Oracle a déjà développé sa propre offre d’intégration de données, Oracle Warehouse Builder, intégrée à la base de données de l’éditeur. Mais les récentes acquisitions dans le domaine applicatif et la stratégie de développement des applications analytiques conduisent Oracle à s’orienter de plus en plus vers le marché des entreprises moyennes. L’hétérogénéité de la gamme des applications Oracle, et les besoins de migration de données des clients acquis, conduisent l’éditeur à rechercher la « colle » qui renforcera la cohérence de ces acquisitions.
Malgré le développement de Warehouse Builder, Oracle semble avoir du mal à convaincre ses clients d’adopter sa solution d’intégration de données.
L’offre de Sunopsis pourrait bien convenir à cette tâche. Sunopsis a en effet développé une approche « ELT » (Extract Load Transform) ou « les transformations se font au plus près des données, en particulier sur la cible » ; une approche similaire à celle de Oracle qui a choisi d’inclure son outil d’alimentation au cœur même du moteur de la base de données.
Oracle a donc racheté en milieu de semaine dernière l’éditeur français. Une belle reconnaissance pour notre industrie du logiciel, même si ce rachat montre également qu’un développement mondial passe pour une entreprise française par l’intégration d’un groupe américain. Peu de détails ont été communiqués sur les conséquences de ce rachat sur l’organisation des gammes de produits ; Oracle a choisi de réserver ces détails pour les auditeurs de sa conférence Open World du 22 octobre à San Francisco. Mais Rick Schultz, vice-président marketing produits chez Oracle confirme qu’à terme l’offre Sunopsis sera bien intégrée à Warehouse Builder.
Depuis le rachat de Siebel, Oracle était également obligé de composer avec Informatica partenaire officiel de Siebel. Même si Oracle rappelle que le rachat de Sunopsis ne remet en rien en question le support des clients Siebel/Informatica, il offre à Oracle une alternative interne pour les futurs prospects.
L’incidence de cette opération sur le marché des ETL sera tout de même minime ; elle est une étape supplémentaire de la concentration en cours. Elle laissera Informatica seul éditeur majeur indépendant dans ce domaine de l’intégration, après le rachat de Acta par Business Objects et de Ascential par IBM. Pour les clients Sunopsis les conséquences ne seront certainement pas négatives, et l’intégration au groupe Oracle ouvrira à Sunopsis les portes d’un développement commercial décuplé. En revanche des partenaires de Sunopsis comme Teradata ou Netezza devraient être plutôt gênés par ce rapprochement. C’est également l’inquiétude chez les partenaires français de Sunopsis qui craignent que le rachat par Oracle ne se traduise par une perte de revenu pour eux. « Ce rachat est un énorme danger pour nous », explique un des intégrateurs spécialisés dans le décisionnel. « Le modèle économique des deux entreprises est très différent. Sunopsis a bâti une tarification à l’effort de développement. Oracle s’appuie sur la puissance machine ». Un autre intégrateur ne croit d’ailleurs pas à la réussite de l’intégration entre les deux entreprises, « il y a un tel écart de culture, et conception et d’esprit… Sunopsis est un éditeur du nouveau monde, proche de la philosophie open source », explique-t-il.
Quoiqu’il en soit du futur, cette opération est une réussite pour le PDG de Sunopsis, Alain Dumas, dont on dit qu’il quitterait l’entreprise à l’occasion de cette opération. Il valorise le travail de son équipe depuis plusieurs années (à un montant que Oracle n’a pas souhaité dévoiler) et lui permet de passer à la vitesse supérieure. Cet événement n’est finalement pour le marché qu’un non-événement, la confirmation de deux tendances : la concentration du marché autour d’acteurs majeurs, et la disparition progressive des éditeurs indépendants du monde de l’intégration de données au profit de grands éditeurs de plates-formes.
Malgré le développement de Warehouse Builder, Oracle semble avoir du mal à convaincre ses clients d’adopter sa solution d’intégration de données.
L’offre de Sunopsis pourrait bien convenir à cette tâche. Sunopsis a en effet développé une approche « ELT » (Extract Load Transform) ou « les transformations se font au plus près des données, en particulier sur la cible » ; une approche similaire à celle de Oracle qui a choisi d’inclure son outil d’alimentation au cœur même du moteur de la base de données.
Oracle a donc racheté en milieu de semaine dernière l’éditeur français. Une belle reconnaissance pour notre industrie du logiciel, même si ce rachat montre également qu’un développement mondial passe pour une entreprise française par l’intégration d’un groupe américain. Peu de détails ont été communiqués sur les conséquences de ce rachat sur l’organisation des gammes de produits ; Oracle a choisi de réserver ces détails pour les auditeurs de sa conférence Open World du 22 octobre à San Francisco. Mais Rick Schultz, vice-président marketing produits chez Oracle confirme qu’à terme l’offre Sunopsis sera bien intégrée à Warehouse Builder.
Depuis le rachat de Siebel, Oracle était également obligé de composer avec Informatica partenaire officiel de Siebel. Même si Oracle rappelle que le rachat de Sunopsis ne remet en rien en question le support des clients Siebel/Informatica, il offre à Oracle une alternative interne pour les futurs prospects.
L’incidence de cette opération sur le marché des ETL sera tout de même minime ; elle est une étape supplémentaire de la concentration en cours. Elle laissera Informatica seul éditeur majeur indépendant dans ce domaine de l’intégration, après le rachat de Acta par Business Objects et de Ascential par IBM. Pour les clients Sunopsis les conséquences ne seront certainement pas négatives, et l’intégration au groupe Oracle ouvrira à Sunopsis les portes d’un développement commercial décuplé. En revanche des partenaires de Sunopsis comme Teradata ou Netezza devraient être plutôt gênés par ce rapprochement. C’est également l’inquiétude chez les partenaires français de Sunopsis qui craignent que le rachat par Oracle ne se traduise par une perte de revenu pour eux. « Ce rachat est un énorme danger pour nous », explique un des intégrateurs spécialisés dans le décisionnel. « Le modèle économique des deux entreprises est très différent. Sunopsis a bâti une tarification à l’effort de développement. Oracle s’appuie sur la puissance machine ». Un autre intégrateur ne croit d’ailleurs pas à la réussite de l’intégration entre les deux entreprises, « il y a un tel écart de culture, et conception et d’esprit… Sunopsis est un éditeur du nouveau monde, proche de la philosophie open source », explique-t-il.
Quoiqu’il en soit du futur, cette opération est une réussite pour le PDG de Sunopsis, Alain Dumas, dont on dit qu’il quitterait l’entreprise à l’occasion de cette opération. Il valorise le travail de son équipe depuis plusieurs années (à un montant que Oracle n’a pas souhaité dévoiler) et lui permet de passer à la vitesse supérieure. Cet événement n’est finalement pour le marché qu’un non-événement, la confirmation de deux tendances : la concentration du marché autour d’acteurs majeurs, et la disparition progressive des éditeurs indépendants du monde de l’intégration de données au profit de grands éditeurs de plates-formes.
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