Photo Bernard Hermant / Unsplash
Mike Kiser, Global Evangelist, SailPoint
La protection de la vie privée est désormais en tête des préoccupations pour les consommateurs comme pour les entreprises. Les premières amendes pour non-respect du règlement RGPD ont commencé à pleuvoir l’année dernière. En combinant à cela le règlement qui a déjà émergé aux Etats Unis (CCPA) et les six ou sept projets de loi différents sur la protection des données personnelles, il est clair que les citoyens commencent à attendre des entreprises qu’elles protègent leurs données.
Pour respecter ces attentes croissantes et se conformer aux nouvelles contraintes légales, les entreprises vont devoir prouver qu’elles investissent dans la protection de la vie privée. Les sociétés qui veulent prendre de l’avance dans ce domaine devraient s’efforcer de récolter aussi peu de données que possible afin de réduire leurs contraintes réglementaires et communiquer clairement sur la manière dont ces données sont utilisées. Ceci peut s’avérer particulièrement ardu si ces données sont utilisées pour des fonctions de ‘machine learning’, mais la transparence en matière d’algorithmes commence par un respect scrupuleux de la vie privée. Les entreprises devraient s’attacher à faire de la protection des données personnelles l’une de leurs valeurs technologiques majeures, et communiquer cette valeur dans leurs campagnes grand public, comme certaines organisations ont commencé à le faire. (Apple a déjà communiqué plusieurs fois en ce sens par exemple, et a investi dans des publicités centrées sur la protection de la vie privée lors d’événements tels que le salon CES).
Pour respecter ces attentes croissantes et se conformer aux nouvelles contraintes légales, les entreprises vont devoir prouver qu’elles investissent dans la protection de la vie privée. Les sociétés qui veulent prendre de l’avance dans ce domaine devraient s’efforcer de récolter aussi peu de données que possible afin de réduire leurs contraintes réglementaires et communiquer clairement sur la manière dont ces données sont utilisées. Ceci peut s’avérer particulièrement ardu si ces données sont utilisées pour des fonctions de ‘machine learning’, mais la transparence en matière d’algorithmes commence par un respect scrupuleux de la vie privée. Les entreprises devraient s’attacher à faire de la protection des données personnelles l’une de leurs valeurs technologiques majeures, et communiquer cette valeur dans leurs campagnes grand public, comme certaines organisations ont commencé à le faire. (Apple a déjà communiqué plusieurs fois en ce sens par exemple, et a investi dans des publicités centrées sur la protection de la vie privée lors d’événements tels que le salon CES).
William Bailhache, Vice President Southern EMEA chez Alfresco
Les discussions autour de la protection des données tournent principalement autour des piratages et des fuites des données. Alors que 75% des entreprises considèrent le volume sans précédent de données comme un problème majeur, le simple fait d’en assurer le suivi peut à lui seul engendrer des problèmes de gouvernance ou de sécurité. Bien qu’impressionnante, cette proportion n’est pas surprenante compte tenu de la croissance exponentielle du volume de données, des nouvelles réglementations entrant en vigueur ou encore des fonctionnalités limitées de la plupart des outils de gestion des fichiers.
Une stratégie d’automatisation permet de s’affranchir des risques liés à la gestion manuelle des données. Elle permet de collecter les données des fichiers pendant le cours normal des activités et d’assurer leur conservation automatiquement. Combinée à l’IA et au Machine Learning, elle peut également aider à extraire et à marquer les métadonnées contextuelles à grande échelle. La protection des données est essentielle et mettre en place un système de gestion de données complet et automatisé est un excellent premier niveau de défense. » William Bailhache, Vice President Southern EMEA chez Alfresco.
Une stratégie d’automatisation permet de s’affranchir des risques liés à la gestion manuelle des données. Elle permet de collecter les données des fichiers pendant le cours normal des activités et d’assurer leur conservation automatiquement. Combinée à l’IA et au Machine Learning, elle peut également aider à extraire et à marquer les métadonnées contextuelles à grande échelle. La protection des données est essentielle et mettre en place un système de gestion de données complet et automatisé est un excellent premier niveau de défense. » William Bailhache, Vice President Southern EMEA chez Alfresco.
Jocelyn de Larocque Latour, Manager Systems Consulting Europe du Sud chez Quest Software
La Journée de la protection des données rappelle aux entreprises qu'elles doivent repenser leurs stratégies de protection des données, mais également que nous devons prendre en compte cette question dans notre vie quotidienne. Même si de grands progrès sont fait dans ce sens, il faut arrêter de considérer la protection des données comme une simple todo-list et se pencher sur la responsabilité éthique. Des réglementations telles que le RGPD et le rôle de la CNIL donnent la priorité à ce sujet et responsabilisent les entreprises. Ce n'est qu’un début, mais les premières fondations sont posées et les entreprises doivent commencer à réfléchir aux conséquences de leurs actions. Ce sera un autre tournant auquel elles doivent se préparer.
Les entreprises ont de plus en plus consciences des conséquences déontologiques, il faut envisager la souveraineté, l'anonymat et la propriété des données. L'un des plus grands défis est l'erreur humaine et le grand public ne comprend pas toujours les véritables risques d’une utilisation abusive des données. Bien que nous ne puissions pas savoir comment nos informations vont être utilisées, en tant qu'individus nous avons les moyens de protéger notre identité et peut-être qu'en intégrant la protection des données dans le programme d'études national, nous pouvons protéger les données dès le départ
Les entreprises ont de plus en plus consciences des conséquences déontologiques, il faut envisager la souveraineté, l'anonymat et la propriété des données. L'un des plus grands défis est l'erreur humaine et le grand public ne comprend pas toujours les véritables risques d’une utilisation abusive des données. Bien que nous ne puissions pas savoir comment nos informations vont être utilisées, en tant qu'individus nous avons les moyens de protéger notre identité et peut-être qu'en intégrant la protection des données dans le programme d'études national, nous pouvons protéger les données dès le départ
Les données personnelles une préoccupation et un enjeu quotidiens pour la CFE-CGC
Ce 28 janvier est la journée internationale des données personnelles, l'occasion pour la CFE-CGC de rappeler les travaux entrepris sur cette thématique depuis bientôt quatre années.
Devenues valeurs économiques de notre siècle, les données suscitent autant de convoitises que de craintes concernant leur utilisation. La CFE-CGC porte l'idée que garantir la protection des données, assurer leur sécurité, sont des prérequis indispensables à la maitrise de nos avancées technologiques, si nous voulons que l'homme en reste maître. Cela exige la construction d'une relation de confiance autour de l'utilisation des données personnelles, où l'entreprise en constitue l'enceinte privilégiée.
Le Règlement Général de Protection des Données (RGPD) a créé les conditions d'instauration de cette confiance en établissant des règles, et en désignant un garant du bon respect de ces dernières au sein de l'entreprise : le Délégué à la Protection des Données.
Il restait toutefois à en définir les usages et à créer les conditions favorables à l'utilisation des outils numériques, permettant de respecter les libertés et droits de tous. C'est le sens que la CFE-CGC a voulu donner à la Charte Ethique et Numérique qu'elle a co-écrit avec le LabRH, aidée d'une relecture attentive de la CNIL. Cette charte porte l'ambition de placer au cœur du dialogue social des pratiques numériques vertueuses et respectueuses des parties prenantes, alors que le développement économique de nos entreprises est de plus en plus basé sur la donnée.
La CFE-CGC, pour répondre aux sollicitations de partenaires syndicaux étrangers, vient de traduire cette charte en anglais.
Pour la CFE-CGC investir pleinement ce nouveau champ du droit de la donnée est une façon de s'inscrire dans une nouvelle ère du syndicalisme, avec une donnée qui devient prépondérante et stratégique.
Les données biométriques, la reconnaissance faciale, l'intelligence artificielle, (la régulation des plateformes), autant de futurs chantiers de l'aventure digitale où les données personnelles sont la matière première.
La CFE CGC sera toujours en pointe sur ces questions afin de garantir à ses adhérents le respect de leur vie privée.
Devenues valeurs économiques de notre siècle, les données suscitent autant de convoitises que de craintes concernant leur utilisation. La CFE-CGC porte l'idée que garantir la protection des données, assurer leur sécurité, sont des prérequis indispensables à la maitrise de nos avancées technologiques, si nous voulons que l'homme en reste maître. Cela exige la construction d'une relation de confiance autour de l'utilisation des données personnelles, où l'entreprise en constitue l'enceinte privilégiée.
Le Règlement Général de Protection des Données (RGPD) a créé les conditions d'instauration de cette confiance en établissant des règles, et en désignant un garant du bon respect de ces dernières au sein de l'entreprise : le Délégué à la Protection des Données.
Il restait toutefois à en définir les usages et à créer les conditions favorables à l'utilisation des outils numériques, permettant de respecter les libertés et droits de tous. C'est le sens que la CFE-CGC a voulu donner à la Charte Ethique et Numérique qu'elle a co-écrit avec le LabRH, aidée d'une relecture attentive de la CNIL. Cette charte porte l'ambition de placer au cœur du dialogue social des pratiques numériques vertueuses et respectueuses des parties prenantes, alors que le développement économique de nos entreprises est de plus en plus basé sur la donnée.
La CFE-CGC, pour répondre aux sollicitations de partenaires syndicaux étrangers, vient de traduire cette charte en anglais.
Pour la CFE-CGC investir pleinement ce nouveau champ du droit de la donnée est une façon de s'inscrire dans une nouvelle ère du syndicalisme, avec une donnée qui devient prépondérante et stratégique.
Les données biométriques, la reconnaissance faciale, l'intelligence artificielle, (la régulation des plateformes), autant de futurs chantiers de l'aventure digitale où les données personnelles sont la matière première.
La CFE CGC sera toujours en pointe sur ces questions afin de garantir à ses adhérents le respect de leur vie privée.
Jitesh Ghai, SVP and General Manager, Data Governance and Privacy d’Informatica sur la protection des données
Jitesh Ghai, SVP and General Manager, Data Governance and Privacy d’Informatica sur la protection des données
La façon dont le monde perçoit et gère la confidentialité des données a été profondément bouleversée ces deux dernières années. Si elle a toujours été l’une des premières préoccupations des entreprises qui placent le client au cœur de leur réflexion, il est rassurant de constater qu’elle est désormais une priorité pour tous !
Le respect de la vie privée n'est pas seulement une question de conformité ; il a des implications beaucoup plus larges à l’échelle de l’entreprise. Ce sont les données qui font toute la différence. Les entreprises qui prennent le sujet de la vie privée à cœur ont cinq fois plus de chances que leurs clients leur confient leurs données. Cela contribue à stimuler des initiatives business stratégiques clés, telles que l'amélioration de l’expérience client, l'optimisation de la supply chain ou encore l'innovation en matière de nouveaux produits et services.
Alors que la protection des données est de plus en plus ancrée dans la culture d'entreprise, en partie grâce à la réglementation, il est frustrant de voir que de nombreuses entreprises n’en ont pas encore pris la mesure. Trop d’entre elles placent encore la gouvernance de la confidentialité des données en arrière-plan de leur stratégie car elles ne la considèrent pas comme une nécessité.
Les dirigeants doivent comprendre que la gouvernance des données est le fondement de la protection des données. En s’y concentrant, une entreprise pourra :
- Créer de la valeur en fournissant les meilleures pratiques pour découvrir les données
- Savoir qui les utilise et à qui elles appartiennent
- Mieux comprendre les risques pour établir des priorités en matière de correction et protéger l'exposition aux données personnelles.
- Et tout cela dans le but d’établir une relation de confiance avec les clients.
En réalité, la gouvernance des données permet une plus grande démocratisation des données tout en soutenant leur confidentialité. En mettant ces données entre les mains de dirigeants et d'experts en la matière issus de tous les secteurs d'activité, - plutôt que d'un seul spécialiste des données -, les entreprises permettent à leurs collaborateurs d'utiliser des informations cruciales. Ces dernières permettent à la fois de garantir une meilleure collaboration et d’obtenir des résultats qui renforcent la confiance et améliorent l'expérience client.
Les entreprises pour lesquelles la gouvernance de la confidentialité des données est déjà une compétence bien acquise gagnent de l’avance sur leur marché. Ce sont elles qui peuvent mieux se conformer aux réglementations, s'appuyer sur des analyses précises, alimenter les initiatives en matière d'expérience client, migrer vers le cloud public en toute sécurité et optimiser les process business pour une meilleure efficacité.
Le respect de la vie privée n'est pas seulement une question de conformité ; il a des implications beaucoup plus larges à l’échelle de l’entreprise. Ce sont les données qui font toute la différence. Les entreprises qui prennent le sujet de la vie privée à cœur ont cinq fois plus de chances que leurs clients leur confient leurs données. Cela contribue à stimuler des initiatives business stratégiques clés, telles que l'amélioration de l’expérience client, l'optimisation de la supply chain ou encore l'innovation en matière de nouveaux produits et services.
Alors que la protection des données est de plus en plus ancrée dans la culture d'entreprise, en partie grâce à la réglementation, il est frustrant de voir que de nombreuses entreprises n’en ont pas encore pris la mesure. Trop d’entre elles placent encore la gouvernance de la confidentialité des données en arrière-plan de leur stratégie car elles ne la considèrent pas comme une nécessité.
Les dirigeants doivent comprendre que la gouvernance des données est le fondement de la protection des données. En s’y concentrant, une entreprise pourra :
- Créer de la valeur en fournissant les meilleures pratiques pour découvrir les données
- Savoir qui les utilise et à qui elles appartiennent
- Mieux comprendre les risques pour établir des priorités en matière de correction et protéger l'exposition aux données personnelles.
- Et tout cela dans le but d’établir une relation de confiance avec les clients.
En réalité, la gouvernance des données permet une plus grande démocratisation des données tout en soutenant leur confidentialité. En mettant ces données entre les mains de dirigeants et d'experts en la matière issus de tous les secteurs d'activité, - plutôt que d'un seul spécialiste des données -, les entreprises permettent à leurs collaborateurs d'utiliser des informations cruciales. Ces dernières permettent à la fois de garantir une meilleure collaboration et d’obtenir des résultats qui renforcent la confiance et améliorent l'expérience client.
Les entreprises pour lesquelles la gouvernance de la confidentialité des données est déjà une compétence bien acquise gagnent de l’avance sur leur marché. Ce sont elles qui peuvent mieux se conformer aux réglementations, s'appuyer sur des analyses précises, alimenter les initiatives en matière d'expérience client, migrer vers le cloud public en toute sécurité et optimiser les process business pour une meilleure efficacité.
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