L'ASUG, l'association des utilisateurs Business Objects aux Etats-Unis fête cette année ses vingt ans. Et à cette occasion, Steve Lucas, en charge chez SAP depuis deux ans de l'intégration des solutions "business analytics" a présenté une démonstration de BI en temps réel, connectant SAP BusinessObjects 4.0 aux caméras de sécurité d'un magasin imaginaire. L'idée est de montrer en temps réel aux managers, ce qui se passe réellement dans le magasin, avant même que le client ne concrétise son achat.
Voilà comment se déroulera peut-être cette séquence dans les prochaines années lorsque vous irez faire vos courses. Une caméra est positionnée au dessus du comptoir sur lequel sont présentés les articles. Lorsque vous rentrez dans la zone surveillée par la caméra, vous êtes "qualifié" : homme ou femme, tranche d'âge.
Si vous saisissez un article et le reposez ensuite, rien ne se passe. En revanche, si vous le mettez sous le bras pour continuez votre magasinage, le système identifie cette action. Connecté à un tableau de bord réalisé sous SAP BO 4.0, le responsable de magasin peut suivre en temps réel le profil des consommateurs intéressés par un produit, et faire ensuite la comparaison avec ceux qui l'achètent vraiment.
La démonstration est alléchante, l'usage concret dans l'entreprise me semble plus aléatoire. Doit-on dédier un analyste à un poste où il se contentera de scruter l'écran pendant les horaires d'ouverture, pour déterminer quel profit de clients convertit quel achat ? Et que faire ensuite de ces informations, comment les mettre à profit ? Comment influencer le comportement client ? A trop vouloir se rapprocher du temps réel, n'oublie-t-on pas que l'analyse nécessite du recul, un recul au moins égal au temps de réaction nécessaire ?
Voilà comment se déroulera peut-être cette séquence dans les prochaines années lorsque vous irez faire vos courses. Une caméra est positionnée au dessus du comptoir sur lequel sont présentés les articles. Lorsque vous rentrez dans la zone surveillée par la caméra, vous êtes "qualifié" : homme ou femme, tranche d'âge.
Si vous saisissez un article et le reposez ensuite, rien ne se passe. En revanche, si vous le mettez sous le bras pour continuez votre magasinage, le système identifie cette action. Connecté à un tableau de bord réalisé sous SAP BO 4.0, le responsable de magasin peut suivre en temps réel le profil des consommateurs intéressés par un produit, et faire ensuite la comparaison avec ceux qui l'achètent vraiment.
La démonstration est alléchante, l'usage concret dans l'entreprise me semble plus aléatoire. Doit-on dédier un analyste à un poste où il se contentera de scruter l'écran pendant les horaires d'ouverture, pour déterminer quel profit de clients convertit quel achat ? Et que faire ensuite de ces informations, comment les mettre à profit ? Comment influencer le comportement client ? A trop vouloir se rapprocher du temps réel, n'oublie-t-on pas que l'analyse nécessite du recul, un recul au moins égal au temps de réaction nécessaire ?
Autre démonstration présentée en exclusivité pour les participants de la conférence ASUG, la géolocalisation mobile. En matière de mobilité, BO 4.0 fonctionne sur iPad; le multitouch est exploité par exemple pour sélectionner sur une carte un ensemble de magasins, mais je ne vois aucune révolution par rapport à ce que proposent déjà Microstrategy ou Roambi par exemple. Même remarque en ce qui concerne l'intégration de fonctionnalités sociales et l'analyse des messages des réseaux sociaux. C'est dans la tendance mais cela reste très éloigné des attentes de la plupart des entreprises françaises.
A noter cependant le fonctionnement de SAP BusinessObjects Explorer en "mode avion", c'est à dire en mode déconnecté. Les grands voyageurs que sont les utilisateurs de BI mobile vont pouvoir consulter et manipuler leurs données en mode déconnecté, à 30 000 pieds également ! Les données sont synchronisées lorsque la connexion est disponible, et restent stockées sur l'iPad.
A noter cependant le fonctionnement de SAP BusinessObjects Explorer en "mode avion", c'est à dire en mode déconnecté. Les grands voyageurs que sont les utilisateurs de BI mobile vont pouvoir consulter et manipuler leurs données en mode déconnecté, à 30 000 pieds également ! Les données sont synchronisées lorsque la connexion est disponible, et restent stockées sur l'iPad.
En matière de collaboration, cela passe chez SAP par le produit StreamWork. Il s'agit d'une gestion de processus, interfacée avec Business Objects et avec l'ERP. L'outil semble puissant et bien intégré, permettant d'impliquer plusieurs personnes dans un processus, d'intégrer des documents en provenance de l'ERP ou des tableaux en provenance de la base décisionnelle. Mais il s'agit d'un outil de plus, et aucune fonction réellement collaborative n'a été présentée à l'intérieur même du décisionnel.
De manière générale, on ressent qu'en matière de BI, SAP est clairement devenu un suiveur. Écartant les innovations trop franches, l'éditeur préfère assurer à ses clients les fonctions de base, une fois qu'elles ont été démocratisées, laissant aux concurrents les risques de l'innovation technologique.
Seule exception, HANA, qui est réellement en rupture avec le reste du marché.
De manière générale, on ressent qu'en matière de BI, SAP est clairement devenu un suiveur. Écartant les innovations trop franches, l'éditeur préfère assurer à ses clients les fonctions de base, une fois qu'elles ont été démocratisées, laissant aux concurrents les risques de l'innovation technologique.
Seule exception, HANA, qui est réellement en rupture avec le reste du marché.