Pragmatis Consulting est un jeune cabinet de conseil qui s’est créé en début d’année 2004 et emploie cinq personnes. Jusqu’en novembre 2004, il travaille essentiellement sur des projets décisionnels articulés autour des solutions SAS Institute, pour des mutuelles dépendantes de la Mutuelle Française Publique (MFP). A partir de son expérience des solutions décisionnelles du marché, l’idée leur vient d’analyser les possibilités en termes de logiciels Open Source. « Dans les mutuelles comme dans toute PME-PMI, les logiciels libres permettent de couvrir aujourd’hui 80 % des besoins. Ce constat nous a fait changé notre fusil d’épaule et partir sur d’autres bases, les logiciels Open Source » explique Boukhalfa Brahiti. « Les mutuelles en termes de systèmes d’information sont aujourd’hui peu équipées à l’instar de beaucoup de PME. Leurs besoins en termes décisionnels sont classiques. Ils concernent le plus souvent des rapports statiques comme l’évolution des effectifs ou des prestations par section. Des analyses plus précises établissent le nombre adhésions en fonction des sections ou encore les variations de consommation de médicament par région, par exemple. De fait, leur mettre à disposition une solution du marché peut revenir à proposer une Roll’s Royce pour parcourir deux kilomètres ».
Changement de cap
La question de la pertinence de l’Open Source pour les mutuelles est donc posée, avec comme point de départ les portails. Le champ des réflexions s’élargit ensuite vers une solution décisionnelle complètement libre. En préalable, le cabinet réalise un inventaire de l’existant des logiciels libres en prenant en compte des critères fonctionnels, la simplicité d’administration et d’utilisation, les performances ainsi que la fiabilité. L’étude des outils disponibles s’étend aux différentes briques d’un système décisionnel, le stockage, l’alimentation, l’ETL, les rapports statiques et dynamiques et enfin, l’analyse multidimensionnelle. L’expérience à la fois fonctionnelle et technique de nos interlocuteurs permet de mener à bien cette recherche.
Performances au rendez-vous
En tout début d’année 2005, Pragmatis Consulting retient CloverETL pour sa brique ETL parmi Octopus notamment. Le produit est, en effet, multi plate-forme (Windows et Linux), très facile à installer (par un simple téléchargement et copie sur le disque dur) et tient sur une seule disquette, de par son moteur Java. « Son fonctionnement s’avère aussi simple qu’intuitif. Il comporte la notion de graphes : les tâches forment des graphes sur lesquels se trouvent les nœuds, les liens entre les nœuds étant les fonctionnalités. Un certain nombre de fonctionnalités sont pré installées sur le produit : le tri, la déduplication, le filtrage, une transformation de base, le chargement en base, la lecture de fichiers. Par ailleurs, le produit est multi sources, il s’attaque donc à la quasi-totalité des bases du marché, via JDBC ou ODBC et à plusieurs types de fichiers, de largeur fixe ou délimité par point virgule, par exemple. Côté performance, nous avons récemment réalisé un essai : nous avons lu et inséré en base deux millions d’enregistrements en quinze minutes, soit 2100 enregistrements par seconde, ce qui est digne d’un ETL propriétaire du marché » précise Adel Khelif.
Pas parfait
Notre interlocuteur avoue cependant quelques faiblesses que compensent les bonnes performances de l’outil. « Il faut en revenir à la règle des 80-20. Les 80 % des fonctionnalités couvrent une utilisation traditionnelle chez le client. Il manque toutefois une interface graphique, mais nous pouvons penser que via Eclipse [ndlr : un environnement de développement libre soutenu par de grands éditeurs], il sera possible d’en créer une. De même, les « logs » sont assez basiques et les types de données utilisées ne sont qu’au nombre de quatre. Reste à construire une console de supervision des processus » continue-t-il. Interrogé sur l’évolutivité du produit, il rétorque : « ce point ne nous inquiète pas. L’outil est très jeune et déjà assez évolué. La marge de progression est donc assez importante puisque en très peu de temps, le produit s’est montré performant et stable. Toutefois, le produit étant codé dans les langages standards XML et Java, nous pourrions poursuivre le projet s’il s’arrêtait ».
L’entreprise est actuellement en cours de finalisation de maquette. Y figurent également Postgre SQL (base de données), Jetspeed (portail), BIRT (rapports statiques), un requêteur dynamique construit par Pragmatis et jpivot (moteur OLAP). « La force de notre solution n’est pas d’avoir choisi des briques stars du monde libre, mais d’être partis du besoin de l’utilisateur. La solution est réaliste, nous n’avons pas essayé de construire un SAS ou un Cognos bis, mais une application qui ne fasse pas peur aux utilisateurs et réponde à leurs besoins » complète notre hôte. « Avec la communauté du libre, il n’existe certes pas de protocole officialisé mais lorsque nous trouvons un bug ou une erreur, nous contactons les gestionnaires du projet et soumettons nos remarques. Nous utilisons toutes les remarques en provenance des clients pour faire évoluer notre produit. De la même manière, quand nous téléchargeons une solution, nous nous inscrivons sur la liste de diffusion afin de bénéficier des mises à jour ».
Bénéfice économique assuré
L’entreprise a fait le choix d’offrir sa solution à ses clients, en prenant en compte les coûts de mise en œuvre. Le bilan est surprenant car « nous sommes 50 % moins chers que le marché, car il faut déduire le coût des licences » déclare Adel Khelif.
Le cabinet a mis en en place un outil d’administration qui permet de générer des rapports dynamiques, des cubes, d’administrer la solution de manière centralisée et très aisément. Pour la suite, il étudie l’environnement décisionnel, le CRM, le datamining, et a déjà identifié des solutions… libres, bien entendu.
Changement de cap
La question de la pertinence de l’Open Source pour les mutuelles est donc posée, avec comme point de départ les portails. Le champ des réflexions s’élargit ensuite vers une solution décisionnelle complètement libre. En préalable, le cabinet réalise un inventaire de l’existant des logiciels libres en prenant en compte des critères fonctionnels, la simplicité d’administration et d’utilisation, les performances ainsi que la fiabilité. L’étude des outils disponibles s’étend aux différentes briques d’un système décisionnel, le stockage, l’alimentation, l’ETL, les rapports statiques et dynamiques et enfin, l’analyse multidimensionnelle. L’expérience à la fois fonctionnelle et technique de nos interlocuteurs permet de mener à bien cette recherche.
Performances au rendez-vous
En tout début d’année 2005, Pragmatis Consulting retient CloverETL pour sa brique ETL parmi Octopus notamment. Le produit est, en effet, multi plate-forme (Windows et Linux), très facile à installer (par un simple téléchargement et copie sur le disque dur) et tient sur une seule disquette, de par son moteur Java. « Son fonctionnement s’avère aussi simple qu’intuitif. Il comporte la notion de graphes : les tâches forment des graphes sur lesquels se trouvent les nœuds, les liens entre les nœuds étant les fonctionnalités. Un certain nombre de fonctionnalités sont pré installées sur le produit : le tri, la déduplication, le filtrage, une transformation de base, le chargement en base, la lecture de fichiers. Par ailleurs, le produit est multi sources, il s’attaque donc à la quasi-totalité des bases du marché, via JDBC ou ODBC et à plusieurs types de fichiers, de largeur fixe ou délimité par point virgule, par exemple. Côté performance, nous avons récemment réalisé un essai : nous avons lu et inséré en base deux millions d’enregistrements en quinze minutes, soit 2100 enregistrements par seconde, ce qui est digne d’un ETL propriétaire du marché » précise Adel Khelif.
Pas parfait
Notre interlocuteur avoue cependant quelques faiblesses que compensent les bonnes performances de l’outil. « Il faut en revenir à la règle des 80-20. Les 80 % des fonctionnalités couvrent une utilisation traditionnelle chez le client. Il manque toutefois une interface graphique, mais nous pouvons penser que via Eclipse [ndlr : un environnement de développement libre soutenu par de grands éditeurs], il sera possible d’en créer une. De même, les « logs » sont assez basiques et les types de données utilisées ne sont qu’au nombre de quatre. Reste à construire une console de supervision des processus » continue-t-il. Interrogé sur l’évolutivité du produit, il rétorque : « ce point ne nous inquiète pas. L’outil est très jeune et déjà assez évolué. La marge de progression est donc assez importante puisque en très peu de temps, le produit s’est montré performant et stable. Toutefois, le produit étant codé dans les langages standards XML et Java, nous pourrions poursuivre le projet s’il s’arrêtait ».
L’entreprise est actuellement en cours de finalisation de maquette. Y figurent également Postgre SQL (base de données), Jetspeed (portail), BIRT (rapports statiques), un requêteur dynamique construit par Pragmatis et jpivot (moteur OLAP). « La force de notre solution n’est pas d’avoir choisi des briques stars du monde libre, mais d’être partis du besoin de l’utilisateur. La solution est réaliste, nous n’avons pas essayé de construire un SAS ou un Cognos bis, mais une application qui ne fasse pas peur aux utilisateurs et réponde à leurs besoins » complète notre hôte. « Avec la communauté du libre, il n’existe certes pas de protocole officialisé mais lorsque nous trouvons un bug ou une erreur, nous contactons les gestionnaires du projet et soumettons nos remarques. Nous utilisons toutes les remarques en provenance des clients pour faire évoluer notre produit. De la même manière, quand nous téléchargeons une solution, nous nous inscrivons sur la liste de diffusion afin de bénéficier des mises à jour ».
Bénéfice économique assuré
L’entreprise a fait le choix d’offrir sa solution à ses clients, en prenant en compte les coûts de mise en œuvre. Le bilan est surprenant car « nous sommes 50 % moins chers que le marché, car il faut déduire le coût des licences » déclare Adel Khelif.
Le cabinet a mis en en place un outil d’administration qui permet de générer des rapports dynamiques, des cubes, d’administrer la solution de manière centralisée et très aisément. Pour la suite, il étudie l’environnement décisionnel, le CRM, le datamining, et a déjà identifié des solutions… libres, bien entendu.