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Gouvernance des données : neuf professionnels des services financiers sur dix demandent des réglementations et des normes en matière d'IA


Rédigé par Communiqué de Alterys le 30 Avril 2024

Les entreprises de services financiers et bancaires sont 11 % plus susceptibles d'avoir adopté une politique sur l'IA que celles des autres secteurs.



Une étude réalisée par Alteryx, leader dans le domaine de l'IA pour l'analyse des données en entreprise, révèle que les institutions des services financiers et bancaires sont à l’avant-garde en matière de politiques d'IA au sein de leur structure. Le rapport Defining the Enterprise of the Future souligne l'approche prudente adoptée, avec une écrasante majorité de 91 % de professionnels du secteur, en faveur de réglementations et de normes régissant l'utilisation de l'IA et de l'IA générative (GenAI).

L’intégration de l'IA nécessite une approche méthodique

Confrontées à ce vide légal, les organisations opérant dans les services financiers et bancaires prennent l'initiative. La majorité (86 %) ont déjà mis en place des politiques de sécurité, d'éthique et de gouvernance de l'IA pour garantir le succès durable de leur entreprise, dépassant ainsi de 11 % la moyenne mondiale dans tous les secteurs.

L'accent mis sur la gouvernance des données pourrait découler de diverses sources : un sentiment accru de scepticisme autour des bénéfices de l'IA, le caractère fortement réglementé du secteur et l'anticipation d'être impacté par la future loi européenne sur l'IA. En interrogeant 2 800 professionnels à travers le monde, dont 700 dans le secteur des services financiers et bancaires, le rapport révèle que 80 % d’entre eux expriment des réserves quant à l'utilisation de réponses produites par l'IA, contre 73 % tous secteurs confondus.

En outre, les acteurs du secteur financier et bancaire se montrent moins optimistes quant à l'impact de l'IA sur les entreprises : seulement 37 % pensent qu'elle aura un effet positif. Les dommages à l'attractivité du lieu de travail (42 %), les dommages à la réputation de la marque (41 %) et la perte de propriété intellectuelle et de données (36 %) ont été identifiés comme des menaces potentielles en cas de mauvaise utilisation de l'IA.

Les risques majeurs liés à l'absence d'une politique en matière d'IA résident principalement dans les conséquences juridiques et éthiques (49 %). Cette préoccupation est également partagée par 92 % des entreprises des services financiers et bancaires, pour qui les politiques en matière d'IA sont essentielles pour intégrer une IA responsable dans les sociétés. La transparence et la clarté (54 %), la responsabilité (52 %) et la croissance inclusive, le développement durable et le bien-être (34 %) sont cités parmi les principales considérations éthiques façonnant le développement des politiques dans le secteur.

Envisager un avenir en toute sécurité avec l’IA

Les services financiers et bancaires mettent l’accent sur l'acquisition de talents pour renforcer la gouvernance des données au sein des entreprises. Cette évolution, visant à garantir la présence de personnes au sein des organisations spécifiquement dédiées au développement, au soutien et à l'application des politiques de gouvernance des données, devrait se maintenir dans le temps. En effet, 44 % des experts en services financiers et bancaires anticipent l'apparition de nouveaux postes axés sur l'éthique des données et la confidentialité.

Le secteur financier et bancaire se distingue également par son leadership dans l'adoption de stratégies de sécurité, d'éthique et de gouvernance. Les approches les plus largement adoptées comprennent l'authentification multi-facteurs (MFA) pour l'accès aux systèmes, aux applications et aux données (44 %), la mise en œuvre de la sécurité intégrée dans le processus de développement (42 %) et l'adoption de modèles de sécurité de confiance zéro/l’architecture Secure Access Service Edge (40 %).

À terme, l'authentification multi-facteurs (45 %) et la sécurité intégrée dans le processus de développement (35 %) devraient rester des piliers en matière de sécurité, d'éthique et de gouvernance pour les entreprises du secteur. La sensibilisation régulière à la sécurité pour les employés (40 %) et les cadres de gouvernance solides définissant les rôles, responsabilités et processus de décision liés à la sécurité sont également considérés comme des priorités croissantes (35 %).

Raphaël Savy, Vice-Président France et Southern Europe chez Alteryx, déclare : “Les progrès de l'IA, notamment l'IA générative, offrent des opportunités remarquables au secteur financier et bancaire pour exploiter les données, automatiser les tâches et améliorer la productivité tout en réduisant les coûts. Cependant, cela soulève également des préoccupations quant à la confidentialité des données, l'éthique et la cybersécurité. Il poursuit : Les professionnels des services financiers et bancaires gèrent des données très sensibles : toute utilisation inappropriée de l'IA, même si elle est involontaire, peut exposer les organisations à des vulnérabilités. Pour contrer les nouvelles menaces posées par les pirates informatiques et réduire les risques de divulgation accidentelle de données sensibles, le secteur doit adopter une approche proactive. Cela inclut la mise en place de contrôles sur la qualité des données, la confidentialité et la gouvernance. En outre, renforcer les compétences en littératie des données est crucial pour protéger l'entreprise et maintenir la confiance des parties prenantes et des clients.”

Méthodologie

Menée par Coleman-Parkes en septembre et octobre 2023, l’enquête a interrogé 2 800 décideurs en informatique, analystes de données et responsables métier sur l’évolution de l'entreprise. Les répondants étaient basés en Amérique du Nord et du Sud, en Europe, en Asie, en Australie et au Royaume-Uni. La répartition sectorielle était équilibrée entre le secteur public, la fabrication (incluant la chaîne d'approvisionnement), les services financiers et bancaires, et la technologie. Les entreprises interrogées présentaient une diversité de tailles, allant de moins de 500 employés à plus de 10 000. Environ 60 % avaient un chiffre d'affaires moyen dépassant le milliard de dollars.




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