Le caractère révolutionnaire de la blockchain repose sur la notion de décentralisation, assurant à la fois l’intégrité des données et l’authentification des transactions, tout en permettant de contourner des intermédiaires tels que les banques, notaires, cadastres, par des systèmes informatiques distribués.
L’utilisation future de la blockchain serait vouée à développer des « contrats intelligents ». Ces derniers seraient générés et programmés pour être exécutés automatiquement, et ce, de plusieurs manières. Prenons l’exemple des biens immobiliers : un titre de propriété pourrait être vérifié en ligne, sur le livre foncier, et ce document serait envoyé automatiquement au nouveau propriétaire sans devoir effectuer toutes les formalités notariales visant à contrôler la légitimité de la transaction.
Le même principe serait applicable aux contrats entre entreprises. À l’avenir, un cadre juridique plus automatisé pourrait voir le jour. Les spécialistes juridiques et informatiques prévoient un système qui intègrerait des contrats à application automatique, autocontrôlés, donnant lieu à la création d’entreprises sans propriétaires : les organisations autonomes décentralisées.
Ce nouveau format, mentionné par Matthew Ridley dans son livre « The Evolution of Everything », pourrait par exemple être utilisé pour appeler un taxi. Non seulement le véhicule arriverait sûrement sans chauffeur étant donné les progrès dans ce domaine, mais il appartiendrait à un réseau informatique, et non pas à une personne physique. Le réseau est financé, les contrats sont signés, et celui-ci prend en charge la fourniture des véhicules : le siège social est en fait le réseau en lui-même.
Ces nouvelles organisations soulèvent ainsi la question de la responsabilité juridique d’un tel réseau. Reste encore à déterminer qui est le vrai responsable de ces opérations. En cas de dommages, on ne sait pas non plus, pour l’heure, comment exiger des réparations financières. En effet, impossible de saisir les ressources d’un tel réseau puisqu’elles n’appartiennent pas à une organisation qui détient un pouvoir absolu sur celles-ci.
Il semble complexe de déterminer l’impact de la blockchain sur l’économie, la jurisprudence et les transactions commerciales dans les années à venir. Son potentiel peut déboucher sur un système d’entreprises qui se détiennent elles-mêmes, opérant exclusivement par le biais de machines. Il s’agit d’un concept innovant, dont les conséquences sont difficiles à prédire, et qui imposera de dimensionner les infrastructures informatiques pour qu’elles puissent supporter de façon sécurisée le poids des différents échanges et répondre aux exigences de performance des services. Des intermédiaires de confiance, tels que les opérateurs de data centers auront alors un rôle à jouer pour accompagner le développement de cette technologie, et ainsi exploiter pleinement son potentiel.
[1] Source : http://fr.1001mags.com/parution/finyear/numero-39-sep-a-dec-2015
[2] Source : https://www.accenture.com/us-en/insight-blockchain-enabled-distributed-ledgers-investment-banks
L’utilisation future de la blockchain serait vouée à développer des « contrats intelligents ». Ces derniers seraient générés et programmés pour être exécutés automatiquement, et ce, de plusieurs manières. Prenons l’exemple des biens immobiliers : un titre de propriété pourrait être vérifié en ligne, sur le livre foncier, et ce document serait envoyé automatiquement au nouveau propriétaire sans devoir effectuer toutes les formalités notariales visant à contrôler la légitimité de la transaction.
Le même principe serait applicable aux contrats entre entreprises. À l’avenir, un cadre juridique plus automatisé pourrait voir le jour. Les spécialistes juridiques et informatiques prévoient un système qui intègrerait des contrats à application automatique, autocontrôlés, donnant lieu à la création d’entreprises sans propriétaires : les organisations autonomes décentralisées.
Ce nouveau format, mentionné par Matthew Ridley dans son livre « The Evolution of Everything », pourrait par exemple être utilisé pour appeler un taxi. Non seulement le véhicule arriverait sûrement sans chauffeur étant donné les progrès dans ce domaine, mais il appartiendrait à un réseau informatique, et non pas à une personne physique. Le réseau est financé, les contrats sont signés, et celui-ci prend en charge la fourniture des véhicules : le siège social est en fait le réseau en lui-même.
Ces nouvelles organisations soulèvent ainsi la question de la responsabilité juridique d’un tel réseau. Reste encore à déterminer qui est le vrai responsable de ces opérations. En cas de dommages, on ne sait pas non plus, pour l’heure, comment exiger des réparations financières. En effet, impossible de saisir les ressources d’un tel réseau puisqu’elles n’appartiennent pas à une organisation qui détient un pouvoir absolu sur celles-ci.
Il semble complexe de déterminer l’impact de la blockchain sur l’économie, la jurisprudence et les transactions commerciales dans les années à venir. Son potentiel peut déboucher sur un système d’entreprises qui se détiennent elles-mêmes, opérant exclusivement par le biais de machines. Il s’agit d’un concept innovant, dont les conséquences sont difficiles à prédire, et qui imposera de dimensionner les infrastructures informatiques pour qu’elles puissent supporter de façon sécurisée le poids des différents échanges et répondre aux exigences de performance des services. Des intermédiaires de confiance, tels que les opérateurs de data centers auront alors un rôle à jouer pour accompagner le développement de cette technologie, et ainsi exploiter pleinement son potentiel.
[1] Source : http://fr.1001mags.com/parution/finyear/numero-39-sep-a-dec-2015
[2] Source : https://www.accenture.com/us-en/insight-blockchain-enabled-distributed-ledgers-investment-banks
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