Michael SAYLOR, fondateur de Microstrategy
S’il est un reproche que l’on ne peut pas faire à ce marin au nom prédestiné, c’est celui de la persévérance. Il lui en a fallu de la ténacité quand pour sortir de la crise qui a secoué l’entreprise en 2001 il a fallu se séparer des deux tiers de ses collaborateurs et faire face aux dettes. De la suite dans les idées quand sur la scène de la conférence Microstrategy World, en 2010, il axe la totalité de sa présentation sur les nouveaux outils de communication iPhone et iPad. Au point d’ailleurs qu’à certains moments, on hésitait entre une conférence Microstrategy et une conférence Apple !
Car la mobilité chez Microstrategy fait partie de l’ADN de l’entreprise. A une lointaine époque - c’est à dire il y a tout juste dix ans - l’accès aux données en mobilité passaient par un protocole robuste mais préhistorique, le WAP. Déjà à cette époque le discours de Michael Saylor donnait gagnante cette technologie et l’éditeur misait largement sur le développement de l’accès à distance aux données. En 2007 c’est une application pour le Blackberry, la plate-forme alors à la mode, qui était lancée.
Il y a tout juste un an, alors que l’iPad n’était encore qu’un développement secret chez Apple, Microstrategy misait sur le Kindle de Amazon. Initialement conçu pour lire des livres électroniques vendus par Amazon, le Kindle se révélait un outil potentiel de consultation de rapports en PDF. Peu d’interactivité, mais des centaines de milliers de pages de rapports disponibles dans un appareil facile à glisser dans une sacoche.
Aujourd’hui avec la confirmation du succès de l’iPhone qui en est à sa quatrième version et celui annoncé de l’iPad dont plusieurs millions d’exemplaires ont été écoulés en quelques semaines, Microstrategy décline un ensemble d’applications destinées à cette plateforme.
Et c’est à un vibrant plaidoyer en faveur d’Apple et contre Microsoft que s’est livré Michael Saylor. Il a en quelque sorte remis l’avenir de l’entreprise entre les mains de Steve Jobs, celui dont un magazine américain titrait sur sa capacité à transformer en or tout ce qu’il touchait.
Plus étonnante dans le monde lissé de l’informatique d’entreprise, la diatribe lancée par Michael Saylor contre Microsoft. Le numéro un du logiciel en a effet pris pour son grade, le patron de Microstrategy raillant le temps de démarrage de Windows, la lourdeur d’installation, le coût, etc. Certes les deux éditeurs sont de plus en plus en situation de concurrence sur le marché du décisionnel, mais de telles attaques sont plutôt rares dans ce monde de coopétition.
Car la mobilité chez Microstrategy fait partie de l’ADN de l’entreprise. A une lointaine époque - c’est à dire il y a tout juste dix ans - l’accès aux données en mobilité passaient par un protocole robuste mais préhistorique, le WAP. Déjà à cette époque le discours de Michael Saylor donnait gagnante cette technologie et l’éditeur misait largement sur le développement de l’accès à distance aux données. En 2007 c’est une application pour le Blackberry, la plate-forme alors à la mode, qui était lancée.
Il y a tout juste un an, alors que l’iPad n’était encore qu’un développement secret chez Apple, Microstrategy misait sur le Kindle de Amazon. Initialement conçu pour lire des livres électroniques vendus par Amazon, le Kindle se révélait un outil potentiel de consultation de rapports en PDF. Peu d’interactivité, mais des centaines de milliers de pages de rapports disponibles dans un appareil facile à glisser dans une sacoche.
Aujourd’hui avec la confirmation du succès de l’iPhone qui en est à sa quatrième version et celui annoncé de l’iPad dont plusieurs millions d’exemplaires ont été écoulés en quelques semaines, Microstrategy décline un ensemble d’applications destinées à cette plateforme.
Et c’est à un vibrant plaidoyer en faveur d’Apple et contre Microsoft que s’est livré Michael Saylor. Il a en quelque sorte remis l’avenir de l’entreprise entre les mains de Steve Jobs, celui dont un magazine américain titrait sur sa capacité à transformer en or tout ce qu’il touchait.
Plus étonnante dans le monde lissé de l’informatique d’entreprise, la diatribe lancée par Michael Saylor contre Microsoft. Le numéro un du logiciel en a effet pris pour son grade, le patron de Microstrategy raillant le temps de démarrage de Windows, la lourdeur d’installation, le coût, etc. Certes les deux éditeurs sont de plus en plus en situation de concurrence sur le marché du décisionnel, mais de telles attaques sont plutôt rares dans ce monde de coopétition.
De nouvelles applications développées spécialement pour Apple
Selon Microstrategy, le décideur, c’est à dire celui littéralement qui prend des décisions, a besoin d’un accès permanent aux informations concernant ses employés, ses fournisseurs, ses partenaires, etc. Une vision très éloignée de nos « 35 heures » que Microstrategy applique à tous les managers de l’entreprise. Ils ne peuvent en effet se contenter d’un accès ponctuel, lors qu’ils sont face à leur ordinateur de bureau. Et si un webphone suffit à consulter quelques données, la taille de l’écran d’une tablette et les capteurs de données qui lui sont incorporés permettent de véritables interactions, une réflexion à plusieurs et la prise de décisions.
Il est vrai que l’application développée par Microstrategy sur iPad donne envie de jouer avec ses données. Graphiques interactifs, utilisation de l’écran tactile pour naviguer intuitivement dans ces graphiques, gestes de la tablette et création de gestes propres au décisionnel pour faire du « drill down » par exemple, l’ergonomie semble proche de la perfection. Et tout cela est connecté à la plateforme Microstrategy, ce qui permet à l’entreprise de déployer en quelques jours une version iPhone et iPad de son système décisionnel, sans remise en cause de l’existant.
Bien entendu les aspects administration et sécurité ont été intégrés et l’application mobile hérite des paramètres de l’application mère.
Le développement de l’application mobile a été faite suivant les règles imposées par Apple, c’est à dire en Objective-C, puis soumise et approuvée sur l’AppStore. Elle propose un mode « hors connexion » qui permet de poursuivre la consultation de ses données même lorsque la connexion au serveur n’est plus possible.
En effet, en mode navigation, l’application interroge le serveur à chaque action de l’utilisateur et détecte si une nouvelle donnée est disponible pour en lancer immédiatement le chargement si nécessaire. Vous êtes ainsi assuré de toujours consulter les données les plus à jour.
Proposée à partir de 550 dollars par utilisateur, Microstrategy Mobile for iPhone and iPad trouvera bien entendu ses premiers clients dans les comités de direction qui accepteront plus facilement la tablette d’Apple plus rapide et plus simple à prendre en main qu’un PC. Une version d’essai est disponible sur l’AppStore gratuitement permettant à 25 utilisateurs nommés de tester les fonctionnalités de la plate-forme.
Mais l’exploitation des capteurs présents dans ces machines permettra des usages plus originaux. Le GPS, l’accéléromètre, le lecteur de code-barres, pourront être utilisés comme argument de requêtes et diminueront les saisies. Dans le domaine de la santé, de la banque, de la logistique, des applications originales devraient être développées.
Selon Microstrategy, le décideur, c’est à dire celui littéralement qui prend des décisions, a besoin d’un accès permanent aux informations concernant ses employés, ses fournisseurs, ses partenaires, etc. Une vision très éloignée de nos « 35 heures » que Microstrategy applique à tous les managers de l’entreprise. Ils ne peuvent en effet se contenter d’un accès ponctuel, lors qu’ils sont face à leur ordinateur de bureau. Et si un webphone suffit à consulter quelques données, la taille de l’écran d’une tablette et les capteurs de données qui lui sont incorporés permettent de véritables interactions, une réflexion à plusieurs et la prise de décisions.
Il est vrai que l’application développée par Microstrategy sur iPad donne envie de jouer avec ses données. Graphiques interactifs, utilisation de l’écran tactile pour naviguer intuitivement dans ces graphiques, gestes de la tablette et création de gestes propres au décisionnel pour faire du « drill down » par exemple, l’ergonomie semble proche de la perfection. Et tout cela est connecté à la plateforme Microstrategy, ce qui permet à l’entreprise de déployer en quelques jours une version iPhone et iPad de son système décisionnel, sans remise en cause de l’existant.
Bien entendu les aspects administration et sécurité ont été intégrés et l’application mobile hérite des paramètres de l’application mère.
Le développement de l’application mobile a été faite suivant les règles imposées par Apple, c’est à dire en Objective-C, puis soumise et approuvée sur l’AppStore. Elle propose un mode « hors connexion » qui permet de poursuivre la consultation de ses données même lorsque la connexion au serveur n’est plus possible.
En effet, en mode navigation, l’application interroge le serveur à chaque action de l’utilisateur et détecte si une nouvelle donnée est disponible pour en lancer immédiatement le chargement si nécessaire. Vous êtes ainsi assuré de toujours consulter les données les plus à jour.
Proposée à partir de 550 dollars par utilisateur, Microstrategy Mobile for iPhone and iPad trouvera bien entendu ses premiers clients dans les comités de direction qui accepteront plus facilement la tablette d’Apple plus rapide et plus simple à prendre en main qu’un PC. Une version d’essai est disponible sur l’AppStore gratuitement permettant à 25 utilisateurs nommés de tester les fonctionnalités de la plate-forme.
Mais l’exploitation des capteurs présents dans ces machines permettra des usages plus originaux. Le GPS, l’accéléromètre, le lecteur de code-barres, pourront être utilisés comme argument de requêtes et diminueront les saisies. Dans le domaine de la santé, de la banque, de la logistique, des applications originales devraient être développées.
Nouveaux comportements induits
Au-delà d’un outil technique, la tablette révèle de nouveaux comportements. Parce qu’elle est facile à porter à manipuler, à tendre, à retourner, la tablette invite au partage des données. « Microstrategy Mobile peut modifier la manière dont vous gérez votre entreprise », explique Sanju Bansal, COO de Microstrategy. « Il est maintenant possible d’introduire la consultation des données lors de chaque conversation et de chaque prise de décision. C’est très intéressant de voir comment nos clients s’emparent de cette technologie ». La tablette deviendrait en effet le premier outil « Person-to-Person » qui permet un vrai partage de l’information sur l’écran. Un comportement qui avait déjà été constaté avec la table tactile de Microsoft utilisée dans des hôtels, des banques... mais avec quelques dizaines de kilos de plus !
La plate-forme proposée est encore incomplète essentiellement dans deux domaines : celui de la collaboration et celui de la prise de décision. Même s’il est facile d’envoyer un rapport par email, d’en conserver une copie, etc, la collaboration que permettrait la tablette est sous-utilisée. Notations, commentaires écrits et vidéo, partage, multimédia... toutes ces applications sont en devenir et Microstrategy reconnait que de nouvelles versions sont prévues. En matière de prise de décision, la tablette pourrait devenir un outil d’exécution ou tout au moins de transmission de la décision. Mais Microstrategy reste aujourd’hui une plateforme de reporting et la connexion directe aux processus de l’entreprise doit encore être développée. Et même si Sanju Bansal estime que demain, il sera possible d’indiquer sa décision d’un simple clic du doigt (recruter, licencier, acheter...) il reste encore du chemin à parcourir. Heureusement ?
Un choix qui reste à nuancer
Plusieurs aspects doivent cependant nuancer cet engouement affiché pour les applications mobiles décisionnelles. Nous ne poserons pas la question principale : en a-t-on vraiment besoin ? Sa réponse est irrationnelle et l’informatique est bien un domaine dans lequel on peut investir pour des objets dont, comme le dit une publicité télévisée pour une voiture « je n’en ai pas besoin, mais je la veux ! ».
En revanche, la position monopolistique de Apple sur ce marché pose un vrai problème. Reconnaissons tout d’abord que cette position n’est pas un monopole construit mais un monopole de fait, obtenu par l’absence des autres acteurs. En trois ans, aucun concurrent n’est parvenu à égaler, techniquement et par l’engouement suscité, l’iPhone d’Apple. Quant aux tablettes, elles se succèdent depuis vingt ans chez Grid, HP, Microsoft... toujours sans égaler le succès obtenu par Apple en quelques semaines. Mais le fait même qu’un seul fournisseur occupe le marché est un frein au développement global de ce marché. Même si la part de marché d’Apple progresse, jamais toutes les entreprises ne feront le choix de l’iPad.
Plus inquiétant il semble qu’Apple se soit clairement détourné du marché professionnel. Les efforts de Microstrategy et des autres développeurs d’applications parviendront-ils à faire changer Steve Jobs de stratégie ? Même si Microstrategy est parvenu à acquérir 500 iPad pour son usage interne, les forums regorgent de messages de professionnels de l’informatique qui voulaient équiper leurs clients en iPad et se sont vus tout simplement opposés un refus d’Apple, ce dernier les renvoyant comme le grand public vers les files d’attente des Apple Stores. Steve Jobs préfère aujourd’hui vendre des millions d’exemplaires en quelques semaines et faire l’ouverture des journaux télévisés avec un produit encore imparfait, plutôt que de traiter avec des professionnels de l’informatique exigeants.
Autre bémol, les coûts de communication. Si aux Etats-Unis le Wifi gratuit est devenu commun, en France un accès permanent aux données ne peut passer que par une connexion mobile de type 3G. Or les opérateurs, soucieux de l’usage de la bande passante et échaudés par les forfaits illimités consentis à l’iPhone, proposent aujourd’hui des forfaits iPad limités à quelques Go par mois et fort chers. Des forfaits absolument pas adaptés à un usage professionnel intensif. Ce problème est facilement contournable, pour peu que les opérateurs en prennent conscience.
Mais le principal point d’achoppement reste aujourd’hui le positionnement de la machine. l’iPad n’est pas un téléphone (heureusement pour Apple ce qui vous permet de conserver votre iPhone). Mais l’iPad n’est pas non plus un ordinateur. Il ne propose par exemple pas de gestion de fichiers. Et le clavier tactile ne permet pas de taper de longs textes. Certes un clavier externe est disponible, mais attention à l’effet SICOB ! Vous conserverez donc votre PC de bureau. Apple parvient à ne fâcher personne, ni les fabricants de téléphone, ni les constructeurs de PC... ça tombe bien, il est les deux. Cela sous-entend donc que l’iPad va être votre troisième machine et peut-être votre troisième forfait de communication... cela ne commence-t-il pas à faire beaucoup ?
Quoiqu’il en soit le développement proposé par Microstrategy est très prometteur. Et les usages qu’il induit pourraient modifier profondément notre manière de manipuler les données. Et Microstrategy prend ici une avance claire sur ses concurrents dont les applications iPad/iPhone n’arrivent pas au même niveau de finition. un niveau de finition dont il ne faut tout de même pas occulter le coût de développement. Les démonstrations proposées par les éditeurs sont travaillées au pixel près, et peu de clients investissent autant dans l’aspect cosmétique. Les applications utilisateurs seront forcément plus brutes que les démos.
Mais comme les disent les vrais connaisseurs du monde Apple, il ne faut jamais acquérir la première version d’un nouveau produit Apple. Tout comme l’iPhone 4 frise la perfection, sans doute l’iPad 4 que l’on peut prévoir pour l’été 2013 sera-t-il de la même facture.
Au-delà d’un outil technique, la tablette révèle de nouveaux comportements. Parce qu’elle est facile à porter à manipuler, à tendre, à retourner, la tablette invite au partage des données. « Microstrategy Mobile peut modifier la manière dont vous gérez votre entreprise », explique Sanju Bansal, COO de Microstrategy. « Il est maintenant possible d’introduire la consultation des données lors de chaque conversation et de chaque prise de décision. C’est très intéressant de voir comment nos clients s’emparent de cette technologie ». La tablette deviendrait en effet le premier outil « Person-to-Person » qui permet un vrai partage de l’information sur l’écran. Un comportement qui avait déjà été constaté avec la table tactile de Microsoft utilisée dans des hôtels, des banques... mais avec quelques dizaines de kilos de plus !
La plate-forme proposée est encore incomplète essentiellement dans deux domaines : celui de la collaboration et celui de la prise de décision. Même s’il est facile d’envoyer un rapport par email, d’en conserver une copie, etc, la collaboration que permettrait la tablette est sous-utilisée. Notations, commentaires écrits et vidéo, partage, multimédia... toutes ces applications sont en devenir et Microstrategy reconnait que de nouvelles versions sont prévues. En matière de prise de décision, la tablette pourrait devenir un outil d’exécution ou tout au moins de transmission de la décision. Mais Microstrategy reste aujourd’hui une plateforme de reporting et la connexion directe aux processus de l’entreprise doit encore être développée. Et même si Sanju Bansal estime que demain, il sera possible d’indiquer sa décision d’un simple clic du doigt (recruter, licencier, acheter...) il reste encore du chemin à parcourir. Heureusement ?
Un choix qui reste à nuancer
Plusieurs aspects doivent cependant nuancer cet engouement affiché pour les applications mobiles décisionnelles. Nous ne poserons pas la question principale : en a-t-on vraiment besoin ? Sa réponse est irrationnelle et l’informatique est bien un domaine dans lequel on peut investir pour des objets dont, comme le dit une publicité télévisée pour une voiture « je n’en ai pas besoin, mais je la veux ! ».
En revanche, la position monopolistique de Apple sur ce marché pose un vrai problème. Reconnaissons tout d’abord que cette position n’est pas un monopole construit mais un monopole de fait, obtenu par l’absence des autres acteurs. En trois ans, aucun concurrent n’est parvenu à égaler, techniquement et par l’engouement suscité, l’iPhone d’Apple. Quant aux tablettes, elles se succèdent depuis vingt ans chez Grid, HP, Microsoft... toujours sans égaler le succès obtenu par Apple en quelques semaines. Mais le fait même qu’un seul fournisseur occupe le marché est un frein au développement global de ce marché. Même si la part de marché d’Apple progresse, jamais toutes les entreprises ne feront le choix de l’iPad.
Plus inquiétant il semble qu’Apple se soit clairement détourné du marché professionnel. Les efforts de Microstrategy et des autres développeurs d’applications parviendront-ils à faire changer Steve Jobs de stratégie ? Même si Microstrategy est parvenu à acquérir 500 iPad pour son usage interne, les forums regorgent de messages de professionnels de l’informatique qui voulaient équiper leurs clients en iPad et se sont vus tout simplement opposés un refus d’Apple, ce dernier les renvoyant comme le grand public vers les files d’attente des Apple Stores. Steve Jobs préfère aujourd’hui vendre des millions d’exemplaires en quelques semaines et faire l’ouverture des journaux télévisés avec un produit encore imparfait, plutôt que de traiter avec des professionnels de l’informatique exigeants.
Autre bémol, les coûts de communication. Si aux Etats-Unis le Wifi gratuit est devenu commun, en France un accès permanent aux données ne peut passer que par une connexion mobile de type 3G. Or les opérateurs, soucieux de l’usage de la bande passante et échaudés par les forfaits illimités consentis à l’iPhone, proposent aujourd’hui des forfaits iPad limités à quelques Go par mois et fort chers. Des forfaits absolument pas adaptés à un usage professionnel intensif. Ce problème est facilement contournable, pour peu que les opérateurs en prennent conscience.
Mais le principal point d’achoppement reste aujourd’hui le positionnement de la machine. l’iPad n’est pas un téléphone (heureusement pour Apple ce qui vous permet de conserver votre iPhone). Mais l’iPad n’est pas non plus un ordinateur. Il ne propose par exemple pas de gestion de fichiers. Et le clavier tactile ne permet pas de taper de longs textes. Certes un clavier externe est disponible, mais attention à l’effet SICOB ! Vous conserverez donc votre PC de bureau. Apple parvient à ne fâcher personne, ni les fabricants de téléphone, ni les constructeurs de PC... ça tombe bien, il est les deux. Cela sous-entend donc que l’iPad va être votre troisième machine et peut-être votre troisième forfait de communication... cela ne commence-t-il pas à faire beaucoup ?
Quoiqu’il en soit le développement proposé par Microstrategy est très prometteur. Et les usages qu’il induit pourraient modifier profondément notre manière de manipuler les données. Et Microstrategy prend ici une avance claire sur ses concurrents dont les applications iPad/iPhone n’arrivent pas au même niveau de finition. un niveau de finition dont il ne faut tout de même pas occulter le coût de développement. Les démonstrations proposées par les éditeurs sont travaillées au pixel près, et peu de clients investissent autant dans l’aspect cosmétique. Les applications utilisateurs seront forcément plus brutes que les démos.
Mais comme les disent les vrais connaisseurs du monde Apple, il ne faut jamais acquérir la première version d’un nouveau produit Apple. Tout comme l’iPhone 4 frise la perfection, sans doute l’iPad 4 que l’on peut prévoir pour l’été 2013 sera-t-il de la même facture.