Excellent article qui apporte du fond et de la réflexion autour de l'impact des "big data" sur notre société. Il est proposé par Danah Boyd, qui travaille pour Microsoft Research et Kate Crawford et a été traduit à l'initiative du site InternetActu.net
6 provocations à propos des Big Data
Traduction : Pierre Grosdemouge (@cultord) & Fred Pailler (@Sociographie) à l’initiative de Laurence Allard. Merci à Samuel Ripault et Laëtitia Tin pour leur aide précieuse.
L’article original à été présenté lors du Symposium sur les dynamiques de l’internet et de la société : “Une décennie avec Internet”, organisé par l’Oxford Internet Institute, le 21 septembre 2011
“La technologie n’est ni bonne, ni mauvaise, ni neutre… L’interaction entre la technologie et l’écosystème social est telle que les développements techniques ont des conséquences environnementales, sociales, et humaines qui dépassent de loin les objectifs des appareils techniques et des pratiques elles-mêmes.”
Melvin Kranzberg (1986, p. 545)
“Nous devons ouvrir le débat – alors qu’il n’en existe aucun de sérieux actuellement – à propos des différentes temporalités, spatialités et matérialités que nous sommes susceptibles de représenter grâce à nos bases de données, avec, en vue, une conception permettant une flexibilité maximum, et autorisant, autant que possible, l’émergence d’une polyphonie et d’une polychronie. L’expression “données brutes” est un oxymore autant qu’une mauvaise idée; au contraire, les données devraient être cuisinées avec soin.”
Geoffrey Bowker (2005, p. 183-184)
L’ère de Big Data a commencé. Les informaticiens, physiciens, économistes, mathématiciens, politologues, bio-informaticiens, sociologues, et beaucoup d’autres réclament l’accès aux quantités massives d’informations produites par et à propos des gens, des choses, et de leurs interactions. Divers groupes discutent des coûts et des bénéfices de l’analyse de l’information issue de Twitter, Google, Verizon, 23andMe, Facebook, Wikipedia, et de tous les espaces dans lesquels de grands nombres de personnes laissent des traces numériques et déposent des données. D’importantes questions émergent. Les analyses de l’ADN à grande échelle aideront-elles à guérir les maladies ? Ou bien cela aboutira-t-il à une nouvelle vague d’inégalités médicales ? L’analyse des données rendra-t-elle l’accès des gens à l’information plus efficace et effectif ? Ou sera-t-elle plutôt utilisée pour pister les manifestants dans les rues des grandes villes ? Améliorera-t-elle la manière dont nous étudions la communication et la culture humaine, ou va-t-elle rétrécir la palette des options qui s’offrent à la recherche et altérer ce que “recherche” veut dire ? Tout ou partie de ces possibilités ?
Lire la traduction complète de l'article publiée par InternetActu.net
6 provocations à propos des Big Data
Traduction : Pierre Grosdemouge (@cultord) & Fred Pailler (@Sociographie) à l’initiative de Laurence Allard. Merci à Samuel Ripault et Laëtitia Tin pour leur aide précieuse.
L’article original à été présenté lors du Symposium sur les dynamiques de l’internet et de la société : “Une décennie avec Internet”, organisé par l’Oxford Internet Institute, le 21 septembre 2011
“La technologie n’est ni bonne, ni mauvaise, ni neutre… L’interaction entre la technologie et l’écosystème social est telle que les développements techniques ont des conséquences environnementales, sociales, et humaines qui dépassent de loin les objectifs des appareils techniques et des pratiques elles-mêmes.”
Melvin Kranzberg (1986, p. 545)
“Nous devons ouvrir le débat – alors qu’il n’en existe aucun de sérieux actuellement – à propos des différentes temporalités, spatialités et matérialités que nous sommes susceptibles de représenter grâce à nos bases de données, avec, en vue, une conception permettant une flexibilité maximum, et autorisant, autant que possible, l’émergence d’une polyphonie et d’une polychronie. L’expression “données brutes” est un oxymore autant qu’une mauvaise idée; au contraire, les données devraient être cuisinées avec soin.”
Geoffrey Bowker (2005, p. 183-184)
L’ère de Big Data a commencé. Les informaticiens, physiciens, économistes, mathématiciens, politologues, bio-informaticiens, sociologues, et beaucoup d’autres réclament l’accès aux quantités massives d’informations produites par et à propos des gens, des choses, et de leurs interactions. Divers groupes discutent des coûts et des bénéfices de l’analyse de l’information issue de Twitter, Google, Verizon, 23andMe, Facebook, Wikipedia, et de tous les espaces dans lesquels de grands nombres de personnes laissent des traces numériques et déposent des données. D’importantes questions émergent. Les analyses de l’ADN à grande échelle aideront-elles à guérir les maladies ? Ou bien cela aboutira-t-il à une nouvelle vague d’inégalités médicales ? L’analyse des données rendra-t-elle l’accès des gens à l’information plus efficace et effectif ? Ou sera-t-elle plutôt utilisée pour pister les manifestants dans les rues des grandes villes ? Améliorera-t-elle la manière dont nous étudions la communication et la culture humaine, ou va-t-elle rétrécir la palette des options qui s’offrent à la recherche et altérer ce que “recherche” veut dire ? Tout ou partie de ces possibilités ?
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