Qui est propriétaire des données ? Cela dépend bien sûr, des contrats éventuels entre celui qui fournit la donnée, celui qui la collecte, celui qui la gère. Il n’y a pas de règle intangible, tout est contractuel.
Les données ouvertes nous conduisent à parler d’un cas particulier, celui des données collectées et analysées par des organismes publics, indirectement ou directement financés par les citoyens. Le concept de données ouvertes est né d’une réflexion : si mes impôts servent à financer la collecte ou l’analyse de données, ne serait-il pas juste que je puisse avoir, gratuitement, accès aux données collectées ou analysées ?
Les données ouvertes sont donc initialement des données collectées par le secteur public ou parapublic, qui sont ensuite mises à disposition de tous. Financement mais aussi transparence. Rendre les données de fonctionnement d’une administration, ouvertes à tous, est un outil de transparence dans le cadre d’une bonne gouvernance publique.
Mais pourquoi limiter au secteur public le principe de partage de données ? Certaines entreprises ont choisi de rendre ouvertes et publiques certaines de leurs données. Ces données peuvent être largement diffusées ou être réservées à certaines personnes, clients ou partenaires.
Les données ouvertes sont accompagnées d’un contrat qui définit les règles de leur utilisation (mention de la source, interdiction de revente…).
Lors des premières années de la mise à disposition des données ouvertes par certaines administrations, toutes n’ont pas joué le jeu. Rien n’indiquait en effet dans quel format les données doivent être ouvertes… Ainsi, certaines administrations, peu transparentes, ont considéré que la mise en ligne d’un document PDF scanné, suffisait à répondre à leurs obligations. Certes un PDF ce sont des données, non structurées, mais c’est inutilisable en l’état. Les choses ont beaucoup évolué, et des portails de données ouvertes ont été mis en place par les gouvernements pour faciliter l’accès du public à ces données.
Voir aussi : Donnée publique