Bien évidemment, chez les partenaires devenus concurrents, on se réjouit en facade. “c’est fantastique”, “l’arrivée de Salesforce consacre notre marché du cloud”, “c’est une reconnaissance”... en informatique on passe très jeune son diplome de méthode Coué !
Car si sans conteste, l’arrivée de Salesforce est une consécration pour le marché de l’informatique décisionnelle en cloud computing, c’est aussi la sonnerie de l’hallali pour les éditeurs qui s’étaient positionnés sur le segment de l’analyse des données en provenance de Salesforce. Comment se mesurer à une solution directement intégrée ? La deuxième leçon de méthode Coué, nous enseigne “mais il y a a de la place pour tout le monde”’, mais la réalité risque d’être plus sombre pour certains.
Le discours sera bien sur rassurant de la part de Salesforce, qui affirmera haut et fort continuer à soutenir les partenaires qui ont investi autour de sa plateforme. Mais en coulisses les choses pourraient être bien différentes.
Au cours de Dreamforce, Marc Benioff, fondateur de Salesforce a également donné la parole à son nouvel ami, ennemi d’hier, Microsoft. Le nouveau patron de Microsoft, remplaçant du bouillonnant Steve Ballmer, aurait toutes les faveurs de Marc Benioff, et malgré la concurrence directe entre les deux solutions de CRM, les deux éditeurs auraient choisi de s’afficher ensemble… mais les dents accérées ne sont pas loin, et si les deux patrons se congratulent, les commerciaux n’ont pas les mêmes objectifs. Julie Bort, dans un article publié le 3 septembre par BusinessInsider.com, révèle que Jody Kohner, directrice du marketing produit chez Salesforce, aurait en interne prononcé ces mots : “Nous allons enlacer Microsoft dans nos bras. Nous les serrerons comme un boa constricor. Et nous aspirerons toute la vie qui leur reste”... un vrai discours de partenariat comme nous les aimons dans l’informatique !
Dans le domaine du décisionnel, les “partenaires” de Salesforce peuvent donc s’attendre à autant d’amour de la part de leur nouveau concurrent. Certains avoueront qu’on ne peut pas réussir comme Marc Benioff l’a fait, sans écraser ceux qui se trouvent sur le chemin. Lors de la conférence, Stéphanie Buscemi, vice-présidente en charge de cette solution, a d’ailleurs expliqué que les outils existants ne sont pas adaptés aux traitement des données actuelles...
Salesforce devra cependant marteler son message, et investir en marketing pour rattraper son retard. Car l’éditeur arrive bon dernier sur ce marché de l’analyse de données. Pendant des années, Marc Benioff semblait se désintéresser de ce secteur. Ayant eu la chance de le rencontrer plusieurs fois il y a une dizaine d’années quand il était accessible, il n’a jamais réellement montré d’intérêt pour l’analytique.
Puis il y a un peu plus d’un an, il annonce le rachat de EdgeSpring et c’est donc en septembre 2014 que Wave est dévoilé.
Car si sans conteste, l’arrivée de Salesforce est une consécration pour le marché de l’informatique décisionnelle en cloud computing, c’est aussi la sonnerie de l’hallali pour les éditeurs qui s’étaient positionnés sur le segment de l’analyse des données en provenance de Salesforce. Comment se mesurer à une solution directement intégrée ? La deuxième leçon de méthode Coué, nous enseigne “mais il y a a de la place pour tout le monde”’, mais la réalité risque d’être plus sombre pour certains.
Le discours sera bien sur rassurant de la part de Salesforce, qui affirmera haut et fort continuer à soutenir les partenaires qui ont investi autour de sa plateforme. Mais en coulisses les choses pourraient être bien différentes.
Au cours de Dreamforce, Marc Benioff, fondateur de Salesforce a également donné la parole à son nouvel ami, ennemi d’hier, Microsoft. Le nouveau patron de Microsoft, remplaçant du bouillonnant Steve Ballmer, aurait toutes les faveurs de Marc Benioff, et malgré la concurrence directe entre les deux solutions de CRM, les deux éditeurs auraient choisi de s’afficher ensemble… mais les dents accérées ne sont pas loin, et si les deux patrons se congratulent, les commerciaux n’ont pas les mêmes objectifs. Julie Bort, dans un article publié le 3 septembre par BusinessInsider.com, révèle que Jody Kohner, directrice du marketing produit chez Salesforce, aurait en interne prononcé ces mots : “Nous allons enlacer Microsoft dans nos bras. Nous les serrerons comme un boa constricor. Et nous aspirerons toute la vie qui leur reste”... un vrai discours de partenariat comme nous les aimons dans l’informatique !
Dans le domaine du décisionnel, les “partenaires” de Salesforce peuvent donc s’attendre à autant d’amour de la part de leur nouveau concurrent. Certains avoueront qu’on ne peut pas réussir comme Marc Benioff l’a fait, sans écraser ceux qui se trouvent sur le chemin. Lors de la conférence, Stéphanie Buscemi, vice-présidente en charge de cette solution, a d’ailleurs expliqué que les outils existants ne sont pas adaptés aux traitement des données actuelles...
Salesforce devra cependant marteler son message, et investir en marketing pour rattraper son retard. Car l’éditeur arrive bon dernier sur ce marché de l’analyse de données. Pendant des années, Marc Benioff semblait se désintéresser de ce secteur. Ayant eu la chance de le rencontrer plusieurs fois il y a une dizaine d’années quand il était accessible, il n’a jamais réellement montré d’intérêt pour l’analytique.
Puis il y a un peu plus d’un an, il annonce le rachat de EdgeSpring et c’est donc en septembre 2014 que Wave est dévoilé.
Un produit en version 1.0, à améliorer
Mais parlons du produit, puisque c’est quand même l’essentiel de l’annonce. Il semble encore très incomplet à ce jour, et les retours des premières démonstrations montrent que beaucoup de travail reste encore à accomplir chez Salesforce. Le mode de distribution de l’éditeur lui permet de diffuser une première version, puis de la compléter de nouveaux services à intervalles réguliers. Le produit semble beau, facile à utiliser, accessible sur mobile et sur ordinateur de bureau; il fait un peu penser à Domo, l’autre serpent de mer de l’analyse de données. Mais pour un produit orienté utilisateur, il reste encore beaucoup de terminologie informatique, et les utilisateurs devront sans doute se faire aider pour construire leurs premiers rapports. Il n’est pas non plus bon marché. On parle “à partir” de 250 dollars pour un utilisateur qui créé des rapports et de 125 dollars pour un utilisateur qui consulte, tout cela par mois et par utilisateur bien sur.
Le mode de recherche est de type “data discovery”. Il n’est pas nécessaire de regrouper toutes les données dans un entrepôt à la structure figée, pour y accéder. Mais pour l’instant le produit reste très orienté “IT”, on parle de jointures, les libellés des champs restent proches de la base de données, etc. Pas encore très “user friendly” comme on dit !
La cible principale de Salesforce Wave Analytics est le parc des clients de Salesforce, car l’outil permet bien sur d’accéder à toutes les données des applications Salesforce. C’est là qu’entre choisir un module interne à Salesforce et un outil externe, de nombreux clients pourraient choisir la solution maison. D’autant que l’éditeur pourrait dans le futur réserver certaines données ou certaines évolutions de son API à son propre outil. Tous les clients actuels de solutions externes ne migreront pas, mais ils seront sans doute nombreux. Surtout que le cloud computing, avec son modèle d’abonnement, permet justement de changer plus facilement de solution que si l’on a investi dans l’achat d’un outil.
Mais Salesforce Wave Analytics n’est pas un simple outil d’analyse des données de Salesforce. Il veut devenir une véritable solution d’informatique décisionnelle en cloud, au même titre que les Domo, Microstrategy, BIME, GoodData et bien d’autres. Le service permettra donc de se connecter à d’autres nuages, aux applications d’entreprise, pour remonter les données vers Wave. Ont été cités Microsoft, SAP ou encore Informatica, ainsi que des données provenant de l’Internet des Objets. Mais tout cela reste à construire, et Salesforce parle d’un nouvel écosystème de partenaires qui cette fois, développeront les connecteurs et les applicaitons d’analyse.
Le mode de recherche est de type “data discovery”. Il n’est pas nécessaire de regrouper toutes les données dans un entrepôt à la structure figée, pour y accéder. Mais pour l’instant le produit reste très orienté “IT”, on parle de jointures, les libellés des champs restent proches de la base de données, etc. Pas encore très “user friendly” comme on dit !
La cible principale de Salesforce Wave Analytics est le parc des clients de Salesforce, car l’outil permet bien sur d’accéder à toutes les données des applications Salesforce. C’est là qu’entre choisir un module interne à Salesforce et un outil externe, de nombreux clients pourraient choisir la solution maison. D’autant que l’éditeur pourrait dans le futur réserver certaines données ou certaines évolutions de son API à son propre outil. Tous les clients actuels de solutions externes ne migreront pas, mais ils seront sans doute nombreux. Surtout que le cloud computing, avec son modèle d’abonnement, permet justement de changer plus facilement de solution que si l’on a investi dans l’achat d’un outil.
Mais Salesforce Wave Analytics n’est pas un simple outil d’analyse des données de Salesforce. Il veut devenir une véritable solution d’informatique décisionnelle en cloud, au même titre que les Domo, Microstrategy, BIME, GoodData et bien d’autres. Le service permettra donc de se connecter à d’autres nuages, aux applications d’entreprise, pour remonter les données vers Wave. Ont été cités Microsoft, SAP ou encore Informatica, ainsi que des données provenant de l’Internet des Objets. Mais tout cela reste à construire, et Salesforce parle d’un nouvel écosystème de partenaires qui cette fois, développeront les connecteurs et les applicaitons d’analyse.
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