« L'AFCDP étant au plus proche des préoccupations quotidiennes des DPO, l'association propose avec ce nouveau service un moyen d'alléger la pression à laquelle certains d'entre eux peuvent se trouver confrontés dans l'exercice de leurs missions. », commente Paul-Olivier Gibert, Président de l'AFCDP.
Un constat documenté
Si le métier de DPD/DPO (Délégué à la Protection des Données) est passionnant, il peut souvent être également stressant, du fait d'une forte charge de travail, d'un manque de moyen, d'une insuffisance de soutien ou d'écoute, voire de tensions avec certaines directions Métier, et parfois même avec le responsable de traitement.
Cette situation a conduit Bruno Rasle, ancien délégué général de l'AFCDP et aujourd'hui toujours impliqué en tant que formateur de DPD/DPO, à interviewer en toute confidentialité plusieurs consœurs et confrères qui ont vécu des situations traumatisantes, et dont certains ont mis plusieurs mois pour s'en remettre. Ces témoignages permettent de lever un voile sur des situations anormales sur lesquelles règne le silence, qui, couplé à la solitude du DPO, explique en partie l'épuisement de plusieurs des professionnels interrogés.
L'étude réalisée par Bruno Rasle[1], intitulée « Il faut sauver le soldat DPO ! » et librement accessible sur le site de l'AFCDP, s'adresse à la CNIL - auprès de laquelle les personnes concernées se confient trop rarement -, aux responsables de traitement - en déplorant de voir des DPD/DPO licenciés ou poussés au départ car leurs actions ont déplu ou bousculé quelques mauvaises habitudes alors que ces professionnels se sont pleinement investis pour réduire le risque juridique de leur direction - et aux DPO eux-mêmes, qui doivent poursuivre leur professionnalisation.
Un service d'écoute psychologique 7j/7-24h/24 dédié aux DPD/DPO
Plusieurs DPO en grande souffrance qui ont été interviewés ont reconnu s'être isolés : ils n'ont pas cherché à consulter leur médecin, à consulter un avocat ou l'inspecteur du travail, à en parler avec leur entourage ou à un confrère, à contacter la CNIL. Tous ont reconnu que c'était là une erreur et les conseils qu'ils prodiguent désormais vont tous dans ce sens : « Si jamais cela se reproduisait, je n'hésiterai pas une seconde à en parler autour de moi », « J'ai mal placé ma fierté. Aller voir son médecin pour parler de son mal être dans son travail n'a rien d'honteux ».
Pour tenter d'éviter les situations de grande souffrance identifiées par l'étude, le Conseil d'administration de l'AFCDP, sur la proposition de son Secrétaire général, Philippe Salaün, a jugé pertinent de proposer à ses membres Délégués à la protection des données qui en éprouvent le besoin, un service d'aide d'écoute psychologique par téléphone.
Ce service gratuit – dont les modalités pratiques seront dévoilées le 13 juin lors de l'Assemblée générale de l'association - sera opérationnel d'ici l'été. Sous le strict secret médical, les professionnels concernés pourront appeler un numéro vert, 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24, pour bénéficier de l'aide de psychologues spécialistes du stress.
« Le temps de récupération d'un épuisement professionnel avéré peut être long. Il est donc primordial de faire attention aux signes annonciateurs, car s'il est pris à temps, le burnout peut être contré. » indique Philippe Salaün qui précise que l'identité des personnes restera cantonnée au niveau des psychologues, l'association ne disposant que de statistiques qu'elle compte communiquer à la CNIL.
Pour l'auteur de l'étude, « C'est là une grande avancée. Le burnout touche souvent les personnes qui ont de fortes attentes envers leur travail : ce qui est déterminant pour elles, c'est le métier et le sens donné à leur mission. Elles croient à la plus-value qu'elles apportent à leur organisme. Ce sont de bons petits soldats, impliqués, enthousiastes et talentueux, mais qui n'ont pas vu, ou pas voulu voir, qu'ils en faisaient trop aux yeux de leur hiérarchie. Et plus l'émotion au travail est importante, plus la personne y met de l'affect, plus elle se sent stressée quand les choses ne vont pas comme elle le voudrait. En cela, les délégués à la protection des données sont particulièrement exposés au burnout. ».
Les porte-paroles de l'AFCDP se tiennent à votre disposition pour répondre à vos questions
[1] https://afcdp.net/accompagnement-des-dpo-en-difficulte/
Un constat documenté
Si le métier de DPD/DPO (Délégué à la Protection des Données) est passionnant, il peut souvent être également stressant, du fait d'une forte charge de travail, d'un manque de moyen, d'une insuffisance de soutien ou d'écoute, voire de tensions avec certaines directions Métier, et parfois même avec le responsable de traitement.
Cette situation a conduit Bruno Rasle, ancien délégué général de l'AFCDP et aujourd'hui toujours impliqué en tant que formateur de DPD/DPO, à interviewer en toute confidentialité plusieurs consœurs et confrères qui ont vécu des situations traumatisantes, et dont certains ont mis plusieurs mois pour s'en remettre. Ces témoignages permettent de lever un voile sur des situations anormales sur lesquelles règne le silence, qui, couplé à la solitude du DPO, explique en partie l'épuisement de plusieurs des professionnels interrogés.
L'étude réalisée par Bruno Rasle[1], intitulée « Il faut sauver le soldat DPO ! » et librement accessible sur le site de l'AFCDP, s'adresse à la CNIL - auprès de laquelle les personnes concernées se confient trop rarement -, aux responsables de traitement - en déplorant de voir des DPD/DPO licenciés ou poussés au départ car leurs actions ont déplu ou bousculé quelques mauvaises habitudes alors que ces professionnels se sont pleinement investis pour réduire le risque juridique de leur direction - et aux DPO eux-mêmes, qui doivent poursuivre leur professionnalisation.
Un service d'écoute psychologique 7j/7-24h/24 dédié aux DPD/DPO
Plusieurs DPO en grande souffrance qui ont été interviewés ont reconnu s'être isolés : ils n'ont pas cherché à consulter leur médecin, à consulter un avocat ou l'inspecteur du travail, à en parler avec leur entourage ou à un confrère, à contacter la CNIL. Tous ont reconnu que c'était là une erreur et les conseils qu'ils prodiguent désormais vont tous dans ce sens : « Si jamais cela se reproduisait, je n'hésiterai pas une seconde à en parler autour de moi », « J'ai mal placé ma fierté. Aller voir son médecin pour parler de son mal être dans son travail n'a rien d'honteux ».
Pour tenter d'éviter les situations de grande souffrance identifiées par l'étude, le Conseil d'administration de l'AFCDP, sur la proposition de son Secrétaire général, Philippe Salaün, a jugé pertinent de proposer à ses membres Délégués à la protection des données qui en éprouvent le besoin, un service d'aide d'écoute psychologique par téléphone.
Ce service gratuit – dont les modalités pratiques seront dévoilées le 13 juin lors de l'Assemblée générale de l'association - sera opérationnel d'ici l'été. Sous le strict secret médical, les professionnels concernés pourront appeler un numéro vert, 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24, pour bénéficier de l'aide de psychologues spécialistes du stress.
« Le temps de récupération d'un épuisement professionnel avéré peut être long. Il est donc primordial de faire attention aux signes annonciateurs, car s'il est pris à temps, le burnout peut être contré. » indique Philippe Salaün qui précise que l'identité des personnes restera cantonnée au niveau des psychologues, l'association ne disposant que de statistiques qu'elle compte communiquer à la CNIL.
Pour l'auteur de l'étude, « C'est là une grande avancée. Le burnout touche souvent les personnes qui ont de fortes attentes envers leur travail : ce qui est déterminant pour elles, c'est le métier et le sens donné à leur mission. Elles croient à la plus-value qu'elles apportent à leur organisme. Ce sont de bons petits soldats, impliqués, enthousiastes et talentueux, mais qui n'ont pas vu, ou pas voulu voir, qu'ils en faisaient trop aux yeux de leur hiérarchie. Et plus l'émotion au travail est importante, plus la personne y met de l'affect, plus elle se sent stressée quand les choses ne vont pas comme elle le voudrait. En cela, les délégués à la protection des données sont particulièrement exposés au burnout. ».
Les porte-paroles de l'AFCDP se tiennent à votre disposition pour répondre à vos questions
[1] https://afcdp.net/accompagnement-des-dpo-en-difficulte/
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