Le nom est important ! Vous aurez du mal à acheter une côte de boeuf chez un boucher nommé Mr Végé, et à confier votre argent à un banquier nommé Mr Escroc. Et les grandes entreprises ont tout simplement du mal à mettre leur données dans les nuages. Parmi les raisons de l’adoption lente de l’infonuagique (la traduction québécoise n’est pas plus heureuse), sa dénomination, qui attire l’attention sur le côté parfois nébuleux de l’offre des prestataires.
Historiquement, lorsque Larry Ellison (fondateur de Oracle) avait proposé en 1996 le concept de “Network Computing”, son choix lexical était finalement plus juste.
L’entreprise disposait auparavant dans une architecture classique de stockage de données, d’un serveur physiquement propriété de l’entreprise, installé dans ses propres locaux, et qui lui donnait une impression de contrôle. Même si les conditions réelles de sécurité étaient finalement moins élevées que ce qu’un Google ou Amazon propose, l’entreprise se sentait en sécurité. Elle maîtrisait son niveau de risque.
Avec le “cloud computing”, on lui propose d’envoyer ses données opérationnelles et décisionnelles dans les nuages, littéralement. Le message est opposé au sentiment de confiance qu’il faut instaurer pour les convaincre d’accepter cette migration. On ne sait pas physiquement où les données sont stockées, parfois même dans quel pays. On ne peut pas avoir physiquement accès à l’infrastructure car elle est partagée. Il faut simplement faire confiance.
Dans une économie orientée données, le CIO joue son poste à chaque incident. Comment peut-il être sécurisé par l’envoi de ses données dans un ciel nuageux ?
Pour tenter de faire passer la pilule du ciel nébuleux, on a inventé la pire des expressions, le “cloud privé” ! Vous n’êtes pas à l’aise à l’idée de partager vos données avec d’autres ? Pas de problème, je peux vous vendre ou vous louer votre nuage privé. Cette expression renvoie d’ailleurs à ce que l’on fait depuis bien longtemps, de l’hébergement. Un peu de mauvais vernis marketing pour tenter de rajeunir un concept éprouvé.
Quelle aurait été le bon mot ? À mon avis, et de l’avis des clients interrogés, un mot plus sécurisant: “Bunker Computing”, “Safe Computing”... peut-être avez-vous d’autres idées à partager ?
Historiquement, lorsque Larry Ellison (fondateur de Oracle) avait proposé en 1996 le concept de “Network Computing”, son choix lexical était finalement plus juste.
L’entreprise disposait auparavant dans une architecture classique de stockage de données, d’un serveur physiquement propriété de l’entreprise, installé dans ses propres locaux, et qui lui donnait une impression de contrôle. Même si les conditions réelles de sécurité étaient finalement moins élevées que ce qu’un Google ou Amazon propose, l’entreprise se sentait en sécurité. Elle maîtrisait son niveau de risque.
Avec le “cloud computing”, on lui propose d’envoyer ses données opérationnelles et décisionnelles dans les nuages, littéralement. Le message est opposé au sentiment de confiance qu’il faut instaurer pour les convaincre d’accepter cette migration. On ne sait pas physiquement où les données sont stockées, parfois même dans quel pays. On ne peut pas avoir physiquement accès à l’infrastructure car elle est partagée. Il faut simplement faire confiance.
Dans une économie orientée données, le CIO joue son poste à chaque incident. Comment peut-il être sécurisé par l’envoi de ses données dans un ciel nuageux ?
Pour tenter de faire passer la pilule du ciel nébuleux, on a inventé la pire des expressions, le “cloud privé” ! Vous n’êtes pas à l’aise à l’idée de partager vos données avec d’autres ? Pas de problème, je peux vous vendre ou vous louer votre nuage privé. Cette expression renvoie d’ailleurs à ce que l’on fait depuis bien longtemps, de l’hébergement. Un peu de mauvais vernis marketing pour tenter de rajeunir un concept éprouvé.
Quelle aurait été le bon mot ? À mon avis, et de l’avis des clients interrogés, un mot plus sécurisant: “Bunker Computing”, “Safe Computing”... peut-être avez-vous d’autres idées à partager ?