Photo de Antonio Sessa sur Unsplash
Le nouveau supercalculateur «Alps» du Centre suisse de calcul scientifique (CSCS) de l'ETH Zurich entrera en service à Lugano en février 2024. Avec ses 10'000 processeurs graphiques (GPU) de dernière génération, il fait partie des ordinateurs les plus puissants du monde et a été spécialement conçu pour répondre aux besoins des applications dans le domaine de l'intelligence artificielle (IA). Grâce à « Alps », la science suisse peut rivaliser avec les plus grandes entreprises technologiques du monde en termes de puissance de calcul.
Utiliser l'avantage technologique pour la souveraineté numérique de la Suisse
La Suisse dispose ainsi d'un avantage compétitif non négligeable au niveau international. En effet, compte-tenu de l'évolution rapide de l'IA générative, les infrastructures de calcul de dernière génération sont des denrées rares, et ce dans le monde entier. De plus, lorsqu'elles sont disponibles, elles sont généralement détenues par une poignée de grandes entreprises. «Avec cette initiative commune, nous souhaitons tirer profit de cet avantage et donner accès au savoir-faire suisse dans le domaine de l'intelligence artificielle à toute la société», explique Christian Wolfrum, vice-président de l'ETH Zurich pour la recherche. «La science doit jouer un rôle de pionnier dans un domaine aussi prometteur que l’IA, plutôt que quelques multinationales. Ce n'est qu'ainsi que nous pourrons garantir la liberté de recherche et la souveraineté numérique de la Suisse.»
Transparence et «open source»
L'objectif de l'initiative est de développer et d'entraîner de nouveaux grands modèles de langages (ou LLM, pour «Large Language Model»). Ceux-ci doivent être transparents, fournir des résultats compréhensibles et garantir le respect du cadre légal ainisi que des normes éthiques et scientifiques. «Contrairement aux grands modèles de langage actuellement à la mode, l'initiative Swiss AI met fortement l'accent sur la transparence et l'Open Source. Chacun et chacune doit pouvoir comprendre comment les modèles ont été entraînés, le type de données utilisées et comment les résultats sont récupérés», souligne Jan Hesthaven, Vice-président académique de l'EPFL.
Pour développer de tels modèles, l'initiative «Swiss AI» utilisera au cours des douze prochains mois dix millions d'«heures GPU» sur le nouveau calculateur «Alps». Ceci correspond à la puissance de calcul d'un seul processeur graphique fonctionnant à pleine charge pendant plus de 1100 ans. La Suisse sera ainsi le premier pays au monde à exploiter une infrastructure de recherche qui utilise la toute nouvelle superpuce NVIDIA Grace Hopper.
L'initiative «Swiss AI» est lancée
Ces capacités de calcul permettront en particulier de développer de nouveaux modèles de base dans le secteur de l’IA. Ceux-ci pourront être utilisés dans plusieurs domaines tels que la robotique, la médecine, les sciences climatiques ou le diagnostic clinique. L'initiative se penche également sur les questions fondamentales liées au développement et à l'utilisation des modèles LLM: comment les interactions entre humains et IA se feront-elles à l'avenir? Quel cadre éthique est approprié? Comment gérer la sécurité et la protection des données? Quelles sont les nouvelles approches qui permettent d'adapter les modèles et de les rendre plus efficaces sur le plan énergétique?
Une IA pour l'industrie et l'administration publique
L'initiative «Swiss AI» s'est également fixé pour objectif de réunir les sphères scientifique, industrielle et politique afin qu’elles participent ensemble au développement, au déploiement et à la progression de l'intelligence artificielle en Suisse. Les collaborations déjà établies avec des entreprises, des centres hospitaliers et les pouvoirs publics seront renforcées. «Nous saluons l'initiative Swiss AI. Chez Swisscom, nous sommes convaincus de son importance pour la Suisse. La transformation numérique ira en s'accentuant et les compétences nécessaires seront créées pour que notre pays joue un rôle important dans le domaine de l'intelligence artificielle générative», déclare Gerd Niehage, CTO de Swisscom. «Pour Swisscom, les solutions d’IA telles que celles de l'initiative Swiss AI sont une part importante des solutions numériques innovantes dans lesquelles nos clients peuvent avoir confiance.»
L'infrastructure logicielle, les connaissances de pointe et les modèles de base développés en Suisse doivent être transmis le plus ouvertement et le plus directement possible à la société et à l'industrie. Pour rester compétitives à l'avenir, les PME seront elles aussi de plus en plus dépendantes de l'utilisation de l'intelligence artificielle. Tout comme le service public, elles pourront profiter directement de l'initiative ouverte «Swiss AI». Dans ce cadre, l'initiative «Swiss AI» va également mettre en place un programme de soutien aux start-ups dans le domaine de l'IA.
Mise en réseau de scientifiques de toute la Suisse
Avec leurs centres IA respectifs, qui collaboreront étroitement, l'ETH Zurich et l'EPFL mènent ensemble, avec le Swiss Data Science Center, des recherches interdisciplinaires de niveau mondial en matière d'IA. L'initiative permettra de partager et renforcer ce savoir avec une douzaine d'autres universités, hautes écoles spécialisées et instituts de recherche. Elle a déjà permis, au cours des derniers mois, de mobiliser plus de 75 professeures et professeurs dans toute la Suisse. Des chercheuses et chercheurs venant des quatre coins du monde sont également invités à travailler ensemble au développement de LLM multilingues et internationaux en open source. L'ETH Zurich et l'EPFL font toutes deux déjà partie du réseau européen d'excellence en IA ELLIS, qui compte environ 40 hotspots d'IA en Europe.
Utiliser l'avantage technologique pour la souveraineté numérique de la Suisse
La Suisse dispose ainsi d'un avantage compétitif non négligeable au niveau international. En effet, compte-tenu de l'évolution rapide de l'IA générative, les infrastructures de calcul de dernière génération sont des denrées rares, et ce dans le monde entier. De plus, lorsqu'elles sont disponibles, elles sont généralement détenues par une poignée de grandes entreprises. «Avec cette initiative commune, nous souhaitons tirer profit de cet avantage et donner accès au savoir-faire suisse dans le domaine de l'intelligence artificielle à toute la société», explique Christian Wolfrum, vice-président de l'ETH Zurich pour la recherche. «La science doit jouer un rôle de pionnier dans un domaine aussi prometteur que l’IA, plutôt que quelques multinationales. Ce n'est qu'ainsi que nous pourrons garantir la liberté de recherche et la souveraineté numérique de la Suisse.»
Transparence et «open source»
L'objectif de l'initiative est de développer et d'entraîner de nouveaux grands modèles de langages (ou LLM, pour «Large Language Model»). Ceux-ci doivent être transparents, fournir des résultats compréhensibles et garantir le respect du cadre légal ainisi que des normes éthiques et scientifiques. «Contrairement aux grands modèles de langage actuellement à la mode, l'initiative Swiss AI met fortement l'accent sur la transparence et l'Open Source. Chacun et chacune doit pouvoir comprendre comment les modèles ont été entraînés, le type de données utilisées et comment les résultats sont récupérés», souligne Jan Hesthaven, Vice-président académique de l'EPFL.
Pour développer de tels modèles, l'initiative «Swiss AI» utilisera au cours des douze prochains mois dix millions d'«heures GPU» sur le nouveau calculateur «Alps». Ceci correspond à la puissance de calcul d'un seul processeur graphique fonctionnant à pleine charge pendant plus de 1100 ans. La Suisse sera ainsi le premier pays au monde à exploiter une infrastructure de recherche qui utilise la toute nouvelle superpuce NVIDIA Grace Hopper.
L'initiative «Swiss AI» est lancée
Ces capacités de calcul permettront en particulier de développer de nouveaux modèles de base dans le secteur de l’IA. Ceux-ci pourront être utilisés dans plusieurs domaines tels que la robotique, la médecine, les sciences climatiques ou le diagnostic clinique. L'initiative se penche également sur les questions fondamentales liées au développement et à l'utilisation des modèles LLM: comment les interactions entre humains et IA se feront-elles à l'avenir? Quel cadre éthique est approprié? Comment gérer la sécurité et la protection des données? Quelles sont les nouvelles approches qui permettent d'adapter les modèles et de les rendre plus efficaces sur le plan énergétique?
Une IA pour l'industrie et l'administration publique
L'initiative «Swiss AI» s'est également fixé pour objectif de réunir les sphères scientifique, industrielle et politique afin qu’elles participent ensemble au développement, au déploiement et à la progression de l'intelligence artificielle en Suisse. Les collaborations déjà établies avec des entreprises, des centres hospitaliers et les pouvoirs publics seront renforcées. «Nous saluons l'initiative Swiss AI. Chez Swisscom, nous sommes convaincus de son importance pour la Suisse. La transformation numérique ira en s'accentuant et les compétences nécessaires seront créées pour que notre pays joue un rôle important dans le domaine de l'intelligence artificielle générative», déclare Gerd Niehage, CTO de Swisscom. «Pour Swisscom, les solutions d’IA telles que celles de l'initiative Swiss AI sont une part importante des solutions numériques innovantes dans lesquelles nos clients peuvent avoir confiance.»
L'infrastructure logicielle, les connaissances de pointe et les modèles de base développés en Suisse doivent être transmis le plus ouvertement et le plus directement possible à la société et à l'industrie. Pour rester compétitives à l'avenir, les PME seront elles aussi de plus en plus dépendantes de l'utilisation de l'intelligence artificielle. Tout comme le service public, elles pourront profiter directement de l'initiative ouverte «Swiss AI». Dans ce cadre, l'initiative «Swiss AI» va également mettre en place un programme de soutien aux start-ups dans le domaine de l'IA.
Mise en réseau de scientifiques de toute la Suisse
Avec leurs centres IA respectifs, qui collaboreront étroitement, l'ETH Zurich et l'EPFL mènent ensemble, avec le Swiss Data Science Center, des recherches interdisciplinaires de niveau mondial en matière d'IA. L'initiative permettra de partager et renforcer ce savoir avec une douzaine d'autres universités, hautes écoles spécialisées et instituts de recherche. Elle a déjà permis, au cours des derniers mois, de mobiliser plus de 75 professeures et professeurs dans toute la Suisse. Des chercheuses et chercheurs venant des quatre coins du monde sont également invités à travailler ensemble au développement de LLM multilingues et internationaux en open source. L'ETH Zurich et l'EPFL font toutes deux déjà partie du réseau européen d'excellence en IA ELLIS, qui compte environ 40 hotspots d'IA en Europe.
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