« Nous ne sommes pas sur le marché du décisionnel comme d’autres éditeurs tels que Business Objects ou Cognos. Nous sommes à 100 % sur le marché de l’ECM [Enterprise Content Management] ». Pour John Shackleton, PDG de OpenText, la messe semble donc dite, et OpenText se concentre sur son marché privilégié, celui des solutions de gestion de contenu d’entreprise. Un marché sur lequel OpenText est aujourd’hui un leader incontesté. Comme on pouvait le pressentir depuis plusieurs mois, et malgré les tentatives de démenti de Hummingbird France, il n’y a donc pas de stratégie chez OpenText de profiter du rachat de Genio pour investir le segment traditionnel des outils d’alimentation de données sur ce marché que l’on a coutume d’appeler le « décisionnel ». La pilule a d’ailleurs un peu de mal à passer puisqu’au cours de la même réunion Mathias Evin, responsable produit chez Hummingbird semble contredire son président en affirmant que « OpenText va continuer en France à vendre une solution d’intégration de données pour ceux qui en ont besoin, de façon sporadique et opportuniste »…
La vision de John Shackleton d’une évolution conjointe du marché du décisionnel (au sens de l’analyse des données) et de la gestion de contenu d’entreprise est intéressante. Pour le PDG de OpenText, « le marché de la Business Intelligence va évoluer pour intégrer progressivement les données non structurées mais nous verrons apparaître d’autres outils décisionnels qui le feront mieux que les outils existants ». Cette nouvelle génération d’outils d’aide à la décision capables de marier donner structurées et non structurées pourrait apparaître d’ici trois à cinq ans, explique John Shackleton en précisant que ces éditeurs ne seront « ni Cognos, ni OpenText ».
Néanmoins le décisionnel, à la fois dans sa composante intégration de données (Genio) et dans sa composante reporting et analyse (offre Andyne rachetée il y a plusieurs années par Hummingbird) conserveront leur place au sein de la gamme OpenText, mais uniquement mises au service de la gestion de contenu d’entreprise. Ainsi que OpenText l’a déjà annoncé il y a quelques mois, Genio reste supporté et continue de bénéficier de nouveaux développements : support de Unicode au premier semestre 2007, version « web services » au second semestre, support des plates-formes 64 bits…
OpenText va devoir maintenant faire le grand écart avec ses clients Genio, tiraillé entre la volonté de les conserver pour continuer d’en tirer des revenus de maintenance, et celle de leur avouer qu’ils ne sont plus des cibles stratégiques pour le développement de OpenText. Le problème est essentiellement français car OpenText assure disposer d’un parc de 600 clients Genio dans le monde, dont la moitié en France. Concernant le support des versions anciennes, les clients Genio devront être attentifs aux prochaines annonces car Mathias Evin annonce un support des versions précédentes pendant seulement trois ans. Une durée un peu courte et éloignée de la tendance quand Oracle par exemple rassure les clients des sociétés achetées en leur promettant une maintenance à vie des produits acquis.
La vision de John Shackleton d’une évolution conjointe du marché du décisionnel (au sens de l’analyse des données) et de la gestion de contenu d’entreprise est intéressante. Pour le PDG de OpenText, « le marché de la Business Intelligence va évoluer pour intégrer progressivement les données non structurées mais nous verrons apparaître d’autres outils décisionnels qui le feront mieux que les outils existants ». Cette nouvelle génération d’outils d’aide à la décision capables de marier donner structurées et non structurées pourrait apparaître d’ici trois à cinq ans, explique John Shackleton en précisant que ces éditeurs ne seront « ni Cognos, ni OpenText ».
Néanmoins le décisionnel, à la fois dans sa composante intégration de données (Genio) et dans sa composante reporting et analyse (offre Andyne rachetée il y a plusieurs années par Hummingbird) conserveront leur place au sein de la gamme OpenText, mais uniquement mises au service de la gestion de contenu d’entreprise. Ainsi que OpenText l’a déjà annoncé il y a quelques mois, Genio reste supporté et continue de bénéficier de nouveaux développements : support de Unicode au premier semestre 2007, version « web services » au second semestre, support des plates-formes 64 bits…
OpenText va devoir maintenant faire le grand écart avec ses clients Genio, tiraillé entre la volonté de les conserver pour continuer d’en tirer des revenus de maintenance, et celle de leur avouer qu’ils ne sont plus des cibles stratégiques pour le développement de OpenText. Le problème est essentiellement français car OpenText assure disposer d’un parc de 600 clients Genio dans le monde, dont la moitié en France. Concernant le support des versions anciennes, les clients Genio devront être attentifs aux prochaines annonces car Mathias Evin annonce un support des versions précédentes pendant seulement trois ans. Une durée un peu courte et éloignée de la tendance quand Oracle par exemple rassure les clients des sociétés achetées en leur promettant une maintenance à vie des produits acquis.