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Le décisionnel dans le développement durable


Rédigé par Propos recueillis par Sylvie Druart le 17 Juin 2005

Processus, métier, développement durable, des termes à la mode ? Des concepts qu’a intégré Ivalua et que nous explique David Khuat-Duy, son fondateur et président.



Nieuwbourg Group : Quelques mots pour présenter votre société qui a été fondée en janvier 2000 ?

Le décisionnel dans le développement durable
David Khuat-Duy : Nous sommes éditeurs de logiciels spécialisés sur les technologies web et dédiés aux fonctions métiers. Nous proposons deux logiciels, Ivalua Buyer pour la gestion des achats et Indicia pour la collecte de données décentralisée, l’analyse et le reporting. Ivalua Buyer permet à la fois le partage de connaissances achat dans un réseau groupe, le processus d’achat au sens des acheteurs et enfin, le décisionnel achat. Les deux logiciels sont développés sur notre plate-forme technique, Ivalua Platform, qui est construite sur .NET. Nous utilisons également le moteur de BI de Microsoft, SQL Server.

NG : Pourquoi vous lancer sur ce créneau déjà très partagé ? Quelle est votre différence ?

DKD : Nous avons une spécificité, le développement durable. Cette nouvelle fonction, créée principalement dans les grands groupes, consiste à suivre non seulement l’angle économique mais aussi environnemental et social à l’intérieur des entreprises. Puis il convient de réaliser un rapport développement durable et donc de remonter des indicateurs quantitatifs ou qualitatifs. Très concrètement, il s’agit de la consommation d’énergie, de la quantité de papier retraitée, de la pollution mais aussi du pourcentage de formation, de la pyramide des âges.
Ce qui nous différencie par rapport à des outils plus classiques de la BI, est que nous allons chercher les données là où elles se trouvent. Une partie des données provient bien des systèmes internes, il faut donc créer des interfaces, utiliser des outils ETL pour remonter des données, etc. Mais il existe également des données qui sont dans la tête des gens ou notées dans des fichiers non systèmes. La vraie pertinence et le différentiel de notre outil résident dans son flux de collecte manuelle. Il propose, en effet, de définir qui doit saisir quelles données, les valider et à quelle fréquence, dans le cadre d’un workflow. Ce paramétrage a lieu sous l’angle de ce que nous appelons une campagne de collecte. L’outil permet de fiabiliser cette collecte, de la rendre plus rapide. Les collaborateurs saisissent les données avec des contrôles de cohérence, des guides et d’autres fonctions d’assistance. La partie analyse et restitution reste très classique. Nous nous appuyons, si besoin est, sur des outils complémentaires.

NG : Assistons-nous à une vraie prise de conscience des entreprises ?

DKD : La prise de conscience est en train de s’accroître fortement. Certaines entreprises sont parties il y a un certain nombre d’années, d’autres commencent à la mettre en œuvre au travers de mesures concrètes. Auparavant, les entreprises recueillaient des informations et les communiquaient. Maintenant, elles ont une démarche plus systématique et plus rigoureuse en installant ce genre d’outils qui leur permet un reporting régulier et fiable sur toutes ces données et en même temps de pouvoir piloter leur processus de retraitement des déchets, de diminution de consommation d’énergie, etc.

NG : Concernant Ivalua Buyer, en quoi est-il différent d’autres outils de décisionnel achat ?

DKD : La couche décisionnelle couvre ce que font habituellement les autres outils, c’est-à-dire l’analyse et la remontée des dépenses, mais est un peu plus étendue. Nous possédons deux modules complémentaires, pour la mesure de performance fournisseur et pour la réalisation de plan d’actions et le suivi des gains. En général, la direction achat définit des objectifs de gains, sur une famille d’achat et ensuite demande de décliner ces objectifs au travers de l’outil à ses différents sites, sociétés ou filiales. L’outil permet ensuite, en lien avec la remontée des chiffres d’affaires, de voir l’avancement du réalisé par rapport à ces objectifs et d’en définir des plans d’action associés. Pour ce faire, nous nous appuyons sur le socle d’Indicia qui met en place une mesure de la performance à la fois quantitative et quantitative.

NG : Quelques cas de réalisation ?

DKD : Quasiment tous nos clients sont des grands groupes. Une application groupe permet au Crédit Agricole d’importer, à partir des systèmes comptables de l’ensemble de ses filiales, les chiffres d’affaires et les volumes d’achats réalisés avec les différents fournisseurs. L’outil fait correspondre la classification des systèmes locaux des filiales (achat, codification des fournisseurs) et des codes groupe. Il réalise ensuite des rapports graphiques pour analyse des chiffres d’affaires par famille d’achat, filiale, période, fournisseur…
Chez Areva, Indicia a permis de mettre en place un développement durable sur les 223 sites mondiaux du groupe. L’application met en place des indicateurs, des données ainsi qu’un processus de validation et d’analyse. Par la suite, Indicia a été déployée pour la récolte et l’analyse de données sur d’autres fonctions : gestion de la trésorerie, les indicateurs d’activité Supply Chain, de ressources humaines, etc.

NG : Quels sont les temps d’implémentation moyens et les coûts de projet ?

DKD : Trois mois en moyenne. Le coût est calculé en fonction de la couverture fonctionnelle, mais pour un outil de collecte de données centralisé avec des outils d’analyse sur une fonction donnée, il faut compter 30 000 €.

NG : Quelles perspectives pour Ivalua ?

DKD : Les marchés achat et reporting spécifiques à la collecte décentralisée sont en train de se construire. Nos axes stratégiques résident dans la consolidation de notre position par rapport à ces marchés en France et à l’étranger. Ce sont déjà à eux seuls des marchés importants.




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