Edouard Beaucourt, Directeur Régional France et Europe du Sud de Tableau
Comment une audience interagit-elle avec les dashboards ? Comment améliorer l'efficacité d'un message par la mise en scène des données de son entreprise ? Comment répondre à l'enjeu de l'usage de la donnée par les entreprises ?
La solution est d'adopter une approche de « design thinking ».
Intrinsèquement lié à l'essor du digital, le design thinking est un processus créatif visant à améliorer la praticité d'une chose en faisant évoluer son design. Cette approche permet aux entreprises d'améliorer considérablement leur manière de communiquer des données de façon claire et précise, à l'aide de dashboards. Un dashboard, ou tableau de bord, est une représentation visuelle de données importantes, regroupées sur un écran afin de donner une vue d'ensemble et de délivrer des informations clefs. Mais pour qu'un dashboard soit efficace, une réflexion de design thinking s'impose quant à la façon de mettre en scène ces données pour faire passer le message voulu par l'entreprise.
Une meilleure compréhension du F-Pattern
Des études sur le mouvement des yeux* ont été menées afin de comprendre comment les humains regardent les dashboards, et d'identifier les éléments qui retiennent leur attention. Ces études ont ainsi permis de dénoter un premier élément important : la propension de l'audience à suivre un F-Pattern ; c'est-à-dire à « lire » un dashboard de la même façon qu'une page de texte : en fixant initialement le regard sur le coin en haut à gauche, et de le déplacer ensuite vers le bas à droite.
Une métrique appelée fixation duration**, qui compte le temps total qu'une audience passe à fixer chaque zone du dashboard, a également fait état d'une tendance du regard à s'attarder dans la partie supérieure du dashboard, jusqu'à une seconde de plus que dans les autres zones, pour un temps d'attention de dix secondes.
La visualisation des données pour plus de lisibilité
Pour améliorer l'efficacité d'un dashboard, un autre élément à prendre en compte est l'importance d'éléments visuels à la fois simples et agréables à regarder — tels que des graphiques, des cartes ou des icônes — avec un choix de couleurs adapté au message. Quel que soit l'endroit du dashboard où se situent ces éléments, ils attirent naturellement l'œil. Répartir des éléments à fort contraste entre eux à travers le dashboard peut également aider à guider l'attention. À l'inverse, des éléments visuels répétitifs tendent à lasser l'audience.
“Larges nombres” : un facteur clé pour attirer le publique
De la même manière, il faut tenir compte de l'attirance que suscitent des « larges nombres » qui se démarquent visuellement dans un dashboard. En comparant la durée de fixation du regard d'un public sur chaque élément, les études notent que les larges nombres gagnent jusqu'à une seconde d'attention par rapport aux autres éléments, toujours pour un temps d'attention total de dix secondes.
Il est également intéressant de noter ce qui arrive lorsque l'on éparpille l'attention d'un public à travers plusieurs éléments à fort contraste (larges nombres, graphiques) : l'audience tend alors à répartir son attention entre eux.
Les données peuvent prendre vie et raconter une histoire
Issues des recherches de eye tracking, ces conclusions aident à mieux comprendre ce qui se produit lorsque plusieurs éléments de représentation visuelle de données cohabitent dans un dashboard. Intégrées à une démarche de design thinking, elles permettent aux entreprises de mieux organiser leurs dashboards et de donner ainsi vie à leurs données.
Le plus important est d'avoir à l'esprit l'histoire que l'on veut raconter en mettant en scène ces données, par une approche de narrateur autant que d'analyste. Est-ce que la façon dont les données sont disposées reflète ce but ? Sont-elles bien hiérarchisées ? Les données importantes doivent ainsi être mises en valeur, en grossissant leur taille ou en les plaçant en haut à gauche. Il est également primordial de tester l'effet produit par le dashboard sur des « bêta testeurs » neutres et d'adapter l'agencement général en fonction de leurs retours.
Il faut enfin tenir compte de l'importance de la forme du dashboard, qu'elle soit en colonne, arrondie, en grille ou hybride, ce qui peut améliorer grandement son efficacité et, utilisée à bon escient, renforcer l'attention sur les données phares. Par exemple, si l'on veut mettre en avant un KPI*** dans un dashboard en colonne, il faut éviter de le placer en bas ou dans un coin.
S'il est possible d'anticiper la façon dont un dashboard sera regardé, il n'en faut pas moins garder à l'esprit que ce schéma de lecture est lié à notre alphabet, et ne sera par exemple pas le même pour une audience arabe, dont le sens de lecture est à l'inverse du nôtre. Il faut donc toujours adapter l'organisation d'un dashboard à son audience pour qu'il ait l'effet escompté et mette en valeur l'histoire que l'on veut raconter ; qui est celle de l'entreprise à travers ses données clefs.
*https://www.tableau.com/resource/eye-tracking-study
**https://public.tableau.com/profile/amy.alberts#!/vizhome/EyeTrackingWhitepaperMetricsFD/DashboardComparisonsFD
*** KPI : indicateur clef de performance.
La solution est d'adopter une approche de « design thinking ».
Intrinsèquement lié à l'essor du digital, le design thinking est un processus créatif visant à améliorer la praticité d'une chose en faisant évoluer son design. Cette approche permet aux entreprises d'améliorer considérablement leur manière de communiquer des données de façon claire et précise, à l'aide de dashboards. Un dashboard, ou tableau de bord, est une représentation visuelle de données importantes, regroupées sur un écran afin de donner une vue d'ensemble et de délivrer des informations clefs. Mais pour qu'un dashboard soit efficace, une réflexion de design thinking s'impose quant à la façon de mettre en scène ces données pour faire passer le message voulu par l'entreprise.
Une meilleure compréhension du F-Pattern
Des études sur le mouvement des yeux* ont été menées afin de comprendre comment les humains regardent les dashboards, et d'identifier les éléments qui retiennent leur attention. Ces études ont ainsi permis de dénoter un premier élément important : la propension de l'audience à suivre un F-Pattern ; c'est-à-dire à « lire » un dashboard de la même façon qu'une page de texte : en fixant initialement le regard sur le coin en haut à gauche, et de le déplacer ensuite vers le bas à droite.
Une métrique appelée fixation duration**, qui compte le temps total qu'une audience passe à fixer chaque zone du dashboard, a également fait état d'une tendance du regard à s'attarder dans la partie supérieure du dashboard, jusqu'à une seconde de plus que dans les autres zones, pour un temps d'attention de dix secondes.
La visualisation des données pour plus de lisibilité
Pour améliorer l'efficacité d'un dashboard, un autre élément à prendre en compte est l'importance d'éléments visuels à la fois simples et agréables à regarder — tels que des graphiques, des cartes ou des icônes — avec un choix de couleurs adapté au message. Quel que soit l'endroit du dashboard où se situent ces éléments, ils attirent naturellement l'œil. Répartir des éléments à fort contraste entre eux à travers le dashboard peut également aider à guider l'attention. À l'inverse, des éléments visuels répétitifs tendent à lasser l'audience.
“Larges nombres” : un facteur clé pour attirer le publique
De la même manière, il faut tenir compte de l'attirance que suscitent des « larges nombres » qui se démarquent visuellement dans un dashboard. En comparant la durée de fixation du regard d'un public sur chaque élément, les études notent que les larges nombres gagnent jusqu'à une seconde d'attention par rapport aux autres éléments, toujours pour un temps d'attention total de dix secondes.
Il est également intéressant de noter ce qui arrive lorsque l'on éparpille l'attention d'un public à travers plusieurs éléments à fort contraste (larges nombres, graphiques) : l'audience tend alors à répartir son attention entre eux.
Les données peuvent prendre vie et raconter une histoire
Issues des recherches de eye tracking, ces conclusions aident à mieux comprendre ce qui se produit lorsque plusieurs éléments de représentation visuelle de données cohabitent dans un dashboard. Intégrées à une démarche de design thinking, elles permettent aux entreprises de mieux organiser leurs dashboards et de donner ainsi vie à leurs données.
Le plus important est d'avoir à l'esprit l'histoire que l'on veut raconter en mettant en scène ces données, par une approche de narrateur autant que d'analyste. Est-ce que la façon dont les données sont disposées reflète ce but ? Sont-elles bien hiérarchisées ? Les données importantes doivent ainsi être mises en valeur, en grossissant leur taille ou en les plaçant en haut à gauche. Il est également primordial de tester l'effet produit par le dashboard sur des « bêta testeurs » neutres et d'adapter l'agencement général en fonction de leurs retours.
Il faut enfin tenir compte de l'importance de la forme du dashboard, qu'elle soit en colonne, arrondie, en grille ou hybride, ce qui peut améliorer grandement son efficacité et, utilisée à bon escient, renforcer l'attention sur les données phares. Par exemple, si l'on veut mettre en avant un KPI*** dans un dashboard en colonne, il faut éviter de le placer en bas ou dans un coin.
S'il est possible d'anticiper la façon dont un dashboard sera regardé, il n'en faut pas moins garder à l'esprit que ce schéma de lecture est lié à notre alphabet, et ne sera par exemple pas le même pour une audience arabe, dont le sens de lecture est à l'inverse du nôtre. Il faut donc toujours adapter l'organisation d'un dashboard à son audience pour qu'il ait l'effet escompté et mette en valeur l'histoire que l'on veut raconter ; qui est celle de l'entreprise à travers ses données clefs.
*https://www.tableau.com/resource/eye-tracking-study
**https://public.tableau.com/profile/amy.alberts#!/vizhome/EyeTrackingWhitepaperMetricsFD/DashboardComparisonsFD
*** KPI : indicateur clef de performance.
A propos de l'auteur
Edouard Beaucourt a rejoint Tableau en 2013 en tant que directeur commercial Grandes entreprises. Depuis 2015, il occupe le poste de Directeur Régional France et Europe du Sud et est à la tête du bureau de Paris. Auparavant, il occupait le poste de responsable commercial territorial du secteur des outils d'analyses professionnels chez IBM. Il a également travaillé au service commercial de Clarity Systems, Microsoft et Hyperion Solutions.
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