Les entreprises capables de mettre sur la table plus de 7 milliards de dollars pour acquérir des parts de marché dans le domaine du logiciel ne sont pas très nombreuses. Sun était en vente depuis plusieurs mois, cela n’était un mystère pour aucun analyste du marché. IBM était intéressé, mais c’est finalement Oracle qui a annoncé aujourd’hui avoir remporté la mise. Oracle met 5,6 milliards de dollars dans cette acquisition nette (actifs - dettes) de Sun et espère rentabiliser son investissement en trois ans environ. Oracle annonce en effet anticiper un gain de résultat opérationnel de 1,5 milliard de dollars dès la première année, et de 2 milliards l’année suivante.
Oracle complète par cette acquisition tout d’abord son portefeuille de bases de données, dont MySQL, principale base de données en open source détenue par Sun. Mais cette acquisition est surtout le retour de l’intégration matériel-logiciel. Cette intégration qui était la règle chez IBM, Digital, Bull... dans les années 60-70, avait été remplacée par des métiers séparés lors de la naissance des grands éditeurs dont Oracle. Même si Oracle avait fait une incursion dans le domaine des Network Computers au début des années 90, l’entreprise de Larry Ellison restait un éditeur. Du côté de IBM, c’est même à une forme de rejet que l’on assistait ces dernières années, les entités services et logiciels refusant parfois d’admettre que leur entreprise avait été et est encore un des principaux constructeurs de machines.
Une intégration qui touche également le logiciel d’infrastructure puisque Oracle détiendra avec cette opération le système d’exploitation Solaris, ainsi que presque anecdotiquement, la suite bureautique Star Office.
Du côté de Sun, on aurait semble-t-il préféré un rachat par IBM. Mais le premier round de négociation ayant été rompu par Sun, qui pensait faire revenir facilement IBM à la table des négociations. Ce ne fut pas le cas et Sun n’a pas gagné son coup de bluff. Plutôt que de tout perdre, Sun a donc dit oui à Oracle pour une offre très proche de celle proposée par IBM.
La position de Oracle est maintenant plus qu’intéressante et assez inédite dans le domaine informatique. Oracle sera après la validation de cette acquisition, constructeur de serveurs, éditeur de système d’exploitation, de bases de données, de logiciels applicatifs d’entreprise, de logiciels bureautiques et de composants open source... une offre complète à laquelle il ne manquerait plus que les PC, ou les netbooks (rien ne semble exclu). Le rêve de son fondateur de s’affranchir totalement de Microsoft est en passe d’être gagné. Le grand perdant de cette nouvelle photographie du marché pourrait être HP, qui perdra une partie des revenus de son partenariat avec Oracle, et semble toujours aussi en difficulté pour compléter intelligemment son portefeuille logiciel.
Le communiqué officiel de Sun
Oracle complète par cette acquisition tout d’abord son portefeuille de bases de données, dont MySQL, principale base de données en open source détenue par Sun. Mais cette acquisition est surtout le retour de l’intégration matériel-logiciel. Cette intégration qui était la règle chez IBM, Digital, Bull... dans les années 60-70, avait été remplacée par des métiers séparés lors de la naissance des grands éditeurs dont Oracle. Même si Oracle avait fait une incursion dans le domaine des Network Computers au début des années 90, l’entreprise de Larry Ellison restait un éditeur. Du côté de IBM, c’est même à une forme de rejet que l’on assistait ces dernières années, les entités services et logiciels refusant parfois d’admettre que leur entreprise avait été et est encore un des principaux constructeurs de machines.
Une intégration qui touche également le logiciel d’infrastructure puisque Oracle détiendra avec cette opération le système d’exploitation Solaris, ainsi que presque anecdotiquement, la suite bureautique Star Office.
Du côté de Sun, on aurait semble-t-il préféré un rachat par IBM. Mais le premier round de négociation ayant été rompu par Sun, qui pensait faire revenir facilement IBM à la table des négociations. Ce ne fut pas le cas et Sun n’a pas gagné son coup de bluff. Plutôt que de tout perdre, Sun a donc dit oui à Oracle pour une offre très proche de celle proposée par IBM.
La position de Oracle est maintenant plus qu’intéressante et assez inédite dans le domaine informatique. Oracle sera après la validation de cette acquisition, constructeur de serveurs, éditeur de système d’exploitation, de bases de données, de logiciels applicatifs d’entreprise, de logiciels bureautiques et de composants open source... une offre complète à laquelle il ne manquerait plus que les PC, ou les netbooks (rien ne semble exclu). Le rêve de son fondateur de s’affranchir totalement de Microsoft est en passe d’être gagné. Le grand perdant de cette nouvelle photographie du marché pourrait être HP, qui perdra une partie des revenus de son partenariat avec Oracle, et semble toujours aussi en difficulté pour compléter intelligemment son portefeuille logiciel.
Le communiqué officiel de Sun
Autres articles
-
Oracle Database@Azure disponible dans de nouvelles régions et avec de nouveaux services pour répondre à la demande mondiale
-
IBM choisi comme partenaire officiel de la Scuderia Ferrari HP pour l'engagement des fans et l'analyse des données
-
Partout en Europe, des entreprises adoptent Oracle EU Sovereign Cloud pour gérer leurs données stratégiques
-
IBM présente Granite 3.0 : des modèles d'IA performants conçus pour les entreprises
-
Oracle et Palantir unissent leurs forces pour fournir des solutions d'IA stratégiques aux gouvernements et aux entreprises