec lequel nous communiquerions sans doute avec la voix, et qui serait portable, connecté, léger ; en résumé, quelque chose qui n’existe pas encore, mais qui deviendrait notre compagnon intelligent, notre deuxième cerveau dit-on parfois.
Mais alors, qui et quand ? Bien sûr je n’ai pas la réponse définitive à ces questions.
Mais, et c’est l’objet de cette chronique, une association annoncée il y a quelques jours mérite notre attention.
Jony Ive, et c’est là qu’il intervient, vient d’annoncer s’associer avec Sam Altman, le patron d’OpenAI, afin de lever des fonds pour développer ce fameux assistant intelligent.
Pour Sam Altman, c’est la bonne décision. S’il ne développe pas son propre appareil, OpenAI risque d’être cantonné à son rôle d’OEM, de fournir des intelligences artificielles à ceux qui voudront bien les intégrer. Mais il a certainement compris que le succès d’Apple vient de cette intégration. D’ailleurs même Microsoft a cherché plusieurs fois, sans grand succès, à développer ses propres matériels.
Donc une IA sans appareil pour l’héberger, restera toujours un logiciel, à la merci des choix des fournisseurs de matériels.
En s’associant à Jony Ive, il montre aussi qu’il a compris que le matériel doit être beau, attirant, pour que l’on ait envie de dépenser beaucoup d’argent pour se l’offrir, et pour le montrer. Le récent lancement du casque Apple Vision Pro en est encore un exemple.
Les travaux d’Apple inquiètent très certainement Sam Altman ; l’abandon du projet de voiture Apple est une mauvaise nouvelle pour lui. Car ce sont des milliards qui auraient été dépensés sur ce projet et qui pourraient être réaffectés à d’autres projets, justement dans l’IA.
Car si Apple est en retard en matière d’offre d’IA à grande échelle, l’entreprise dispose justement du savoir-faire et d’appareils existants, iPhone, Apple Watch, HomePod, etc.
Le combat des chefs pourrait être demain Apple contre OpenAI. Le premier dispose du savoir-faire matériel, mais doit s’améliorer sur la partie logicielle. Le second est en avance sur le logiciel, mais totalement absent de la partie matérielle.
Donc cette nouvelle société qui serait en cours de création, pourrait lever pas moins d’un milliard de dollars. De quoi lui permettre de développer tranquillement son assistant personnel. Une somme que Jony Ive et Sam Altman ne devraient pas avoir trop de mal à réunir. Des rumeurs courent d’ailleurs que la veuve de Steve Jobs, Laurene Powell Jobs, figurerait parmi les investisseurs. Avec ce nouveau de financement, les enjeux sont importants. Jony Ive et Laurene Powell Jobs se retrouveraient en concurrence directe avec Apple. Les conseils d’administration vont être tendus !
Il manque d’ailleurs une partie importante à l’association Altman – Ive : la fabrication du matériel. Maitriser comme Apple le fait, la totalité de la production est un atout énorme. ARM, le fabricant de micro-processeurs serait d’ailleurs en discussion avec les fondateurs.
Si vous voulez avoir une idée de ce que pourrait être demain un dispositif de ce type, jetez un œil au AI Pin développé par la société Humane. Une broche que l’on porte sur sa poitrine et avec laquelle on interagit par la voix et par le geste.
Et puis pour terminer, rêvons un peu… Et si Apple, Jonathan Ive et Sam Altman, décidaient finalement de travailler ensemble. Les modèles de OpenAI, le design de Jony Ive, et la puissance de Apple. C’est un trio gagnant !
Si vous voulez vous aussi participer à une émission du podcast Decideo, envoyez moi un email à philippe.nieuwbourg@decideo.com.
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Le succès d’Apple est dû au travail de milliers de personnes, mais deux d’entre elles ont fait de Apple ce qu’il est devenu, on aime ou on déteste. Steve Jobs bien sûr, son fondateur, mais également Jonathan Ive, qui a supervisé le design des produits pendant 27 ans. Ce qui fait la différence chez Apple, c’est justement cette combinaison du design de produits physiques, et d’une offre logicielle parfaitement intégrée.
Aujourd’hui, l’intelligence artificielle, ce sont des outils logiciels fantastiques, et qui continueront à se développer dans les prochaines années, mais utilisés à partir d’appareils physiques et d’interfaces utilisateurs datées, pour ne pas dire préhistoriques.
Ouvrir votre navigateur pour poser une question à ChatGPT au travers d’un clavier et d’un écran… quelle tristesse ! On peut bien sûr imaginer l’adaptation des montres connectées, des casques de réalité virtuelle, ou des assistants vocaux afin qu’ils servent d’interface à ces outils. Une IA dont on dit que son impact sera plus important sur notre société que la révolution industrielle.
Quel outil ? Quel objet ? Quelle interface ?
Le BlackBerry, puis l’iPhone, en leurs temps, ont inventé pour nous de nouveaux usages. Le déroulement continue des pages sans fin sur les réseaux sociaux a fondamentalement changé notre manière de naviguer.
L’IA va devoir nous apporter un support au moins aussi révolutionnaire. On parle beaucoup d’un assistant personnel, d’un dispositif nous permettant d’accéder en toutes situations, à cette IA à notre service. Un nouvel appareil qui ne serait ni un téléphone, ni un ordinateur, avec lequel nous communiquerions sans doute avec la voix, et qui serait portable, connecté, léger ; en résumé, quelque chose qui n’existe pas encore, mais qui deviendrait notre compagnon intelligent, notre deuxième cerveau dit-on parfois.
Mais alors, qui et quand ? Bien sûr je n’ai pas la réponse définitive à ces questions.
Mais, et c’est l’objet de cette chronique, une association annoncée il y a quelques jours mérite notre attention.
Jony Ive, et c’est là qu’il intervient, vient d’annoncer s’associer avec Sam Altman, le patron d’OpenAI, afin de lever des fonds pour développer ce fameux assistant intelligent.
Pour Sam Altman, c’est la bonne décision. S’il ne développe pas son propre appareil, OpenAI risque d’être cantonné à son rôle d’OEM, de fournir des intelligences artificielles à ceux qui voudront bien les intégrer. Mais il a certainement compris que le succès d’Apple vient de cette intégration. D’ailleurs même Microsoft a cherché plusieurs fois, sans grand succès, à développer ses propres matériels.
Donc une IA sans appareil pour l’héberger, restera toujours un logiciel, à la merci des choix des fournisseurs de matériels.
En s’associant à Jony Ive, il montre aussi qu’il a compris que le matériel doit être beau, attirant, pour que l’on ait envie de dépenser beaucoup d’argent pour se l’offrir, et pour le montrer. Le récent lancement du casque Apple Vision Pro en est encore un exemple.
Les travaux d’Apple inquiètent très certainement Sam Altman ; l’abandon du projet de voiture Apple est une mauvaise nouvelle pour lui. Car ce sont des milliards qui auraient été dépensés sur ce projet et qui pourraient être réaffectés à d’autres projets, justement dans l’IA.
Car si Apple est en retard en matière d’offre d’IA à grande échelle, l’entreprise dispose justement du savoir-faire et d’appareils existants, iPhone, Apple Watch, HomePod, etc.
Le combat des chefs pourrait être demain Apple contre OpenAI. Le premier dispose du savoir-faire matériel, mais doit s’améliorer sur la partie logicielle. Le second est en avance sur le logiciel, mais totalement absent de la partie matérielle.
Donc cette nouvelle société qui serait en cours de création, pourrait lever pas moins d’un milliard de dollars. De quoi lui permettre de développer tranquillement son assistant personnel. Une somme que Jony Ive et Sam Altman ne devraient pas avoir trop de mal à réunir. Des rumeurs courent d’ailleurs que la veuve de Steve Jobs, Laurene Powell Jobs, figurerait parmi les investisseurs. Avec ce nouveau de financement, les enjeux sont importants. Jony Ive et Laurene Powell Jobs se retrouveraient en concurrence directe avec Apple. Les conseils d’administration vont être tendus !
Il manque d’ailleurs une partie importante à l’association Altman – Ive : la fabrication du matériel. Maitriser comme Apple le fait, la totalité de la production est un atout énorme. ARM, le fabricant de micro-processeurs serait d’ailleurs en discussion avec les fondateurs.
Si vous voulez avoir une idée de ce que pourrait être demain un dispositif de ce type, jetez un œil au AI Pin développé par la société Humane. Une broche que l’on porte sur sa poitrine et avec laquelle on interagit par la voix et par le geste.
Et puis pour terminer, rêvons un peu… Et si Apple, Jonathan Ive et Sam Altman, décidaient finalement de travailler ensemble. Les modèles de OpenAI, le design de Jony Ive, et la puissance de Apple. C’est un trio gagnant !
Si vous voulez vous aussi participer à une émission du podcast Decideo, envoyez moi un email à philippe.nieuwbourg@decideo.com.
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