Michel Bruley
Quelques exemples :
En 2014, la croissance mondiale devrait être de 3,4%, celle de la zone euro 1,2, celle de la France ne pas dépasser 0,7%.
On compte 5,3 millions de demandeurs d’emploi en France toutes catégories confondues (DOM compris), au total la population active est de l’ordre de 30 millions (chômeurs compris).
Au sortir de l’enseignement primaire, 15% des élèves sont en grande difficulté, 60 000 jeunes sortent chaque année du système éducatif sans aucune qualification, seulement 40% des diplômés ont un niveau égal ou supérieur au Bac ou au Brevet professionnel ou équivalent.
La dette publique qui représentait 35% du PIB en 1991, qui est passée à 67% en 2006, est actuellement à 93% et continue à se creuser un peu plus tous les jours (en fonction des rêves de gagner plus en travaillant moins, de réduire les déficits en augmentant les dépenses, et de tout changer en Europe, sauf en France).
Caractériser globalement une situation c’est bien, mais la comprendre en détail c’est mieux. Or pour cela l’usage de données quantitatives n’est pas toujours facile. Certaines données administratives ne mesurent pas aussi exactement ce que l’on souhaite (exemple les données sur l’emploi qui ne disent rien sur les embauches et les ruptures) ; de plus beaucoup sont publiées souvent tardivement, pas assez fréquemment, et les communications dont elles font l’objet ne portent souvent que sur ce qui arrange le communicant ; ou elles utilisent un indicateur-écran (exemple : l’indicateur des prix qui est une moyenne et est l’indicateur de personne) ; elles peuvent aussi changer au fil du temps (exemple les dépenses publiques qui deviennent dépenses publiques primaires qui excluent le remboursement de la dette, qui ne fait que croître) ; …etc.
La maîtrise de l’information est source de pouvoir, c’est pourquoi il est stratégique d’obtenir de nos gouvernements et surtout de l’administration (des fonctionnaires) : la production de données comparables à celles des autres pays ; des facilités pour que des universitaires, des experts du privé, des journalistes puissent fonder leurs recherches sur des bases de données de qualité ; un accès facile aux études produites et aux principales données pour le plus grand nombre.
Le mouvement international de l’Open Data va dans ce sens. Le Parlement européen a émis une directive en 2003 sur la réutilisation des informations du secteur public, qui a été transposée en France en 2005. En 2011 il a été créé au niveau national une mission pour promouvoir l’ouverture et le partage des données publiques - cf. www.etalab.gouv.fr, et en parallèle quelques communes se sont lancées à publier des chiffres (Bordeaux par exemple), mais globalement nous ne voyons pas encore beaucoup de résultats probants. Il faudrait sans doute un second souffle. C’est un enjeu majeur de démocratie.
En 2014, la croissance mondiale devrait être de 3,4%, celle de la zone euro 1,2, celle de la France ne pas dépasser 0,7%.
On compte 5,3 millions de demandeurs d’emploi en France toutes catégories confondues (DOM compris), au total la population active est de l’ordre de 30 millions (chômeurs compris).
Au sortir de l’enseignement primaire, 15% des élèves sont en grande difficulté, 60 000 jeunes sortent chaque année du système éducatif sans aucune qualification, seulement 40% des diplômés ont un niveau égal ou supérieur au Bac ou au Brevet professionnel ou équivalent.
La dette publique qui représentait 35% du PIB en 1991, qui est passée à 67% en 2006, est actuellement à 93% et continue à se creuser un peu plus tous les jours (en fonction des rêves de gagner plus en travaillant moins, de réduire les déficits en augmentant les dépenses, et de tout changer en Europe, sauf en France).
Caractériser globalement une situation c’est bien, mais la comprendre en détail c’est mieux. Or pour cela l’usage de données quantitatives n’est pas toujours facile. Certaines données administratives ne mesurent pas aussi exactement ce que l’on souhaite (exemple les données sur l’emploi qui ne disent rien sur les embauches et les ruptures) ; de plus beaucoup sont publiées souvent tardivement, pas assez fréquemment, et les communications dont elles font l’objet ne portent souvent que sur ce qui arrange le communicant ; ou elles utilisent un indicateur-écran (exemple : l’indicateur des prix qui est une moyenne et est l’indicateur de personne) ; elles peuvent aussi changer au fil du temps (exemple les dépenses publiques qui deviennent dépenses publiques primaires qui excluent le remboursement de la dette, qui ne fait que croître) ; …etc.
La maîtrise de l’information est source de pouvoir, c’est pourquoi il est stratégique d’obtenir de nos gouvernements et surtout de l’administration (des fonctionnaires) : la production de données comparables à celles des autres pays ; des facilités pour que des universitaires, des experts du privé, des journalistes puissent fonder leurs recherches sur des bases de données de qualité ; un accès facile aux études produites et aux principales données pour le plus grand nombre.
Le mouvement international de l’Open Data va dans ce sens. Le Parlement européen a émis une directive en 2003 sur la réutilisation des informations du secteur public, qui a été transposée en France en 2005. En 2011 il a été créé au niveau national une mission pour promouvoir l’ouverture et le partage des données publiques - cf. www.etalab.gouv.fr, et en parallèle quelques communes se sont lancées à publier des chiffres (Bordeaux par exemple), mais globalement nous ne voyons pas encore beaucoup de résultats probants. Il faudrait sans doute un second souffle. C’est un enjeu majeur de démocratie.
Autres articles
-
Open data : pourquoi la France est-elle une référence européenne ?
-
Rennes Métropole et ses partenaires ont inauguré Rudi, le portail de partage de données métropolitaines
-
Faire de l’open data un service public de la donnée
-
Recourir à l’open data pour éviter une rupture sociale des collectivités
-
Le recours à l'open data pour répondre aux objectifs de neutralité carbone dans le secteur de l'énergie