Premier pilier : l’infrastructure de gestion des données
Jean-Michel FRANCO
Dans ce domaine, le paradoxe est que la principale annonce ayant eu lieu pendant la conférence était… celle d’un concurrent, puisque c’est le moment qu’a choisi malicieusement IBM pour lancer le rachat du fournisseur d’appliance Netezza pour la coquette somme de 1,7 milliards de dollars. De son côté, Oracle s’est servi de cette conférence non pas seulement pour annoncer la nouvelle version de sa propre appliance, Exadata, et marteler son nouveau slogan « software, hardware, complete », mais surtout pour démontrer que cette appliance remportait plus qu’un succès d’estime chez ses plus gros clients : c’est ainsi par exemple qu’une table ronde a rassemblé les retours d’expérience de BNP Paribas, Genentech, Bank of America, Allianz et Procter & Gamble.
La gestion des très grandes bases de données pour un système décisionnel est un sujet complexe que les leaders du marché des bases de données ont éprouvé toutes les peines du monde à éclairer. A ce jour, ce marché est dominé par des hyper-spécialistes, tels que Teradata, Netezza, Greenplum (racheté récemment par EMC), Sybase (racheté récemment par SAP), Vertica, Asterdata, ParAccel, etc. Mais les quatre « mega-fournisseurs » du marché du logiciel sont passés à la vitesse supérieure : outre IBM et SAP, déjà cités, Microsoft s’apprête dans les prochaines semaines à sortir son offre, consécutive au rachat de Datallegro. Si l’on y ajoute EMC/Greenplum, voire HP qui dispose déjà d’une offre appelée Neoview mais dont beaucoup pensent qu’il pourrait se renforcer rapidement dans le domaine, la guerre des très grandes bases de données est déclarée. Mais Oracle dispose d’un armement solide avec Exadata. En particulier, cette appliance s’appuie la base de données Oracle Database 11g, soit la base de données existante de pas mal de systèmes décisionnels en place arrivés désormais aux limites de leur potentiel, ceux-là même que les entreprises cherchent à consolider en s’appuyant sur ces nouvelles appliances… d’où une adoption facilitée et une cible connue et facile à identifier pour Oracle.
En complément du stockage, l’éditeur propose également une offre d’intégration de données. Même si celle-ci n’atteint pas la richesse fonctionnelle d’acteurs comme IBM ou Informatica, elle est néanmoins solide. Il ne serait pourtant pas étonnant qu’Oracle enrichisse cette offre au travers de rachat, comme cela a d’ailleurs été le cas l’année dernière lorsque Oracle a acquis l’éditeur de solutions d’intégration de données en juste à temps, Golden Gate Software. Les rumeurs de rachat d’Informatica par Oracle sont d’ailleurs été relayées par la presse depuis que plusieurs sondages d’internautes ont estimé que ce serait la cible la plus probable d’Oracle pour sa prochaine acquisition. Il faut dire qu’elle aurait une certaine logique « industrielle » pour Oracle qui s’appuie déjà les technologies d’Informatica dans ses propres produits comme le MDM ou les BI Applications.
La gestion des très grandes bases de données pour un système décisionnel est un sujet complexe que les leaders du marché des bases de données ont éprouvé toutes les peines du monde à éclairer. A ce jour, ce marché est dominé par des hyper-spécialistes, tels que Teradata, Netezza, Greenplum (racheté récemment par EMC), Sybase (racheté récemment par SAP), Vertica, Asterdata, ParAccel, etc. Mais les quatre « mega-fournisseurs » du marché du logiciel sont passés à la vitesse supérieure : outre IBM et SAP, déjà cités, Microsoft s’apprête dans les prochaines semaines à sortir son offre, consécutive au rachat de Datallegro. Si l’on y ajoute EMC/Greenplum, voire HP qui dispose déjà d’une offre appelée Neoview mais dont beaucoup pensent qu’il pourrait se renforcer rapidement dans le domaine, la guerre des très grandes bases de données est déclarée. Mais Oracle dispose d’un armement solide avec Exadata. En particulier, cette appliance s’appuie la base de données Oracle Database 11g, soit la base de données existante de pas mal de systèmes décisionnels en place arrivés désormais aux limites de leur potentiel, ceux-là même que les entreprises cherchent à consolider en s’appuyant sur ces nouvelles appliances… d’où une adoption facilitée et une cible connue et facile à identifier pour Oracle.
En complément du stockage, l’éditeur propose également une offre d’intégration de données. Même si celle-ci n’atteint pas la richesse fonctionnelle d’acteurs comme IBM ou Informatica, elle est néanmoins solide. Il ne serait pourtant pas étonnant qu’Oracle enrichisse cette offre au travers de rachat, comme cela a d’ailleurs été le cas l’année dernière lorsque Oracle a acquis l’éditeur de solutions d’intégration de données en juste à temps, Golden Gate Software. Les rumeurs de rachat d’Informatica par Oracle sont d’ailleurs été relayées par la presse depuis que plusieurs sondages d’internautes ont estimé que ce serait la cible la plus probable d’Oracle pour sa prochaine acquisition. Il faut dire qu’elle aurait une certaine logique « industrielle » pour Oracle qui s’appuie déjà les technologies d’Informatica dans ses propres produits comme le MDM ou les BI Applications.
Second pilier : La plate-forme BI
Oracle n’avait pas attendu OpenWorld pour annoncer la nouvelle version de sa plate-forme décisionnelle OBI 11g. Celle-ci avait été annoncée pendant l’été, à Londres puis à Paris le lendemain. Cette nouvelle version était très attendue, d’une part parce que la précédente version datait de trois ans environ, et ensuite parce qu’il restait à l’éditeur à prouver qu’il serait en mesure constituer une offre cohérente et intégré à partir d’un patchwork d’acquisition (Siebel, Hyperion, Sunopsis, GoldenGate…) et repartir sur de nouvelles bases après quelques faux départs sur le marché du décisionnel.
OpenWorld a permis de confirmer l’excellente impression laissée par l’éditeur lors du lancement d’OBI 11g. Le joyau de l’offre s’appelle CEIM, ou Common Enterprise Information Model. C’est le ciment qui unifie toute l’offre. Il permet de décrire tous les objets métiers du système décisionnel : indicateurs de performance, données de référence pour analyser ces indicateurs par axe… Pour les équipes informatiques, il permet de créer un modèle de données d’entreprise, et de fédérer un ensemble de données hétérogènes en passant ou non par une étape de stockage intermédiaire. Pour les utilisateurs, il présente l’ensemble des informations de manière intelligible, facilitant l’exploitation des rapports prédéfinis et permettant de créer de manière autonome de nouvelles analyses ad hoc.
En s’intégrant plus étroitement au moteur de bases de données Essbase, OBI 11g en fait une fondation de l’offre BI d’Oracle et non plus un complément utile. Ainsi, les environnements BI peuvent intégrer de nouvelles dimensions qui leur manquent aujourd’hui : saisie d’information pour la planification, modèles sophistiqués pour la prévision, etc. OBI 11g y ajoute une suite complète améliorée pour la création de tableaux de bord, de rapports prédéfinis, ou pour la création de requêtes ad hoc, ainsi qu’un nouvel outil pour les tableaux de bord prospectif et un « action framework » pour permettre de lancer des transactions consécutives à une décision : par exemple, un responsable de crédit client pourra, dans un même environnement :
1. analyser le solde et la santé financière d’un client
2. décider sur la base de ces informations si l’entreprise sera en mesure d’honorer la commande qu’elle vient de solliciter
3. lancer directement depuis OBI 11g la transaction d’acceptation ou de rejet de ladite commande, elle-même opérée par le progiciel de gestion de l’entreprise.
Avec OBI 11g, Oracle dispose ainsi d’arguments solides sur le marché toujours ouverts du décisionnel. Il lui restera à améliorer certaines fonctions pour lutter plus frontalement contre les spécialistes, notamment dans le domaine de la performance pour les analyses ad hoc (à l’heure où la concurrence mise sur les bases de données mémoire), de l’analyse prédictive, de l’autonomie donnée à certains utilisateurs avancés pour créer de manière autonome de nouveaux modèles de données et analyses, ou encore de la diffusion gestion d’applications décisionnelles interactives y compris sur les mobiles. Mais, dans l’ensemble, l’offre fait forte impression tant par la largeur de sa couverture que par la profondeur de beaucoup de ses composants.
Un des éléments pour faire la différence sur la concurrence s’adresse surtout aux clients des applications de gestion Oracle, qu’il s’agisse de Peoplesoft, de Siebel, de e-business Suite ou de JD Edwards. Oracle leur propose les « BI Applications », soit un environnement complet de Business Intelligence pré-configuré, depuis les extractions des données du progiciel jusqu’à leur présentation sous forme de tableau de bord. Ainsi, Oracle propose, sinon un progiciel décisionnel clé en main (peu souhaitable étant donné la nécessité d’adapter en permanence un environnement BI aux besoins des métiers et la relative facilité de configuration des outils de restitution de Business Intelligence), du moins des modèles permettant de prototyper plus rapidement et de diminuer les coûts de paramétrage d’un projet décisionnel lorsqu’il s’effectue en environnement tout Oracle. Les clients SAP seront également ciblés dans une nouvelle version à paraitre dans les prochaines semaines, même si l’éditeur privilégie dans ce cas des clients ayant à la fois des progiciels SAP et Oracle plutôt que des clients ayant fortement consolidé leurs systèmes transactionnels sur un socle SAP.
OpenWorld a permis de confirmer l’excellente impression laissée par l’éditeur lors du lancement d’OBI 11g. Le joyau de l’offre s’appelle CEIM, ou Common Enterprise Information Model. C’est le ciment qui unifie toute l’offre. Il permet de décrire tous les objets métiers du système décisionnel : indicateurs de performance, données de référence pour analyser ces indicateurs par axe… Pour les équipes informatiques, il permet de créer un modèle de données d’entreprise, et de fédérer un ensemble de données hétérogènes en passant ou non par une étape de stockage intermédiaire. Pour les utilisateurs, il présente l’ensemble des informations de manière intelligible, facilitant l’exploitation des rapports prédéfinis et permettant de créer de manière autonome de nouvelles analyses ad hoc.
En s’intégrant plus étroitement au moteur de bases de données Essbase, OBI 11g en fait une fondation de l’offre BI d’Oracle et non plus un complément utile. Ainsi, les environnements BI peuvent intégrer de nouvelles dimensions qui leur manquent aujourd’hui : saisie d’information pour la planification, modèles sophistiqués pour la prévision, etc. OBI 11g y ajoute une suite complète améliorée pour la création de tableaux de bord, de rapports prédéfinis, ou pour la création de requêtes ad hoc, ainsi qu’un nouvel outil pour les tableaux de bord prospectif et un « action framework » pour permettre de lancer des transactions consécutives à une décision : par exemple, un responsable de crédit client pourra, dans un même environnement :
1. analyser le solde et la santé financière d’un client
2. décider sur la base de ces informations si l’entreprise sera en mesure d’honorer la commande qu’elle vient de solliciter
3. lancer directement depuis OBI 11g la transaction d’acceptation ou de rejet de ladite commande, elle-même opérée par le progiciel de gestion de l’entreprise.
Avec OBI 11g, Oracle dispose ainsi d’arguments solides sur le marché toujours ouverts du décisionnel. Il lui restera à améliorer certaines fonctions pour lutter plus frontalement contre les spécialistes, notamment dans le domaine de la performance pour les analyses ad hoc (à l’heure où la concurrence mise sur les bases de données mémoire), de l’analyse prédictive, de l’autonomie donnée à certains utilisateurs avancés pour créer de manière autonome de nouveaux modèles de données et analyses, ou encore de la diffusion gestion d’applications décisionnelles interactives y compris sur les mobiles. Mais, dans l’ensemble, l’offre fait forte impression tant par la largeur de sa couverture que par la profondeur de beaucoup de ses composants.
Un des éléments pour faire la différence sur la concurrence s’adresse surtout aux clients des applications de gestion Oracle, qu’il s’agisse de Peoplesoft, de Siebel, de e-business Suite ou de JD Edwards. Oracle leur propose les « BI Applications », soit un environnement complet de Business Intelligence pré-configuré, depuis les extractions des données du progiciel jusqu’à leur présentation sous forme de tableau de bord. Ainsi, Oracle propose, sinon un progiciel décisionnel clé en main (peu souhaitable étant donné la nécessité d’adapter en permanence un environnement BI aux besoins des métiers et la relative facilité de configuration des outils de restitution de Business Intelligence), du moins des modèles permettant de prototyper plus rapidement et de diminuer les coûts de paramétrage d’un projet décisionnel lorsqu’il s’effectue en environnement tout Oracle. Les clients SAP seront également ciblés dans une nouvelle version à paraitre dans les prochaines semaines, même si l’éditeur privilégie dans ce cas des clients ayant à la fois des progiciels SAP et Oracle plutôt que des clients ayant fortement consolidé leurs systèmes transactionnels sur un socle SAP.
La Business Intelligence et l’Enterprise Performance Management selon Oracle
Troisième pilier : la suite de gestion de la performance financière et d’entreprise
En choisissant Hyperion comme acquisition principale sur le domaine de la Business Intelligence et de l’Enterprise Performance Management, Oracle avait frappé un grand coup pour positionner son offre auprès des directions financières. L’enjeu est désormais de s’en servir pour traiter deux domaines de gestion transverses qui restent peu informatisés: en amont, les processus de planification, et en aval, les processus de consolidation et de certification des informations, notamment à des fins réglementaires.
Contrairement à la BI, c’est en tant que leader -et non d’outsider- qu’Oracle se présente sur le marché. L’objectif est d’une part d’étendre la couverture fonctionnelle de l’offre dans les directions financières, par exemple en s’intéressant au processus de clôture financière et de publication des résultats dans son ensemble et pas seulement à la consolidation légale et statutaire, ou en permettant des analyses plus fines de la profitabilité et des coûts par activité (client, produits, canal de vente, service…). Il s’agit aussi de cibler la planification et le reporting de résultats dans les autres activités de l’entreprise, de la vente à la supply chain et passant par le marketing, les ressources humaines, les achats ou encore les activités de services. La dimension réglementaire et de gouvernance est, elle aussi, en ligne de mire avec les applications de Gouvernance, Risques et mises en Conformité (GRC).
L’enjeu est considérable. Il suffit de voir le temps consacré dans les entreprises pour faire les prévisions ou pour « relever les compteurs », le tout sur la base d’une collecte plus ou moins artisanale dans les feuilles de calculs de leur tableur préféré. Conquérir cette nouvelle population d’employés qui se développe inexorablement dans les entreprises est l’ambition des nouvelles applications dites de Performance Management que l’on retrouve dans les nouvelles « Fusion Applications ».
Contrairement à la BI, c’est en tant que leader -et non d’outsider- qu’Oracle se présente sur le marché. L’objectif est d’une part d’étendre la couverture fonctionnelle de l’offre dans les directions financières, par exemple en s’intéressant au processus de clôture financière et de publication des résultats dans son ensemble et pas seulement à la consolidation légale et statutaire, ou en permettant des analyses plus fines de la profitabilité et des coûts par activité (client, produits, canal de vente, service…). Il s’agit aussi de cibler la planification et le reporting de résultats dans les autres activités de l’entreprise, de la vente à la supply chain et passant par le marketing, les ressources humaines, les achats ou encore les activités de services. La dimension réglementaire et de gouvernance est, elle aussi, en ligne de mire avec les applications de Gouvernance, Risques et mises en Conformité (GRC).
L’enjeu est considérable. Il suffit de voir le temps consacré dans les entreprises pour faire les prévisions ou pour « relever les compteurs », le tout sur la base d’une collecte plus ou moins artisanale dans les feuilles de calculs de leur tableur préféré. Conquérir cette nouvelle population d’employés qui se développe inexorablement dans les entreprises est l’ambition des nouvelles applications dites de Performance Management que l’on retrouve dans les nouvelles « Fusion Applications ».
Quatrième pilier : la Business Intelligence en tant que principe fondateur des nouveaux processus de gestion opérationnelle
Les Fusion Applications ont fait la une de cet Openworld. On les attendait avec d’autant plus d’impatience qu’elles avaient été annoncées dès 2005 ! En quoi sont-elles censées représenter une nouvelle génération d’applications de gestion ? Le principe de base est qu’elles ne permettent pas seulement d’automatiser les processus. Elles permettent de gérer les exceptions, celles qui « justifient toujours » les interventions humaines une fois que tout ce qui automatisable est automatisé. Dans cet environnement très complexe, les systèmes d’informations doivent aider les utilisateurs à (voir aussi la figure) :
- connaître les processus de gestion de l’entreprise pour savoir comment faire les choses : il ne suffit pas d’automatiser, il faut aussi documenter et faire évoluer les processus en permanence ;
- savoir quelles sont les exceptions à gérer et dans quel ordre. Dans ce domaine, la Business Intelligence peut aider ; par exemple, un conseiller bancaire gagnerait à être alerté de l’échéance d’un crédit de ses clients ou du fait que ceux-ci se sont récemment rendus sur le site web pour se renseigner sur tel ou tel produit ;
- Pour chaque exception à traiter, l’employé doit être informé du contexte et guidé dans ses décisions ; la Business Intelligence est évidement le moteur de cette composante ;
- Enfin, l’utilisateur doit soit lancer l’action consécutive à sa décision c’est à dire solliciter d’autres personnes pour résoudre l’exception. L’application doit alors intégrer une dimension collaborative ;
Concrètement, pour apporter cette dimension décisionnelle aux applications de gestion, les Fusion Applications s’appuient sur un modèle de données ouvert et extensible. Celui-ci est conforme au modèle CEIM d’OBI 11g, déjà évoqué précédemment. Il permet aux applications de Business Intelligence d’accéder directement aux données des Fusion Applications en temps réel (Oracle parle alors de Transactional Business Intelligence) ou bien de les répliquer et de les historiser dans un système décisionnel dédié (les BI Applications évoquées précédemment). Dans tous les cas, la dimension décisionnelle est embarquée dans les applications « Fusion Applications », sans que l’utilisateur ait l’impression de passer d’un domaine à un autre.
Oracle ajoute à cette architecture ce qu’il appelle les « Specialized Analytics ». Il s’agit d’applications métiers utilisant des composants de BI évolués. Par exemple, le moteur Essbase est utilisé dans l’application de prévision de ventes, tandis que Real Time Decisions, moteur de règles et d’analyse prédictive est utilisé pour suggérer à un commercial les offres qu’il serait opportun de proposer à ses clients sur la base d’achats fait par le passé par d’autres clients ayant un profil similaire.
Cette mise en application des principes de la BI dans les applications de gestion est à l’origine de toute une nouvelle gamme de fonctionnalités. Une des plus significatives pour illustrer cette tendance est « Sales Performance Management », qui permet de définir les territoires et les quotas commerciaux, de définir les modèles d’intéressements et des primes pour les commerciaux et les distributeurs, de définir les prévisions et les plans de comptes, etc.
- connaître les processus de gestion de l’entreprise pour savoir comment faire les choses : il ne suffit pas d’automatiser, il faut aussi documenter et faire évoluer les processus en permanence ;
- savoir quelles sont les exceptions à gérer et dans quel ordre. Dans ce domaine, la Business Intelligence peut aider ; par exemple, un conseiller bancaire gagnerait à être alerté de l’échéance d’un crédit de ses clients ou du fait que ceux-ci se sont récemment rendus sur le site web pour se renseigner sur tel ou tel produit ;
- Pour chaque exception à traiter, l’employé doit être informé du contexte et guidé dans ses décisions ; la Business Intelligence est évidement le moteur de cette composante ;
- Enfin, l’utilisateur doit soit lancer l’action consécutive à sa décision c’est à dire solliciter d’autres personnes pour résoudre l’exception. L’application doit alors intégrer une dimension collaborative ;
Concrètement, pour apporter cette dimension décisionnelle aux applications de gestion, les Fusion Applications s’appuient sur un modèle de données ouvert et extensible. Celui-ci est conforme au modèle CEIM d’OBI 11g, déjà évoqué précédemment. Il permet aux applications de Business Intelligence d’accéder directement aux données des Fusion Applications en temps réel (Oracle parle alors de Transactional Business Intelligence) ou bien de les répliquer et de les historiser dans un système décisionnel dédié (les BI Applications évoquées précédemment). Dans tous les cas, la dimension décisionnelle est embarquée dans les applications « Fusion Applications », sans que l’utilisateur ait l’impression de passer d’un domaine à un autre.
Oracle ajoute à cette architecture ce qu’il appelle les « Specialized Analytics ». Il s’agit d’applications métiers utilisant des composants de BI évolués. Par exemple, le moteur Essbase est utilisé dans l’application de prévision de ventes, tandis que Real Time Decisions, moteur de règles et d’analyse prédictive est utilisé pour suggérer à un commercial les offres qu’il serait opportun de proposer à ses clients sur la base d’achats fait par le passé par d’autres clients ayant un profil similaire.
Cette mise en application des principes de la BI dans les applications de gestion est à l’origine de toute une nouvelle gamme de fonctionnalités. Une des plus significatives pour illustrer cette tendance est « Sales Performance Management », qui permet de définir les territoires et les quotas commerciaux, de définir les modèles d’intéressements et des primes pour les commerciaux et les distributeurs, de définir les prévisions et les plans de comptes, etc.
Les principes fondateurs des Fusion Applications selon Oracle
Conclusion : le profil d’un numéro 1 ?
Au même titre que ses principaux rivaux, Oracle semble avoir désormais pris la mesure des enjeux de la Business Intelligence et met en place les moyens adéquats pour un faire un pilier plutôt qu’un satellite dans son offre globale. A l’instar de SAP, il peut s’appuyer sur la complémentarité avec tout un ensemble d’applications métiers déjà largement installées dans les entreprises pour assoir sont offre. Pour se différencier de sa concurrence, il a d’ailleurs repris à son compte, avec des exemples très concrets à l’appui dans ses nouvelles Fusion Applications, le thème de l’intégration avec les applications métiers. Un thème certes cher à SAP, mais que les autres leaders de la BI peuvent plus difficilement mettre en avant du fait d’une présence beaucoup plus modeste sur le marché des applications de gestion. Ces derniers misent de leur côté sur leurs offres de l’infrastructure, domaine qu’Oracle compte bien lui aussi attaquer frontalement avec des offres comme Exadata.
Avec les Fusion Applications, Oracle dispose d’une nouvelle approche visionnaire et réellement différenciatrice : celle qui consiste à traduire la Business Intelligence en bonnes pratiques de gestion au cœur des outils de travail et des processus métier des directions commerciales, financières, achats, etc.
Ses challenges seront d’une part de rattraper son retard dans le domaine de la BI d’entreprise, là où ses concurrents ont déjà pris place et qu’il ne sera pas simple de déloger. Il lui faudra aussi répondre au défi de l’innovation : en proposant une offre très intégrée, Oracle se place dans la même position difficile que SAP a connue au milieu des années 2000. Les clients donnent en effet leur préférence à une offre intégrée à condition qu’elle ne se fasse pas au détriment de l’innovation. Rester à la pointe de l’innovation sur chaque composant tout en disposant d’une offre globale et intégrée est une gageure qui nécessite de disposer d’une R&D exceptionnelle ; chaque faiblesse de celles-ci oriente vers des acquisitions de sociétés tierces … qui elles-mêmes nuisent à la cohérence de l’offre globale. Déjà, des interrogations se posent quand à la capacité d’Oracle de faire face à l’apparition d’innovations « en rupture », par exemple dans le domaine de la découverte de données (Qliktech, Tableau Software, Tibco Spotfire, Microsoft…) ou de la Business Intelligence mobile (RoamBi, Microstrategy, SAP, Qliktech…). Dans sa roadmap, Oracle promet sur ces sujets des réponses rapides. On les attend avec impatience, car elles seront nécessaires au succès de sa stratégie à moyen terme.
Avec les Fusion Applications, Oracle dispose d’une nouvelle approche visionnaire et réellement différenciatrice : celle qui consiste à traduire la Business Intelligence en bonnes pratiques de gestion au cœur des outils de travail et des processus métier des directions commerciales, financières, achats, etc.
Ses challenges seront d’une part de rattraper son retard dans le domaine de la BI d’entreprise, là où ses concurrents ont déjà pris place et qu’il ne sera pas simple de déloger. Il lui faudra aussi répondre au défi de l’innovation : en proposant une offre très intégrée, Oracle se place dans la même position difficile que SAP a connue au milieu des années 2000. Les clients donnent en effet leur préférence à une offre intégrée à condition qu’elle ne se fasse pas au détriment de l’innovation. Rester à la pointe de l’innovation sur chaque composant tout en disposant d’une offre globale et intégrée est une gageure qui nécessite de disposer d’une R&D exceptionnelle ; chaque faiblesse de celles-ci oriente vers des acquisitions de sociétés tierces … qui elles-mêmes nuisent à la cohérence de l’offre globale. Déjà, des interrogations se posent quand à la capacité d’Oracle de faire face à l’apparition d’innovations « en rupture », par exemple dans le domaine de la découverte de données (Qliktech, Tableau Software, Tibco Spotfire, Microsoft…) ou de la Business Intelligence mobile (RoamBi, Microstrategy, SAP, Qliktech…). Dans sa roadmap, Oracle promet sur ces sujets des réponses rapides. On les attend avec impatience, car elles seront nécessaires au succès de sa stratégie à moyen terme.
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