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Les systèmes de santé sont confrontés à une digitalisation croissante et à une exigence grandissante de personnalisation des soins et doivent par conséquent être toujours plus connectés et orientés vers le consommateur. Or les ressources allouées à l’innovation, notamment les infrastructures, ne sont pas encore à la hauteur des défis du secteur. La santé est sans doute le domaine dans lequel l’intelligence artificielle suscite à la fois les plus grands espoirs, mais aussi les craintes les plus vives. Dans la nouvelle édition du rapport « Global Top Health Industry Issues » les experts PwC proposent des pistes en faveur d’un développement durable des systèmes de santé. Ces derniers survivront et prospéreront s’ils réussissent à être connectés, à collaborer et à créer des solutions grâce à l’IA.
Conjuguer l’humain et l’innovation
La population mondiale devrait augmenter d'un milliard de personnes d'ici 2025 et près du tiers aura 65 ans ou plus, ce qui pose la question de l’évolution des systèmes de santé. Cette tendance s’inscrit dans la dynamique du développement de l’e-santé. Les nouvelles technologies permettraient de simplifier l’accès aux soins (qualité des soins, allégement de budget, surveillance des pathologies chroniques, diminution d’examens redondants) pour toute la population mondiale.
En effet, l’e-santé permet de répondre aux nombreux enjeux auxquels les acteurs de la santé sont confrontés puisqu’elle permet de combiner la demande du patient, d’être plus autonome et de participer à son parcours préventif de soins.
L’étude révèle d’ailleurs que 75% des dirigeants d’entreprise de la santé comptent ainsi investir dans l’IA d’ici 2021. Ainsi l’e-santé répond au défi de la technologie au service de l’humain.
L’IA permettrait de fiabiliser les diagnostics, développer de nouvelles thérapies, simplifier la gestion des assurances santé et faciliter l’individualisation des traitements. Les experts PwC relèvent ainsi que d’ici 2021, la productivité des entreprises de la santé pourrait augmenter de 15 à 20% grâce à l’utilisation de l’intelligence artificielle.
D’ailleurs, la confiance dans les objets connectés est progressive, mais aujourd’hui, 55 % des patients interrogés[1] dans le monde se disent prêts à avoir recours à des solutions technologiques liées à l’IA pour leurs soins alors que 38 % d’entre eux réfutent catégoriquement cette évolution. La proximité humaine et le manque de confiance envers les robots restants en tête des principales réticences.
Loïc Le Claire, Avocat Associé Responsable du secteur Industries de santé chez PwC, indique : « Tous les acteurs impliqués dans le parcours de santé, des Etats aux professionnels et dirigeants des établissements de santé, en passant par les entreprises actives dans le développement de l’IA et de la robotique, se doivent de comprendre les possibilités offertes par la technologie et d’en définir les normes. Pour offrir à tous le meilleur en matière de santé, ces différents acteurs doivent repenser fondamentalement leur façon de délivrer des soins à la population. Les patients, quant à eux, doivent s’habituer à ces nouveaux usages, apprendre à apprivoiser les nouvelles technologies et découvrir les avantages qu’elles peuvent leur apporter. »
Le défi de la collecte et de la sécurité des données
A l’heure de la e-santé, les acteurs de la santé ont développé de multiples solutions pour satisfaire les patients (les dossiers médicaux partagés, les plateformes préventives, la télémédecine, etc), dans l’optique de répondre au mieux aux besoins des patients. Comme tous les domaines, la santé n’échappe pas à l’abondance et à la prolifération de données personnelles.
L’étude révèle que d’ici 2020, les données seront 50 fois plus collectées qu’aujourd’hui. La priorité pour les acteurs de la santé (industrie pharmaceutique, biotechs, medtechs, acteurs de la santé privée et publique) sera de traiter ces données collectées, afin de mettre en place des outils adaptés aux patients.
Cependant, tous ces dispositifs médicaux connectés risquent des cyberattaques. En ce sens, les acteurs de la santé doivent mettre en place des stratégies de protection des données, des flux financiers et de tout le bon fonctionnement de l’e-santé.
« Le Big Data doit être mis au service de l’humanité en premier lieu, et de l’économie en second lieu. Les données sont un ingrédient essentiel et nécessaire pour avoir une vision complète des patients et ainsi proposer la meilleure expérience utilisateur possible. Une fois collectées les données de santé restent néanmoins des données individuelles et donc personnelles qui doivent être hébergées et protégées. Pour éviter tous types d’abus, il faut imposer des règles de bon usage et des contrôles réguliers des structures qui manipulent des données sensibles au quotidien. Garantir que seules les personnes accréditées aient accès à ces données, c'est-à-dire le patient lui-même et son médecin traitant, est primordial.
En France d’ailleurs, le gouvernement a également pris la mesure de cet enjeu sociétal à la suite du rapport Villani en annonçant pour 2019 la création du Health Data Hub. Ce projet, qui a vocation à être la grande plate-forme d'exploitation des données de santé, permettra de faciliter leur usage au service du bien commun, dans le respect du droit des patients et en totale transparence avec la société civile », selon Loïc Le Claire.
L’intégration de la technologie dans un parcours de soin centralisé et personnalisé
Selon l’étude, plus de 165 000 applications de soins de santé mobiles sont disponibles dans le monde, mais uniquement 40 % ont été téléchargées moins de 5 000 fois en dépit des atouts de tels dispositifs pour les patients. Comment dépasser ces obstacles ?
Le défi à relever aujourd’hui est de démocratiser une approche plus personnalisée et centralisée, « patient-centric », qui favorise les interactions virtuelles avec les patients ou membres de leur famille. L’objectif sur le long terme est d’être préventif plutôt que curatif, tout en réduisant la facture globale et en favorisant l’accès aux soins.
De plus, il s’agit de permettre à chaque patient de participer à sa manière à la recherche clinique.
[1] Etude PwC What doctor? Why AI and robotics will define New Health, 2017
Conjuguer l’humain et l’innovation
La population mondiale devrait augmenter d'un milliard de personnes d'ici 2025 et près du tiers aura 65 ans ou plus, ce qui pose la question de l’évolution des systèmes de santé. Cette tendance s’inscrit dans la dynamique du développement de l’e-santé. Les nouvelles technologies permettraient de simplifier l’accès aux soins (qualité des soins, allégement de budget, surveillance des pathologies chroniques, diminution d’examens redondants) pour toute la population mondiale.
En effet, l’e-santé permet de répondre aux nombreux enjeux auxquels les acteurs de la santé sont confrontés puisqu’elle permet de combiner la demande du patient, d’être plus autonome et de participer à son parcours préventif de soins.
L’étude révèle d’ailleurs que 75% des dirigeants d’entreprise de la santé comptent ainsi investir dans l’IA d’ici 2021. Ainsi l’e-santé répond au défi de la technologie au service de l’humain.
L’IA permettrait de fiabiliser les diagnostics, développer de nouvelles thérapies, simplifier la gestion des assurances santé et faciliter l’individualisation des traitements. Les experts PwC relèvent ainsi que d’ici 2021, la productivité des entreprises de la santé pourrait augmenter de 15 à 20% grâce à l’utilisation de l’intelligence artificielle.
D’ailleurs, la confiance dans les objets connectés est progressive, mais aujourd’hui, 55 % des patients interrogés[1] dans le monde se disent prêts à avoir recours à des solutions technologiques liées à l’IA pour leurs soins alors que 38 % d’entre eux réfutent catégoriquement cette évolution. La proximité humaine et le manque de confiance envers les robots restants en tête des principales réticences.
Loïc Le Claire, Avocat Associé Responsable du secteur Industries de santé chez PwC, indique : « Tous les acteurs impliqués dans le parcours de santé, des Etats aux professionnels et dirigeants des établissements de santé, en passant par les entreprises actives dans le développement de l’IA et de la robotique, se doivent de comprendre les possibilités offertes par la technologie et d’en définir les normes. Pour offrir à tous le meilleur en matière de santé, ces différents acteurs doivent repenser fondamentalement leur façon de délivrer des soins à la population. Les patients, quant à eux, doivent s’habituer à ces nouveaux usages, apprendre à apprivoiser les nouvelles technologies et découvrir les avantages qu’elles peuvent leur apporter. »
Le défi de la collecte et de la sécurité des données
A l’heure de la e-santé, les acteurs de la santé ont développé de multiples solutions pour satisfaire les patients (les dossiers médicaux partagés, les plateformes préventives, la télémédecine, etc), dans l’optique de répondre au mieux aux besoins des patients. Comme tous les domaines, la santé n’échappe pas à l’abondance et à la prolifération de données personnelles.
L’étude révèle que d’ici 2020, les données seront 50 fois plus collectées qu’aujourd’hui. La priorité pour les acteurs de la santé (industrie pharmaceutique, biotechs, medtechs, acteurs de la santé privée et publique) sera de traiter ces données collectées, afin de mettre en place des outils adaptés aux patients.
Cependant, tous ces dispositifs médicaux connectés risquent des cyberattaques. En ce sens, les acteurs de la santé doivent mettre en place des stratégies de protection des données, des flux financiers et de tout le bon fonctionnement de l’e-santé.
« Le Big Data doit être mis au service de l’humanité en premier lieu, et de l’économie en second lieu. Les données sont un ingrédient essentiel et nécessaire pour avoir une vision complète des patients et ainsi proposer la meilleure expérience utilisateur possible. Une fois collectées les données de santé restent néanmoins des données individuelles et donc personnelles qui doivent être hébergées et protégées. Pour éviter tous types d’abus, il faut imposer des règles de bon usage et des contrôles réguliers des structures qui manipulent des données sensibles au quotidien. Garantir que seules les personnes accréditées aient accès à ces données, c'est-à-dire le patient lui-même et son médecin traitant, est primordial.
En France d’ailleurs, le gouvernement a également pris la mesure de cet enjeu sociétal à la suite du rapport Villani en annonçant pour 2019 la création du Health Data Hub. Ce projet, qui a vocation à être la grande plate-forme d'exploitation des données de santé, permettra de faciliter leur usage au service du bien commun, dans le respect du droit des patients et en totale transparence avec la société civile », selon Loïc Le Claire.
L’intégration de la technologie dans un parcours de soin centralisé et personnalisé
Selon l’étude, plus de 165 000 applications de soins de santé mobiles sont disponibles dans le monde, mais uniquement 40 % ont été téléchargées moins de 5 000 fois en dépit des atouts de tels dispositifs pour les patients. Comment dépasser ces obstacles ?
Le défi à relever aujourd’hui est de démocratiser une approche plus personnalisée et centralisée, « patient-centric », qui favorise les interactions virtuelles avec les patients ou membres de leur famille. L’objectif sur le long terme est d’être préventif plutôt que curatif, tout en réduisant la facture globale et en favorisant l’accès aux soins.
De plus, il s’agit de permettre à chaque patient de participer à sa manière à la recherche clinique.
[1] Etude PwC What doctor? Why AI and robotics will define New Health, 2017
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