Michel Bruley
La civilisation khmère a connu son apogée entre le VIIème et le XIIIème siècle en développant un empire dont la capitale était Angkor. Les dernières recherches nous apprennent que cette ville s’étendait sur 400km² et que la population devait atteindre 1 million d’habitants. Aujourd’hui, même si 2 millions de personnes visitent chaque année Angkor, notre connaissance de cette brillante civilisation reste limitée du fait du peu de traces écrites qui nous soient parvenues.
La grande majorité des textes khmers étaient transcrits sur des « ôles », c’est-à-dire des feuilles de palmiers spécialement préparées pour recevoir des textes manuscrits. Or ce type de support a une vie limitée et la conservation des textes qu’ils contiennent nécessite qu’ils soient fréquemment recopiés sur des matériaux neufs. Pour diverses raisons la chaîne de transmission s’est interrompue. De plus les documents officiels très importants qui étaient écrits sur des peaux de daim ou de cerf, n’ont pas plus survécu du fait du climat particulièrement humide de ce pays.
En fait, nous connaissons cette civilisation par ses monuments (temples, stèles, bas-reliefs…), des textes qui ont été gravés sur des feuilles de métal (en or ou en argent) qui n’ont pas été fondues, et par des rapports de visiteurs étrangers, comme le diplomate chinois Zhou Daguan (1266 – 1346) qui nous a laissé un rapport de mission, intitulé : « Mémoire sur les coutumes du Cambodge ». Ce texte est la plus ancienne source de renseignements fiables sur l’empire Khmer, à côté du corpus épigraphique khmer ancien qui comprend seulement qu’un peu plus de 1200 inscriptions en sanskrit et/ou en khmer.
La stratégie active de conservation de données, fondées sur des réécritures fréquentes, a de fortes limites, car elle est soumise aux aléas de l’histoire (non-disponibilité au moment clé, priorité de sauvegarde changeante …), et plus particulièrement pour l’informatique aux évolutions des techniques. Le rafraîchissement du support de l’information par recopie périodique des données d’un support numérique sur un autre, n’est efficace que tant que l’information est encodée dans un format indépendant de la plateforme matérielle et logicielle qui a servi à la produire et à l’utiliser, et tant que le logiciel qui sert à interpréter le format d’encodage est maintenu ou qu’il est remplacé par une nouvelle version qui assure la compatibilité ascendante avec au moins la version précédente. Mon expérience depuis 30 ans me montre que cela ne fonctionne pas à 100%.
À noter que les difficultés, que nous pouvons rencontrer pour relire des documents numériques anciens, génèrent de nouvelles activités, certaines entreprises offrant le service de vous rafraîchir vos documents moyennant finance, ce qui fonctionne parfois et peut dépanner, mais n’est pas globalement une solution très souhaitable (délai, coût …). En attendant que le marché nous offre une solution pérenne, vous pouvez utilement consulter le Dossier : "Sauvegarder et protéger ses données"
http://www.maisondunumerique.com/solutions-pour-sauvegarder-et-proteger-ses-donnees
La grande majorité des textes khmers étaient transcrits sur des « ôles », c’est-à-dire des feuilles de palmiers spécialement préparées pour recevoir des textes manuscrits. Or ce type de support a une vie limitée et la conservation des textes qu’ils contiennent nécessite qu’ils soient fréquemment recopiés sur des matériaux neufs. Pour diverses raisons la chaîne de transmission s’est interrompue. De plus les documents officiels très importants qui étaient écrits sur des peaux de daim ou de cerf, n’ont pas plus survécu du fait du climat particulièrement humide de ce pays.
En fait, nous connaissons cette civilisation par ses monuments (temples, stèles, bas-reliefs…), des textes qui ont été gravés sur des feuilles de métal (en or ou en argent) qui n’ont pas été fondues, et par des rapports de visiteurs étrangers, comme le diplomate chinois Zhou Daguan (1266 – 1346) qui nous a laissé un rapport de mission, intitulé : « Mémoire sur les coutumes du Cambodge ». Ce texte est la plus ancienne source de renseignements fiables sur l’empire Khmer, à côté du corpus épigraphique khmer ancien qui comprend seulement qu’un peu plus de 1200 inscriptions en sanskrit et/ou en khmer.
La stratégie active de conservation de données, fondées sur des réécritures fréquentes, a de fortes limites, car elle est soumise aux aléas de l’histoire (non-disponibilité au moment clé, priorité de sauvegarde changeante …), et plus particulièrement pour l’informatique aux évolutions des techniques. Le rafraîchissement du support de l’information par recopie périodique des données d’un support numérique sur un autre, n’est efficace que tant que l’information est encodée dans un format indépendant de la plateforme matérielle et logicielle qui a servi à la produire et à l’utiliser, et tant que le logiciel qui sert à interpréter le format d’encodage est maintenu ou qu’il est remplacé par une nouvelle version qui assure la compatibilité ascendante avec au moins la version précédente. Mon expérience depuis 30 ans me montre que cela ne fonctionne pas à 100%.
À noter que les difficultés, que nous pouvons rencontrer pour relire des documents numériques anciens, génèrent de nouvelles activités, certaines entreprises offrant le service de vous rafraîchir vos documents moyennant finance, ce qui fonctionne parfois et peut dépanner, mais n’est pas globalement une solution très souhaitable (délai, coût …). En attendant que le marché nous offre une solution pérenne, vous pouvez utilement consulter le Dossier : "Sauvegarder et protéger ses données"
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