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Tunnels à risques


Rédigé par Dataproxima le 29 Juin 2005

Le cabinet de conseil dataPROXIMA préconise de tenir compte des signaux faibles(*) pour prévoir les risques majeurs des infrastructures sensibles



Des méthodes et des outils pour interpréter ces signaux faibles

Après l’accident du tunnel du Mont Blanc, aux conséquences dramatiques que l’on sait, les feux de l’actualité ont été à nouveau pointés sur les tunnels routiers, Fréjus et La Défense. Le cabinet de conseil dataPROXIMA tire la sonnette d’alarme et affirme : « les signaux faibles, peu discernables parmi le bruit de fond et les autres signaux doivent davantage être pris en compte par les gestionnaires d’infrastructures sensibles. Signes d’alerte précoces, les signaux faibles sont constitués d’informations fragmentaires présentant souvent un caractère inattendu. Ils nécessitent toujours un traitement particulier pour en décrypter le sens. »

Ces signaux, quoique faibles, peuvent être lourdement chargés de sens. Il est important, voir vital dans certain cas, de savoir les détecter et les décrypter. La description des incidents de manière formelle, en y intégrant non seulement les événements mais aussi l’environnement immédiat (rôles et équipements concernés), l’étude approfondie et le partage de ces séquences incidentelles constituent une bonne approche pour sensibiliser le maximum de personnes à ces aspects.

dataPROXIMA ajoute : « L’expérience acquise, la compilation des incidents et des dysfonctionnements analysés et interprétés, l’écoute des acteurs (pouvoirs publics, exploitants, parties prenantes) permettent de tirer les enseignements nécessaires et d’apporter les modifications qui s’imposent pour éviter le renouvellement de ces évènements. C’est l’objectif premier du processus de recueil des évènements d’exploitation (défauts, dysfonctionnements, incidents). »

Ces événements précurseurs constituent des signaux noyés dans la masse importante d’informations fournies à l’exploitant. Ces signaux peuvent être forts, visibles mais difficiles à interpréter ; la tendance est alors de les rejeter, les oublier puisqu’ils n’ont pas pu être utilisés. La constitution d’un « référentiel » peut être la première étape de la mise en place d’une organisation (structures, système d’information, procédure, plans d’action) capable de détecter, d’analyser, d’archiver, de corréler tous les précurseurs, tous les incidents. A ce titre, il est nécessaire d’acquérir et de formaliser le maximum d’informations sur l’incident et son environnement proche.

Eric Page, PDG de dataPROXIMA


* signaux faibles : ensemble de petits signaux précurseurs ou d’évènements souterrains, non repérés, négligés, qu’il convient d’identifier, d’analyser et de corréler au plus tôt pour dessiner un risque majeur et éviter les conséquences.




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