Pour cela, une douzaine de PME/PMI, entreprises manufacturières et de distribution, basées en région ont été sollicitées. Clientes Business Objects et/ou SAP mais aussi utilisatrices d'autres progiciels, il ne s'agit en aucun cas de réaliser une enquête à grande échelle. Notre démarche avait pour objectif de consolider idées et interrogations pour voir s'il était possible d'en tirer de grandes lignes.
Un 1er constat est que cette opération intervient suite à une succession d'acquisitions dans le monde du progiciel et suscite relativement peu de commentaires.
De façon générale et au-delà de cette dernière annonce, les clients s'inquiètent de se retrouver liés à un fournisseur qu'ils n'avaient pas choisi au départ (en particulier les coûts et politique de maintenance sont une vraie préoccupation) même s'ils reconnaissent que la concentration des acteurs du marché informatique a eu peu d'effet pour l'instant.
Nos interlocuteurs ont bien noté et soulignent le changement dans les « habitudes » de SAP qui procède avec ce rachat à une croissance externe mais comprennent la volonté d'augmenter le parc client et de se positionner sur un vecteur porteur.
« C'est quand même une démarche par défaut, pour empêcher un autre compétiteur de procéder à l'opération » précise l'une des personne interviewées, quelque peu ironique sur cette guerre des éditeurs.
Les DSI interrogés n'imaginent pas un rapprochement fort des produits, voire une fusion des offres. Ceux qui utilisent les outils Business Objects pointent la souplesse des applications ainsi développées qui complètent généralement le cœur du S.I. à base SAP ou pas.
Ceux utilisant le module SAP BW (maintenant SAP BI) ne remettent pas en cause ce choix de part son adhérence avec le noyau SAP.
Plusieurs sociétés ont insisté sur l'importance grandissante du décisionnel dans leur activité faisant remarquer qu'une remise en cause des environnements et outils associés ne serait pas neutre.
Les quelques entreprises en réflexion sur le choix d'une solution décisionnelle indiquent que ce rachat n'a pas à priori d'influence sur leur décision.
A noter que les sociétés non équipées de l'ERP SAP défendent farouchement leurs choix : ils ne comprendraient pas une pression de la part des équipes commerciales de SAP pour basculer vers les modules SAP. L'argument « un seul fournisseur pour l'ensemble de votre S.I. » ne séduit visiblement pas.
En conclusion, nos interlocuteurs indiquent qu'ils restent attentifs aux déclarations des deux protagonistes et espèrent des précisions sur la stratégie. Ils estiment que le processus d'absorption va être long et ne devrait pas impacter les offres à court-moyen terme. Ils émettent fortement le vœu que chaque solution puisse bénéficier des best practices reconnues chez chacun des éditeurs, sans les alourdir.
Ils font confiance à SAP et à Business Objects pour ne pas déstabiliser leur base clients en ajoutant « Notre message sera-t-il entendu ? ».
Pour échanger autour de réalisations concrètes, contactez l'auteur
michele.kieny@bull.net
Bull, ERP/BI Solution Group
Bull, partenaire de SAP depuis 1991 et partenaire certifié Business Objects pour un double regard technique et fonctionnel
Un 1er constat est que cette opération intervient suite à une succession d'acquisitions dans le monde du progiciel et suscite relativement peu de commentaires.
De façon générale et au-delà de cette dernière annonce, les clients s'inquiètent de se retrouver liés à un fournisseur qu'ils n'avaient pas choisi au départ (en particulier les coûts et politique de maintenance sont une vraie préoccupation) même s'ils reconnaissent que la concentration des acteurs du marché informatique a eu peu d'effet pour l'instant.
Nos interlocuteurs ont bien noté et soulignent le changement dans les « habitudes » de SAP qui procède avec ce rachat à une croissance externe mais comprennent la volonté d'augmenter le parc client et de se positionner sur un vecteur porteur.
« C'est quand même une démarche par défaut, pour empêcher un autre compétiteur de procéder à l'opération » précise l'une des personne interviewées, quelque peu ironique sur cette guerre des éditeurs.
Les DSI interrogés n'imaginent pas un rapprochement fort des produits, voire une fusion des offres. Ceux qui utilisent les outils Business Objects pointent la souplesse des applications ainsi développées qui complètent généralement le cœur du S.I. à base SAP ou pas.
Ceux utilisant le module SAP BW (maintenant SAP BI) ne remettent pas en cause ce choix de part son adhérence avec le noyau SAP.
Plusieurs sociétés ont insisté sur l'importance grandissante du décisionnel dans leur activité faisant remarquer qu'une remise en cause des environnements et outils associés ne serait pas neutre.
Les quelques entreprises en réflexion sur le choix d'une solution décisionnelle indiquent que ce rachat n'a pas à priori d'influence sur leur décision.
A noter que les sociétés non équipées de l'ERP SAP défendent farouchement leurs choix : ils ne comprendraient pas une pression de la part des équipes commerciales de SAP pour basculer vers les modules SAP. L'argument « un seul fournisseur pour l'ensemble de votre S.I. » ne séduit visiblement pas.
En conclusion, nos interlocuteurs indiquent qu'ils restent attentifs aux déclarations des deux protagonistes et espèrent des précisions sur la stratégie. Ils estiment que le processus d'absorption va être long et ne devrait pas impacter les offres à court-moyen terme. Ils émettent fortement le vœu que chaque solution puisse bénéficier des best practices reconnues chez chacun des éditeurs, sans les alourdir.
Ils font confiance à SAP et à Business Objects pour ne pas déstabiliser leur base clients en ajoutant « Notre message sera-t-il entendu ? ».
Pour échanger autour de réalisations concrètes, contactez l'auteur
michele.kieny@bull.net
Bull, ERP/BI Solution Group
Bull, partenaire de SAP depuis 1991 et partenaire certifié Business Objects pour un double regard technique et fonctionnel