Robert BOUNHENG, Synotis
Robert Bounheng vient de passer cinq années chez Talend. Figurant parmi les premiers salariés du premier éditeur d'ETL en open source, il a débuté "dans un garage" ou presque et vient de quitter l'entreprise il y a quelques mois. Pour se lancer à son tour dans l'aventure de l'entreprenariat. Avec Sébastien Malleret, ancien responsable des services professionnels chez Talend également, ils créent le 20 octobre dernier la société Synotis, basée à Chatillon. Une société de prestations de services qui s'appuiera pour commencer sur l'expertise de ses deux fondateurs autour des solutions Talend, pour évoluer ensuite vers d'autres produits open source. "Aujourd'hui Talend est un éditeur qui compte et c'est précisément ce constat qui nous a conduit avec mon associé à créer Synotis", explique Robert Bounheng.
Se focaliser sur un haut niveau de compétences techniques
Les deux profils se considèrent comme complémentaires. Robert Bounheng revendique une bonne connaissance des clients, des processus et de l'approche commerciale de Talend. Et Sébastien Malleret est à la fois un manager d'équipes et un "pompier", celui que l'on appelle en dernier recours car sa connaissance intime des produits lui permet de réaliser ce que le "consultant moyen" ne saurait faire.
Synotis souhaite intervenir, malgré sa petite taille actuelle, directement chez les clients. L'idée d'intervenir en sous-traitance est balayée par le fondateur : "Aujourd'hui j'ai une connaissance nationale du réseau de Talend, et je peux appeler n'importe quel client Talend; j'ai grandement contribué à constituer la base clients de Talend. Sans parler de sous-traitance, qui ne créé pas de valeur, nous pourrions néanmoins travailler de concert avec ces autres intégrateurs; je préfère parler de co-traitance que de sous-traitance".
Synotis se développera autour de Talend, mais pas uniquement. Un partenariat a été signé avec SkySQL pour couvrir la partie stockage, et les outils de restitution sont également à l'étude. "Tout cela est en phase avec notre volonté aujourd'hui de proposer une offre autour du Big Data, en restant sur de l'open source car les solutions sont maintenant matures", explique Robert Bounheng.
Mais Synotis n'est pas la première SSII à se positionner sur le marché de l'open source. "Nous aurons peut-être une approche plus technologique. Notre coeur de métier sera vraiment la compréhension et la connaissance des outils que l'on mettra en musique chez les clients". "Quand nous allons voir un prospect ou un client, la remarque qui revient le plus souvent est 'mais vous êtes une spin-off de Talend ?'; en fait non ! Nous sommes une société complètement indépendante, mais c'est comme cela que c'est perçu. Et cela créé tout de suite un climat de confiance, une envie de travailler avec nous sur la mise en oeuvre de ces technologies, et c'est un vrai différenciant. Mais il est vrai qu'une grande partie des clients Talend, ce sont mes contacts, pas des contacts qui me viennent de Talend".
Une proximité qui pourrait inquiéter certains des partenaires intégrateurs historiques de l'éditeur. Mais selon Yves de Montcheuil, directeur marketing de Talend, Synotis ne bénéficiera d'aucun passe-droit : "Plus de la moitié des contrats clients de Talend implique des partenaires. Synotis reste une toute petite structure. Non seulement n'ont-ils pas la capacité à absorber de très gros projets, mais il serait surtout suicidaire de notre part de nous aliéner nos partenaires fidèles, avec lesquels nous faisons du business depuis plusieurs années".
Un autre intégrateur Talend que nous avons rencontré relativise l'argument : "Pendant les premiers mois, les clients feront l'association entre Synotis et Talend. Puis cette proximité disparaitra d'elle-même dans l'esprit du client, et seules les compétences compteront".
Synotis souhaite intervenir, malgré sa petite taille actuelle, directement chez les clients. L'idée d'intervenir en sous-traitance est balayée par le fondateur : "Aujourd'hui j'ai une connaissance nationale du réseau de Talend, et je peux appeler n'importe quel client Talend; j'ai grandement contribué à constituer la base clients de Talend. Sans parler de sous-traitance, qui ne créé pas de valeur, nous pourrions néanmoins travailler de concert avec ces autres intégrateurs; je préfère parler de co-traitance que de sous-traitance".
Synotis se développera autour de Talend, mais pas uniquement. Un partenariat a été signé avec SkySQL pour couvrir la partie stockage, et les outils de restitution sont également à l'étude. "Tout cela est en phase avec notre volonté aujourd'hui de proposer une offre autour du Big Data, en restant sur de l'open source car les solutions sont maintenant matures", explique Robert Bounheng.
Mais Synotis n'est pas la première SSII à se positionner sur le marché de l'open source. "Nous aurons peut-être une approche plus technologique. Notre coeur de métier sera vraiment la compréhension et la connaissance des outils que l'on mettra en musique chez les clients". "Quand nous allons voir un prospect ou un client, la remarque qui revient le plus souvent est 'mais vous êtes une spin-off de Talend ?'; en fait non ! Nous sommes une société complètement indépendante, mais c'est comme cela que c'est perçu. Et cela créé tout de suite un climat de confiance, une envie de travailler avec nous sur la mise en oeuvre de ces technologies, et c'est un vrai différenciant. Mais il est vrai qu'une grande partie des clients Talend, ce sont mes contacts, pas des contacts qui me viennent de Talend".
Une proximité qui pourrait inquiéter certains des partenaires intégrateurs historiques de l'éditeur. Mais selon Yves de Montcheuil, directeur marketing de Talend, Synotis ne bénéficiera d'aucun passe-droit : "Plus de la moitié des contrats clients de Talend implique des partenaires. Synotis reste une toute petite structure. Non seulement n'ont-ils pas la capacité à absorber de très gros projets, mais il serait surtout suicidaire de notre part de nous aliéner nos partenaires fidèles, avec lesquels nous faisons du business depuis plusieurs années".
Un autre intégrateur Talend que nous avons rencontré relativise l'argument : "Pendant les premiers mois, les clients feront l'association entre Synotis et Talend. Puis cette proximité disparaitra d'elle-même dans l'esprit du client, et seules les compétences compteront".
Compétences et certification
En filigrane apparait le problème de la compétence et de la certification des intégrateurs, un problème récurrent dans l'open source en particulier, où les intégrateurs peuvent télécharger un produit et s'improviser intégrateur.
"Aujourd'hui la plupart des intégrateurs font du Talend plus par opportunisme… Notre objectif est de tirer les consultants vers le haut et de proposer des prestations d'excellence sur Talend", analyse Robert Bounheng. Certains intégrateurs mettraient en avant Talend, d'autres se verraient imposer l'éditeur par le client sur certains projets. Dans ce dernier cas, ils n'investiraient pas suffisamment dans des ressources compétentes. Synotis proposera à la fois des prestations en régie et au forfait.
"nous sommes absolument conscients du besoin de bien qualifier les compétences des intégrateurs, et de les aider à entretenir ces compétences. Que Robert utilise cet argument marketing est de bonne guerre, mais je tiens à affirmer publiquement que Synotis n'a pas l'exclusivité des compétences Talend ! Et d'ailleurs, ils seront soumis aux même critères de validation/certification que les autres", explique Yves de Montcheuil, directeur marketing de Talend.
"Aujourd'hui la plupart des intégrateurs font du Talend plus par opportunisme… Notre objectif est de tirer les consultants vers le haut et de proposer des prestations d'excellence sur Talend", analyse Robert Bounheng. Certains intégrateurs mettraient en avant Talend, d'autres se verraient imposer l'éditeur par le client sur certains projets. Dans ce dernier cas, ils n'investiraient pas suffisamment dans des ressources compétentes. Synotis proposera à la fois des prestations en régie et au forfait.
"nous sommes absolument conscients du besoin de bien qualifier les compétences des intégrateurs, et de les aider à entretenir ces compétences. Que Robert utilise cet argument marketing est de bonne guerre, mais je tiens à affirmer publiquement que Synotis n'a pas l'exclusivité des compétences Talend ! Et d'ailleurs, ils seront soumis aux même critères de validation/certification que les autres", explique Yves de Montcheuil, directeur marketing de Talend.
Une croissance rapide prévue dès 2012
Synotis annonce avoir déjà réalisé trois projets Talend au forfait, auprès de clients Talend existants. Des prestations sont également en cours sous forme de régie à la Société Générale. La clef du développement est d'ailleurs le recrutement des bonnes compétences. Synotis envisage de recruter une vingtaine de développeurs (Java, Talend, outils de reporting…) d'ici fin 2012. Sur ce point, un accord a été passé avec Talend, et Synotis s'interdit de recruter des consultants parmi les équipes de l'éditeur. Selon un autre intégrateur Talend, c'est ce point qui risque de freiner le développement de Synotis. Il estime que les ressources disponibles sur le marché sont déjà trop limitées, et que recruter le bon nombre de personnes compétentes risque d'être difficile pour Synotis. Mais Synotis ne ferme pas la porte aux jeunes diplômés et compte bien en former au décisionnel en open source.
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