James BAUM, PDG de Netezza
Decideo : Sur un marché des appliances qui s’est largement développé ces dernières années, quelle est la réelle valeur ajoutée de Netezza ?
James Baum : Le principe même de l’appliance est de réduire la complexité d’un système d’information, ou de créer de la simplicité si vous préférez. Notre métier est d’intégrer les composants matériels et logiciels d’un système décisionnel pour proposer une solution efficace. L’essentiel de notre investissement reste technologique et focalisé sur l’optimisation de nos technologies. Nous voulons par ailleurs être une société avec laquelle il est facile de travailler. Nous voulons qu’un maximum de partenaires, de clients, puissent travailler avec nous.
Decideo : Difficile d’imaginer dire le contraire... comment cela se traduit-il concrètement dans les faits ?
James Baum : Vous avez raison. Mais notre modèle économique est inspiré de cette simplicité. Nous ne proposons aucun service de consulting, nous voulons que nos partenaires, notre écosystème, travaille sereinement avec nous, recommandent nos produits à leurs clients, sans crainte d’une concurrence de nos propres services. C’est loin d’être le cas chez certains de nos concurrents dont plus de la moitié du chiffre d’affaires est réalisé sous forme de consulting. Par ailleurs, lorsque je dois décider où investir, la réponse est claire. Je n’ai pas à me demander si je dois investir plus d’argent dans le domaine des services ou sur l’amélioration de nos logiciels. Cent pour cent de nos investissements profitent à nos solutions. Nous sommes une société 100 % produit, nous investissons donc 100 % dans la R&D.
Decideo : Alors que la crise frappe les entreprises américaines comme européennes, est-il encore temps pour les clients d’investir dans des solutions décisionnelles couteuses ?
James Baum : Aujourd’hui les CIO sont confrontés à une équation technico-financière complexe. Les entreprises génèrent de plus de plus de données. Mais les budgets sont en stagnation voire en baisse. Dans le même temps, les données en question deviennent chaque jour plus critiques pour l’analyse et l’anticipation de la stratégie de l’entreprise... comment faire ? La solution s’appelle Netezza ! Nos systèmes sont moins chers que la plupart de nos concurrents, et surtout ils coûtent beaucoup moins chers à administrer. Si vous avez une base de données Oracle par exemple, vous devez consacrer une part importante de vos budgets à son optimisation, son « tuning« comme on dit. Et une fois optimisée pour un traitement, il faut parfois tout recommencer pour l’application suivante qui n’a pas besoin du même type d’optimisation. Chez Netezza l’optimisation est automatique, sans intervention d’un administrateur de base de données. D’ailleurs nos clients constatent de tels progrès lors de l’installation de leur première application qu’ils reviennent très rapidement vers nous pour de nouveaux sujets. Environ 50 % de notre chiffre d’affaires provient de clients existants qui développent de nouvelles applications.
Decideo : Mais cette avance technologique est-elle réellement pérenne ? Vos concurrents ne peuvent-ils pas rapidement la rattraper ?
James Baum : Cette avance technologique est essentiellement liée à notre spécialisation et notre jeunesse. Face à des concurrents qui doivent traîner un historique de plusieurs décennies, nous sommes plus agiles. Oracle par exemple, doit gérer avec la même base de données les applications transactionnelles et décisionnelles de ses milliers de clients. Il faut alors en permanence arbitrer entre les moins mauvaises solutions pour les uns et pour les autres. Lorsque votre base de clients est aussi importante et disparate, les migrations ne sont pas non plus chose facile.
Teradata est un concurrent sérieux pour Netezza. Notre compétition se fait essentiellement sur le modèle économique et notre focalisation sur la solution.
Decideo : Et que faut-il penser des solutions open source comme Greenplum ?
James Baum : Greenplum dépend de Sun. Sun va mal... Greenplum a été financé par des investisseurs qui commencent à devenir impatients. L’entreprise ne parvient pas, dans son modèle open source, à dégager des bénéfices.
Decideo : Revenons à Netezza... quel sont vos objectifs de croissance ?
James Baum : Netezza se porte bien. Nous avons 150 millions de dollars de trésorerie disponible. Notre objectif est de faire grandir l’entreprise pour qu’elle devienne une « One billion dollar company« . Cette croissance se réalisera de manière organique mais également sous forme d’acquisitions. Nous réfléchissons à des opérations de croissance externe, en particulier dans le domaine des applications analytiques. La nouvelle génération des systèmes décisionnels sera « prédictive« . Nous en serons un des acteurs majeurs.
Par ailleurs, nous testons comment intégrer de nouvelles fonctions au sein de la base de données, l’ETL par exemple. Nous avons testé cela et parvenons à diviser par cent les temps d’alimentation de nos bases.
Decideo : Cette nouvelle génération d’outils décisionnels passera-t-elle également par une meilleure valorisation des données non structurées ?
James Baum : Oui, certainement ! Mais les données ne sont pas aussi déstructurées que l’on pense. Un email par exemple est une donnée très structurée, avec destinataire, date, sujet... seul le contenu du texte n’est pas structuré. Nous travaillons sur ces sujets, mais je vous l’accorde, il reste énormément de progrès à réaliser.
Decideo : Un dernier mot sur la France. Après plusieurs essais, dont récemment un partenariat étroit avec Keyrus, vous avez finalement décidé d’ouvrir une filiale. Quels sont ses objectifs ?
James Baum : Nous avons actuellement une équipe de quatre personnes en France. Nous venons de signer deux nouveaux clients qui sont en cours d’implémentation dans la finance et l’Internet, ce qui porte à quatre le nombre de nos références locales. L’objectif que j’ai fixé à l’équipe est d’atteindre une quinzaine de clients d’ici la fin de cette année 2009.
James Baum : Le principe même de l’appliance est de réduire la complexité d’un système d’information, ou de créer de la simplicité si vous préférez. Notre métier est d’intégrer les composants matériels et logiciels d’un système décisionnel pour proposer une solution efficace. L’essentiel de notre investissement reste technologique et focalisé sur l’optimisation de nos technologies. Nous voulons par ailleurs être une société avec laquelle il est facile de travailler. Nous voulons qu’un maximum de partenaires, de clients, puissent travailler avec nous.
Decideo : Difficile d’imaginer dire le contraire... comment cela se traduit-il concrètement dans les faits ?
James Baum : Vous avez raison. Mais notre modèle économique est inspiré de cette simplicité. Nous ne proposons aucun service de consulting, nous voulons que nos partenaires, notre écosystème, travaille sereinement avec nous, recommandent nos produits à leurs clients, sans crainte d’une concurrence de nos propres services. C’est loin d’être le cas chez certains de nos concurrents dont plus de la moitié du chiffre d’affaires est réalisé sous forme de consulting. Par ailleurs, lorsque je dois décider où investir, la réponse est claire. Je n’ai pas à me demander si je dois investir plus d’argent dans le domaine des services ou sur l’amélioration de nos logiciels. Cent pour cent de nos investissements profitent à nos solutions. Nous sommes une société 100 % produit, nous investissons donc 100 % dans la R&D.
Decideo : Alors que la crise frappe les entreprises américaines comme européennes, est-il encore temps pour les clients d’investir dans des solutions décisionnelles couteuses ?
James Baum : Aujourd’hui les CIO sont confrontés à une équation technico-financière complexe. Les entreprises génèrent de plus de plus de données. Mais les budgets sont en stagnation voire en baisse. Dans le même temps, les données en question deviennent chaque jour plus critiques pour l’analyse et l’anticipation de la stratégie de l’entreprise... comment faire ? La solution s’appelle Netezza ! Nos systèmes sont moins chers que la plupart de nos concurrents, et surtout ils coûtent beaucoup moins chers à administrer. Si vous avez une base de données Oracle par exemple, vous devez consacrer une part importante de vos budgets à son optimisation, son « tuning« comme on dit. Et une fois optimisée pour un traitement, il faut parfois tout recommencer pour l’application suivante qui n’a pas besoin du même type d’optimisation. Chez Netezza l’optimisation est automatique, sans intervention d’un administrateur de base de données. D’ailleurs nos clients constatent de tels progrès lors de l’installation de leur première application qu’ils reviennent très rapidement vers nous pour de nouveaux sujets. Environ 50 % de notre chiffre d’affaires provient de clients existants qui développent de nouvelles applications.
Decideo : Mais cette avance technologique est-elle réellement pérenne ? Vos concurrents ne peuvent-ils pas rapidement la rattraper ?
James Baum : Cette avance technologique est essentiellement liée à notre spécialisation et notre jeunesse. Face à des concurrents qui doivent traîner un historique de plusieurs décennies, nous sommes plus agiles. Oracle par exemple, doit gérer avec la même base de données les applications transactionnelles et décisionnelles de ses milliers de clients. Il faut alors en permanence arbitrer entre les moins mauvaises solutions pour les uns et pour les autres. Lorsque votre base de clients est aussi importante et disparate, les migrations ne sont pas non plus chose facile.
Teradata est un concurrent sérieux pour Netezza. Notre compétition se fait essentiellement sur le modèle économique et notre focalisation sur la solution.
Decideo : Et que faut-il penser des solutions open source comme Greenplum ?
James Baum : Greenplum dépend de Sun. Sun va mal... Greenplum a été financé par des investisseurs qui commencent à devenir impatients. L’entreprise ne parvient pas, dans son modèle open source, à dégager des bénéfices.
Decideo : Revenons à Netezza... quel sont vos objectifs de croissance ?
James Baum : Netezza se porte bien. Nous avons 150 millions de dollars de trésorerie disponible. Notre objectif est de faire grandir l’entreprise pour qu’elle devienne une « One billion dollar company« . Cette croissance se réalisera de manière organique mais également sous forme d’acquisitions. Nous réfléchissons à des opérations de croissance externe, en particulier dans le domaine des applications analytiques. La nouvelle génération des systèmes décisionnels sera « prédictive« . Nous en serons un des acteurs majeurs.
Par ailleurs, nous testons comment intégrer de nouvelles fonctions au sein de la base de données, l’ETL par exemple. Nous avons testé cela et parvenons à diviser par cent les temps d’alimentation de nos bases.
Decideo : Cette nouvelle génération d’outils décisionnels passera-t-elle également par une meilleure valorisation des données non structurées ?
James Baum : Oui, certainement ! Mais les données ne sont pas aussi déstructurées que l’on pense. Un email par exemple est une donnée très structurée, avec destinataire, date, sujet... seul le contenu du texte n’est pas structuré. Nous travaillons sur ces sujets, mais je vous l’accorde, il reste énormément de progrès à réaliser.
Decideo : Un dernier mot sur la France. Après plusieurs essais, dont récemment un partenariat étroit avec Keyrus, vous avez finalement décidé d’ouvrir une filiale. Quels sont ses objectifs ?
James Baum : Nous avons actuellement une équipe de quatre personnes en France. Nous venons de signer deux nouveaux clients qui sont en cours d’implémentation dans la finance et l’Internet, ce qui porte à quatre le nombre de nos références locales. L’objectif que j’ai fixé à l’équipe est d’atteindre une quinzaine de clients d’ici la fin de cette année 2009.
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