
Michel Bruley
De l’augmentation de la population française depuis 1960
L’augmentation de 22 millions de personnes de la population s’expliquerait par :
• L’écart positif annuel entre les naissances et les morts qui a augmenté la population. En effet, la mortalité a fortement évolué, celle des bébés (32 décès pour 1000 naissances en 1960 et seulement 3 pour 1000 en 2023), et surtout celle des personnes âgées (espérance de vie en 1960 : 73,5 ans pour les femmes, 66,5 ans pour les hommes ; en 2023 : 85,2 pour les femmes et 79,3 pour les hommes). L’augmentation due à cette cause serait de 15 millions de personnes depuis 1960, à noter que cela inclue les enfants de parents étrangers bénéficiant du droit du sol (environ 4 ou 5 millions depuis 1960, les statistiques sont imprécises avant 1990).
• Les naturalisations, elles ont représenté en moyenne pendant longtemps 130 000 personnes par an, mais sont descendues à 100 000 ces dix dernières années. Les naturalisés représenteraient 7 millions de personnes.
De la population vivant en France vue en stock et en flux
Ayant estimé les données chiffrées des raisons de l’accroissement de la population (écart naissances/morts + naturalisations), j’ai fait aussi le modèle ci-dessous qui montre les variations annuelles de la population en France actuellement.
L’augmentation de 22 millions de personnes de la population s’expliquerait par :
• L’écart positif annuel entre les naissances et les morts qui a augmenté la population. En effet, la mortalité a fortement évolué, celle des bébés (32 décès pour 1000 naissances en 1960 et seulement 3 pour 1000 en 2023), et surtout celle des personnes âgées (espérance de vie en 1960 : 73,5 ans pour les femmes, 66,5 ans pour les hommes ; en 2023 : 85,2 pour les femmes et 79,3 pour les hommes). L’augmentation due à cette cause serait de 15 millions de personnes depuis 1960, à noter que cela inclue les enfants de parents étrangers bénéficiant du droit du sol (environ 4 ou 5 millions depuis 1960, les statistiques sont imprécises avant 1990).
• Les naturalisations, elles ont représenté en moyenne pendant longtemps 130 000 personnes par an, mais sont descendues à 100 000 ces dix dernières années. Les naturalisés représenteraient 7 millions de personnes.
De la population vivant en France vue en stock et en flux
Ayant estimé les données chiffrées des raisons de l’accroissement de la population (écart naissances/morts + naturalisations), j’ai fait aussi le modèle ci-dessous qui montre les variations annuelles de la population en France actuellement.

Le modèle met en lumière que l’augmentation en 2023 des personnes qui vivent en France a été de 440 000 (hors clandestins), 400 000 sont des étrangers et seulement 40 000 des Français (augmentation annuelle du nombre de Français – les Français qui partent à l’étranger****) et ceci compte tenu de la naturalisation** de 100 000 étrangers.
De la difficulté de trouver les bonnes informations
Pour arriver à trouver les éléments ci-dessus j’ai utilisé internet, l’Open Data et des IA génératives, mais cela s’est révélé plus difficile qu’attendu, je n’ai pas trouvé exactement les chiffres que je cherchais et j’ai dû faire quelques calculs et finalement faire des choix (par exemple, mon modèle concerne 2023, tous les chiffres pour 2024 ne sont pas encore disponibles).
De plus, j’ai pu constater que les sujets touchant aux étrangers (immigration, naturalisation, présence de clandestin, droit du sol …) sont gangrénés par le politiquement correct, ce qui se traduit parfois par l’absence complète d’informations annuelles ou historiques accessibles sur internet (exemple : évaluation du nombre de clandestins). À noter que l’on trouve parfois des approches statistiques alambiquées qui ne permettent pas de répondre à une question simple (exemple : les chiffres sur la fécondité). Enfin, souvent vous n’avez pas exactement les mêmes données suivant les périodes étudiées (par exemple, les tranches, les plages sont différentes).
Certaines informations ne sont pas précises (exemple : nombre de Français vivant à l’étranger) et les données disponibles ne sont pas toujours facilement abordables, il faut entrer dans le jargon de l’administration. Tous les métiers ont leur jargon, mais tous les métiers ne sont pas au service du grand public et non pas un devoir d’information. Les données ne sont pas toujours récupérables de façon simple (simple = mettre dans des feuilles de calcul de son ordinateur des données prêtes à l’emploi). Cependant, si tout cela n’est pas parfait, il me semble que cela a beaucoup progressé depuis ces dix dernières années.
Enfin comme je l’avais déjà noté dans un article précédent, les IA sont politiquement correctes, ce qui concrètement par exemple se traduit par l’ajout de jugements de valeur dans les réponses à une demande de chiffres (à propos du nombre d’étrangers, l’ajout est : « ces chiffres montrent la richesse culturelle de la population française »). D’autre part, il me semble que les IA génératives grand public sont plus à l’aise avec les concepts dans une approche littéraire que par les chiffres, elles fournissent d’ailleurs des chiffres très disparates les unes des autres, car se fondant sur différentes sources, mais il faut reconnaître que par recoupements et approximations on finit par cerner son sujet.
Des données de l’Open Data essentielles à la démocratie
Les données détaillées concernant la situation de la France représentent un tel volume que personne ne peut imaginer en prendre connaissance, mais c’est bien le rôle des gouvernements, des assemblées, des organismes comme la Cour des comptes, des experts, des think tanks, des journalistes … d’informer de façon synthétique le grand public, mais force est de constater qu’ils ne réussissent pas souvent et que nous pouvons quotidiennement expérimenter toutes sortes d’informations fausses de la mésinformation à la désinformation.
Les politiques sont les champions de l’information fausse, à force de tout tordre, ils finissent par ne voir que tordu. Les médias participent au problème, par exemple, la direction de France Télévision bien installée à Paris revendique de volontairement montrer la France telle qu’elle la souhaite et non pas telle qu’elle est. L’information est aujourd’hui totalement dépassée par les pratiques de la communication qui abuse des mots et nous trompe sur les réalités.
Il y a dix ans un mouvement en faveur de l’Open Data avait amené à lancer de grands programmes et à créer par exemple en France l’excellent site data.gouv.fr, à générer des initiatives locales (régions, départements, villes) qui ont permis de grands progrès, mais il reste des domaines mal couverts et il y a encore des chantiers de standardisation des données à faire. Demain, la donne va changer avec l’utilisation massive des IA qui vont devenir les interfaces préférées du grand public, il faudrait donc faciliter l’accès des IA à des sources de données chiffrées de qualité, si l’on veut éviter qu’elles nous servent mal, selon la loi GIGO (garbage in, garbage out). Les dérives actuelles de Wikipédia sont inquiétantes.
Enfin, on notera que le monde où l’intelligence artificielle régnera sera beaucoup moins fascinant que notre monde actuel où la bêtise est fortement présente, car l’intelligence a des limites, mais la bêtise n’en a pas, c’est d’ailleurs ce qui rend le microcosme politique si fascinant.
De la difficulté de trouver les bonnes informations
Pour arriver à trouver les éléments ci-dessus j’ai utilisé internet, l’Open Data et des IA génératives, mais cela s’est révélé plus difficile qu’attendu, je n’ai pas trouvé exactement les chiffres que je cherchais et j’ai dû faire quelques calculs et finalement faire des choix (par exemple, mon modèle concerne 2023, tous les chiffres pour 2024 ne sont pas encore disponibles).
De plus, j’ai pu constater que les sujets touchant aux étrangers (immigration, naturalisation, présence de clandestin, droit du sol …) sont gangrénés par le politiquement correct, ce qui se traduit parfois par l’absence complète d’informations annuelles ou historiques accessibles sur internet (exemple : évaluation du nombre de clandestins). À noter que l’on trouve parfois des approches statistiques alambiquées qui ne permettent pas de répondre à une question simple (exemple : les chiffres sur la fécondité). Enfin, souvent vous n’avez pas exactement les mêmes données suivant les périodes étudiées (par exemple, les tranches, les plages sont différentes).
Certaines informations ne sont pas précises (exemple : nombre de Français vivant à l’étranger) et les données disponibles ne sont pas toujours facilement abordables, il faut entrer dans le jargon de l’administration. Tous les métiers ont leur jargon, mais tous les métiers ne sont pas au service du grand public et non pas un devoir d’information. Les données ne sont pas toujours récupérables de façon simple (simple = mettre dans des feuilles de calcul de son ordinateur des données prêtes à l’emploi). Cependant, si tout cela n’est pas parfait, il me semble que cela a beaucoup progressé depuis ces dix dernières années.
Enfin comme je l’avais déjà noté dans un article précédent, les IA sont politiquement correctes, ce qui concrètement par exemple se traduit par l’ajout de jugements de valeur dans les réponses à une demande de chiffres (à propos du nombre d’étrangers, l’ajout est : « ces chiffres montrent la richesse culturelle de la population française »). D’autre part, il me semble que les IA génératives grand public sont plus à l’aise avec les concepts dans une approche littéraire que par les chiffres, elles fournissent d’ailleurs des chiffres très disparates les unes des autres, car se fondant sur différentes sources, mais il faut reconnaître que par recoupements et approximations on finit par cerner son sujet.
Des données de l’Open Data essentielles à la démocratie
Les données détaillées concernant la situation de la France représentent un tel volume que personne ne peut imaginer en prendre connaissance, mais c’est bien le rôle des gouvernements, des assemblées, des organismes comme la Cour des comptes, des experts, des think tanks, des journalistes … d’informer de façon synthétique le grand public, mais force est de constater qu’ils ne réussissent pas souvent et que nous pouvons quotidiennement expérimenter toutes sortes d’informations fausses de la mésinformation à la désinformation.
Les politiques sont les champions de l’information fausse, à force de tout tordre, ils finissent par ne voir que tordu. Les médias participent au problème, par exemple, la direction de France Télévision bien installée à Paris revendique de volontairement montrer la France telle qu’elle la souhaite et non pas telle qu’elle est. L’information est aujourd’hui totalement dépassée par les pratiques de la communication qui abuse des mots et nous trompe sur les réalités.
Il y a dix ans un mouvement en faveur de l’Open Data avait amené à lancer de grands programmes et à créer par exemple en France l’excellent site data.gouv.fr, à générer des initiatives locales (régions, départements, villes) qui ont permis de grands progrès, mais il reste des domaines mal couverts et il y a encore des chantiers de standardisation des données à faire. Demain, la donne va changer avec l’utilisation massive des IA qui vont devenir les interfaces préférées du grand public, il faudrait donc faciliter l’accès des IA à des sources de données chiffrées de qualité, si l’on veut éviter qu’elles nous servent mal, selon la loi GIGO (garbage in, garbage out). Les dérives actuelles de Wikipédia sont inquiétantes.
Enfin, on notera que le monde où l’intelligence artificielle régnera sera beaucoup moins fascinant que notre monde actuel où la bêtise est fortement présente, car l’intelligence a des limites, mais la bêtise n’en a pas, c’est d’ailleurs ce qui rend le microcosme politique si fascinant.
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