Entre 3 secondes et 1 minute pour identifier un individu
Les prémices de la reconnaissance faciale ont commencé avec les appareils photos numériques et sur les smartphones. À l’aube de ces nouvelles technologies, il s’agissait de détecter les visages, notamment pour identifier les utilisateurs de Facebook sur les photos mises en ligne. L’algorithme a donc été développé pour reconnaître une personne selon une photo préenregistrée.
Aujourd’hui, l’algorithme exploite des fonctions d’intelligence artificielle pour identifier un visage de profil, ou portant des accessoires dissimulant la zone nez-bouche (lunettes, masque médical, etc.). Désormais, la reconnaissance faciale permet de reconstituer la partie manquante d’un visage pour identifier un individu. La technologie constitue une aide précieuse à la recherche dans un large panel d’applications notamment pour la vidéosurveillance.
Concrètement, dans le cas d’une alerte enlèvement, la reconnaissance faciale permet de retrouver une ou plusieurs personnes en sélectionnant leur visage via les caméras de vidéosurveillance.
En quelques secondes, il est en effet possible de retrouver leur parcours dans un réseau de transports, un aéroport ou un centre commercial – des lieux à forte affluence. Une fois le visage détecté par la caméra, l’image est envoyée vers un serveur de reconnaissance faciale, puis comparée à une base de données existante. Le résultat est quasi immédiat : entre 1 seconde et une minute suffisent pour identifier un individu, là où un enquêteur aurait besoin de plusieurs jours pour visionner l’ensemble des enregistrements de vidéosurveillance. Selon le NIST, la reconnaissance faciale permettrait d’obtenir jusqu’à 96 % de fiabilité.
En France, la reconnaissance faciale a mauvaise presse
Si ce type de fonctionnalités est mis en avant dans des pays friands de nouvelles technologies comme le Japon ou les Etats-Unis mais elles restent encore très marginales en France. En effet, la reconnaissance faciale est mal perçue dans l’hexagone. En cause, une défiance générale à l’encontre des données biométriques, mais surtout un manque de régulation pour encadrer son utilisation qui entretient un flou problématique. Si les textes sont clairs sur la juridiction d’autres données biométriques, comme les empreintes digitales, la CNIL ne se positionne pas sur la reconnaissance faciale, et traite les cas un à un.
Pourtant, le système de reconnaissance faciale est déjà compatible avec la nouvelle règlementation RGPD, en vigueur à l’échelle européenne depuis mai 2018. Il faut savoir que l’ensemble des dispositions ont été prises afin d’assurer la sécurité des données biométriques. En effet, la reconnaissance faciale est uniquement utilisée sur un serveur local, aucune image n’est stockée dans le cloud et la solution n’a donc pas besoin d’être connectée à internet pour fonctionner.
Néanmoins, malgré une évolution des mentalités, le frein psychologique demeure. Cela s’est notamment remarqué lors du lancement de l’iPhone X : Apple a en effet dû investir dans des campagnes de communication pour rassurer sur la fonctionnalité de déverrouillage via reconnaissance faciale.
Vers une régulation de la reconnaissance faciale ?
Aujourd’hui, il n’existe encore aucune loi encadrant l’utilisation de la reconnaissance faciale dans le public. Néanmoins, le nombre de sollicitations ne cesse de croître. Les autorités ont donc tout intérêt à capitaliser et à légiférer sur cette nouvelle technologie prometteuse, notamment par anticipation de Paris 2024.
C’est ce qu’a fait le Japon, dans le cadre de l’organisation des Jeux Olympiques de 2020. En effet, le pays a quasiment équipé l’ensemble de ses centres commerciaux et de ses transports en commun, mais également ses aéroports afin de substituer le passage en douane à une reconnaissance faciale. A la clé, des contrôles plus rapides, moins coûteux une fois l’investissement amorti, et un fort gain de temps qui permet à ces lieux de gagner en fluidité et donc de renforcer l’attractivité du pays via une meilleure expérience touristique.
De fortes améliorations qui se sont accompagnées d’un perfectionnement de la législation. Alors que la version japonaise du RGPD est en vigueur depuis 2005, le pays a choisi de mettre à jour sa règlementation en 2017, suite aux profondes mutations technologiques. Elle inclue désormais la reconnaissance faciale comme une donnée personnelle d’identification, et garantit donc sa protection.
La reconnaissance faciale est déjà bien installée dans certains pays. Néanmoins, en France, nous n’en voyons encore que les prémices. Pourtant, en dépit des craintes manifestées par les français, la technologie à beaucoup à offrir à la justice. Pour le secteur, l’enjeu de la démocratisation sera alors celui de la perception : sécuritaire ou liberticide. Une barrière qui pourrait bien s’effacer si l’Europe intégrait la technologie à son RGPD.
Les prémices de la reconnaissance faciale ont commencé avec les appareils photos numériques et sur les smartphones. À l’aube de ces nouvelles technologies, il s’agissait de détecter les visages, notamment pour identifier les utilisateurs de Facebook sur les photos mises en ligne. L’algorithme a donc été développé pour reconnaître une personne selon une photo préenregistrée.
Aujourd’hui, l’algorithme exploite des fonctions d’intelligence artificielle pour identifier un visage de profil, ou portant des accessoires dissimulant la zone nez-bouche (lunettes, masque médical, etc.). Désormais, la reconnaissance faciale permet de reconstituer la partie manquante d’un visage pour identifier un individu. La technologie constitue une aide précieuse à la recherche dans un large panel d’applications notamment pour la vidéosurveillance.
Concrètement, dans le cas d’une alerte enlèvement, la reconnaissance faciale permet de retrouver une ou plusieurs personnes en sélectionnant leur visage via les caméras de vidéosurveillance.
En quelques secondes, il est en effet possible de retrouver leur parcours dans un réseau de transports, un aéroport ou un centre commercial – des lieux à forte affluence. Une fois le visage détecté par la caméra, l’image est envoyée vers un serveur de reconnaissance faciale, puis comparée à une base de données existante. Le résultat est quasi immédiat : entre 1 seconde et une minute suffisent pour identifier un individu, là où un enquêteur aurait besoin de plusieurs jours pour visionner l’ensemble des enregistrements de vidéosurveillance. Selon le NIST, la reconnaissance faciale permettrait d’obtenir jusqu’à 96 % de fiabilité.
En France, la reconnaissance faciale a mauvaise presse
Si ce type de fonctionnalités est mis en avant dans des pays friands de nouvelles technologies comme le Japon ou les Etats-Unis mais elles restent encore très marginales en France. En effet, la reconnaissance faciale est mal perçue dans l’hexagone. En cause, une défiance générale à l’encontre des données biométriques, mais surtout un manque de régulation pour encadrer son utilisation qui entretient un flou problématique. Si les textes sont clairs sur la juridiction d’autres données biométriques, comme les empreintes digitales, la CNIL ne se positionne pas sur la reconnaissance faciale, et traite les cas un à un.
Pourtant, le système de reconnaissance faciale est déjà compatible avec la nouvelle règlementation RGPD, en vigueur à l’échelle européenne depuis mai 2018. Il faut savoir que l’ensemble des dispositions ont été prises afin d’assurer la sécurité des données biométriques. En effet, la reconnaissance faciale est uniquement utilisée sur un serveur local, aucune image n’est stockée dans le cloud et la solution n’a donc pas besoin d’être connectée à internet pour fonctionner.
Néanmoins, malgré une évolution des mentalités, le frein psychologique demeure. Cela s’est notamment remarqué lors du lancement de l’iPhone X : Apple a en effet dû investir dans des campagnes de communication pour rassurer sur la fonctionnalité de déverrouillage via reconnaissance faciale.
Vers une régulation de la reconnaissance faciale ?
Aujourd’hui, il n’existe encore aucune loi encadrant l’utilisation de la reconnaissance faciale dans le public. Néanmoins, le nombre de sollicitations ne cesse de croître. Les autorités ont donc tout intérêt à capitaliser et à légiférer sur cette nouvelle technologie prometteuse, notamment par anticipation de Paris 2024.
C’est ce qu’a fait le Japon, dans le cadre de l’organisation des Jeux Olympiques de 2020. En effet, le pays a quasiment équipé l’ensemble de ses centres commerciaux et de ses transports en commun, mais également ses aéroports afin de substituer le passage en douane à une reconnaissance faciale. A la clé, des contrôles plus rapides, moins coûteux une fois l’investissement amorti, et un fort gain de temps qui permet à ces lieux de gagner en fluidité et donc de renforcer l’attractivité du pays via une meilleure expérience touristique.
De fortes améliorations qui se sont accompagnées d’un perfectionnement de la législation. Alors que la version japonaise du RGPD est en vigueur depuis 2005, le pays a choisi de mettre à jour sa règlementation en 2017, suite aux profondes mutations technologiques. Elle inclue désormais la reconnaissance faciale comme une donnée personnelle d’identification, et garantit donc sa protection.
La reconnaissance faciale est déjà bien installée dans certains pays. Néanmoins, en France, nous n’en voyons encore que les prémices. Pourtant, en dépit des craintes manifestées par les français, la technologie à beaucoup à offrir à la justice. Pour le secteur, l’enjeu de la démocratisation sera alors celui de la perception : sécuritaire ou liberticide. Une barrière qui pourrait bien s’effacer si l’Europe intégrait la technologie à son RGPD.
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