La croissance des fournisseurs de service applicatifs dits « à la demande » dépasse le cadre de l’anecdotique pour devenir stratégique. Des centaines de milliers d’entreprises, et pas uniquement des PME, utilisent des outils comme SAP CRM, Siebel On Demand, Salesforce.com, Eudoweb, Ines ou les autres ASP de CRM pour stocker et accéder à leurs données clients. De la prospection à la facturation / encaissement, c’est parfois la totalité de la chaîne des données commerciales qui est stockée hors des murs informatiques de l’entreprise.
Mais cette tendance ne se limite pas aux données clients. De plus en plus de grands groupes externalisent toute ou partie de leur gestion opérationnelle. La paie et la gestion des ressources humaines ont été les premières concernées ; des prestataires comme ADP-GSI en sont des spécialistes. Mais la saisie des opérations comptables et financières est de plus en plus souvent optimisée également. Cela s’appelle des CSP (Centres de Services Partagés). Soit ils regroupent au sein d’une grande organisation l’ensemble des traitements des filiales, soit ils sont extérieurs au groupe et agissent comme sous-traitants. Les factures fournisseurs et autres pièces comptables sont envoyées parfois à l’autre bout du monde pour être saisis dans le système d’information. Des centres « off shore » dans des pays à bas coûts salariaux se sont ainsi développés. Autre domaine de la relation client enfin, les centres d’appels, eux aussi souvent externalisés dans ces pays lointains. Et nous pourrions poursuivre la liste en évoquant les sites web dans lesquelles sont collectées de nombreuses informations, presque toujours hébergés chez des spécialistes, ou les hébergeurs de systèmes d’information qui assurent pour votre compte les prestations informatiques classiques.
On le voit ici, les exemples sont nombreux, et une entreprise peut aujourd’hui ou demain disposer d’un système d’information totalement éclaté, dont les composants seront répartis sur différents continents, hébergés par des infrastructures différentes. Le système décisionnel pourrait lui-même dans l’avenir être externalisé, voir sous-traité.
Du point de vue du décisionnel, le problème se pose lors de la centralisation de ces données afin de construire tableaux de synthèse et rapports. Un problème d’autant plus important que l’externalisation de certaines fonctions impose de suivre leur exécution de manière encore plus précise.
Rien de nouveau dans tout cela, me direz vous peut-être. Il suffit de reprendre le cycle habituel, répété depuis des années, alimentation – stockage – restitution. Certes, vous avez raison… à un détail près. La phase d’alimentation collecte habituellement essentiellement des données internes à l’entreprise, et accessoirement quelques données externes. Hors dans notre système d’information éclaté, ce schéma est renversé, et l’essentiel des données provient de systèmes externes. D’où deux problèmes à anticiper, la sécurité et la qualité des données.
Bien entendu, il faudra en premier lieu s’assurer de l’ouverture du système d’information externalisé. Et même sur ce premier point, quelques mauvaises surprises concernant les formats de fichier, les processus d’extraction… peuvent être découverts. Avant de signer un contrat d’hébergement, il serait judicieux de se poser quelques questions…
L’aspect sécurité est ensuite à surveiller. Comment faire en sorte que votre système décisionnel s’alimente sans problème auprès de votre prestataire, sans qu’un autre système non autorisé ne puisse s’approprier vos données. Comment vérifier également que ce sont bien vos données qui alimentent votre système et non des données corrompues involontairement ou volontairement par un tiers.
Enfin, l’aspect qualité des données importées dans le système décisionnel est crucial. Là encore, le système opérationnel étant géré par un tiers, et localisé parfois à plusieurs milliers de kilomètres, comment s’assurer que les informations qui vont servir à la prise de décision, respectent bien les règles de qualité en vigueur dans l’entreprise. Qu’il s’agisse de respecter une norme de qualité ISO, ou une réglementation financière type Sarbanes-Oxley, une procédure d’alimentation imprécise risque de remettre en cause une certification.
Votre ETL et son éditeur sont-ils adaptés à ces nouvelles contraintes ? Les ont-ils anticipé, déjà intégré, prévu dans les prochaines versions ? Et comment traitent-ils cette évolution vers un système d’information éclaté ?
Editeurs d’ETL qui lisez ces lignes, utilisez donc les commentaires pour expliquer en détail à tous nos lecteurs comment vos progiciels ont anticipé, ou pas, cette évolution.
Mais cette tendance ne se limite pas aux données clients. De plus en plus de grands groupes externalisent toute ou partie de leur gestion opérationnelle. La paie et la gestion des ressources humaines ont été les premières concernées ; des prestataires comme ADP-GSI en sont des spécialistes. Mais la saisie des opérations comptables et financières est de plus en plus souvent optimisée également. Cela s’appelle des CSP (Centres de Services Partagés). Soit ils regroupent au sein d’une grande organisation l’ensemble des traitements des filiales, soit ils sont extérieurs au groupe et agissent comme sous-traitants. Les factures fournisseurs et autres pièces comptables sont envoyées parfois à l’autre bout du monde pour être saisis dans le système d’information. Des centres « off shore » dans des pays à bas coûts salariaux se sont ainsi développés. Autre domaine de la relation client enfin, les centres d’appels, eux aussi souvent externalisés dans ces pays lointains. Et nous pourrions poursuivre la liste en évoquant les sites web dans lesquelles sont collectées de nombreuses informations, presque toujours hébergés chez des spécialistes, ou les hébergeurs de systèmes d’information qui assurent pour votre compte les prestations informatiques classiques.
On le voit ici, les exemples sont nombreux, et une entreprise peut aujourd’hui ou demain disposer d’un système d’information totalement éclaté, dont les composants seront répartis sur différents continents, hébergés par des infrastructures différentes. Le système décisionnel pourrait lui-même dans l’avenir être externalisé, voir sous-traité.
Du point de vue du décisionnel, le problème se pose lors de la centralisation de ces données afin de construire tableaux de synthèse et rapports. Un problème d’autant plus important que l’externalisation de certaines fonctions impose de suivre leur exécution de manière encore plus précise.
Rien de nouveau dans tout cela, me direz vous peut-être. Il suffit de reprendre le cycle habituel, répété depuis des années, alimentation – stockage – restitution. Certes, vous avez raison… à un détail près. La phase d’alimentation collecte habituellement essentiellement des données internes à l’entreprise, et accessoirement quelques données externes. Hors dans notre système d’information éclaté, ce schéma est renversé, et l’essentiel des données provient de systèmes externes. D’où deux problèmes à anticiper, la sécurité et la qualité des données.
Bien entendu, il faudra en premier lieu s’assurer de l’ouverture du système d’information externalisé. Et même sur ce premier point, quelques mauvaises surprises concernant les formats de fichier, les processus d’extraction… peuvent être découverts. Avant de signer un contrat d’hébergement, il serait judicieux de se poser quelques questions…
L’aspect sécurité est ensuite à surveiller. Comment faire en sorte que votre système décisionnel s’alimente sans problème auprès de votre prestataire, sans qu’un autre système non autorisé ne puisse s’approprier vos données. Comment vérifier également que ce sont bien vos données qui alimentent votre système et non des données corrompues involontairement ou volontairement par un tiers.
Enfin, l’aspect qualité des données importées dans le système décisionnel est crucial. Là encore, le système opérationnel étant géré par un tiers, et localisé parfois à plusieurs milliers de kilomètres, comment s’assurer que les informations qui vont servir à la prise de décision, respectent bien les règles de qualité en vigueur dans l’entreprise. Qu’il s’agisse de respecter une norme de qualité ISO, ou une réglementation financière type Sarbanes-Oxley, une procédure d’alimentation imprécise risque de remettre en cause une certification.
Votre ETL et son éditeur sont-ils adaptés à ces nouvelles contraintes ? Les ont-ils anticipé, déjà intégré, prévu dans les prochaines versions ? Et comment traitent-ils cette évolution vers un système d’information éclaté ?
Editeurs d’ETL qui lisez ces lignes, utilisez donc les commentaires pour expliquer en détail à tous nos lecteurs comment vos progiciels ont anticipé, ou pas, cette évolution.
Nous avons d’ailleurs posé la question directement aux utilisateurs. Avez-vous déjà conscience de cette évolution, et avez-vous pris vos dispositions ?
Pour 39 % des personnes interrogées, la collecte des données stockées à l’extérieur ne posera aucun problème. Une majorité d’entre vous, 43 %, a pris conscience de ces problèmes de sécurité liés au rapatriement des données gérées dans un autre système. Plus étonnant, 14 % des personnes interrogées considèrent qu’elles n’auront aucune donnée stockée à l’extérieur de l’entreprise. Et 4 % feront l’impasse et n’intègreront aucune donnée stockée en dehors des murs de l’entreprise, au risque de priver leur système décisionnel d’une partie de l’information stratégique.
Nous ne sommes qu’au début de cette prise de conscience, et il faudra encore plusieurs années avant que le système d’information ne soit suffisamment éclaté pour que l’ensemble de nos lecteurs ne soit confronté à ce problème. Mais autant prendre les devants et commencer à en débattre. C’est bien le rôle de notre communauté. A vous de commenter !
Pour 39 % des personnes interrogées, la collecte des données stockées à l’extérieur ne posera aucun problème. Une majorité d’entre vous, 43 %, a pris conscience de ces problèmes de sécurité liés au rapatriement des données gérées dans un autre système. Plus étonnant, 14 % des personnes interrogées considèrent qu’elles n’auront aucune donnée stockée à l’extérieur de l’entreprise. Et 4 % feront l’impasse et n’intègreront aucune donnée stockée en dehors des murs de l’entreprise, au risque de priver leur système décisionnel d’une partie de l’information stratégique.
Nous ne sommes qu’au début de cette prise de conscience, et il faudra encore plusieurs années avant que le système d’information ne soit suffisamment éclaté pour que l’ensemble de nos lecteurs ne soit confronté à ce problème. Mais autant prendre les devants et commencer à en débattre. C’est bien le rôle de notre communauté. A vous de commenter !