Explosion de joie à 7h32 (heure de Paris) à la NASA
Passons sur cette retransmission en direct qui a permis à environ 145 000 internautes de suivre en direct cet événement; hier réservées aux invités spéciaux, les images du centre de contrôle de la NASA sont maintenant ouvertes à tous, en direct, et chacun peut vivre l'événement. Cette mise à disposition de données au public est un progrès fabuleux, pour le savoir, et pour la démocratisation des sciences auprès du public.
Mais revenons à notre sujet, le big data. Car l'analyse de cet événement sous l'angle des données est intéressant; et nous permettra d'une part de relativiser, d'autre part de comparer quelques chiffres… Les spécialistes du sujet qui tomberaient sur cet article me pardonneront certaines imprécisions. Je ne suis pas un spécialiste du domaine. Mais n'hésitez pas à me corriger !
Ce qui frappe tout d'abord c'est la distance. Mars%C3%A8te) est une planète située en environ 55,7 millions de kilomètres de la Terre. Il aura fallu un peu plus de huit mois à Curiosity pour parcourir cette distance, soit une vitesse moyenne de l'ordre de 10 400 km/h, si je ne me trompe pas dans mes calculs.
Mais la communication à une telle distance pose quelques problèmes bien spécifiques. Il est déjà incroyable pour les simples mortels que nous sommes, d'imaginer que l'on puisse envoyer des données à 56 millions de kilomètres de distance et qu'elles nous parviennent. Mais ces données mettent 13 minutes 46 à rejoindre nos oreilles électroniques. Elles voyagent donc à la vitesse incroyable de 243 millions de km/h ! Elles passent pour cela par des satellites qui relaient les informations vers la terre, en particulier afin de faire économiser de l'énergie à Curiosity qui dispose néanmoins d'un canal direct de communication avec la terre.
Un délai qui fait que les informations ou images reçues par le centre de contrôle de la Nasa dataient finalement de 13 minutes 46 auparavant. Comme l'a fait remarquer un commentateur, avec ce décalage, pendant que les ingénieurs attendaient les données, Curiosity avait soit déjà posé ses pattes sur le sol martien, soit s'y était écrasé, et ils n'avaient aucun moyen de le savoir, si ce n'est d'attendre ce délai nécessaire à la transmission des données sur cette distance.
Le flux de données est également réduit. N'imaginez pas transmettre des giga-octets de données par seconde sur cette distance. C'est une simple communication à 8 Ko/s qui relie Curiosity à sa planète d'origine. Et c'est par ce flux de 8 Ko/s que sont transmises les données techniques, et les images que le robot nous envoie de la planète Mars. Des images là encore contraintes par la distance, 64 pixels de côté pour les premières vignettes, puis de "grandes" photos de 256 pixels de coté. Mais une photo de 256 pixels de large en noir et blanc, non compressée, c'est tout de même 64 Ko soit 8 secondes de transmission à 8 Ko/s. Tout est donc vraiment relatif.
Faut-il alors considérer que les données envoyées par Curiosity relèvent du Big Data ?
- Elles sont bien de différents formats (données structurées, images…)
- La vitesse est bien présente - à 243 millions de km/h je pense que l'on peut l'accorder :-)
- quant au volume… même si le robot communiquera certainement pendant au moins une année martienne (soit 687 de nos jours), cela ne devrait représenter, à 8 Ko/s, que 475 millions de Ko - 475 Go "seulement" en deux ans. Pas vraiment du big data !
Mais ce facteur supplémentaire de la distance et du délai de transmission mérite-t-il que l'on classe cette application dans la catégorie du Big Data ? Le débat est ouvert, dites-moi ce que vous en pensez !
Pour découvrir les photos prises par Curiosity sur le sol de Mars et envoyées à la terre : http://mars.jpl.nasa.gov/msl/multimedia/raw/
Mais revenons à notre sujet, le big data. Car l'analyse de cet événement sous l'angle des données est intéressant; et nous permettra d'une part de relativiser, d'autre part de comparer quelques chiffres… Les spécialistes du sujet qui tomberaient sur cet article me pardonneront certaines imprécisions. Je ne suis pas un spécialiste du domaine. Mais n'hésitez pas à me corriger !
Ce qui frappe tout d'abord c'est la distance. Mars%C3%A8te) est une planète située en environ 55,7 millions de kilomètres de la Terre. Il aura fallu un peu plus de huit mois à Curiosity pour parcourir cette distance, soit une vitesse moyenne de l'ordre de 10 400 km/h, si je ne me trompe pas dans mes calculs.
Mais la communication à une telle distance pose quelques problèmes bien spécifiques. Il est déjà incroyable pour les simples mortels que nous sommes, d'imaginer que l'on puisse envoyer des données à 56 millions de kilomètres de distance et qu'elles nous parviennent. Mais ces données mettent 13 minutes 46 à rejoindre nos oreilles électroniques. Elles voyagent donc à la vitesse incroyable de 243 millions de km/h ! Elles passent pour cela par des satellites qui relaient les informations vers la terre, en particulier afin de faire économiser de l'énergie à Curiosity qui dispose néanmoins d'un canal direct de communication avec la terre.
Un délai qui fait que les informations ou images reçues par le centre de contrôle de la Nasa dataient finalement de 13 minutes 46 auparavant. Comme l'a fait remarquer un commentateur, avec ce décalage, pendant que les ingénieurs attendaient les données, Curiosity avait soit déjà posé ses pattes sur le sol martien, soit s'y était écrasé, et ils n'avaient aucun moyen de le savoir, si ce n'est d'attendre ce délai nécessaire à la transmission des données sur cette distance.
Le flux de données est également réduit. N'imaginez pas transmettre des giga-octets de données par seconde sur cette distance. C'est une simple communication à 8 Ko/s qui relie Curiosity à sa planète d'origine. Et c'est par ce flux de 8 Ko/s que sont transmises les données techniques, et les images que le robot nous envoie de la planète Mars. Des images là encore contraintes par la distance, 64 pixels de côté pour les premières vignettes, puis de "grandes" photos de 256 pixels de coté. Mais une photo de 256 pixels de large en noir et blanc, non compressée, c'est tout de même 64 Ko soit 8 secondes de transmission à 8 Ko/s. Tout est donc vraiment relatif.
Faut-il alors considérer que les données envoyées par Curiosity relèvent du Big Data ?
- Elles sont bien de différents formats (données structurées, images…)
- La vitesse est bien présente - à 243 millions de km/h je pense que l'on peut l'accorder :-)
- quant au volume… même si le robot communiquera certainement pendant au moins une année martienne (soit 687 de nos jours), cela ne devrait représenter, à 8 Ko/s, que 475 millions de Ko - 475 Go "seulement" en deux ans. Pas vraiment du big data !
Mais ce facteur supplémentaire de la distance et du délai de transmission mérite-t-il que l'on classe cette application dans la catégorie du Big Data ? Le débat est ouvert, dites-moi ce que vous en pensez !
Pour découvrir les photos prises par Curiosity sur le sol de Mars et envoyées à la terre : http://mars.jpl.nasa.gov/msl/multimedia/raw/