Le bac à sable est un environnement de développement, ou dans le cas qui nous intéresse, d’analyse de données, déconnecté du système d’information décisionnel, et dans lequel les analystes de données ou scientifiques de données, peuvent investiger, sans risquer de mettre en danger le système d’information principal.
Le développement de la fouille de données, mais surtout l’adoption par les métiers des outils de « BI agile » tels que Tableau Software ou Qlik, ont conduit les analystes de données à prendre plus d’indépendance. Mais cette indépendance ne peut se prendre directement sur le système d’information décisionnel de l’entreprise sans mettre en péril sa cohérence.
Par ailleurs, de nombreuses preuves de concept ne dépassent pas ce stade, ne se transforment pas en projets réels, tout simplement parce que les résultats attendus ne sont pas obtenus, ou que les données sont insuffisantes ou de qualité médiocre.
Pour toutes ces raisons, il est conseillé de développer un environnement de recherche, qui dispose d’outils adaptés à la réalisation de prototypes, peut accéder à des copies de données, mais qui soit déconnecté du système décisionnel principal. Ainsi les scientifiques de données pourront tester leurs algorithmes sur de vraies données, sans risques.
Attention cependant à l’utilisation de données personnelles non anonymisées. Les environnements de type « bac à sable » ne sont pas exonérés de respecter le RGPD. Et l’utilisation de données personnelles pour des traitements expérimentaux non autorisés, pourrait créer une faille RGPD, qui devrait être auto-dénoncée.
Enfin, les « bacs à sable », n’ont pas vocation à se pérenniser. Les projets qui y sont développés doivent impérativement être industrialisés si l’on souhaite les déployer dans l’entreprise. Les prototypes sont alors transférés au département informatique, qui se charge de les mettre en production au sein du système d’information, en toute sécurité, est dans le respect des règles de gouvernance.
