À chaque fois, une base de données est dupliquée en tout ou partie pour que des logiciels puissent analyser, traiter les données et produire les résultats. Ceux-ci seront ensuite stockés avec le jeu de données quelque part, sur un serveur dans le Cloud ou dans le système d'information de l'entreprise. Autant de données qu'il faut dupliquer, sauvegarder, qui consomment de l'énergie, de la main d'œuvre et des équipements.
Le numérique, un secteur très énergivore
On stigmatise des secteurs d'activité comme le transport aérien ou l'automobile pour leurs émissions de CO2 et leur consommation d'énergie. En revanche, peu savent que le numérique est en train de devenir l'un des premiers consommateurs d'énergie, pas toujours renouvelable. Selon le rapport « Pour une sobriété numérique » du think tank The Shift Project, la consommation d'énergie du numérique progresse de 9 % par an. Et la transformation numérique à l'œuvre dans toutes les entreprises, accentue encore sa contribution au dérèglement climatique. Les émissions de gaz à effet de serre (GES) du secteur passeraient de 2,5 % en 2013 à 4 % en 2020, soit le double du transport aérien…
Car aujourd'hui, tout est numérique et tout est données. Elles nourrissent les algorithmes d'intelligence artificielle, elles sont analysées pour prédire nos comportements d'acheteurs, d'électeurs, de touristes ou d'employés. Elles sont partout, dans nos échanges avec l'administration ou avec nos amis, sur les marchés boursiers, dans les films et les vidéos, dans les relations entre donneurs d'ordre, prestataires et fournisseurs, dans l'information qui circule entre salariés et employeurs, dans les appels vidéos entre collaborateurs…
La dimension « virtuelle » du numérique, invisible puisque dématérialisé, alliée à la baisse du prix des moyens de stockage et un recours toujours plus important au Cloud ont conduit à une « infobésité » généralisée. Pas moins de 10 milliards de mails sont échangés chaque heure dans le monde selon l’étude « La face cachée du numérique » de l’ADEME, et cela ne tient pas compte des spams ! Inconscients de ce que cela impose en termes de moyens, d'énergie et de coûts, nous enregistrons et stockons tout sans aucune discrimination. Il est grand temps pour les entreprises d'en prendre conscience et de mettre en place les bonnes pratiques pour lutter contre ce fléau qui pèse sur leurs ressources, ralentit leurs décisions et mobilise inutilement leurs effectifs.
Vers la frugalité de la donnée pour faire face à l’infobésité
À force d'être dupliquées et recopiées, les bases de données se multiplient à l'envi. Elles sont stockées sans jamais être triées ou dédoublonnées. Pire, beaucoup d'entre elles ne sont plus jamais utilisées ni même consultées. A fortiori si elles sont hébergées dans le Cloud où on a tôt fait de les oublier. Selon le livre blanc « Les tendances du stockage de données en France face au digital » de Teknology Group, les trois quarts des données stockées seraient obsolètes, redondantes ou inutiles ! Pourtant ces données nécessitent des équipements qu'il faut financer, elles ralentissent les temps de recherche et d'accès, elles mobilisent du personnel qui serait pourtant bien utile ailleurs.
Des solutions existent et sont relativement simples à mettre en œuvre. Ici, « l’hygiène » numérique, peut être promue par le service informatique auprès des métiers producteurs et consommateurs de données. Là, il peut s'agir de limiter la durée de vie d'une base dupliquée, de trier régulièrement les données ou de sauvegarder les plus anciennes sur un support moins onéreux. Dans certains secteurs ou applications spécifiques, la mutualisation des données entre plusieurs services, filiales ou entités peut s'avérer vertueuse.
La lutte contre « l’infobésité » puis l'apprentissage de la frugalité sont un passage obligé pour que les entreprises réussissent leur transformation numérique. Cette lutte passe par une gestion hygiénique des bases et des données. Il n'y a là rien d'effrayant. Il s'agit simplement de prendre le problème par le bon bout, de savoir quelles données partager, mutualiser et conserver. Il faut équilibrer entre le stockage sur une des grandes plateformes mondiales et un stockage plus local, plus privé, moins mutualisé.
Autrement dit, il s'agit pour l'entreprise de connaître et de caractériser son patrimoine de données, qui, à l'heure de la transformation numérique, est devenu son premier capital !
Le numérique, un secteur très énergivore
On stigmatise des secteurs d'activité comme le transport aérien ou l'automobile pour leurs émissions de CO2 et leur consommation d'énergie. En revanche, peu savent que le numérique est en train de devenir l'un des premiers consommateurs d'énergie, pas toujours renouvelable. Selon le rapport « Pour une sobriété numérique » du think tank The Shift Project, la consommation d'énergie du numérique progresse de 9 % par an. Et la transformation numérique à l'œuvre dans toutes les entreprises, accentue encore sa contribution au dérèglement climatique. Les émissions de gaz à effet de serre (GES) du secteur passeraient de 2,5 % en 2013 à 4 % en 2020, soit le double du transport aérien…
Car aujourd'hui, tout est numérique et tout est données. Elles nourrissent les algorithmes d'intelligence artificielle, elles sont analysées pour prédire nos comportements d'acheteurs, d'électeurs, de touristes ou d'employés. Elles sont partout, dans nos échanges avec l'administration ou avec nos amis, sur les marchés boursiers, dans les films et les vidéos, dans les relations entre donneurs d'ordre, prestataires et fournisseurs, dans l'information qui circule entre salariés et employeurs, dans les appels vidéos entre collaborateurs…
La dimension « virtuelle » du numérique, invisible puisque dématérialisé, alliée à la baisse du prix des moyens de stockage et un recours toujours plus important au Cloud ont conduit à une « infobésité » généralisée. Pas moins de 10 milliards de mails sont échangés chaque heure dans le monde selon l’étude « La face cachée du numérique » de l’ADEME, et cela ne tient pas compte des spams ! Inconscients de ce que cela impose en termes de moyens, d'énergie et de coûts, nous enregistrons et stockons tout sans aucune discrimination. Il est grand temps pour les entreprises d'en prendre conscience et de mettre en place les bonnes pratiques pour lutter contre ce fléau qui pèse sur leurs ressources, ralentit leurs décisions et mobilise inutilement leurs effectifs.
Vers la frugalité de la donnée pour faire face à l’infobésité
À force d'être dupliquées et recopiées, les bases de données se multiplient à l'envi. Elles sont stockées sans jamais être triées ou dédoublonnées. Pire, beaucoup d'entre elles ne sont plus jamais utilisées ni même consultées. A fortiori si elles sont hébergées dans le Cloud où on a tôt fait de les oublier. Selon le livre blanc « Les tendances du stockage de données en France face au digital » de Teknology Group, les trois quarts des données stockées seraient obsolètes, redondantes ou inutiles ! Pourtant ces données nécessitent des équipements qu'il faut financer, elles ralentissent les temps de recherche et d'accès, elles mobilisent du personnel qui serait pourtant bien utile ailleurs.
Des solutions existent et sont relativement simples à mettre en œuvre. Ici, « l’hygiène » numérique, peut être promue par le service informatique auprès des métiers producteurs et consommateurs de données. Là, il peut s'agir de limiter la durée de vie d'une base dupliquée, de trier régulièrement les données ou de sauvegarder les plus anciennes sur un support moins onéreux. Dans certains secteurs ou applications spécifiques, la mutualisation des données entre plusieurs services, filiales ou entités peut s'avérer vertueuse.
La lutte contre « l’infobésité » puis l'apprentissage de la frugalité sont un passage obligé pour que les entreprises réussissent leur transformation numérique. Cette lutte passe par une gestion hygiénique des bases et des données. Il n'y a là rien d'effrayant. Il s'agit simplement de prendre le problème par le bon bout, de savoir quelles données partager, mutualiser et conserver. Il faut équilibrer entre le stockage sur une des grandes plateformes mondiales et un stockage plus local, plus privé, moins mutualisé.
Autrement dit, il s'agit pour l'entreprise de connaître et de caractériser son patrimoine de données, qui, à l'heure de la transformation numérique, est devenu son premier capital !
A propos de l'auteur
Gilles Knoery est fondateur et Directeur Général de Digora, entreprise de service du numérique française spécialiste des services managés dans le cloud.
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