Anovo confie à Ysance la rationalisation de sa Business Intelligence mondiale

Rachetée en février de cette année 110 millions d’euros par l’américain Ingram (2ème distributeur mondial de produits électroniques), Anovo revient de loin. En plein dépôt de bilan fin 2011, le leader européen de la gestion, réparation et régénération de produits technologiques (smartphones, décodeurs, etc.), est alors rattrapé de justesse par le fonds d’investissement Butler Capital Partners. Considéré comme la plus importante reprise de société en dépôt de bilan sur ces dix dernières années, cet exploit franco-français s’est vu récompensé par le prix Ulysse 2015 du meilleur retournement d’entreprise.

Le numérique comme cœur de la résurrection. Créée en 1987 et construite à partir de rachats successifs, Anovo ne s’est jamais penchée sur la consolidation des différents systèmes d’informations. Equipée de solutions BI artisanales mais surtout spécifiques à chaque pays, usine et service, Anovo s’est vite retrouvée pénalisée par la décentralisation de son cadre IT. Une négligence de taille, dont la réparation a été confiée au nouveau DSI groupe, Michel Tournier, mis en place par Butler début 2012. « Il a fallu tout rationnaliser, notamment les dispositifs de tracking. Ce système permet d’identifier un appareil dès sa réception, mais également de savoir exactement l’ensemble des opérations qu’il a subi, combien de temps chaque étape a duré, quelles sont les pièces qui ont été changées, etc., nous raconte l’ancien responsable BI de l’entité parfum du groupe Shiseido (BPI). Pour donner un ordre d’idée, il y avait 13 systèmes de tracking différents en France, un propre à l’Angleterre, etc. ». La conséquence étant l’impossibilité d’obtenir une vision consolidée de l’ensemble. Pour y remédier, la DSI d’Anovo a sollicité Ysance pour concevoir une nouvelle architecture décisionnelle de type Big Data.

Une architecture Big Data chirurgicale et internationale. Après un POC réalisé début 2014, l’architecture technique qui a été retenue est la suivante : stockage et archivage de ces données dans Amazon S3 avec chargement en delta des données collectées dans un DWH Redshift et une mise à disposition des données via Tableau Software. Pour les utilisateurs métiers, ce dernier a permis la création des rapports et tableaux de bord nécessaires aux pilotages de leurs activités ainsi que la diffusion des KPI de suivi de la production, à leurs clients, via Tableau Online. Aujourd’hui, Anovo réalise une extraction quotidienne des données utiles directement depuis les systèmes opérationnels des sites Anovo présents dans différents pays et effectue des contrôles qualités au fil des remontées des données sources (alerting). Ces choix technologiques s’expliquent ainsi : rapidité de mise en œuvre, simplicité de déploiement sur un ensemble des pays et usines, mutualisation des usages et autonomie des utilisateurs, réduction des coûts de run et, enfin, évolutivité et pérennité.

Un système de reporting hyper-détaillé et quasi temps réel. On recense en Angleterre, 1300 tables en production et 750 en France. Prochaines étapes le Chili, le Pérou et l’Espagne. Avec sa nouvelle plateforme BI mixant Cloud et Big Data, Anovo dispose d’un environnement décisionnel unique. Evolutif, peu couteux et très scalable, il consolide les données de toutes ses entités à travers le monde. Anovo bénéficie ainsi d’une agilité lors de l’intégration de nouvelles sources. Une avancée de taille qui offre aux métiers la possibilité de produire simplement de nouveaux rapports et tableaux de bord et de répondre ainsi plus rapidement et efficacement aux besoins de leurs clients. Notons par exemple qu’il est dorénavant envisageable de proposer un système de reporting hyper détaillé, sur-mesure et consultable online à J-1 !